Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Il ne s’agit certes pas d’excuser les crimes commis mais de transformer les faits divers en récits de vie, afin de les appréhender autrement et de les prévenir.

Comme le rappelle Sophie Marinopoulos, psychologue, psychanalyste, dans le livre Temps d’arrêt « Infanticides et néonaticides », l’infanticide prend généralement place dans les troubles de la parentalité. Ceux-ci peuvent se décliner sous différentes formes de liens, susceptibles pour certains de conduire à la mort de l’enfant.

– les liens impossibles, comme dans les cas d’abandon ;
– les liens insaisissables, comme dans les cas de délaissement ;
– les liens discontinus, comme dans les cas de carence ;
– les liens violents, comme dans les cas de maltraitance ;
– les liens déplacés, comme dans les cas d’abus sexuel ;
– les liens meurtriers, comme dans les cas d’infanticide ;
– les liens vides, comme dans les cas de néonaticide.
– ….

Cet ouvrage tend à une compréhension profonde, intérieure, qui va là où les émotions surgissent et créent des enjeux psychiques souvent insoupçonnables, à l’origine de chaque histoire singulière.

http://www.yapaka.be/sites/yapaka.be/files/publication/TA_WEB-45-Infanticide-1.pdf

 

SENON; LOPEZ; CARIO (2008) Psychocriminologie, Clinique, prise en charge, expertise (Dunod)

Le « must have » pour découvrir les différents aspects de la psychocriminologie! (nouvelle édition 2012)

La psychocriminologie s’intéresse à la fois aux auteurs et aux victimes d’infractions pénales. Éclairer la pratique clinique, aider au positionnement des professionnels, répondre aux questions de l’expertise psychiatrique pénale et de l’examen médico-psychologique pénal des auteurs et victimes, tels sont les objectifs de cet ouvrage. Introduction générale Statistiques criminelles et victimologiques, présentation du modèle théorique psychodynamique avec les auteurs, problèmes d’interprétation clinique… Agressologie Dangerosité, clinique du passage à l’acte, comportements déviants, clinique des auteurs de violences sexuelles, adolescents difficiles, responsabilité pénale, examen médico-psychologique, violence des malades mentaux, outils d’évaluation, facteurs criminogènes, injonction de soin… Victimologie Évolution de la pensée victimologique, définition de la victime, instruments internationaux, mouvements associants, dispositif de protection de l’enfance, droits des victimes, réparation des préjudices, accompagnement social, expertise médico-psychologique, justice restaurative… Ce livre, le premier du genre, s’adresse à tous les professionnels confrontés aux auteurs et victimes d’infractions pénales : soignants, psychiatres, psychologues, infirmiers, magistrats, avocats, experts judiciaires, travailleurs sociaux, médecins légistes…

Consultable sur http://nouvellebibliotheque.com/

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LE DÉLINQUANT SEXUEL ENJEUX CLINIQUES ET SOCIÉTAUX 

André Ciavaldini, Roland Coutanceau, Francis Martens, Loïc Wacqant

À une époque où des choix politiques de portée considérable ont tendance à se confondre avec des options purement pratiques (tel problème ponctuel, telle solution « technique »), où de facto la charge de la décision revient aux « experts » plus qu’aux politiques, où l’élaboration de la loi échoit à l’exécutif plutôt qu’au législatif, il est essentiel de ne pas laisser confisquer l’espace critique du débat. Le sentiment de l’urgence est rarement fondé, l’impulsivité qui l’accompagne peut brouiller durablement les repères collectifs.

http://www.yapaka.be/files/ta_del_sex.pdf

Philippe Bessoles (dir.) , Criminalité et récidive, Évaluation. Clinique. Thérapeutique. Interculturel
« Hors collection Psychologie »

La récidive criminelle au carrefour des épistémologies cliniques, juridiques et médico-légales, Philippe Bessoles
Introduction
L’ouvrage que nous avons le plaisir de diriger s’inscrit dans l’héritage d’une collaboration déjà ancienne avec chacun des universitaires et professionnels de la clinique, du juridique et du médical contribuant à la recherche du phénomène criminel récidivant. Cet ouvrage prolonge une dynamique ancienne de travaux interuniversitaires que le Conseil scientifique de l’université Pierre Mendès France a bien voulu soutenir par le
biais du séminaire transversal sur le thème « Récidive et criminalité » (2005-2006). Ce partenariat fructueux nous a conduit à institutionnaliser ces échanges avec les universités de Nice II Sophia Antipolis (professeur Claude Miollan), Paris VII (professeur Mareike Wolf-Fédida) et Liège en Belgique (professeur Christian Mormont).  Il nous amène depuis quelques années à échanger nos interrogations de travail et à partager certains de nos enseignements. Ainsi, notre partenariat se concrétise depuis trois ans maintenant avec l’échange d’enseignants en clinique expertale entre le DESS d’expertise de l’université de Liège (Belgique) et le master Clinique option victimologie et psychocriminologie de l’université Grenoble II. Il s’ouvre aujourd’hui sur des collaborations internationales en clinique interculturelle et humanitaire en Asie du Sud-Est (Cambodge, Thaïlande, Laos, Viêt-nam, Timor. MM. Grégoire Rochigneux et Pierre Le Roux), Océan Indien (Dr Gilles Beullier. Île de la Réunion), Pacifique Sud (Polynésie, Mme Lucette Taero) et en Amérique latine (OMS. OCHA Mmes Patricia Lavagne et Raquel Zurita, Bolivie et Équateur, professeur D. Maldavsky, Argentine) à propos de la criminalité organisée et le trafic d’êtres humains. Cette collaboration interuniversitaire de recherche s’efforce de coordonner les champs épistémologiques de la clinique, du juridique, du médical, du culturel, de l’humanitaire dans ses capacités à tisser des liens heuristiques pour la connaissance des facteurs et processus criminels récidivants. Elle illustre la volonté des collaborateurs de cet ouvrage
à clarifier et à discuter les référentiels propres à leur champ de recherche dans un souci de lisibilité et de rigueur scientifique.

André Normandeau et Maurice Cusson, criminologues, École de criminologie, Centre international de criminologie comparée, Université de Montréal

“Une criminologie francophone en Amérique depuis 1960: bilan et perspectives” (1996) 

Au début des années ’60, le Québec fut, dans bien des domaines, et certainement dans celui des universités, la région du monde témoignant d’un taux de développement comptant parmi les plus élevés. La marginalité, le caractère exceptionnel de la société québécoise en a été encore accentué : tout ou presque y a été possible. De nouveaux projets foisonnaient, les esprits étaient insatiables après la grande tranquillité des décennies précédentes. 11 y eut ainsi une rencontre unique entre la marginalité personnelle de Denis Szabo et la communauté québécoise. Son propre éclectisme intellectuel s’est épanoui dans un milieu en quête d’une nouvelle image de lui-même. Bâtir une nouvelle société prête à toutes les expériences pour s’aménager : voilà un de ces rares moments privilégiés de l’histoire où une telle aventure peut se transformer dans un projet collectif réaliste. C’est ainsi que la criminologie québécoise des années ’60, sous le souffle de son fondateur, Denis Szabo, s’est par la suite développée au rythme du champignon, à
l’image de la société québécoise des années ’60 et ’70 et de sa « Révolution tranquille »

La criminologie_francophone_depuis_1960

Marie-Andrée Bertrand, criminologue, Centre international de criminologie comparée, Université de Montréal , avec la collaboration de Louise L. Biron, Concetta Di Pisa, Andrée B. Fagnan et Julia McLean

PRISONS POUR FEMMES (1998) 

Des recherches antérieures ont conclu que les centres de détention pour femmes à travers le monde présentaient cinq problèmes majeurs :
1 – l’absence discriminatoire de programmes de formation et de travail; 2 – des mesures de sécurité excessives; 3 – des édifices qui ne
permettent pas le classement des détenues; 4 – la rareté d’unités pour les mères et les enfants; 5 – une localisation des établissements carcéraux qui contribue à la dislocation des liens familiaux. Plus important encore, la majorité des femmes emprisonnées pourraient être « gardées » autrement. Les cinq auteures de Prisons pour femmes ont étudié vingt-quatre prisons dans huit pays différents, les unes fermées, les autres ouvertes, observant des unités pour les mères et les enfants (en Allemagne, en Finlande et en Grande-Bretagne) ; des prisons entièrement mixtes (au Danemark) ; des ateliers et des classes mixtes (en Allemagne et en Finlande) ; des programmes d’études complets et interactifs (au Minnesota et en Angleterre), trois prisons autogérées (au Danemark et en Angleterre), le recours généralisé à la prison ouverte (au Danemark).
La conclusion est simple : 1 – 85% des condamnées pourraient être « gardées » autrement qu’en prison fermée; 2 – il existe des mesures rendant moins inéquitables les conditions de vie des femmes en prison ; on les trouve réunies à la Prison de Shakopee, au Minnesota. Si l’emprisonnement s’impose, la preuve existe qu’on peut le faire mieux, à moindre coût et avec de meilleurs résultats.

prisons_pour_femmes_partie 1

prisons_pour_femmes partie 2

Marquis Cesare Bonesana BECCARIA, Économiste et criminaliste italien (1738-1794) ,

Traité des délits et des peines (1764) 

D’après la traduction de l’Italien par M. Chaillou de Lisy, bibliothécaire, et publiée à Paris en 1773.

Ce sont ces lois, restes des siècles les plus barbares, que j’examine dans cet ouvrage, eu égard à la jurisprudence criminelle : c’est aux arbitres de la félicité publique que j’ose exposer les désordres dont elles sont la source ; le vulgaire, peu éclairé et impatient, ne sera point séduit par le style dont je les décris. Si je me suis livré à la recherche ingénue de la vérité, si je n’ai pas craint de m’élever au-dessus des opinions reçues, je dois cette heureuse hardiesse au gouvernement doux et éclairé sous lequel je vis. La vérité plait aux grands monarques, aux bienfaiteurs de l’humanité qu’ils gouvernent ; ils l’aiment, surtout quand elle est mise dans tout son jour par un philosophe obscur, quand elle se peint, non sous les traits du fanatisme, mais avec les couleurs de l’amour du bien, de ce zèle pur qui ne s’élève que contre la force tyrannique ou l’intrigue insidieuse, et que la raison fait toujours contenir. Pour qui les examinera dans tous leurs développements, les désordres qu’entraînent nos lois sont la satire et sont l’ouvrage des siècles passés, plutôt que du nôtre ou de ses législateurs, Si quelqu’un veut donc m’honorer de sa critique, qu’il commence par bien saisir l’objet de cet ouvrage, qui, loin d’avoir pour but de diminuer l’autorité légitime, ne servira qu’à l’augmenter encore, si l’opinion est plus puissante sur les hommes que la force, si la douceur et l’humanité sont faites pour consacrer les droits et l’exercice du pouvoir. Mais, comme les critiques malentendues qu’on a publiées contre moi sont fondées sur des notions confuses, elles me forcent d’interrompre un moment les réflexions que j’offrais aux lecteurs éclairés pour fermer enfin à jamais la bouche au zèle timide qui s’égare, et à la méchanceté envieuse qui distille les poisons de la calomnie sur quiconque aime la vérité, et cherche à la montrer aux hommes.

http://classiques.uqac.ca/classiques/beccaria/traite_delits_et_peines/beccaria_delits_et_peines.pdf