Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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FRANCE CULTURE (2010) « Dans l’unité de prise en charge des auteurs d’infractions sexuelles : centre pénitentiaire de Fresnes. Connais-toi toi-même »

Un documentaire d’Irène Omélianenko et de François Teste

FresnesA Fresnes dans un lieu entre hôpital et prison des détenus condamnés pour infractions à caractère sexuel ont la possibilité d’intégrer au sein de l’UPH (unité psychiatrique d’hospitalisation) un programme de soins pour six mois. Ces infracteurs sexuels peuvent avoir été arrêtés pour des actes sur majeurs ou sur mineurs. En ce qui concerne les mineurs il existe en France depuis  le 8 juillet 2005 un fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infraction sexuelle ou violente créé par la loi Perben II (article 48) de 2004. Sont qualifiées d’infractions : meurtre ou assassinat d’un mineur avec viol, torture ou actes de barbarie, mais encore viol, agression, atteinte sexuelle, proxénétisme à l’égard d’un mineur, recours à la prostitution d’un mineur, récidive de ces mêmes actions. L’infraction doit faire encourir une peine d’emprisonnement d’au moins 5 ans. Au 30 octobre 2008 ce fichier répertoriait  selon la CNIL 43.408 personnes.

Fresnes est le seul service de psychiatrie en détention à proposer  des soins spécialisés de type hospitalier pour infracteurs sexuels, ce qui est réalisé depuis 1994.

La session thérapeutique que Sur les Docks accompagne est la cinquième du genre, inspirée d’un modèle canadien elle a été élaborée dans le service du Docteur Bodon Bruzel . Le premier volet concerne sous le titre connais toi, toi même les trois premiers mois de cette session.

avec : Magali Bodon-Bruzel, psychiatre ; Florent Gatherias, psychologue ; Isabelle, Gwenaëlle, Brigitte, Nadia, infirmières ; Brigitte Guédon, psychiatre, psychanalyste ; Bruno Hauron, Directeur du centre pénitentiaire de Fresnes; Ronan Melcus, surveillant, gradé responsable de l’UPH, et les patients. En lien avec l’administration pénitentiaire et l’hôpital Paul Guiraud

Production : Irène Omélianenko; Réalisation : François Teste

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« Je souhaiterais avoir votre accord pour subir une ablation des testicules par chirurgie. Je sais que cela se fait au Canada et c’est sans appel. De toute façon, à mon âge actuel (63 ans) je n’en souffrirai pas et cela empêchera mes tendances envers les enfants ».
En 2009 cette lettre à Nicolas Sarkozy était signé Francis Evrard, condamné à 18 ans pour le viol de deux petits garçons puis récidiviste.
Au Canada à l’institut Philippe Pinel dans la région de Montréal existe depuis 1979 une autre façon de concevoir la prévention de la récidive et c’est sur ce modèle que travaille depuis trois ans à la maison d’arrêt de Fresnes l’équipe du Docteur Magali Bodon-Bruzel. Durant six mois un soin est proposé à ceux qu’on appelle les infracteurs sexuels qu’ils soient agresseurs d’adultes ou de mineurs. Nous avons suivi cette expérience et après une phase de travail sur soi les détenus s’engagent trois mois plus tard sur la prévention de la récidive proprement dite.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/Unite%20de%20prise%20en%20charge%20des%20auteurs%20dinfractions%20sexuelles%20_%20Fresnes2.mp3

COUTANCEAU Roland ; Rapport du Ministère de la cohésion sociale et de la parité (Mars 2006);  » Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention »

L’objet de ce présent rapport est d’examiner les voies et moyens d’une prise en charge du partenaire violent, dans la perspective d’éviter la récidive, qu’il y ait reprise de la vie commune avec la victime ou non. Cette mission a donc un triple objet : réfléchir aux différentes possibilités et modalités de prise en charge du partenaire violent ; expertiser les possibilités offertes par les textes juridiques applicables et examiner les ajustements souhaitables, enfin s’interroger sur le discours social, le message à diffuser auprès des professionnels et du grand public pour promouvoir cette prise en charge thérapeutique.

Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention

Si le lien est brisé:  violence_conjugale_traitement_prise_en_charge_2006

TED TALKS; Jim Fallon (2009) Exploration de l’esprit d’un meutrier

Les tueurs psychopathes sont la base de programmes télévisés incontournables, mais qu’est-ce qui les fait basculer? Le spécialiste des neurosciences Jim Fallon parle de scanners de cerveaux et d’analyse génétique qui pourraient révéler les connections pourries dans l’inné (et l’acquis) des meurtriers. Il partage avec nous un histoire familiale fascinante qui rend son travail à la fois personnel et effrayant, par un coup du sort trop étrange pour être de la fiction.

Sloan Scholar, Fulbright Fellow, Professor Emeritus of Neuroscience, Jim Fallon looks at the way nature and nurture intermingle to wire up the human brain.

pour aller plus loin:

Crime Time : The Brains of Serial Killers with Dr. James Fallon

 

HAS, Audition publique (2007) Expertise psychiatrique pénale

Ministère de la Santé et des Solidarités (Paris) ; Rapport de la commission d’audition (25 et 26 janvier 2007)

L’ensemble des pays occidentaux fait le constat d’une surreprésentation des personnes présentant des troubles psychiques dans les établissements pénitentiaires. La méta-analyse de Fazel et Danesh parue en 2002 dans The Lancet fait notamment état d’environ 4 % de  patients psychotiques dans le monde. Une étude conduite par F. Rouillon et B. Falissard, à la demande des ministères de la Santé et de la Justice, semble indiquer, audelà de toutes les précautions méthodologiques et interprétatives qui s’imposent, que cette situation revêt une acuité particulière dans les prisons françaises. On peut s’interroger sur la légitimité de cette surreprésentation, et pour cela, revenir sur les différentes hypothèses qui permettent d’en rendre compte tant du côté du fonctionnement judiciaire que de celui de l’évolution de l’offre de soins psychiatriques. Il s’agit en d’autres termes de dénaturaliser l’interprétation intuitive qui verrait dans la surreprésentation carcérale des malades mentaux un produit de leur surcriminalité pour saisir, au cœur d’une double dynamique institutionnelle, pénale et sanitaire, l’ensemble des déterminismes sociaux qui concourent à cette situation.

Du côté des champs pénal et carcéral 

La prégnance contemporaine de la représentation sociale associe trop spontanément dangerosité et maladie mentale. Cette association contribue à un mouvement de surpénalisation de la maladie mentale, notamment lorsque l’altération du discernement est retenue en vertu de l’article 122-1 alinéa 2 du Code pénal (CP). Ce mouvement s’inscrit luimême dans une transformation historique plus globale, caractérisée par l’affaissement progressif de l’idéal réhabilitatif du système pénal et, parallèlement, par une focalisation accrue sur les objectifs de protection, de neutralisation et de gestion des risques, contribuant ainsi à la répression accrue des nouvelles figures de la dangerosité.  L’absence relative de dispositifs d’identification des troubles psychiques à un stade précoce de la procédure pénale, notamment lorsqu’il s’agit d’actes de nature délictuelle. Les conséquences de cette absence relative sont elles-mêmes renforcées par la multiplication des recours aux comparutions immédiates et aux procédures de jugement rapide, multiplication qui tend à exacerber les décalages et les tensions constitutives entre temporalité judiciaire et temporalité sanitaire. La confusion potentielle du statut de la psychiatrie en milieu carcéral. Certaines expertises qui concluent à l’altération du discernement concluent également à la nécessité d’une prise en charge en service médico-psychologique régional (SMPR), forgeant ainsi la croyance selon laquelle le SMPR peut devenir, malgré son inscription carcérale, un lieu de soin à part entière et non pas simplement un lieu « où l’on soigne ». Cette confusion peut exacerber le malaise de personnels soignants qui observent avec amertume que leur présence en prison tend à légitimer la répression pénale de la maladie mentale. L’incapacité concrète de nombreux malades mentaux à remplir les conditions nécessaires à l’obtention d’un aménagement de peine. Cela conduit à allonger la durée concrète de leur détention et, en conséquence, participe à leur surreprésentation statistique.

Rapport audition publique

Si le lien est brisé: EPP-Rapport de la Commission-Version finale pour MEL

Guide de l’injonction de soins

Les auteurs d’infractions de nature sexuelle
Les sources disponibles pour approcher les chiffres de la délinquance sexuelle sont très hétérogènes. Selon que l’on considère l’acte de violence sexuelle sous un angle judiciaire ou clinique, on privilégiera des sources différentes. L’aspect judiciaire de l’acte de violence sexuel fera choisir les sources de la police, de la gendarmerie ou de la justice ou encore celles de l’observatoire national de la délinquance. Si, au contraire, on considère cet acte comme une donnée clinique, on se trouvera confronté à une pléthore de documents très hétérogènes et présentant de nombreux biais méthodologiques rendant difficile leur comparaison. Ces dernières sources vont des enquêtes nationales en population générale à des comptes-rendus cliniques sur des cohortes très étroites ou encore à des méta-analyses qui, par nécessité, mélangent souvent les méthodologies.
Pour le document présent, ont été privilégiées les sources référencées dans la conférence de consensus de 2001 « Psychopathologie et traitements des auteurs d’agressions sexuelles »

Guide de l’injonction de soins

HAS (Juillet 2009) RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE

Prise en charge  des auteurs d’agression sexuelle  à l’encontre de mineurs de moins de 15 ans

Thème des recommandations

Ces recommandations de bonne pratique professionnelle ont été élaborées par la HAS à la demande du ministre de la Santé. La demande s’inscrit dans le contexte des évolutions législatives sur la prévention de la récidive (loi du 10 août 2007 renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs), avec notamment le renforcement des mesures d’injonction de soins instituées par la loi du 17 juin 1998. Elle vise également à participer à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des auteurs d’agression sexuelle à l’encontre de mineurs de moins de 15 ans.

aas_-_recommandations.pdf

Brochure du New Brunswick (CA)

Qu’est-ce que la probation?
La probation est une peine ou une décision prononcée par le tribunal qui permet à un adolescent ou à un contrevenant adulte de demeurer dans sa collectivité à certaines conditions prescrites. Dans de nombreuses situations, le juge peut décider qu’il a besoin de renseignements additionnels au sujet de l’adolescent ou du contrevenant adulte avant de prononcer la peine. Il peut alors demander à un agent de probation de préparer un rapport présentenciel.  Ce rapport contient des renseignements sur les antécédents et la réputation de l’adolescent ou du contrevenant adulte, l’intervention de sa famille, les facteurs qui ont trait à son groupe d’amis, son emploi, sa scolarité et toute autre information pertinente susceptible d’aider le juge à prendre une décision au sujet de la peine.

http://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/ps-sp/pdf/Publications/Probation-f.pdf