Statistiques Canada a annoncé que le taux de criminalité est à son plus bas depuis 25 ans. Par la voix de ses représentants, le réseau communautaire se réjouit de cette nouvelle et déclare : « cela prouve hors de tout doute l’efficacité de l’action communautaire en matière de prévention du crime et de réhabilitation. »
Une telle déclaration vous apparaît farfelue, pour ne pas dire surréaliste ? Vous dites que l’on ne peut expliquer la réduction observée de la criminalité par un seul facteur ou les actions d’un seul groupe de la société ? Vous auriez tout à fait raison de penser ainsi. Le comportement criminel ne peut s’expliquer par un seul facteur et la réaction sociale au crime ne se retrouve pas dans une seule recette, que ce soit de l’ordre de la répression, de la réhabilitation, de la réparation, de la prévention, du traitement, de l’incarcération ou toute autre forme de réaction.
Les Cercles de soutien et de Responsabilité
juin 3rd, 2013 | Publié par dans DANGEROSITE | PROBATION - (0 Commentaire)DINDO (2011) Dynamique de changement et entretien motivationnel
mai 31st, 2013 | Publié par dans ENTRETIEN MOTIVATIONNEL | PROBATION - (0 Commentaire)Extrait du rapport de S DINDO (mai 2011) « Sursis avec mise à l’épreuve, la peine méconnue »
Une analyse des pratiques de probation en France : « Dynamique de changement et entretien motivationnel »
Résumé : La logique judiciaire omet souvent qu’il est impossible de forcer une personne à changer : la Justice peut interdire et obliger formellement, ce qui constituera une pression efficace sur un nombre réduit de personnes le temps de la mesure, mais pas au-delà. Le processus humain de changement suit un tout autre mouvement, qui nécessite que la personne considère elle-même son comportement comme problématique et trouve une motivation personnelle à le changer. Pour soutenir et favoriser ce processus, les personnels de probation devraient être davantage formés aux techniques de l’entretien motivationnel, reconnues comme les plus efficaces par la recherche internationale, avant et en parallèle des interventions de type cognitivo-comportemental.
Entretien_motivationnel DINDO_SME_mai2011
voir aussi son étude « SME, la peine méconnue » dans son intégralité
M HERZOG EVANS (2013) « Amazing conferences »
mai 30th, 2013 | Publié par dans INTERNATIONAL | PROBATION | Recherche - (0 Commentaire)M HERZOG EVANS a eu la bonne idée de mettre en ligne sur son site une liste actualisée de conférences « indispensables » C’est le cas par exemple d’une conférence de Shadd Maruna (Queen’s University of Belfast, IR) qui s’interroge sur le fait de savoir si les prisons ont un impact sur la réinsertion… (« Can prisons do rehabilitation/reintegration? Voir ci dessous)
Merci à elle pour cette initiative stimulante et instructive!
Veuillez trouver ci-dessous une liste de conférences que j’ai trouvées fascinantes et que j’actualiserai au fur et à mesure. Un must pour mes étudiants! (MHE)
Yves PERRIER (2013) LA PROBATION DE 1885 À 2005
mai 22nd, 2013 | Publié par dans PROBATION - (0 Commentaire)Yves PERRIER (2013) LA PROBATION DE 1885 À 2005, Sanctions et mesures dans la communauté
La probation s’entend de l’exécution d’une sanction judiciaire en milieu ouvert, c’est à dire ailleurs qu’en prison. Elle constitue donc une alternative à la détention ou un accompagnement à la sortie de celle-ci. Fondée sur l’idée que le comportement d’un condamné peut évoluer favorablement grâce à un accompagnement dans un parcours de réinsertion sociale, la probation ne voit le jour en France en 1885 avec l’introduction de la libération conditionnelle. Depuis, la probation a connu un développement régulier, donnant naissance à de véritables services dédiés que sont les Services pénitentiaires d’insertion et de probation ou Spip ainsi qu’à un véritable tissu d’associations, mais reste soumise aux impératifs de sécurité publique, aux aléas du débat public ou à la concurrence d’autres moyens technologiques de surveillance comme le placement sous surveillance électronique mobile depuis 2005. C’est donc un historique de la probation en France qui est proposé, tenant compte de l’apport des expériences étrangères comme du rôle déterminant du Conseil de l’Europe.
L’auteur, Yves Perrier, est directeur de service pénitentiaire d’insertion et de probation honoraire.
(Vous pouvez aussi jeter un œil à la courte introduction de la CEP sur l’histoire de la probation en Europe depuis le 19e: European_Probation_intro_FRE-v.pdf)
ou pour une comparaison des services de probation en europe: https://www.cep-probation.org/wp-content/uploads/2018/10/20081_Chapter_1_Comparative_overview.pdf
ou encore le manuel de la probation édité par l’UNICRI (United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute): http://www.antoniocasella.eu/archica/Unicri_Probation_handbook_1998.pdf
Université de Glasgow (2013) Rehabilitation and Desistance from Crime
mai 19th, 2013 | Publié par dans DESISTANCE | PROBATION - (0 Commentaire)Rehabilitation and Desistance from Crime by University of Glasgow
Course Description:
This course aims to develop critical understandings of (1) concepts of offender rehabilitation and their contested roles within theories and practices of punishment and (2) research about desistance from crime and its relationship to theories and practices of offender rehabilitation
By the end of this module students should be able to:
- Critically assess the place of rehabilitation within the philosophy and sociology of punishment
- Recognize and critique the arguments for and against rehabilitation as a penal strategy and practice
- Identify and critically compare a range of theories and practices associated with rehabilitation, taking account of their social, historical and jurisdictional contexts
- Review and assess research evidence about desistance from crime
Colloque Avril 2013 (Liverpool) Offender supervision in Europe
mai 18th, 2013 | Publié par dans PROBATION - (0 Commentaire)International Conference: 26th and 27th April 2013, Liverpool Hope University
Our first international conference took place at Liverpool Hope University, Hope Park, Liverpool at the end of APril 2013. About 150 people attended. Approximately half were academic researchers associated with the research network; the other half were friends from policy and practice, or with life experience of supervision.
At the conference, the working group leaders reported the findings of the first year of our international research network (COST Action 1106) which exists to examine four main aspects of Offender Supervision in Europe: experiencing supervision, decision-making and supervision, practising supervision, and European policy and practice related to supervision. But we also enjoyed scene-setting and agenda-setting contributions from external academics: Michelle Phelps and Josh Page opened the conference and helped to set the scene, Sarah Turnbull and David Nelken closed the conference and helped to set the agenda for the next year or two of our work. Last but certainly not least, we benefited from a series of responses to the working group reports; those responses coming from policymakers, practitioners and people with experience of supervision.
LIBÉRATION (Mai 2013) 130 dossiers chacun, la peine des conseillers d’insertion
mai 17th, 2013 | Publié par dans PROBATION - (0 Commentaire)LIBÉRATION (15 Mai 2013)130 dossiers chacun, la peine des conseillers d’insertion
Avant 2011, les Spip les plus débordés, en Ile-de-France notamment, avaient une norme tacite : pas plus de 90 condamnés à suivre par conseiller. Au-delà, les dossiers jugés moins urgents étaient mis en attente.
Après la mort de Laëtitia Perrais, à Nantes comme partout ailleurs, ces dossiers sortent de l’armoire et sont redistribués. Bilan : les conseillers de probation sont aujourd’hui responsables de 130 dossiers chacun en moyenne, selon la Chancellerie. Dans un rapport de juillet 2011, l’Inspection générale des finances estimait que, pour faire un travail correct, chaque conseiller ne pouvait en suivre plus de 80 en moyenne.
Certes, le nombre de conseillers d’insertion n’a cessé d’augmenter ces dernières années : ils étaient 2 302 en décembre 2008 et 2 888 en 2011. Mais cela n’a pas suffi à combler le retard et encore moins à répondre aux nouvelles missions qui, loi après loi, se sont empilées : au suivi classique des aménagements de peine, des libérations conditionnelles ou du travail d’intérêt général, se sont ajoutés le contrôle des placements sous bracelet électronique, la lutte contre l’illettrisme, l’évaluation de la dangerosité, les groupes de parole de prévention de la récidive… «J’ai peur que ça implose dans les services», alerte Charlotte Cloarec responsable du Snepap-FSU. L’espoir que beaucoup de travailleurs sociaux de la pénitentiaire avaient placé dans l’arrivée de la gauche au pouvoir a rapidement été douché. «Rien n’a changé depuis un an, regrette Delphine Colin, de la CGT. Ça fait un drôle d’effet, cette continuité d’une politique sécuritaire.»