Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Depuis une vingtaine d’années, le Canada a profondément transformé ses pratiques et ses méthodes de suivi des personnes condamnées, avec comme objectif une plus grande efficacité dans la prévention de la récidive.

Pour mieux les connaître concrètement et pour en comprendre les conditions de réussite, nous avons rencontré Denis Lafortune, directeur de l’Ecole de criminologie de l’université de Montréal. Il  évalue et diffuse ces programmes, notamment en France, auprès des conseillers pénitentiaires d’insertion et de prévention.

Focus sur les méthodes canadiennes de prévention de la récidive

La très (très) intéressante communication de Martine Herzog Evans du colloque du CHU de Rennes et du CRIAVS de Bretagne est en ligne sur son site! Merci à elle!

Cette communication est intitulée « Quelle place pour l’évaluation dans l’injonction de soins ». Intervention sur: La perception par les JAP de l’expertise. Une recherche empirique » 

A l’écoute de cette communication, outre les problèmes logistiques posés, l’expertise psychiatrique peut-elle rester l’Alpha et l’Oméga de l’évaluation dans le champ pénal?  Quelle place l’institution, et en particulier le SPIP, peut-elle prendre dans cette pratique de l’évaluation, auprès notamment des magistrats? Et avec quels outils?

Presentation Evans Rennes Jan 31 2014

http://herzog-evans.com/wp-content/uploads/2012/08/Communication-Evans-Colloque-Rennes-31-Jan-2014.mp3

 

FRANCE CULTURE (17/02/2014) Emission « la grande table » L’actualité dans le regard de Barbara CASSIN, Sortir du »tout évaluation »

Une émission qui donne à penser sur « l’instrumentalisation rationalisante » du « tout évaluation »… Pour autant, le contre modèle proposé ici  est-il débarrassé de toute logique de pouvoir?     

Aujourd’hui, Caroline Broué et Frédéric Métézeau reçoivent la philosophe et philologue Barbara Cassin pour une analyse de l’actualité, avec la participation de Mathieu Potte-Bonneville.

Le Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, que Barbara Cassin a dirigé, vient d’être réédité dix ans après sa première parution et Fayard fait paraître Derrière les grilles, Sortons du tout-évaluation, ouvrage collectif dont elle a également assumé la direction.

Rappelons que Barbara Cassin est l’auteure de Google-moi : la deuxième mission de l’Amérique (Albin Michel, 2006) et qu’elle a reçu en 2012 le Grand Prix de Philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre.

« Avec les grilles, on perd le langage. Il n’y a plus qu’à cocher. Toutes nos perceptions, tous nos désirs sont transformés en items.  Comment fait-on pour que la qualité soit une propriété émergente de la quantité ?
C’est la question que pose Google.  Le ranking, c’est l’essence même de Google. Arrive en premier ce qu’en grec on appelle la doxa. Ce que personne ne connaît n’apparaît jamais.  Je pense que la clinique est à mettre en avant par rapport au formatage, au grillage. S’il y a quelque chose à faire, c’est là qu’il faut travailler. Je propose de faire une comparaison entre ce que peut la rhétorique et les grilles d’évaluation. La rhétorique a été très décriée. Mais je trouve qu’il y a une immense différence entre un réservoir d’arguments qui font penser et une grille que l’on coche.  Il y a une phrase d’Umberto Eco à laquelle je crois complètement : « La langue de l’Europe, c’est la traduction ».

Invité(s) : Barbara Cassin, philologue et philosophe, directrice de recherches au CNRS; Mathieu Potte-Bonneville, professeur de philosophie

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/files/grandeTable17022014.mp3

RAPPORT AP 1950: Centre d’observation et de triage de Fresnes (p20)

FresnesJusqu’ici les détenus condamnés à de longues peines étaient dirigés sur tel ou tel établissement au hasard des transferts et des places disponibles, sans qu’il puisse être tenu compte d’éléments individuels que l’Administration ignorait la nature et la durée de la condamnation constituaient leur seule étiquette. Il n’y avait d’exception (et seulement dans une faible mesure) que pour ceux envoyés dans les établissements réformés. Pour parer à cette lacune, un centre général de triage a été ouvert à FRESNES le 15 août 1950 dans le quartier cellulaire jadis aménagé pour les transférés et qui reçut avant la guerre, en affectation provisoire, les mineures prévenues ou condamnées. Plus de cent cellules permettent de diriger sur ce centre est de conserver à l’isolement pendant six semaines les hommes condamnés destinés à purger leur peine en maison centrale, aussitôt qu’ils peuvent être retirés des maisons d’arrêt.
L’étude de chaque cas est alors poussée activement par une équipe comprenant un médecin psychiatre, un interne de médecine générale et un psychotechnicien. Tous autres examens nécessités par l’état de santé physique ou mentale de l’individu sont faits, soit à l’hôpital des prisons de FRESNES qui est voisin, soit dans les services spécialisés de la capitale.
Une fois ce dépistage achevé et en outre le détenu sommairement jugé au point de vue tant de ses possibilités de travail que de sa conduite ultérieure et des difficultés qu’il est susceptible de donner pendant le cours de sa détention, une commission détermine dans quel établissement il sera envoyé. Sans doute, la spécialisation des maisons où s’exécutent les longues peines n’est-elle pour le moment qu’ébauchée. Le centre de triage aura cependant l’avantage d’aider à  améliorer cette spécialisation et d’en hâter la réalisation. Il mettra, en outre, mieux en valeur l’importance numérique des diverses catégories – non plus pénales, mais humaines – de condamnés et éclairera l’Administration sur l’existence de catégories non soupçonnées, ainsi que sur l’acuité de toutes sortes de problèmes jusqu’ici d’autant plus mal résolus qu’ils étaient moins connus.Pour le moment, il ne saurait être question de faire passer tous les condamnés par le centre, en raison de l’impossibilité de recevoir plus de 80 détenus à la fois. On peut espérer y -parvenir dans l’avenir, 240 condamnés y ont été examinés d’août â décembre 1950.

Le rapport complet (rapport AP 1950)

SCIENCE ET VIE (15/05/2013) Analyser le cerveau pour évaluer les risques de récidive criminelle

IRMÉvaluer le risque de récidive criminelle chez des délinquants, en analysant leur activité cérébrale ? Des neurologues de l’université de Duke (Durham, États-Unis) l’ont fait. Ce résultat, qui n’est pas sans rappeler le film de science-fiction Minority Report réalisée par Steven Spielberg, a été publié le 27 mars 2013 dans la revue des Annales de l’Académie Américaine des Sciences (PNAS) .

Pour parvenir à ce résultat, Eyal Aharoni et ses collègues ont analysé le niveau d’activation cérébrale de 96 détenus à leur sortie de prison via imagerie à résonance magnétique fonctionnelle. Ces derniers ont été ensuite suivis pendant quatre ans par les chercheurs, afin de relever d’éventuels actes de récidive.

Résultat ? Les neurologues de l’université de Duke ont découvert que les délinquants qui présentaient un faible niveau d’activation dans le cortex cingulaire antérieur (une zone cérébrale située dans les zones dites « frontales » de notre cerveau, soit la partie avant de notre crâne) présentaient un taux de récidive deux fois supérieur à celui des anciens détenus caractérisés par un niveau d’activation normale du cortex cingulaire antérieur.

Ce résultat était si surprenant que cela ? En réalité, pas vraiment. En effet, le cortex cingulaire antérieur, une zone notamment impliquée dans la réaction empathique à la douleur physique d’autrui, ou encore dans l’inhibition dite des « réponses surapprises » (par exemple, être capable de répondre « rouge » à la question « quelle est la couleur de l’encre qui a été utilisée pour écrire ce mot ? » lorsque le mot BLEU, écrit en rouge, est présenté), est une aire cérébrale bien connue des neurobiologistes spécialisés dans l’analyse du comportement criminel (lire à ce titre l’article « neurobiologie de l’impulsivité, de l’agressivité et de la violence » ).

Lire l’intégralité de l’article sur Science-et-vie.com

VERS UNE DÉTENTION ÉDUCATIVE (juillet 1951) Rapport sur le Centre national d’orientation de Fresnes
Présenté le 26 juillet 1951 au Congrès de Gôteborg (Suède) par le Révérend Père VERNET, Aumônier du Centre d’orientation, Membre de la Société internationale de psychotechnique

Les enquêtes sociales apportent donc des éléments intéressants dont certains ne seraient pas fournis par le sujet. Mais il est bon de s’assurer, en cours d’entretien, de l’exactitude des données de l’enquête. L’entretien, (comme tout entretien dans un examen psychotechnique) doit apporter par l’étude de l’histoire personnelle, familiale, sociale du sujet, du passé scolaire et professionnel, des renseignements sur le développement « longitudinal » de personnalité (les tests n’apportant des indications que sur l’aspect présent et momentané de la personnalité). Il peut permettre ainsi, par la compréhension des événements passés, la prédiction des attitudes et des comportements futurs (et cela est particulièrement important pour les délinquants).
Contrairement à ce qui est fait habituellement pour les non-délinquants, aucune note n’est prise pendant l’entretien. En effet, le fait d’écrire devant le sujet occasionne un blocage plus ou moins total et renforce certainement la tendance au mensonge : « Les écrits restent… faisons-nous plus jolis que nous sommes». Dans l’ensemble, les délinquants se prêtent de bonne grâce à l’entretien, une fois mis en confiance. Cette mise en confiance est parfois très difficile à obtenir. D’une manière générale, l’entretien ne doit jamais apparaître au détenu sous la forme d’un interrogatoire, ce qui lui rappellerait « l’instruction » de son affaire et le mettrait immédiatement sur ses gardes. Au contraire, l’interview doit être conduit de façon à donner au sujet l’impression d’être engagé dans une conversation impromptue avec quelqu’un dont les bonnes intentions sont évidentes. Dans ce même ordre d’idées, le psychotechnicien évite de parler du délit au début de l’entretien : il n’en sera question que dans l’ordre chronologique des faits rapportés.
Un aspect important de l’entretien est l’étude de la motivation (la motivation étant comprise comme « l’ensemble des facteurs qui rendent compte de tout acte, tout mouvement, toute pensée»). Etude particulièrement importante chez les sujets qui vont « apprendre » un métier : qu’est-ce qui les a déterminés à choisir ce métier plutôt qu’un autre ? Etude également importante chez les détenus qui vont «exercer» un métier : pourquoi préféreraient-ils exercer tel métier ? est-ce parce qu’il ressemble à celui qu’ils exerçaient précédemment ? ou bien est-ce simplement pour avoir des conditions de détention meilleures ? C’est souvent cette dernière motivation qui se fait jour. L’entretien doit permettre également de savoir quels sont les projets d’avenir du sujet : quel métier a-t-il l’intention d’exercer après sa détention ? en a-t-il la possibilité ?

Vers une detention educative, Rapport sur le CNO 1951

 

Risk Assessment in Juvenile Justice: A Guidebook for Implementation

Published Nov 6, 2012, Gina M. Vincent, Ph.D.

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The primary purpose of this Guide is to provide a structure for jurisdictions, juvenile probation or centralized statewide agencies striving to implement risk assessment or to improve their current risk assessment practices.

Risk assessment in this Guide refers to the practice of using a structured tool that combines information about youth to classify them as being low, moderate or high risk for reoffending or continued delinquent activity, as well as identifying factors that might reduce that risk on an individual basis. The purpose of such risk assessment tools is to help in making decisions about youths’ placement and supervision, and creating intervention plans that will reduce their level of risk.

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