Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

FRANCE CULTURE; Emission « trait pour trait » (16.02.2013) Karim Mokhtari, ancien détenu devenu militant pour la réinsertion

ll a écrit « Rédemption, itinéraire d’un enfant cassé », aux éditions Scrineo. Un livre qu’il utilise comme un tremplin, pour porter les différentes actions qu’il mène aujourd’hui pour faire bouger les lignes.

Karim Mokhtari qui est notamment aussi porte-parole de l’association Carceropolis, un site très documenté sur l’univers carcéral.

Son portrait par Florence Sturm.

 

FRANCE CULTURE ; Emission « Culture monde » (14.02.2013) De Chorrillos à Guantánamo: derrière les barreaux  – Préparer la sortie

Tournier

Pierre Victor Tournier

Aujourd’hui, une trentaine d’experts du monde de la justice et de la société civile se préparent à être auditionnés à la Maison de la chimie à Paris pour proposer des réponses « efficaces » à la récidive. La ministre de la justice, Christiane Taubira, et François Hollande ont effectivement souhaité la mise en place d’une nouvelle « peine de probation », permettant aux condamnés de purger leurs peines hors de prison (une direction qui, par ailleurs, est souhaitable pour l’ensemble de l’Europe à en croire une recommandation adoptée par le Conseil de l’Europe le 11 janvier 2006). Alors que la France ne se sort pas du problème de la surpopulation carcérale (la conséquence, selon certains, d’un durcissement législatif ayant fait augmenter le nombre d’incarcérations) ; allons nous prendre le chemin inverse et faire sortir, autant que faire se peut et sous certaines conditions bien sûr, les détenus de la prison? Comment nos voisins européens s’y prennent- ils ?

En Europe, la problématique de la sortie de prison est abordée de façon très diverse. Les pays du nord revendiquent une approche plus « douce » : des peines courtes, un recours généralisé à la libération conditionnelle, des projets innovants de réinsertion des détenus avec, à la clé, des résultats probants semble-t-il. Cependant, ceux-ci doivent être mis en rapport avec les efforts considérables qui ont été faits dans ces pays, pendant des années, pour penser ces politiques carcérales. Bien au-delà des instances judiciaires, la population et le secteur associatifs sont étroitement liésà la réinsertion des détenus. D’autres pays, en Europe de l’Est principalement, sont beaucoup plus en retard : des peines longues, pas ou peu de libérations conditionnelles ou d’aménagements de peines, et à l’arrivée, une situation carcérale qui n’a rien à envier à celle des pays en développement dans laquelle la question de la réinsertion des détenus n’est, de fait, pas posée ou presque.

Entre ces deux extrêmes : la plus grande partie des pays européens qui selon les contextes, les périodes, semblent hésitants quant à leurs choix de politique carcérale. Si l’examen de ce sujet semble complexe, c’est qu’il met en jeu des cultures juridiques, pénales et carcérales différentes : on ne pense pas de la même manière la réintégration d’un détenu à la vie civile de Madrid à Stockholm. Quelles sont donc les grandes « recettes » pratiquées en Europe, et surtout, lesquelles semblent fonctionner?

Invité(s) :
Pierre-Victor Tournier, directeur de recherches au CNRS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Marie-Pierre Lassus, maître de conférences en musicologie à Lille 3, responsable du projet des ateliers d’orchestre dans les prisons du Pas-de-Calais, sur l’exemple du Venezuela.
Jacques Dayan, pédopsychiatre au CHU de Caen, consultant honoraire à l’institut de psychiatrie de Londres.

The Institute for Research and Innovation in Social Services (IRISS) (UK)

Quels enseignements peut-on tirer des anciens prisonniers qui ont réussi à renoncer au crime ou qui ont « retrouvé le droit chemin » ?

Ce film a été produit dans le cadre d’un projet visant à partager les connaissances que l’on a des raisons qui poussent certains à abandonner le crime et à en améliorer la compréhension. Pour en savoir plus sur le projet dans son ensemble et pour pouvoir commenter le film, visitez le blog Discovering Desistance.

Le projet est financé par l’Economic and Social Research Council et l’université George Mason.  Le responsable de projet est Fergus McNeill (Scottish Centre for Crime and Justice Research, Université de Glasgow), le reste de l’équipe étant composé de Stephen Farrall (université de Sheffield), Claire Lightowler(Institute for Research and Innovation in Social Services) et Shadd Maruna (Institute of Criminology & Criminal Justiceuniversité Queen’s de Belfast).

Télécharger  le film

Articles

A qui la responsabilité de la réhabilitation et de la réinsertion? (Fergus Mc Neill 2012)

How and why people stop offending (Comment et pourquoi on ne récidive pas).

A desistance paradigm for offender management (Fergus Mc Neill 2006)

Changing Lives? Desistance Research and Offender Management  (Fergus McNeill & Beth Weaver)

Références bibliographiques

France Culture, Le Bien commun (2012) « Sortir de la délinquance »

Antoine Garapon reçoit le sociologue Marwan Mohammed qui a dirigé la publication de l’ouvrage collectif « Les sorties de délinquance » (La Découverte 2012)

« Dans un contexte de durcissement pénal et d’accroissement de la population carcérale, la question du devenir à long terme des délinquants mérite un intérêt particulier. L’idée selon laquelle les expériences délinquantes sont transitoires semble aller de soi, sans que l’on sache vraiment quand, pourquoi et comment s’ordonne cette perte d’attraction des conduites transgressives. Jusqu’ici, les sciences sociales tout comme les praticiens, notamment dans le monde francophone, se sont focalisés sur les entrants et les persistants et ont ostensiblement ignoré les sortants de la délinquance. C’est pourtant un enjeu social et politique important qui mobilise, à des niveaux divers, des centaines de milliers de professionnels en France. Il y avait donc un vide académique à combler, un champ de recherche à défricher et ce premier ouvrage en langue française pose un premier jalon dans cette direction. Il regroupe les éclairages d’auteurs reconnus qui abordent les sorties de délinquance à travers l’analyse des expériences individuelles, des dynamiques sociétales et de l’action publique en croisant différentes disciplines et en articulant théories, méthodologies et données empiriques. »

http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-sortir-de-la-delinquance-2012-05-03

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/Sortir%20de%20la%20délinquance.mp3

Mbanzoulou, Herzog-Evans, Courtine (2012) INSERTION ET DÉSISTANCE DES PERSONNES PLACÉES SOUS MAIN DE JUSTICE

Coll. Savoirs et pratiques, Sylvie CourtineMartine Herzog-EvansPaul Mbanzoulou
Criminologie – Champ pénitentiaire
DROIT, JUSTICE CRIMINOLOGIE

 

La notion d’insertion recouvre un ensemble de pratiques, de procédures, de mesures et de dispositifs. De nouvelles questions sont introduites, comme celle de permettre à la personne détenue de mener une vie responsable à l’issue de sa peine et de prévenir de nouvelles infractions. Comment atteindre ses finalités, sachant que l’abandon de l’agir criminel (désistance) résulte à la fois d’un choix personnel, d’un accompagnement, d’un concours de circonstances et d’un parcours singulier ?

 

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37945

Fergus McNeill (2006) A New Paradigm for Social Work with Offenders?

CjScotland

Summary
In an influential article published in 1979, Bottoms and McWilliams proposed the adoption of a ‘non-treatment paradigm’ for social work practice with offenders. Their argument rested on a careful analysis not only of empirical evidence about the ineffectiveness of rehabilitative treatment but also of theoretical, moral and philosophical questions about such interventions. By 1994, emerging evidence about the potential effectiveness of some intervention programmes was sufficient to lead Raynor and Vanstone to suggest significant revisions to the ‘non-treatment paradigm’. In this article, it is argued that a different but equally relevant form of empirical evidence – that derived from desistance studies – suggests a need to reevaluate these earlier paradigms for criminal justice social work practice. This is a much abbreviated version of an article entitled ‘A Desistance Paradigm for Offender Management’ which was published in the journal ‘Criminology and Criminal Justice’ January  (McNeill, 2006). W

http://www.cjscotland.org.uk/pdfs/Desistance.pdf

Professor Sir Anthony Bottoms (University of Glasgow) examines persistent young offenders and the uncertain road to desistance in this annual lecture by the Scottish Centre for Crime and Justice Research, recorded in 2008