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Prison et violence sont souvent associées : comme d’autres institutions d’enfermement, les prisons constituent à la fois des espaces de régulation et de production de violence. Il s’agit de comprendre la complexité des articulations entre l’institution carcérale et la violence afin de mieux identifier ce qui participe de la violence et ce qui peut permettre de la contenir, voire de l’endiguer. À partir des principaux travaux sur la violence en prison menés au cours des dernières années, nous interrogeons dans ce texte les définitions de la violence et nous mettons en avant la pluralité de ses causes avant de rendre compte des facteurs susceptibles de la réguler. Ce travail de synthèse souligne le caractère systémique de la violence en détention : comprendre le phénomène et élaborer des politiques pénitentiaires adaptées suppose d’interroger le fonctionnement même de la prison.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01961016/document

American Council on Science and Health (2017) Un nouveau modèle permet de prédire quels patients atteints de maladies mentales ne risquent pas d’être violents

La maladie mentale est toujours stigmatisée dans la société, en particulier pour ceux qui souffrent d’une forme grave, comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires. Des incidents très médiatisés, au cours desquels un malade mental a commis un crime violent, ont donné naissance au stéréotype selon lequel les malades mentaux représentent une grave menace pour la société.

Il est certainement vrai que les taux de criminalité violente sont plus élevés chez les personnes souffrant de troubles mentaux graves que dans la population générale, puisque 5 à 10 % d’entre elles environ commettent un acte de violence dans les cinq ans qui suivent le diagnostic. Cependant, la grande majorité d’entre eux ne passent jamais à l’acte. La question est donc de savoir comment les psychiatres peuvent identifier le sous-ensemble de patients les plus susceptibles de devenir violents. Il existe déjà des outils d’évaluation des risques, mais la plupart d’entre eux sont peu fiables ou trop compliqués. Aujourd’hui, une équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Seena Fazel, a mis au point un modèle qui permet de prédire avec précision quels sont les patients qui ne risquent pas de devenir violents.

L’équipe a recueilli des données sur 75 158 patients suédois âgés de 15 à 65 ans et souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires. Certains de ces patients ont commis un crime violent dans l’année qui a suivi leur sortie de l’hôpital ou leur rencontre avec un psychiatre. Le modèle construit par les chercheurs est basé sur une régression multiple de 16 variables différentes, telles que le statut socio-économique et la consommation de drogues.

L’équipe du Dr Fazel a constaté que deux facteurs augmentaient considérablement la probabilité qu’une personne souffrant d’une maladie mentale grave commette un crime violent : Les antécédents de crimes violents (qui multiplient le risque par cinq) et le fait d’être un homme (qui fait plus que doubler le risque). En revanche, plus un patient est âgé, moins il est susceptible de commettre un crime violent. (Voir le graphique).

D’autres facteurs statistiquement significatifs, mais ayant un impact moindre sur le risque de violence, sont la consommation antérieure d’alcool ou de drogues, les épisodes antérieurs d’automutilation et le fait d’être hospitalisé. Il convient toutefois de garder à l’esprit que ces facteurs peuvent ne pas être à l’origine de la violence, mais plutôt servir d’indicateurs de la gravité de la maladie mentale. En effet, les malades mentaux ont souvent recours à l’automédication et les malades mentaux graves sont plus susceptibles d’être hospitalisés ou placés en institution.

Il est important de noter que le modèle a une valeur prédictive négative de 99,5 %. Cela signifie que si le modèle prédit qu’il est peu probable qu’un patient donné commette un crime violent, il y a 99,5 % de chances que le pronostic soit correct. En d’autres termes, comme l’écrivent les auteurs, « parmi les personnes identifiées comme présentant un faible risque, 199 sur 200 n’ont en fait pas commis d’infraction violente dans l’année qui a suivi ».

Malheureusement, la valeur prédictive positive n’était que de 11 %. Cela signifie que si le modèle prédit qu’un patient est susceptible de commettre un crime violent, il n’y a que 11 % de chances qu’il le fasse. Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour améliorer cet aspect du modèle.

L’identification précise des patients souffrant de troubles mentaux graves qui sont probablement inoffensifs permettra aux psychiatres, aux responsables de la santé publique et aux forces de l’ordre de concentrer leur temps et leurs ressources limités sur les patients à plus haut risque. Ce modèle constitue donc une avancée considérable.

Source: Seena Fazel, Achim Wolf, Henrik Larsson, Paul Lichtenstein, Susan Mallett, Thomas Fanshawe. « Identification of low risk of violent crime in severe mental illness with a clinical prediction tool (Oxford Mental Illness and Violence tool [OxMIV]): a derivation and validation study. » Lancet Psychiatry. Online first. Published: 4-May-2017. DOI: 10.1016/S2215-0366(17)30109-8

[Les journées d’études des éducateurs pénitentiaires de l’AP de 1958 exposent les problémes de formation, de pratique des éducateurs pénitentiaires . Mais elles ont été également  l’occasion d’un exposé du Dr LAFFON exposant les théories (datées) et les méthodes de prise en charge de l’époque concernant les prisonniers. On y parle observation, méthode d’intervention, distinctions subtiles en les regrets et les remords ou comment aborder les prisonniers aux « abords difficiles »… Mais ce qu’on peut y lire 64 plus tard sur le suicide, l’homosexualité, la masturbation est… parfois ahurissant, parfois choquant…  mais trés éclairant sur l’époque…  ]

Mardi  24  juin  1958: Résumé  de  l’exposé  présenté  par  M.  le  Docteur  LAFON

Médecin-Chef  de  la  Section  Henry  COLLIN  à  l’hôpital  psychiatrique  de  Ville juif

Problèmes  psychopathologiques posés  par  les  détenus

En  cette  matière,  l ’éducateur  est  l ’assistant  du  médecin  psychiatre  de  l ’établissement;  il  doit,  par  une  observation  particulière des  manifestations  psychopathologiques  du  sujet  dont  il  communiquera  les  détails  au  praticien,  permettre  à  celui-ci  de  mieux étayer  son  diagnostic  et,  éventuellement,  d ’établir  un  traitement dont  les  effets  seront  suivis  et  contrôlés.

1— MÉTHODE  D ’OBSERVATION

L’étude  du  dossier,  du  passé  du  sujet,  ses  antécédents,  son milieu.

  • L ’observation  proprement

A )  L ’étude  du  dossier :

En  premier  lieu,  il  est  bon  d ’avoir  une  bonne  connaissance  du dossier.  Certains  crimes  ou  délits  révèlent  parfois  une  anomalie certaine.

Les  antécédents  mentaux,  personnels,  doivent  être  recherchés.

L ’hérédité  ne  se  manifeste  pas  de  façon  frappante,  le  plus  souvent,  mais  explique  une  certaine  fragilité  qui  rend  le  sujet  plus vulnérable  lors  d ’une  attaque  par  la  maladie  (exemple  fièvre typhoïde).

Les  antécédents  sociaux,  la  vie  du  milieu  familial  forment aussi  une  source  intéressante  de  renseignements.

B) L ’observation proprement  dite  :

Elle  est  pratiquée  d ’abord  sur  un  sujet  détenu  en  cellule. Cette  méthode  présente  certains  avantages  :  facilité  des  contacts, confiance,  qui  éliminent  les  réactions  d ’amour-propre  (plus  précisément  de  «fausse  honte»),  l ’interaction  du  groupe. Mais  aussi  des  inconvénients  :  une  vue  factice  du  sujet  en raison  du  comportement  artificiel  qu’impose  ce  régime,  ce  qui  peut fausser  le  jugement. En  particulier :  certains  s’adaptent  trop  bien  à  ce  régime. Trop  passifs,  trop  indifférents,  ils  laissent  présager  des  tendances schizoïdes  qui  peuvent  s’aggraver  et  les  conduire  à  la  démence précoce. Certains  sont  tout  simplement  opportunistes. D ’autres  réagissent,  s’aigrissent,  car  le  régime  est  éprouvant, surtout  pour  ceux  qui  ont  des  tendances  psycho-pathologiques.

Le  régime  cellulaire  est  strict,  disciplinaire;  il  fausse  donc  le comportement. A   Villejuif,  le  malade  isolé  n ’a  ni  vin,  ni  alcool,  ni  possibilité matérielle  d ’action  indisciplinée.  La  « sagesse»  est  ainsi  « obligatoire ».  On  ne  peut  en  tirer  aucune  indication  qui  permette  de présumer  du  comportement  futur.

En  conclusion,  se  méfier  pendant  cette  période  d ’une  vue  subjective  du  sujet  qui  pourra  être  démentie  par  la  suite  dans  la  vie du  groupe.

Le  délit :  Les  motifs  que  donne  le  détenu  de  son  délit  sont  à noter.  Cependant,  personne  n’accepte  une  dévalorisation  totale; le  détenu  utilisera  donc  le  plus  souvent  un  système  d’excuses  pour la  société,  mais  aussi  pour  lui-même,  afin  de  se  revaloriser  à  ses propres  yeux. Il  convient  de  ne  pas  démolir  ce  système  brutalement  mais, plus tard,  lentement  autant que possible, sans qu’il  en ait  conscience.

Les  abords  difficiles  :  Aborder  les  sujets  difficiles  par  la  bande, en  les  laissant  venir  eux-mêmes  au  sujet  brûlant.  Les faire  écrire (correspondance,  autobiographie,  romans  même).  Ils  se  livrent assez  facilement,  inconsciemment.  Les  délirants  surtout.

L ’observation  visuelle,  par  le  judas,  est  à  prohiber.  Elle  est sans  intérêt  et  déplaisante;  elle  n ’apporte  rien  à  l ’observateur.

L ’observation  en  commun :  Cette  nouvelle  période  présente pour  l ’observation  quelques  inconvénients,  contrepartie  des  avantages  de  l ’isolement.

Le  codétenu est un peu  le  confident naturel  du sujet ;  il échappe un  peu  à  l ’observateur. Mais  elle  a  l ’avantage  de  rendre  plus  objective  l ’observation. Les  faits  journaliers;  attitude  au  travail,  goûts,  affinités  pour  certains  groupes,  minutie,  désordre,  etc.,  seront  consignés  et  permettront  de  dégager  les  tendances,  la  personnalité  du  sujet.

2— LES RÉACTIONS QUE  PEUT PRÉSENTER LE  DÉTENU

Il  n ’y  a  pas  discontinuité  dans  les  différentes  manifestations réactionnelles,  mais  une  progressivité  qui  va  des  réactions  subnormales  aux  réactions  pathologiques. Tout  délinquant  est  déjà  un  peu  déséquilibré,  surtout  les multidélinquants.

Il  ne  faut  pas  ainsi  songer  à  obtenir  d ’eux  une  adaptation  trop parfaite.  Les « mous »  sont  anormaux  eux  aussi  ! Les différentes  catégories  de  réactions  que  l ’on  peut  observer sont  :

  • a) Réactions d ’excitation;
  • b) Réactions de  dépression;
  • c) Réactions de  persécution;
  • d) Réactions discordantes;
  • e) Réactions de  caractère  sexuel;
  • f) Réactions de simulation

a) Réactions d’excitation.

Fréquentes  en  cellule,  à  l ’isolement,  chez  ceux  qui  sont  un peu  déséquilibrés,  frustes,  petits  débiles,  à  la  vie  antérieure  semi-sauvage.  Leur  comportement  peut  être  comparé  à  celui  d’une  bête sauvage  que  l ’on  vient  de  mettre  en  cage.  Ces  réactions  s’atténuent  par  la  suite.  Chez  les  hyperémotifs  également,  à  la  suite  de contrariété,  énervement,  dû  à  diverses  causés  souvent  ignorées. Le  praticien  dispose  dans  ces  cas  de  médicaments  inoffensifs  :  les « tranquillisants »,  qui  atténuent  rapidement  ces  manifestations  et les  font  disparaître. La crise  de  nerfs  :  une  réaction  d ’excitation  plus  grave  est  la crise  de nerfs,  décharge  d ’une  tension  nerveuse  qui  s’est  accumulée. Elle  se  présente  sous  la  forme  de  cris,  mouvements  désordonnés d ’une  certaine  ampleur,  elle  ressemble un  peu à la crise épileptique. La  différence  est  parfois  difficile  à  déceler  pour  un  observateur:  non  qualifié.  Notons  que  « la  crise  de  nerfs »  est  consciente, annoncée;  elle  a  une  cause,  elle  est  choisie,. spectaculaire,  bruyante, et  peut  être  assez  longue. La  crise  épileptique  est  brutale,  imprévue,  discrète  dans  ses manifestations,  de  peu  de  durée,  5  minutes  environ,  sauf  dans  le cas  de  crises  en. chaîne,  fait  qui ‘est  très  rare.

La  crise  d’agitation  se  présente  sous  la  forme  de  coups  désordonnés,  bris  de  matériel,  carreaux,  etc. Pour  arrêter  ces  manifestations,  neutraliser  le  sujet  au  moyen d’une  grande  couverture  ou un  grand  drap,  jeté  sur  la tête,  ce  qui permettra  de  le  ligoter,  sans  lui  faire  de  mal. On  dispose  dans  ce  cas  aussi  d ’un  médicament  (le  Largactil) ;  administré  en  injection,  il  donne  de  bons  résultats  et  évite  le  ficelage,  le camisolage.

La  psychose  carcérale,  qui  se  présente  sous  forme  de  confusion mentale.  Il s ’agit d ’un  état pathologique ;  le malade doit être interné.

b) Réactions de  dépression.

La  tristesse  légitime  :  Elle  est  due  à  l ’incarcération,  la  frustration,  la  peine;  le  sujet  raisonne,  ne  manifeste  pas  de  confusion.

Le  remord,  qu’il  faut  différencier  du  regret,  est  extrêmement rare.  Purement  moral,  intérieur,  indépendant  du  châtiment,  il  est presque  anormal,  car  il  donne  une  impression  d’indignité  reconnue,  d ’une  auto-accusation  qui  prélude  le  plus  souvent  au  cafard, à  la  mélancolie,  et  peut  conduire  au  suicide.

Le  suicide  : Distinguer la tentative de  suicide vraie  de la fausse, celle  qui  est  simulée. Celle-ci,  d’ailleurs,  peut  quand  même  aboutir  à  la mort  de  son auteur,  quand  il  «rate»  sa  démonstration;  cela  s’est  souvent  produit. La  tentative  de  suicide  vraie  est  une  manifestation  que  l ’on peut  difficilement,  prévenir. Une  fouille  soignée  permettant  de  soustraire  tout  objet  dangereux,  une  surveillance  étroite  sont  les  moyens  matériels  dont  on dispose.,   On  peut  faire  appel  au  médecin  psychiatre  qui,  lui,  dispose de  l ’excellente  médication  qu’est  le  Largactil.  Ses  effets  sont  anesthésiants;  abattent  les.  nerfs;  permettent  de  faire  passer  au  sujet un  « cap »  difficile.  Cependant  Sénèque;  très  justement-,  déjà  écrivait  :  «En  vain  retient-on celui qui a envie de mourir… ».  Un  cas  récent  démontre jusqu’à quel point  peut  mener  l ’obstination  d ’un  candidat  au  suicide  :  « Un  désespéré  s ’est  suicidé  en  se  perçant  le  cœur  avec  une aiguille,  après plusieurs tâtonnements,  plusieurs essais infructueux ».

L ’automutilation  :  Courante  en  prison,  elle  est  difficile  à  caractériser  du  point  de  vue  psychologique.  Certaines  motivations  peuvent  être  facilement  décelées  :  désir  d ’hospitalisation  pour  tenter une  évasion,  besoin  d ’attirer  l ’attention,  réaction  mélancolique. Dans  ce  dernier  cas,  cela  peut  être  très  grave.

Le  refus  d’aliments  :  Leurs  auteurs  sont  des  opposants,  des déprimés  ou  des  délirants. Les  opposants,  les  « grévistes  de  la  faim »,  se  manifestent  d ’une façon  spectaculaire;  ils  ne  sont  pas,  le  plus  souvent,  passibles  d ’un traitement  médical  et  si  on  associe,  à  leur  grève  de  la  faim,  la  grève de  la  soif  obligatoire,  ils  se  lassent  très  rapidement,  car  le  corps humain  peut  supporter  beaucoup  plus  longtemps  le  manque  d ’alimentation  solide  que  liquide. Les  autres  cas  peuvent  être  soumis  au  médecin  psychiatre qui  dispose  de  :

1°  L ’alimentation  forcée,  par  sonde  (moyen  peu  élégant  bien sûr,  quelquefois  indispensable) ;

2°  Le  Largactil  déjà  cité,  plus  pratique,  plus  efficace  aussi clans  ce  cas.

Le  plus  important  reste  l ’alimentation  liquide.  Dans  les  cas graves,  on  pratique  l ’injection  liquide  sous-cutanée.

c) Réactions de  persécution.

Le  paranoïaque  se  caractérise  par  une  fausseté  de  jugement, une  surestimation  du  moi,  une  impression  de  persécution,  une  certaine  psychorigidité.  C ’est  le  plaideur-né.  Il  s’agit  chez  lui  d’une disposition  d ’esprit.  On  en  rencontre  beaucoup,  atteints  à  des  degrés différents  allant  jusqu ’aux  cas  les  plus  graves,  pathologiques. Chez  les  détenus  cela  peut  se  traduire  par  des  sentiments exprimés  que  l ’on  juge  exagérés.  Cependant,  il  faut  rechercher la  réalité  des  faits.  Ceux  qui  amplifient,  déforment sont :

Les  persécutés,  qui  font  un  délire  de  persécution,  accompagné quelquefois  d ’un  refus  d’aliment, causé  par  la  peur  irraisonnée.

Les  hallucinés,  qui  parlent,  entendent  des  voix, , comme si  une autre  personne  partageait  leur  cellule.; Ne  pas  confondre  avec  certaines  personnes. Parlant  seules,  sans but,  sans  raison.  Normales, celles-ci  n’ont  pas l ’attitude d’écoute.

Il  ne  s’agit  que  d ’un  monologue. L’halluciné  dialogue,  écoute.  Dans  les  réactions  de  persécution  il  ne  s’agit,  pour  lui,  que  de  « reproches »,  de  « différends ».

d) Réactions discordantes

Il  faut  penser  au  cas  des  trop  « bons »  détenus,  trop  calmes, trop  faciles,  trop  mous. Il  s  agit  d ’une  attitude  de  repli.  L ’indifférence  morale,  matérielle  est  totale,  vis-à-vis  de  tout,  famille,  entourage…  Elle  laisse présager  un  processus  dissociatif.

L  apragmatisme  :  Il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  la  paresse naturelle,  habituelle. C ’est  un  processus  de  désadaptation,  il  peut  s’y  ajouter  quelques  bizarreries,  tics,  mimiques   discordantes,  rires  immotivés.  Il  peut  amorcer,  soit  lui  aussi  une  espèce  de  schizophrénie,  soit  une psychose  qui  se  manifestera  par  un  refus  d ’aliments,  par  des  réactions  impulsives,  gifles,  coups  irraisonnés.

e) Réactions de caractère sexuel

La  masturbation  banale,  peu  fréquente,  est  normale,  elle  ne pose  pas  de  problème. Trop  renouvelée,  elle  devient  anormale.  On  la  constate  chez les  débiles  mentaux,  chez  les  sujets  aux  réactions  d ’énervement par  une  espèce  de  « compensation ».

L ’homosexualité  :  Les  homosexuels  catalogués  «pédophiles» sont  le  plus  souvent  de  bons  détenus.  Ils  agissent  sur  des  enfants, ne  s’adressent  pas  aux  adultes,  en  général.  Ce  sont  des  timides, inhibés. Les  pratiquants  avec  des  adultes  posent  plus  de  problèmes

Parmi  eux  : Certains  sont  des  habituels, d’autres  acquièrent  ces  habitudes.  Ils  avaient  certainement  des tendances.  L ’incarcération  les  place  en  milieu  plus  propice  à  se laisser  aller  à  celles-ci.  On  ne  croit  guère  à  la  contamination  des adultes,  qui  n ’ont  aucune  tendance  anormale. Dans  les  habituels  distinguons  :  l ’initiative  ou  les  attaquants, la  passivité  ou  les  attaqués,  plutôt  que  les  actifs,  les  passifs. Les  attaquants  sont  les  plus  redoutables,  mais  les  attaqués, les  efféminés  en  particulier  cherchant  l ’initiative  d ’un  partenaire peuvent  être  provocants.

Quelle  attitude  adopter ?

D ’abord  ne  pas  avoir  la  hantise  de  la  possibilité  de  ces  actes en  prison.  Il  ne  faut  pas  faire  une  «psychose»  de  l ’homosexualité.  On  risquerait  de  la  créer  !  Chez  les  hommes,  elle  est  essentiellement  l ’expression  d ’un  besoin  physiologique.  L ’affectivité,  les sentiments,  interviennent  peu. Chez les  femmes,  au  contraire,  elle  est  sentimentale,  à  base d affectivité,  elle  est  le  plus  souvent  très  spectaculaire,  étalée  au grand  jour.

f) Réactions de simulation

Pure,  elle  est  rare.  Elle  survient  :  au  stade  prévention  d ’un crime  ou  d ’un  délit,  uniquement  utilitaire. Après  la  condamnation  elle  est  plus  rare,  elle  a  un  but  utilitaire  aussi,  envoi  dans  un  hôpital  en  vue  d ’une  tentative  d ’évasion  (par  exemple). En  fait,  il  y  a_le  plus  souvent,  fausse  simulation,  troubles  mal relatés,  sursimulation…,  ces  sujets  exagèrent  volontairement  des troubles  réels,  dont  ils  ont  conscience. La  simulation  est  en  réalité  difficile.  Le  simulateur,  profane  et pressé,  choisi  des  manifestations  spectaculaires,  immédiates,  qui  le fatiguent  rapidement.  Une  observation  prolongée,  le  lasse.

Un  « bon  simulateur »  devrait  procéder  lentement,  par  petites  touches, bien connaitre tous  les  symptômes  de  l ’état  pathologique choisi. Elle  est,  de  toute  façon,  pénible  au  sujet,  lui  crée  des  malaises, certains  troubles  même,  qui  le  gênent.

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« Red flags »: Évaluer le risque dans les cas de violence conjugale

Encyclopedia of domestic violence, 2007, Routledge

 

1.Antécédents de violence à l’égard d’un partenaire intime (Le premier et le plus important des signaux d’alarme est un antécédent de violence à l’égard d’un partenaire intime (Campbell et al. 2003a ; Websdale 1999 ; Wolfgang 1958)

2.Séparation ou éloignement imminent ou effectif (« Les femmes qui se séparent de leur partenaire violent après la cohabitation courent un risque accru de fémicide, en particulier lorsque l’agresseur est très contrôlant  », Campbell et al 2003)

3.Possessivité obsessionnelle ou jalousie morbide

4.Menaces de mort Les femmes dont le partenaire les menaçait de meurtre étaient 15 fois plus susceptibles d’être tuées que les autres femmes » (Campbell et coll. 2003 »)

5.Consommation d’alcool et de drogues (Campbell et al. (2003) ont constaté que les femmes dont le partenaire était  » ivre tous les jours ou presque tous les jours  » avaient 4,1 fois plus de risques de mourir que les femmes battues dont le partenaire n’avait pas ce comportement.)

6.Chômage (« l’absence d’emploi de l’agresseur était le seul facteur de risque démographique qui prédisait de manière significative les risques de féminicide après avoir contrôlé une liste complète de facteurs de risque plus proches, multipliant les risques par quatre par rapport au cas des agresseurs ayant un emploi » (Campbell et al. 2003)

7.Présence de beaux-enfants («Les cas où un enfant de la victime par un partenaire précédent vivait dans le foyer augmentaient le risque d’homicide entre partenaires intimes ». Campbell 2003)


Jordan et al. (2004) ont réalisé une analyse documentaire et citent les facteurs suivants qui augmentent la probabilité qu’une femme soit blessée ou tuée lors d’un épisode de violence domestique. Ces facteurs sont les suivants :

accès de l’agresseur à des armes à feu 

tentative de séparation du partenaire 

exposition à la violence parentale 

la violence a commencée avant le mariage 

rapports sexuels forcés

abus de la victime pendant la grossesse

consommation d’alcool par la femme

antécédents de violences par le partenaire

antécédents d’agressions générales par l’homme

menaces de tuer la femme ou de se suicider

contrôle des activités de la femme

Jordan, C., Nietzel, M., Walker, R., & Logan, T.K. (2004). Intimate partner violence. New York: Springer.


Capaldi et al. (2012) ont passé en revue des études qui décrivaient les facteurs de risque pour la survenance de la violence domestique au sein d’une relation. Les conditions suivantes augmentent la probabilité de violence domestique :

1.le jeune âge 

2.les privations telles que le chômage et les faibles revenus 

3.l’appartenance à un groupe minoritaire 

4.l’exposition aux mauvais traitements pendant l’enfance 

5.les troubles du comportement pendant l’enfance et l’adolescence ainsi qu’un diagnostic de trouble de la personnalité antisociale chez les adultes 

6.la consommation de drogues chez les deux sexes et la consommation d’alcool principalement chez les femmes 

7.anxiété et dépression principalement chez les femmes

8.émotivité négative – consistant en une volatilité émotionnelle, un mauvais contrôle des impulsions,

9.une attitude défensive et de la jalousie ;

10.attitudes hostiles des hommes envers les femmes ;

11.croyances pro-violentes chez les deux sexes ;

12.couples qui se fréquentent plutôt que des partenaires mariés ;

13.faible satisfaction dans la relation ;

14.conflits importants dans le couple.

15.Un lien à l’attachement insécure a également été constaté, en particulier entre la violence domestique et la préoccupation ou l’évitement, mais ces résultats sont mitigés.

Capaldi, D.M., Knoble, N.B., Shortt, J.W., & Kim, H.K (2012). A systematic review of risk factors for intimate partner violence. Partner Abuse, 3(2), 231–280.

 Certains facteurs de protection contre la violence dans les relations amoureuses ont également été notés. Il s’agit notamment d’un comportement parental positif et impliqué, de l’encouragement des comportements non violents et du soutien des pairs.

Liste des facteurs de risque de violence domestique: Manuel PROTECT (WAVE 2011)

La liste suivante de facteurs de risque a été compilée à partir de recherches et de l’expérience des praticiens de la violence domestique.

Elle fournit un cadre pour recueillir plus systématiquement des informations sur les facteurs de risque et pour aider à identifier les risques et les éventuelles mesures de sécurité appropriées.

Pour les sources et une comparaison des différents instruments d’évaluation des risques, ainsi que les recherches et les preuves concernant les facteurs de risque respectifs, veuillez consulter le manuel PROTECT (WAVE 2011).

Facteur de RISQUE Catégorie de risque
I. Antécédents de violence
1 Violence domestique antérieure à l’égard des femmes Dans toutes les études sur les facteurs de risque de violence domestique à l’égard des femmes, la violence domestique antérieure s’avère être le facteur de risque le plus commun.
2 Violence envers les enfants ou d’autres membres de la famille La violence fréquente au sein du foyer s’étendra aux autres membres de la famille, y compris les enfants. Les préoccupations initiales concernant la sécurité d’un enfant peuvent révéler des schémas de violence bien plus étendus au sein d’une famille. Les enfants peuvent également être utilisés par l’agresseur pour manipuler et contrôler émotionnellement la survivante. (Modèle Duluth de la violence domestique).
3 Comportement généralement violent Les auteurs de violence domestique ont souvent des attitudes et des comportements antisociaux et recourent à la violence en dehors de la sphère familiale. Le recours à la violence en dehors de la famille indique une tendance générale à la violence, peut augmenter le risque pour la femme survivante et pose un risque pour les autres personnes, y compris les praticiens.
4 Violation des ordonnances de protection La violation des ordonnances de protection (par la police, les tribunaux pénaux ou civils) et des ordonnances de contact ou de non-contact sont associées à un risque accru de violence future.
II. Formes et caractéristiques de la violence
5 Gravité et fréquence des actes de violence L’augmentation de la gravité et de la fréquence des actes de violence est l’un des facteurs de risque les plus significatifs d’agressions graves et potentiellement mortelles.
6 Utilisation/menaces d’utilisation d’armes L’utilisation effective d’armes ou les menaces d’utilisation d’armes constituent un facteur de risque important de violence grave et potentiellement mortelle. Dans les cas de violence domestique, toutes les armes, y compris les armes à feu, les couteaux et tout objet dangereux pouvant être utilisé pour blesser la victime, doivent être prises en compte dans l’évaluation des risques.
7 Comportement de contrôle et isolement Le comportement de contrôle est considéré comme un facteur de risque important de violence grave et potentiellement mortelle répétée. L’isolement est une stratégie courante de contrôle et peut prendre des formes graves comme la privation de liberté (enfermer les femmes).
8 Le harcèlement criminel Le harcèlement criminel est lié à la violence mortelle et grave contre les femmes, et lorsqu’il est associé à une agression physique, il est significativement associé au meurtre et à la tentative de meurtre.
9 Violence sexuelle La violence sexuelle est souvent vécue comme faisant partie de la violence domestique à l’égard des femmes. Les femmes qui sont agressées sexuellement sont plus susceptibles de subir des blessures plus graves et des violences domestiques plus importantes.
10 Menaces de mort, menaces de préjudice, coercition L’expérience pratique a montré que les violences graves sont souvent précédées de menaces. La coercition peut prendre différentes formes graves, dont le mariage forcé.
11 Strangulation et étouffement La strangulation et l’étouffement sont des formes de violence très dangereuses ; environ la moitié des victimes d’homicide ont été confrontées à une tentative de strangulation dans l’année précédant leur décès.
III. Facteurs de risque liés au comportement de l’auteur
12 Problèmes liés à l’abus de drogues et d’alcool Bien que l’abus de drogues et d’alcool ne soit pas une cause ou une excuse à la violence domestique à l’égard des femmes, l’abus d’alcool et de drogues d’un auteur est associé à un risque accru d’homicide et de violence plus grave.
13 Possession, jalousie extrême et autres formes d’attitudes nuisibles La jalousie extrême et la possessivité sont associées à une violence grave. En outre, les attitudes patriarcales de l’auteur, telles que des concepts très rigides de l’honneur masculin ou familial et un sentiment de propriété sur les femmes, peuvent augmenter le risque.
14 Les problèmes liés à une mauvaise santé mentale, y compris menaces et tentatives de suicide Les problèmes de santé mentale de l’auteur des violences, y compris la dépression, sont associés à un risque accru de violence répétée et grave. Les menaces de suicide et la mauvaise santé mentale de l’auteur sont des facteurs de risque dans les cas d’homicide-suicide. Dans 32% des cas de féminicide/homicide, l’auteur s’est suicidé par la suite.
15 Stress économique Les changements dans la situation financière de l’auteur et le chômage sont des facteurs de risque importants dans les cas d’homicides liés à la violence domestique et sont liés aux concepts de masculinité et de rôles de genre.
IV. La perception du risque par la survivante
16 Peur pour elle-même et pour les autres Les recherches montrent qu’il existe une forte corrélation entre l’auto-évaluation du risque par la survivante et le recours effectif à la violence par l’auteur. Cependant, certaines victimes de violence peuvent également minimiser et sous-estimer la violence. Dans une étude sur le féminicide menée par Campbell et al (2003), environ la moitié des survivants ne percevaient pas qu’il y avait un risque que l’agresseur les tue.
V. Facteurs aggravants
17 Séparation La séparation est communément considérée comme un facteur de risque significatif de préjudice grave ou d’homicide.
18 Contact avec l’enfant Les conflits relatifs au contact avec l’enfant sont fréquents après la séparation et représentent souvent un risque de violence répétée pour les femmes et les enfants.
19 Beau-fils ou belle-fille vivant dans la famille Les facteurs de risque de la violence du partenaire intime incluent tout beau-fils ou belle-fille de l’auteur vivant dans le foyer.
20 Violence pendant la grossesse Environ 30 % des violences domestiques commencent pendant la grossesse. La violence pendant la grossesse est un facteur de risque de violence grave et mortelle. Les femmes enceintes courent un plus grand risque de violence mineure et grave que les femmes non enceintes.

Liste des facteurs de risque VIF

Violence conjugale: Programme de traitement intensif de la violence familiale (Lynn Stewart, Jim Hill, Tom Gorman, Ida Jane Graham, Déc 1999)

LE SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA ET L’INITIATIVE DE LUTTE CONTRE LA VIOLENCE FAMILIALE
En 1988, dans le cadre de l’Initiative de lutte contre la violence familiale, le Service correctionnel du Canada (SCC) a commencé à s’attaquer au problème de la violence familiale chez les délinquants sous responsabilité fédérale. Le but de l’initiative, qui est de réduire l’incidence de la violence familiale chez les délinquants, devait être réalisé par les moyens suivants :
1. la mise en oeuvre de programmes éducatifs et la création de documents d’information destinés à contester et à réfuter les croyances et les attitudes sexistes et favorables à la violence familiale;
2. la mise en oeuvre de programmes de traitement en établissement et dans la communauté, et la mise sur pied de groupes d’entraide pour les partenaires et les enfants des délinquants;
3. l’adoption et la mise en application d’une norme nationale régissant la formation des intervenants correctionnels en violence familiale; et
4. l’exécution de travaux de recherche sur l’efficacité des programmes.

RAISON D’ÊTRE DU PROGRAMME DE TRAITEMENT INTENSIF EN VIOLENCE FAMILIALE
En 1998, un examen des programmes de prévention de la violence familiale offerts aux délinquants au sein du SCC a permis de constater que tous ces programmes étaient de faible ou moyenne intensité. La norme d’accréditation des programmes correctionnels du SCC régissant le dosage de l’intervention prévoit la participation des délinquants à des programmes assez intensifs pour répondre à leurs besoins. D’après la littérature actuelle sur le sujet, une intervention d’au moins 100 heures convient pour les délinquants à risque élevé. La recension de tous les programmes connus de traitement en violence familiale n’a pas permis de dégager un seul programme de cette intensité. La Division des programmes de réinsertion sociale du SCC a donc entrepris d’élaborer l’actuel Programme de traitement intensif en violence familiale, qui a été mis à l’essai à l’établissement de Springhill en 1998-1999. En septembre 1999, la version provisoire du manuel et le cadre d’évaluation du programme ont été soumis à un groupe consultatif composé d’experts en la matière d’Angleterre, du Canada et des États-Unis. La manuel a été révisé à partir des résultats du projet pilote et des commentaires du groupe consultatif. Le programme sera lancé à l’échelle nationale en novembre 1999. Il sera offert à un établissement dans chacune des régions. Dans la région des Prairies, un Programme de traitement intensif en violence familiale pour délinquants autochtones sera offert dans un deuxième établissement.

Le Programme de traitement intensif en violence familiale est un programme de traitement cognitivo-comportemental. Contrairement aux programmes axés exclusivement sur l’apprentissage d’habiletés, il oblige les participants à révéler des renseignements personnels et leur fait comprendre comment leurs antécédents ont contribué à leur attitude et à leur comportement de violence. Le programme est animé par deux facilitateurs (un homme et une femme) : un psychologue et un agent de prestation de programme. Lors de son évaluation initiale, chaque délinquant admis au programme devrait être confié à un conseiller principal. Ce conseiller est la personne qui accueillera le participant en séances individuelles et qui l’aidera à rédiger son autobiographie et son plan de prévention des rechutes. La première phase du programme se compose d’environ 75 séances de groupe de 2,5 heures chacune (le nombre effectif de séances variera selon la taille du groupe, mais ne dépassera jamais 78) et de 8 à 10 séances individuelles. Cinq séances de groupe devraient être dispensées par semaine, et ce, pendant environ 13 semaines. L’horaire des séances devrait être adapté au régime interne de l’établissement, mais il est recommandé de tenir une séance en matinée et une autre en après-midi un jour par semaine, puis une en matinée seulement trois jours par semaine. Ainsi, les délinquants seront libres un jour par semaine pour d’autres rendez-vous. La séance de groupe du matin est consacrée principalement à l’étude de nouveaux éléments de la matière et à la révision des devoirs de la séance précédente. Les après-midi sont réservés aux séances individuelles et aux devoirs. Les délinquants qui terminent le programme devraient participer tous les quinze jours aux séances de suivi qui en constituent la deuxième phase, jusqu’à ce qu’ils soient mis en liberté ou transférés à un autre établissement. Dans la communauté, ils devraient être orientés vers des formes de traitement qui les aideront à conserver leurs acquis. Beaucoup de bureaux de libération conditionnelle ont négocié des marchés de services avec des organismes qui offrent de tels programmes. De plus, les délinquants qui ont conservé le contact avec leurs propres enfants ou avec les enfants de leur conjointe devraient être incités à participer au Programme d’acquisition des compétences familiales et parentales, qui est animé par des facilitateurs du Programme d’acquisition de compétences psychosociales.

Module 1: Renforcement de la motivation

Séance 1: Orientation
Séance 2 : Comment bâtir de saines relations interpersonnelles
Séance 3 : Introduction à l’analyse coûts-avantages
Séance 4 : Application concrète de l’analyse coûts-avantages et définition des buts personnels
Séance 5 : Assumer la responsabilité de son comportement

Module 2 : Sensibilisation et éducation 

Séance 1: Types de comportements violents et ampleur du problème de la violence familiale
Séance 2 : Abus sexuel, respect sexuel et la Roue de l’égalité
Séance 3 : Les attitudes et les croyances qui sous-tendent la violence familiale
Séance 4 : Deux modèles pour comprendre la voilence familiale: le, Modèle ABC et la prévention des rechutes

Module 3 : Autobiographie

Séance 1: La violence  dans la famille
Séanee 2 : Présentatation des autobiographies

Module 4 : Dimension culturelle (généralités)

Séânce 1 : Messages culturels 1
Séance 2 : Messages culturels 2
Séance 3 : Changement
Séance 4: Culture et relations
Séance 5 : Les rôles de l’homme et de la femme dans une relation : Les effets d’un changement sur la communauté
Séance 6 : Valeurs exemplaires et préservation de la culture

Module 5 : Habiletés cognitives

Séance 1: a) Le modèle de traitement en violence dans les relations de couple ; b) Comment déceler ses pensées nuisibles
Séance 2 : Mettre en question ses pensées nuisibles
Séance 3 : Mettre en question ses pensées nuisibles – Séance pratique
Séance 4 : La résolution de problèmes I
Séance 5 : La résolution de problèmes II 3
Séance 6 : La résolution de problèmes III
Séance 7 : La résolution de problèmes IV – Mise en pratique
Séance 8 : La résolution de problèmes – Mise en pratique
Séance 9 : Se blanchir – Techniques de neutralisation 1
Séance 10 : Techniques de neutralisation

Module 6 : Maîtrise des émotions

Séance 1: Apprendre à reconnaître les émotions clés associées à la violence
Séance 2 : Émotions associées à la violence – suite
Séance 3 : États affectifs qui rendent la maîtrise des émotions plus difficile
Séance 4 : Apprendre à maîtriser ses émotions – Compétences qui aident à combattre le stress
Séance 5 : Autres techniques pour maîtriser ses émotions : Le temps d’arrêt et l’arrêt des pensées
Séance 6 : Comment maîtriser sa jalousie
Séance 7 : Comment maîtriser sa peur et sa dépendance

Module 7: Compétences sociales

Séance 1: Habiletés d’écoute
Séance 2 : Comment réagir aux critiques
Séance 3 : Styles de communication
Séance 4 : Mise en perspective aux fins de communication
Séance 5 : Résolution de conflits : négociation
Séance 6 : Comment réagir à un comportement difficile?
Séance 7 : Comment réagir dans une situation provocante?

Module 8 : Rôle parental

Séance 1: Comprendre les effets de la violence familiale sur les autres
Séance 2 : Remplir son rôle de parent sans violence
Séance 3 : Le partage des responsabilités parentales

Module 9 : Prévention des rechutes – Gestion des risques – Rester sur le droit chemin « à l’extérieur»

Séance 1: Comment modifier les schèmes de comportement violent
Séance 2 : Prévention des rechutes : De quoi s’agit-il?
Séance 3 : Prévention des rechutes : Chaînes comportementales
Séance 4 : Planification de la prévention des rechutes
Séance 5 : Comment faire face aux situations à risque élevé : changement dans les relations
Séance 6: Comment faire face aux situations à risque élevé • 2
Séance 7: Attitudes et émotions dangereuses
Séance 8 : Conséquences d’un mode de vie violent
Séances 9-15 : Présentation des plans de prévention des rechutes

Module 10 : Les relations saines

Séance 1 : Qu’est-ce qu’une relation saine?
Séance 2 : Qu’est-ce qui a changé?
Séance 3 : Révision du programme et tests
Séance 4: Cérémonie de fin de cours et célébration

https://www.securitepublique.gc.ca/lbrr/archives/rc%20569.5.f3%20s74%201999%20f-fra.pdf

si le lien est brisé: programme de traitement intensif de la violence famillial stewart hill 1999.pdf

FRANCE CULTURE (2021) Série documentaire LSD: « Les bandes de jeunes sont éternelles »

Les affaires de rixes récurrentes à Paris ou en banlieue relancent régulièrement la peur des bandes de jeunes que l’on perçoit souvent comme de plus en plus violentes et de plus en plus nombreuses. Or, au-delà du flou qui entoure la notion de bande, quand on regarde ça de plus près, c’est presque le contraire : les bandes de jeunes il y en a toujours eu et si elles ressemblent beaucoup aux bandes de jeunes d’aujourd’hui, leur violence autrefois était sans commune mesure. Mais ce qui est intéressant c’est de mesurer la peur qu’elles suscitent, une peur qui dit beaucoup sur la place que les sociétés laissent à la jeunesse et sur le regard qu’elles portent sur elle.

 
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