Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Parution du dernier livre de Martine Herzog-Evans  (2013) LE JUGE DE L’APPLICATION DES PEINES, Monsieur Jourdain de la désistance

Restant sur un corps qui n’avait jamais été étudié de manière aussi approfondie, cet ouvrage porte sur ce que les juges d’application des peines disent d’eux-mêmes, sur ce qu’en disent leurs partenaires et sur ce qu’ils font, que ce soit lors des débats et autres rencontres avec les condamnés et dans leurs jugements.

Cet ouvrage porte sur la culture professionelle des JAP (avec la désistance comme compas), leur recrutement, leur formation, leurs aspirations, objectifs, leur attitude envers les justiciables, leurs relations avec les parquetiers et les agents de probation (cette partie est particulièrement complexe), comment tous les praticiens avec lesquels ils sont en contact les perçoivent (et par ex en plus des deux précédents, les cadres de la probation et les avocats), comment ils parviennent à maintenir le cap sur le procès équitable et les débats contradictoires intimistes dans un contexte de charge de travail délirante de la justice et de pauvreté terrible ainsi que de problèmes en termes de « territoires » avec les SPIP et les établissements pénitentiaires.

Disponible chez l’Harmattan

Roland COUTENCEAU & Joanna SMITH (03 juillet 2013) Troubles de la personnalité – Ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ni normaux..

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On estime que de 5 à 15% de la population adulte présente un trouble de la personnalité. Ni psychotique, ni névrotique, ni pervers, ni normal : qui est véritablement concerné?

C’est à cette question que répond le nouvel ouvrage coordonné par Roland Coutanceau et Johanna Smith en traitant le sujet sous tous ses angles: la clinique, la psychopathologie, l’évaluation, la victimologie, la prise en charge, l’aspect institutionnel.

Car mieux appréhender le type de fonctionnement de ces sujets est nécessaire pour mieux les accompagner dans une sociabilisation adaptée.

 

disponible sur amazon
 

A fundamental attribution error? Rethinking cognitive distortions.

Shadd Maruna (Queen’s University Belfast, Northern Ireland, UK) and Ruth E. Mann (HM Prison Service, London, UK) The British Psychological Society (2006)

A propos de la notion de distorsion cognitive chez les criminels: ne pas reconnaître les faits est-il prédicteur de la récidive? La « reconnaissance des faits » est-il un phénomène d’adaptation avant l’expression d’un « remord »? Enfin, les buts thérapeutiques doivent-ils être révisés en conséquences des résultats des travaux menés sur le sujet? 

The notion of ‘cognitive distortion’ has become enshrined in the offender treatment literature over the last 20 years, yet the concept still suffers from a lack of definitional clarity. In particular, the umbrella term is often used to refer to offence-supportive attitudes, cognitive processing during an offence sequence, as well as post-hoc neutralisations or excuses for offending. Of these very different processes, the last one might be the most popular and problematic. Treatment programmes for offenders often aim to eliminate excuse-making as a primary aim, and decision-makers place great weight on the degree to which an offender “takes responsibility” for his or her offending. Yet, the relationship between these after-the-fact explanations and future crime is not at all clear. Indeed, the designation of post hoc excuses as criminogenic may itself be an example of fallacious thinking. After all, outside of the criminal context, post hoc excuse-making is widely viewed as normal, healthy, and socially rewarded behaviour. We argue that the open exploration of contextual risk factors leading to offending can help in the identification of criminogenic factors as well as strengthen the therapeutic experience. Rather than insist that offenders take “responsibility” for the past, we suggest that efforts should focus on helping them take responsibility for the future, shifting the therapeutic focus from post hoc excuses to offence-supportive attitudes and underlying cognitive schemas that are empirically linked to re-offending.

Maruna___Mann__A_fundamental_attributi.pdf

EVALUATING CORRECTIONAL PROGRAMS
Edward J. Latessa, Ph.D. (Professor and Director of the School of Criminal Justice at the University of Cincinnati)

“Large sums of money are spent on correctional programs, and as a result legislators, funding sources, policy makers, and the public are demanding more accountability. Rigorous evaluation is no longer a luxury, it is a necessity. Programs and agencies are being asked, “Does it work?” and funding sources are not satisfied with anecdotal information and informal evaluations. Increasingly, evaluation research is becoming an essential part of a program’s operation. This paper is designed to present an overview of some of the more common methods for evaluating correctional programs, and is designed to provide practitioners with a map for addressing the question, “Is a correctional program effective?” (p. 64).

Evaluating correctional programs is a challenge. Defining recidivism, measuring outcome, and identifying comparison groups are some of the issues confronting researchers. This paper was meant to provide a brief outline of some of the more common aspects to evaluation research. While evaluation research in corrections is challenging, it can also be rewarding. Building upon our knowledge of what works helps us improve the programs we offer, and enhances our credibility and standing with funding sources and the public.

http://www.unafei.or.jp/english/pdf/RS_No88/No88_11VE_Latessa_Evaluating.pdf

Article Libération (22 mai 2013)

Tony Meilhon : retour sur le parcours d’un multirécidiviste

Décrire une personne comme dangereuse, c’est lui attribuer une aptitude / un tempérament ou une propension à adopter certains comportements – probablement violents (Walker, 1980). Même si quelqu’un a commis une très grave infraction, il serait trompeur de le qualifier de dangereux, sauf si l’on pense qu’il risque de réitérer. Qualifier un individu de dangereux, c’est préjuger de son comportement futur, même si un tel jugement s’appuie généralement sur le comportement passé.

On dit souvent que « la meilleure façon de prédire le comportement d’une personne est d’examiner son comportement dans le passé ». Il convient de nuancer cette observation, car la plupart des personnes qui commettent de graves infractions ne récidivent pas. En tout état de cause, il est important de distinguer les personnes qui ont commis de graves infractions et les personnes qui sont dangereuses. La principale raison de détenir les auteurs de graves infractions est le fait que leur geste mérite un lourd châtiment. En revanche, c’est la protection du public qui justifierait de placer en détention des personnes dont on pense qu’elles risquent de commettre une grave infraction à l’avenir. Des expressions comme « graves délinquants » peuvent brouiller cette distinction

Canton – dangerosite et risque correction

PIERRE CANNAT (1949) La réforme pénitentiaire : cours enseigné au Centre d’études de Fresnes, « Leçons pénitentiaires »

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Juin 1946 : ouverture aux prisons de Fresnes d’un Centre d’études pénitentiaires P. CANNAT (magistrat, contrôleur général des services pénitentiaires) est l’animateur de ce centre d’études qui reçoit en 1946 et en 1947 en deux promotions, tous les sous-directeurs.

Entre 1945 et 1950 moins de mille agents auront bénéficié d’un passage à l’école créée à Fresnes, en priorité il s’agit des éducateurs et des surveillants des établissements réformés et de quelques sous-directeurs ou chefs de détention qui sont chargés de transmettre ce qu’ils ont appris aux surveillants. (voir l’article de criminocorpus)

Leçon 1: Définition et avenir de la science  pénitentiaire

Ainsi comprise, la peine privative de liberté faite pour des hommes et destinée à améliorer des hommes, prend visage humain, c’est-à-dire forme intelligente. Elle a un sens, refaire des êtres sociables. C’est alors qu’on peut vraiment parler de science pénitentiaire: le science des peines, l’ensemble des lois qui par le moyen des peines -permettra de parvenir à cette fin, les méthodes par lesquelles, en ségréguant provisoirement un individu hors de la société qu’il a bafouée, on redressera en lui les erreurs de jugement ou de conscience.

Leçon 1: définition de la science pénitentiaire (suite…)

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