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Que sont les violences familiales ?

Les violences familiales, appelées aussi « violences domestiques » ou « violences conjugales », désignent tout comportement répété qui vise à obtenir ou maintenir un pouvoir ou un contrôle sur le/la partenaire dans une relation. Ces violences peuvent être physiques, sexuelles, émotionnelles ou psychologiques, ou prendre la forme de menaces contre une autre personne. Elles recouvrent tout comportement visant à effrayer, intimider, terroriser, manipuler, offenser, humilier, culpabiliser ou blesser autrui. Les violences familiales peuvent toucher tout le monde, quels que soient la race, l’âge, l’orientation sexuelle, la religion ou le sexe. Elles peuvent exister dans différents types de relations et concerner des couples mariés, vivant ensemble ou entretenant une relation amoureuse. Ces violences touchent des victimes venant de tous les contextes socioéconomiques et de tous niveaux d’éducation.

Toute personne peut devenir victime de violences familiales, quels que soient l’âge, la race, le sexe, l’orientation sexuelle, la confession ou la classe sociale.

Les violences familiales, peuvent également toucher les enfants ou tout autre membre de la famille ou du foyer.

Généralement, ces violences prennent la forme de mauvais traitements répétés à l’encontre d’un partenaire intime dans une relation amoureuse ou familiale, par lesquels l’auteur exerce un contrôle et un pouvoir sur la victime.

Les violences familiales peuvent être mentales, physiques, économiques ou sexuelles. Les incidents sont rarement isolés ; ils deviennent souvent de plus en plus fréquents et graves. Ces violences peuvent mener à des blessures physiques graves, voire à la mort.

Êtes-vous victime de violences familiales ?

Posez-vous les questions suivantes afin de réfléchir à la façon dont vous êtes traité ou dont vous traitez votre partenaire.

Reconnaître les signes de violence familiale

Est-ce que votre partenaire…

  • Vous humilie ou se moque de vous devant vos amis ou votre famille ?
  • Dénigre vos accomplissements ?
  • Vous donne l’impression que vous n’êtes pas capable de prendre des décisions ?
  • Utilise l’intimidation ou les menaces pour vous plier à sa volonté ?
  • Vous dit que vous n’êtes rien sans lui ?
  • Vous malmène en vous empoignant, en vous poussant, en vous pinçant, en vous bousculant, en vous frappant ?
  • Vous appelle plusieurs fois par nuit ou se présente à l’improviste pour vérifier que vous êtes bien là où vous aviez dit que vous seriez ?
  • Invoque l’influence de la drogue ou de l’alcool comme excuse pour vous insulter ou vous maltraiter ?
  • Vous tient pour responsable de ses sentiments ou de ses actions ?
  • Vous force à accomplir des actes sexuels qui vous semblent prématurés ?
  • Vous donne l’impression qu’il n’existe aucune issue pour sortir de la relation ?
  • Vous empêche de faire ce dont vous avez envie, comme passer du temps avec vos amis ou en famille ?
  • Essaie de vous empêcher de partir après une dispute ou bien vous abandonne quelque part pour vous « donner une leçon » ?

Est-ce que…

  • Vous avez parfois peur de la façon dont votre partenaire risque d’agir ?
  • Vous devez constamment excuser le comportement de votre partenaire auprès de tiers ?
  • Vous pensez qu’il suffirait que vous changiez vous-même pour que votre partenaire change aussi ?
  • Vous vous efforcez de ne rien faire qui puisse causer une dispute ou mettre votre partenaire en colère ?
  • Vous faites toujours ce que décide votre partenaire au lieu de ce que vous voudriez faire ?
  • Vous restez avec votre partenaire parce que vous avez peur de ses actions potentielles en cas de rupture ?

Si vous rencontrez l’une de ces situations dans votre relation, parlez-en. Sans aide, les violences se poursuivront. Oser en parler pour obtenir de l’aide est un premier pas courageux.

N’oubliez jamais…

  • PERSONNE ne mérite d’être maltraité. Ces violences ne sont pas votre faute. Vous n’êtes pas seul.
  • NE vous inquiétez PAS des menaces concernant votre visa. Nous avons des informations sur les options de visa dans votre situation.
  • NE vous inquiétez PAS si vous ne parlez pas la langue locale. Nous pouvons vous fournir une assistance dans de nombreuses langues.

La roue du pouvoir et du contrôle

Les violences (ou menaces) physiques et sexuelles sont les formes les plus visibles de violence familiale et sont généralement les actions révélatrices du problème aux yeux d’autrui. Cependant, les comportements abusifs récurrents de la part de l’agresseur, aggravés par un ou plusieurs actes de violence physique, s’inscrivent dans un contexte plus large d’abus systématiques. Même si les agressions physiques ne se produisent qu’une seule fois ou occasionnellement, elles instaurent la crainte de futurs accès de violence et permettent à l’agresseur de prendre le contrôle de la vie et du quotidien de sa victime.

La roue du pouvoir et du contrôle est un outil particulièrement utile pour cerner l’ensemble des comportements abusifs et violents utilisés par un agresseur pour établir et maintenir le contrôle sur son partenaire ou tout autre membre du foyer. Très souvent, un ou plusieurs épisodes de violence s’accompagnent d’une série d’autres types de comportements abusifs. Bien que ceux-ci soient plus difficiles à identifier, ils enracinent un climat d’intimidation et de contrôle dans la relation.

(Source : Roue du pouvoir et du contrôle élaborée par Domestic Abuse Intervention Project, Duluth https://www.theduluthmodel.org/, MN)

Les violences émotionnelles recouvrent les actions suivantes : saper l’estime de soi d’une personne par des critiques constantes, dénigrer ses capacités, l’insulter ou l’exposer à des violences verbales, porter atteinte à la relation du partenaire avec ses enfants, l’empêcher de voir sa famille ou ses amis. Vous vous trouvez peut-être dans une relation émotionnellement abusive si votre partenaire :

  • Se moque de vous, vous insulte ou vous critique constamment.
  • Ne vous fait pas confiance et se montre jaloux ou possessif.
  • Essaie de vous isoler de votre famille ou de vos amis.
  • Surveille vos déplacements, vos appels téléphoniques et avec qui vous passez du temps.
  • Ne veut pas que vous travailliez.
  • Contrôle le budget familial et refuse de partager les ressources financières.
  • Vous punit en vous privant d’affection.
  • Exige que vous demandiez sa permission.
  • Menace de vous faire du mal à vous, à vos enfants, à votre famille ou à vos animaux de compagnie.
  • Vous humilie de quelque façon que ce soit.

Les violences psychologiques : consistent à inspirer la peur par intimidation, menacer d’infliger des blessures physiques à soi-même, au partenaire ou aux enfants, faire du mal aux animaux de compagnie, détruire des biens, s’adonner à la manipulation psychologique, forcer une personne à s’isoler de ses amis, de sa famille, de son école ou de son travail.

Les violences économiques ou financières : consistent à rendre ou tenter de rendre une personne financièrement dépendante en exerçant un contrôle total sur les ressources financières, en la privant de tout argent et/ou en lui interdisant de fréquenter l’école ou d’aller au travail.

Les violences physiques : consistent à faire souffrir son partenaire, ou tenter de lui faire du mal, en assenant des coups de poing, de pied, en le brûlant, en l’empoignant, en le pinçant, en le bousculant, en le giflant, en tirant ses cheveux, en mordant, en lui refusant l’accès aux soins médicaux, en le forçant à consommer de l’alcool et/ou des drogues, ou en usant de tout autre moyen physique. Vous vous trouvez peut-être dans une relation abusive sur le plan physique si votre partenaire :

  • Endommage des biens dans ses accès de colère (jette des objets, donne des coups dans les murs ou les portes, etc.).
  • Vous pousse, vous frappe, vous mord, vous donne des coups de pied ou vous étrangle.
  • Vous abandonne dans un endroit dangereux ou inconnu.
  • Vous effraie en conduisant de façon imprudente.
  • Utilise une arme pour vous menacer ou vous blesser.
  • Vous force à quitter votre domicile.
  • Vous séquestre à domicile ou vous empêche d’en sortir.
  • Vous empêche d’appeler la police ou d’obtenir une assistance médicale.
  • Maltraite vos enfants.
  • Use de la force physique lors de relations sexuelles.

Les violences sexuelles : consistent à forcer un partenaire à participer à un acte sexuel sans son consentement. Vous vous trouvez peut-être dans une relation abusive sur le plan sexuel si votre partenaire :

  • Vous accuse de le tromper ou est souvent jaloux de vos relations avec d’autres personnes.
  • Vous demande de porter des tenues suggestives.
  • Vous insulte ou vous donne des noms obscènes.
  • Vous a déjà manipulé ou forcé à entretenir des relations sexuelles.
  • Vous immobilise pendant les relations sexuelles.
  • Exige que vous vous soumettiez à des actes sexuels alors que vous êtes malade, fatigué ou après vous avoir frappé.
  • Vous blesse au moyen d’armes ou d’objets pendant les relations sexuelles.
  • Implique d’autres personnes dans vos relations sexuelles.
  • Ne tient pas compte de vos sentiments en matière de sexe.

Le harcèlement désigne tout comportement systématique et dépourvu de but légitime visant à tourmenter, importuner ou terroriser la victime. Typiquement le harcèlement se traduit par des appels téléphoniques répétés, l’envoi de courriers ou cadeaux indésirables, la surveillance au travail, au domicile et dans d’autres lieux que fréquente la victime. Le harcèlement a tendance à s’intensifier.

Pour les survivants

  • Personne ne mérite d’être maltraité. Ces violences ne sont pas votre faute. Vous n’êtes pas seul.
  • Contactez le Groupe de gestion du stress traumatique (CISMU) si vous pensez être victime de violences, quelle qu’en soit la forme, ou si vous craignez pour votre sécurité ou celle de vos enfants.
  • Si l’anglais n’est pas votre langue maternelle, vous pouvez demander à communiquer dans une langue qui vous convient davantage lorsque vous demandez l’aide du CISMU.
  • Consultez la rubrique « Organisations de soutien » pour identifier et contacter l’organisme le mieux à même de vous venir en aide (aux États Unis et au niveau international).
  • Informez-vous sur la façon de protéger votre vie privée en ligne.

Pour les membres du personnel – Comment aider les victimes de violences familiales ?

Comment aider les victimes de violences familiales ?

  • Écoutez la victime et croyez-la pour qu’elle sache qu’elle n’est pas seule.
  • Encouragez-la à demander de l’aide via un numéro d’assistance téléphonique confidentielle, afin de contacter un professionnel.
  • Montrez votre sollicitude et exprimez votre soutien. Orientez la victime vers les services d’assistance disponibles.
  • Si la victime ne s’est pas adressée à vous directement, mais que vous avez des raisons de penser qu’un/e de vos collègues se trouve dans une relation abusive, consultez les services de soutien psychologique ou le Bureau de l’Ombudsman de votre organisation.

Note : Gardez à l’esprit qu’un survivant fait souvent plusieurs tentatives pour quitter la relation abusive avant d’y parvenir.

Pour le partenaire abusif – Êtes-vous l’auteur de violences ?

  • Si vous reconnaissez avoir maltraité votre partenaire, diverses ressources existent peut-être dans votre communauté pour vous aider à mettre fin à cette situation. Le numéro d’urgence national pour les cas de violence familiale peut vous conseiller un certain nombre de ressources utiles. Même s’il s’agit d’un numéro d’urgence pour les États-Unis, les conseils et informations qui y sont dispensés peuvent être utiles, quel que soit votre lieu de résidence.
  • Comprenez bien que les violences familiales non seulement constituent une violation du code de conduite de l’Organisation des Nations Unies, mais que vous êtes également passible de poursuites judiciaires en vertu du droit applicable dans votre lieu d’affectation.

ENTRETIEN D’EVALUATION AVEC LES AUTEURS DE VIOLENCES CONJUGALES (Anne L Ganley, Ph.D., pour the Family Violence Prevention Fund)

A. Évaluation du schéma de maltraitance dans les relations actuelles, concomitantes et passées

  •  tactiques de maltraitance utilisées
  • fréquence & sévérité de la violence physique
  • impact de la violence domestique sur la victime
  • impact de la violence sur les enfants, la famille, les amis
  • usage et menace de la force physique dans d’autres relations intimes

B. Évaluation de la létalité de la violence

  • Voir l’outil suivant (« évaluation de la létalité)

C. Evaluation de l’impact du comportement de l’auteur sur ce dernier (motivations potentielles de changement)

  • impact sur sa relation avec la victime
  • impact sur sa relation avec les enfants
  • impact sur sa relation avec les enfants
  • impact sur son image de soi
  • conséquences juridiques, sociales et professionnelles

D. Évaluation de la motivation actuelle de l’auteur de l’infraction à mettre fin à son comportement violent

  • comment l’auteur réagit aux efforts déployés pour remédier à son comportement abusif
  • s’il cesse de maltraiter physiquement la victime
  • les changements spécifiques qu’il apporte à son comportement

E. Informations supplémentaires nécessaires à l’élaboration d’interventions en cas de violence domestique

  • abus de substances, médicaments
  • expériences antérieures de conseil/intervention
  • capacités d’apprentissage, psychose, lésions cérébrales

 

Evaluation de la létalité chez l’auteur de l’infraction 

(par Anne Ganley, Ph.D., pour le r the Family Violence Prevention Fund)

L’évaluation de la létalité ne consiste pas simplement à essayer de prédire si l’auteur va ou non tuer la victime. Il s’agit également d’évaluer le risque de comportements mettant en danger la vie d’autrui ou de soi-même commis par l’auteur, la victime ou les enfants. .

Recueillir des informations auprès de:

  •  l’auteur de l’infraction
  • de la victime
  • les enfants
  • d’autres membres de la famille
  • d’autres personnes (agents de probation, autres conseillers, toute personne ayant des contacts avec la famille)

Facteurs à prendre en compte lors de l’évaluation

A. l’accès de l’auteur à la victime

B. modèle d’abus de l’auteur de l’infraction

a. fréquence/gravité des abus dans les relations actuelles, concomitantes et passées
b. utilisation et présence d’armes
c. menaces de mort
d. prise d’otage

C. état d’esprit de l’auteur

a. obsession de la victime
b. prise de risque accrue par l’auteur de l’infraction
c. ignorance des conséquences
d. dépression
e. désespoir

D. les facteurs individuels qui réduisent les contrôles comportementaux de l’auteur ou de la victime

a. l’abus de substances
b. certains médicaments
c. psychose
d. lésions cérébrales, etc.
5. facteurs situationnels
a. violence de séparation
b. autonomie accrue de la victime
c. présence d’autres facteurs de stress
6. les échecs passés du système à réagir de manière appropriée

UNDERSTANDING DOMESTIC VIOLENCE

SchechterS._GanleyA._A_Natural_Cirruculumn_for_Family_Preservation_Practitioners

PLAN DE CRISE : MISE EN SÉCURITÉ

Outil de planification de la sécurité.

Domestic Violence:A National Curriculum for Family Preservation Practitioners, Susan Schecter, MSW, et Anne L. Ganley, PhD (1995)

 

POSEZ CERTAINES DES QUESTIONS SUIVANTES LORSQUE VOUS DISCUTEZ DE LA SÉCURITÉ.

  • De quelle manière puis-je (et d’autres) vous aider ?
  • De quoi pensez-vous avoir besoin pour être en sécurité ?
  • Quelles sont vos préoccupations particulières concernant la sécurité de vos enfants ?
  • Qu’avez-vous essayé par le passé pour vous protéger et protéger vos enfants (par exemple, partir quelques jours, demander de l’aide à la famille ou à des amis, se défendre, obtenir une ordonnance de protection) ? L’une de ces stratégies vous a-t-elle aidé ? L’une d’entre elles vous aidera-t-elle aujourd’hui ?

SI LE CLIENT A FAIT EXPULSER L’AUTEUR DE L’AGRESSION OU VIT SEUL, ÉVALUEZ AVEC ELLE LES OPTIONS SUIVANTES :

  • Changer les serrures des portes et des fenêtres.
  • Installer un meilleur système de sécurité – barreaux de fenêtres, serrures, meilleur éclairage, détecteurs de fumée et extincteurs.-
  • Apprendre aux enfants à appeler la police ou leur famille et leurs amis s’ils se font enlever par l’auteur de l’agression.
  • Parler aux écoles et aux services de garde d’enfants pour savoir qui a la permission d’aller chercher les enfants et élaborer d’autres dispositions spéciales pour protéger les enfants.
  • Trouver un avocat connaissant bien la violence familiale afin d’étudier les dispositions relatives à la garde, au droit de visite et au divorce qui protègent les enfants et la victime.
  • Dans les zones rurales où seule la boîte aux lettres peut être visible de la rue, couvrir la boîte avec du papier de couleur vive afin que la police puisse plus facilement localiser le domicile.
  • Obtenir une ordonnance de protection

SI LE CLIENT QUITTE L’AUTEUR DE L’INFRACTION. EXAMINEZ LES POINTS SUIVANTS AVEC ELLE :

  • Comment et quand peut-elle partir en toute sécurité ? A-t-elle un moyen de transport ? De l’argent ? Un endroit où aller ?
  • L’endroit où elle fuit est-il sûr ?
  • Se sent-elle à l’aise pour appeler la police en cas de besoin ?
  • À qui va-t-elle dire ou ne pas dire qu’elle est partie ? I
  • Que peut-elle faire, avec d’autres, pour que son partenaire ne la retrouve pas ?
  • Dans son réseau de soutien, à qui fait-elle confiance pour la protéger ?
  • Comment pourra-t-elle se rendre en toute sécurité au travail, à l’école ou chercher ses enfants ?
  • Quelles sont les ressources légales de la communauté qui l’aideront à se sentir plus en sécurité ? Notez leurs adresses et numéros de téléphone.
  • Connaît-elle le numéro du refuge local ?
  • Quelles dispositions relatives à la garde et au droit de visite lui permettraient d’assurer sa sécurité et celle des enfants ?
  • Une ordonnance de protection serait-elle une option viable ?

SI VOTRE CLIENTE RESTE AVEC L’AGRESSEUR, EXAMINEZ LES POINTS SUIVANTS AVEC ELLE :

  1. En cas d’urgence, qu’est-ce qui fonctionne le mieux pour assurer sa sécurité ?
  2. Qui peut-elle appeler en cas de crise ?
  3. Appellerait-elle la police si la violence recommençait ? Y a-t-il un téléphone dans la maison ou peut-elle s’arranger avec les enfants ou les voisins pour appeler la police ou obtenir de l’aide ?
  4. Si elle a besoin de se réfugier temporairement, où peut-elle aller ? Aidez-la à réfléchir à plusieurs endroits où elle pourrait se rendre en cas de crise. Notez les adresses et les numéros de téléphone.
  5. Si elle doit se réfugier, où se trouvent les voies d’évacuation de la maison ?
  6. Identifiez les endroits dangereux de la maison et conseillez-lui d’essayer de ne pas s’y enfermer.
  7. S’il y a des armes dans la maison, étudiez les moyens de les faire enlever.
  8. Conseillez-lui de préparer un jeu de clés de voiture supplémentaire et de cacher de l’argent en cas d’urgence.
  9. Rappelez-lui qu’en cas d’agression violente, il est toujours préférable de s’enfuir, parfois d’apaiser l’agresseur, tout ce qui peut lui permettre de se protéger.

I0. Conseillez à votre cliente d’avoir les documents suivants à sa disposition au cas où elle devrait fuir.

  • Actes de naissance
  • cartes de sécurité sociale
  • permis de conduire et titre de propriété de la voiture
  • Numéro de compte bancaire, cartes de crédit et de retrait, livrets d’épargne
  • Contrats de location, actes de propriété, documents hypothécaires
  • Informations et formulaires d’assurance
  • Dossiers scolaires et médicaux
  • Documents d’aide sociale et d’immigration
  • Médicaments et ordonnances
  • Documents de divorce ou autres documents judiciaires
  • Les numéros de téléphone et les adresses de la famille, des amis et des organismes communautaires.
  • Vêtements et articles de confort pour elle et les enfants
  • Clés
LISTE DE RESSOURCES
RESSOURCES/PERSONNE NUMÉROS DE TÉLÉPHONE CONTACT
 REFUGE 
ASSOCIATION AIDE AUX VICTIMES 
PROGRAMME DE PROTECTION FAMILIALE (TGD, BAR)
 

PROTECTION DE L’ENFANCE 

POLICE 
ASSITANCE JURIDIQUE POUR SEPARATION, DIVORCE
ASSITANCE JURIDIQUE POUR ORDONNANCE DE PROTECTION
GROUPE DE SOUTIEN 
GARDE D’ENFANTS 
AUTRES SOUTIENS (VOISINS)  
AUTRE SOUTIEN (FAMILLE)  
AUTRE SOUTIEN (AMIS)  
AUTRES ORGANISMES UTILES

  

PLAN DE CRISE_VIF

Source:

SchechterS._GanleyA._A_Natural_Cirruculumn_for_Family_Preservation_Practitioners

EVALUATION DU DANGER AVEC LA VICTIME

Les questions ci-dessous constituent un guide sommaire pour le praticien qui s’enquiert des facteurs de risque connus chez la victime de violence conjugale. Bien que le praticien ne puisse pas prédire qui va gravement blesser ou tuer, s’il y a un ensemble de réponses positives aux questions sur les indicateurs de risque ci-dessous ou si la victime se sent en danger, le praticien voudra aider la cliente à à élaborer immédiatement un plan de sécurité pour elle-même et ses enfants.

  • Les agressions sont-elles devenues plus violentes, plus brutales et plus dangereuses ?
  • L’agresseur a-t-il déjà étranglé la victime ?
  • Y a-t-il des couteaux, des fusils ou d’autres armes à la maison ?
  • L’auteur abuse-t-il de l’alcool ou de drogues telles que le speed, le crack, la cocaïne ou l’héroïne ?
  • L’auteur agresse-t-il la victime alors qu’il est en état d’ébriété ou sous l’emprise de la drogue ?
  • L’auteur a-t-il menacé de tuer la victime ?
  • La victime pense-t-elle que l’auteur peut la blesser gravement ou la tuer ? ou de se tuer ?
  • L’auteur est-il agressif pendant les rapports sexuels ?
  • L’auteur est-il préoccupé par la victime ?
  • L’auteur suit-il la victime, surveille-t-il ses allées et venues et la harcèle-t-il ?
  • L’auteur est-il jaloux et imagine-t-il que la victime a des liaisons avec d’autres personnes ?
  • L’auteur a-t-il menacé ou tenté de se suicider ?
  • La victime est-elle suicidaire ?
  • L’auteur est-il dépressif ou paranoïaque ?
  • L’auteur a-t-il vécu des décès ou des pertes récentes ?
  • L’auteur a-t-il l’habitude d’agresser d’autres personnes ou d’enfreindre la loi ?
  • L’auteur a-t-il été battu dans son enfance ou a-t-il vu sa mère se faire battre ?
  • La victime s’est-elle séparée de l’auteur ou envisage-t-elle de le faire ?
  • La victime menace-t-elle sérieusement de tuer l’auteur ?

 

Ce document a été élaboré à partir de résultats de recherche et d’impressions cliniques provenant de plusieurs sources.
(Browne,/4. I98 7. When Battered Women Kill. New York’ Free Press ; Campbell,j. I992. « lf i Can’t Have You, No One Can : Power and Control in Homicide of Female Partners » dans Femicide : The Politics of Woman Killing, ed. J. Radford and D.E.H. Russell. New York » Twayrie Publishers : janes.A., et S. Schechter. 1992. When Love Goes Wrong : What to Do When You Cant Do Anything Right. New York » Harper Collins.)

SchechterS._GanleyA._A_Natural_Cirruculumn_for_Family_Preservation_Practitioners

Violence conjugale: utiliser le schéma « la maison des abus » (House of Abuse) de Michael F. McGrane

Le schema « House of Abuse » a été élaboré par Michael F. McGrane, MSW, LICSW, directeur du Violence Prevention & Intervention Services (VPIS) de la Fondation Amherst H. Wilder. Le schema est à retrouvé dans l’ouvrage de M Mc Grane intitulé « the house of abuse, understanding violence in the home ».

Le schéma « la maison des abus » fait également partie d’un programme complet sur la violence domestique intitulé Foundations for Violence-Free Living: A Step-by-Step Guide to Facilitating Men’s Domestic Abuse
Groups, disponible auprès de Fieldstone Alliance. publication du Family Violence Prevention Fund intitulée Domestic Violence: A National Curriculum for Family Preservation Practitioners, rédigé par Susan Schecter, MSW, et Anne L. Ganley, PhD

L’objectif principal de ce diagramme est de montrer comment l’agresseur, qui manque d’estime de soi et de confiance, utilise le pouvoir et le contrôle pour abuser de son partenaire. Chaque pièce du schéma de la maison des abus représente une forme d’abus que l’agresseur utilise. Il s’agit notamment de formes subtiles de manipulation allant jusqu’à la violence physique. Aucune de ces formes n’est acceptable dans une relation saine. Les abuseurs utilisent le pouvoir et le contrôle pour construire leur maison de l’abus afin d’obtenir la supériorité dans leurs relations au prix de la peur, du contrôle et de la soumission de leur partenaire.

La section la plus importante du diagramme est la fondation, qui représente les sentiments de l’agresseur, tels que l’insuffisance, l’insécurité et la faible estime de soi. Le fondement est la base du contrôle.

L’objectif principal de l’agresseur est d’obtenir du pouvoir et du contrôle sur son partenaire, car il pense pouvoir gérer ses propres sentiments de cette manière. L’agresseur pense que s’il peut manipuler et contrôler son partenaire, son sentiment d’inadéquation disparaîtra.

Les huit pièces principales (tactiques d’abus) de la maison sont les suivantes :

  • Abus religieux: Citations de la Bible – C’est ici que l’agresseur cite des versets bibliques pour abuser et démoraliser son/sa partenaire. Il le/la rejette en le culpabilisant et en lui faisant honte, et il utilise la persécution religieuse pour minimiser son estime de soi et le contrôler.
  • Privilège masculin: « La maison d’un homme est son château » – L’homme violent démoralise sa partenaire féminine parce qu’il pense que le fait d’être une femme la rend inférieure. Il pense que puisqu’il est né homme, il est supérieur aux femmes. Les hommes machos vivent dans cette pièce. Leurs structures de croyances masculines sont synonymes de conceptions sociétales patriarcales.
  • Abus sexuels : Refus d’accorder des relations sexuelles à son partenaire – L’agresseur utilise le sexe comme un outil pour revendiquer sa domination sur son partenaire. Les infidélités:  L’agresseur multiplie les liaisons pour asseoir sa domination et faire en sorte que sa partenaire se sente inadéquate. Il trompera sa partenaire, puis la blâmera pour cette tromperie. Il dira à sa partenaire que c’est de sa faute ou que c’est elle qui l’a poussé à le faire. Il peut s’agir de phrases telles que : « Si seulement tu me faisais l’amour plus souvent, je n’aurais pas à te tromper ».
  • Violence verbale et psychologique:  Injures – L’agresseur utilise des termes désobligeants ou fait sentir à son conjoint qu’il n’est pas à la hauteur. Il peut s’agir de phrases comme « Tu es une merde et tu ne vaux rien ». Crier – L’agresseur utilise sa voix pour intimider ou effrayer sa partenaire. Le dénigrement – L’agresseur rabaisse sa partenaire et lui donne l’impression qu’elle ne vaut rien ou qu’il n’est pas à la hauteur. Il peut par exemple lui dire qu’il ne peut jamais rien faire de bien et qu’il est pathétique et sans valeur.  Le retrait – L’agresseur se retire de son partenaire. Il agit ainsi pour susciter les craintes d’abandon de son partenaire et lui faire peur qu’il le quitte.
  • Isolement social:  Contrôle économique – L’agresseur garde tout l’argent, contrôle les comptes bancaires et les finances de son partenaire en ne lui donnant que de l’argent de poche et rien d’autre. Pas d’amis – L’agresseur isole son conjoint. Il ne lui permet pas de sortir, d’avoir des amis ou de fréquenter d’autres personnes. Pas de famille – L’agresseur empêche son partenaire de voir sa famille, contrôle son agenda social et/ou les médias sociaux, et détruit activement les relations entre son partenaire et sa famille. Surveillance du téléphone, du courrier électronique et des appels – L’agresseur vole le téléphone de son partenaire et le fouille et/ou oblige son partenaire à partager ses mots de passe.
  • Abus physique: Il peut s’agir de gifles, de crachats, de poussées, de menaces, de coups, de bousculades et d’empoignades.
  • Tactiques d’intimidation: Il peut s’agir de regards, de jets d’objets, de grognements et de menaces. Il peut également s’agir de méthodes passives agressives ou ouvertement agressives visant à effrayer le partenaire pour qu’il se soumette.
  • Maltraitance des enfants: L’agresseur utilise les enfants comme des pions dans la procédure de divorce. Il peut également menacer de retirer les enfants à son partenaire. Il peut également s’agir de tout ce qui implique indûment les enfants ou de tout ce qui est destiné à effrayer le partenaire en utilisant les enfants.

Comment utiliser la « maison des abus »?

Commencez par demander une définition des types les plus évidents de conflit destructeur ou de comportement abusif d’une personne à l’autre dans une relation – cela donnera généralement lieu à des définitions qui impliquent la violence physique et probablement la violence sexuelle. Cela donnera généralement lieu à des définitions qui impliquent des violences physiques et probablement des cris et des hurlements. Posez la question :  Quelles sont les façons dont une personne dans une relation intime adulte pourrait être destructrice ou abusive envers son partenaire ? Comment quelqu’un peut-il maltraiter quelqu’un d’autre ?  Au fur et à mesure que le groupe identifie différents thèmes, identifiez les différentes pièces en et ajoutez certains des exemples dans la pièce où ils s’intègrent le mieux.

La forme de conflit destructeur que constitue le privilège du sexe féminin comprend l’insistance de la femme pour avoir plus de contrôle sur les décisions relatives à l’éducation des enfants ou sur la couleur du nouveau canapé. Si une femme insiste sur le fait qu’elle ne devrait pas avoir à travailler parce que c’est le travail de l’homme, nous avons là un exemple de privilège féminin.

  1. La religion. L’utilisation de la religion comme forme d’abus consiste à invoquer la Bible (ou autre livre sacré) pour rationaliser la domination. Il convient de souligner que, comme les statistiques, la Bible peut être interprétée pour expliquer à peu près n’importe quoi. Attention donc aux remarques qui peuvent sembler irrespectueuses à l’égard de la Bible ou de la religion, qui peuvent être très préjudiciables à la relation initiale. Il est souvent utile de commencer par suggérer qu’une forme de conflit destructeur peut consister à restreindre le droit d’un partenaire à aller à l’église qu’il souhaite ou d’insister pour qu’un partenaire participe à la religion alors qu’il n’en a pas envie. Au fil de la discussion, essayez de poser la question suivante : « Comment quelqu’un pourrait-il utiliser la Bible comme une forme de conflit destructeur ?
  2. Maltraitance des enfants. Toute forme de violence physique, sexuelle, verbale ou émotionnelle à l’égard des enfants est également un conflit destructeur pour le mariage. Utiliser les enfants comme des pions dans la bataille entre les parents ou menacer de faire du mal aux enfants en sont également des exemples. Cela peut souvent conduire à une discussion sur la façon dont les enfants maltraités deviennent eux-mêmes des agresseurs dans la génération suivante.

Après avoir établi les rôles de la Maison des abus, demandez aux membres du groupe de réfléchir aux questions suivantes :

  • Est-ce une maison dans laquelle vous aimeriez vivre ?
  • Vous n’avez pas besoin de dire quoi que ce soit à haute voix, mais voyez si vous reconnaissez l’une ou l’autre de ces pièces comme étant une pièce de votre maison actuelle.
  • Là encore, ne dites rien à voix haute, mais voyez si vous reconnaissez certaines de ces pièces comme étant des pièces de la maison dans laquelle vous avez grandi.
  • Diriez-vous que la plupart des exemples que nous avons trouvés sont des comportements illégaux ou criminels ? Si ce n’est pas le cas, sachez que nous définissons les comportements abusifs dans les relations comme tout ce qui est manifestement blessant ou destructeur dans cette relation, même si vous ne pouvez pas aller en prison pour cela.

A retrouver sur: https://mind-opener.com/articles/house-of-abuse/

SchechterS._GanleyA._A_Natural_Cirruculumn_for_Family_Preservation_Practitioners

Une femme envisage de quitter son mari, qui la maltraite depuis cinq ans. Ce n’est pas la première fois qu’elle envisage de partir. Ses enfants sont effrayés par les cris de leur mère et les bleus sur son visage. Ils ne savent pas ce qui va se passer ensuite.
La violence au sein du foyer reste une épidémie cachée qui est souvent mal comprise par ceux qui n’ont pas été touchés par sa colère. Ils peuvent se demander : « Pourquoi ne part-elle pas ? ». « Pourquoi les hommes maltraitent-ils les femmes qu’ils aiment ? La maison des abus de Mike McGrane a été créée pour aider les auteurs de violence domestique à examiner leurs comportements et, espérons-le, à mettre fin à leurs abus. Cet exercice d’intervention a été utilisé dans de nombreux contextes avec des victimes/survivantes, des cliniciens, des conseillers en toxicomanie, l’armée, des lycées et des collèges, ainsi qu’avec le grand public dans le monde entier, afin d’améliorer la compréhension de ce problème complexe.
S’appuyant sur les trois décennies de travail de l’auteur avec les auteurs et les victimes/survivants, The House of Understanding Violence in the Home décrit chaque pièce de la maison des abus à travers les histoires des hommes et des femmes qui y ont vécu – et propose des conclusions sur les types d’interventions qui peuvent aider à ramener la paix dans la maison.

Sielski, C., Begun, A. et Hamel, J. (2015). Expanding knowledge concerning the Safe at Home instruments for assessing readiness-to-change among individuals in batterer treatment. Partner Abuse, 6(3).

L’instrument révisé Safe At Home (Begun, Brondino, Bolt, Weinstein, Strodthoff, & Shelley, 2008) est basé sur l’application du modèle transthéorique de changement de comportement (TMBC) et offre aux cliniciens et aux clients un outil d’évaluation de l’état de préparation du client au changement de comportement face à la violence d’un partenaire intime (VPI). Les scores de l’échelle de cet outil peuvent être utilisés pour évaluer l’état de préparation du client au changement et pour évaluer les résultats du programme de traitement. Les objectifs de la présente étude sont d’établir un lien entre les résultats de l’échelle et ceux obtenus dans des études antérieures, tout au long du cycle de traitement, pour les femmes comme pour les hommes. Cette étude transversale a été menée auprès de 246 participants à six programmes de traitement de la violence conjugale. Les analyses ont consisté à calculer les totaux et les moyennes de cinq échelles (précontemplation, contemplation, préparation/action, maintien et préparation générale (overall readiness)), en comparant les scores des femmes et des hommes, et en établissant des comparaisons avec les rapports à l’admission au traitement uniquement (Begun, Murphy, Bolt, Weinstein, Strodthoff, Short, & Shelly 2003 ; Begun et al., 2008). Les résultats indiquent des scores similaires pour la précontemplation et la contemplation, mais des scores significativement plus élevés pour la préparation/l’action, le maintien et la préparation globale (overall readiness) par rapport à l’étude précédente. Aucune différence liée à la phase du traitement et aucune différence entre les sexes n’était significative. L’impact potentiel de l’administration de l’instrument par le patient lui-même par rapport à l’entretien clinique est discuté, ainsi que d’autres implications  supplémentaires pour la pratique clinique et les orientations de la recherche future utilisant cet instrument.

Mots clés : disposition au changement de l’agresseur ; violence entre partenaires intimes ; modèle transthéorique ; instrument Safe At Home révisé.

Conclusion:

« Cette étude, menée auprès de 246 hommes et femmes, apporte de nouvelles informations sur l’efficacité de l’instrument « Safe At Home » révisé pour évaluer la volonté de changer la violence conjugale. L’une des contribution à la littérature et une utilité pratique pour les cliniciens est l’ajout des valeurs moyennes pour chaque échelle qui ont été omises dans l’étude de Begun et al, 2008. Une autre contribution est l’indication de l’étude que l’instrument fonctionne de manière similaire pour les hommes et les femmes participant au traitement des agresseurs. Malgré des efforts de recrutement actifs, le nombre de femmes inscrites à la présente étude est resté relativement faible. Les études futures visant à répondre à des questions sur le genre devraient (a) utiliser uniquement l’instrument révisé « Safe At Home »,  puisqu’il utilise un langage non sexiste, et (b) inclure un plus grand nombre de femmes dans leurs échantillons.
En ce qui concerne la question des scores pour la variable relative à la durée du traitement, il a été surprenant de constater que les scores n’étaient pas significativement liés au nombre de semaines de traitement. D’une part, il est possible qu’aucun changement mesurable de l’état de préparation ne se produise au cours du traitement. Cependant, d’autres possibilités doivent être prises en compte et informer les futures études de recherche concernant cet instrument. Par exemple, il est possible que ce résultat reflète un biais favorisant ceux qui s’engagent dans le traitement par rapport à ceux qui ne le font pas. En d’autres termes, il y a peu de changement dans l’état de préparation pendant le traitement parce que c’est l’état de préparation qui les a amenés à suivre le traitement. Les personnes dont le niveau de préparation initiale est faible (ou dont le niveau de précontemplation est élevé) peuvent s’être exclues elles-mêmes de l’échantillon en n’entrant pas dans les programmes concernés ou en abandonnant très tôt dans le processus de traitement.
Il est également possible que le processus d’admission lui-même soit un mécanisme de changement, de telle sorte que les changements mesurables au cours de la phase de traitement soient inférieurs au degré de changement survenu au cours de la préparation au traitement. Cela correspondrait à la littérature dans le domaine du traitement des dépendances concernant l’importance de l’évaluation de l’admission pour les essais randomisés comparant les modalités de traitement (Epstein, et al., 2005). La présente étude n’a recruté que des personnes déjà engagées dans un traitement. Les études futures devraient utiliser un suivi longitudinal comprenant une évaluation à l’admission (ou même avant l’admission) plutôt que de commencer à un moment donné au cours d’un programme de traitement. Les études longitudinales peuvent être plus sensibles au changement dans le temps que les données de l’étude transversale actuelle.
Cela nous amène à discuter de la manière dont les scores de la présente étude se comparent aux scores enregistrés lors de l’étude précédente avec l’instrument révisé Safe At Home (Begun, et al., 2008). Des différences significatives inattendues ont été observées sur les échelles de préparation/action, maintien et préparation générale au changement (overall readines). Il est possible que les différences observées soient dues à des différences d’échantillon. Par exemple, l’échantillon actuel démographiquement a moins de relations antérieures impliquant des VPI et moins de tentatives de traitement que dans l’échantillon précédent : ces deux variables étaient significativement liées à la volonté de changement dans les études antérieures. En outre, les données d’admission de l’étude précédente ont été recueillies auprès de toutes les personnes entrant dans les programmes, alors que la présente étude n’a recueilli des données qu’auprès de volontaires  auto-sélectionnés. De futures études sur l’impact de l’administration de l’instrument par l’individu ou par le clinicien sont clairement justifiées.
Les résultats des comparaisons des scores d’échelle entre la présente étude, qui utilise l’échelle révisée Safe At Home révisée et ceux de l’étude précédente utilisant l’instrument original (Begun, 2003). Ce type de comparaison n’a d’intérêt qu’en tant qu’exploration préliminaire de la façon dont les deux versions de l’échelle  pourraient se comparer en ce qui concerne les échelles qui se chevauchent (précontemplation, contemplation, préparation/action et état de préparation général). Le fait que toutes les comparaisons d’échelles soient significatives suggère que soit les deux échantillons étaient très différents l’un de l’autre, soit les échelles construites à l’aide des deux instruments (l’instrument original et l’instrument révisé « Safe At Home ») ne sont pas aussi  similaires qu’on pourrait l’espérer. Cette question est abordée dans l’étude de 2007 d’Eckhardt et Utschig comparant l’instrument Safe At Home à l’URICA.
De futures recherches comparant systématiquement les deux instruments pourraient s’avérer instructives. Dans le cas contraire, les cliniciens et les praticiens devraient être invités à n’adopter que l’instrument Safe At Home révisé dans leur travail (comme le recommandent Begun et al., 2008).

La capacité d’interpréter les résultats de l’échelle de l’instrument obtenus au cours de la pratique clinique et l’évaluation des programmes reste un objectif important et devrait faire l’objet de futures études à plus grande échelle (ou méta-analyses). Les scores comparatifs de cet instrument permettraient aux praticiens de fournir un retour d’information à leurs clients afin d’évaluer leur capacité à changer de comportement face à la violence conjugale tout au long du cycle de traitement. En outre, différents modèles de scores à l’échelle de préparation peuvent être associés à différentes typologies d’individus impliqués dans des violences conjugales  (par exemple, Hamberger, Lohr, Bonge, & Tolin, 1996 ; Holtzworth-Munroe, Meehan, Herron, Rehman & Stuart, 2000, 2003 ; Holtzworth-Munroe & Stuart, 1994 ; Huss & Ralston, 2008 ; Johnson, 1995). De futures études devraient être conçues pour répondre à cette question. On ne sait rien pour l’instant sur le risque de biais test-retest apparaissant lors d’administrations répétées de l’instrument. Une évaluation plus poussée des scores des femmes en traitement pour avoir commis des violences conjugales pourrait fournir des informations importantes concernant les options de traitement spécifiques au sexe.
les options de traitement spécifiques au sexe. Jusqu’à ce que l’on en sache plus sur l’administration de l’auto-entretien par rapport à l’entretien clinique, l’auto-entretien n’est pas recommandé. L’administration par un clinicien est l’approche la plus solidement étayée. Les informations tirées de cette étude renforcent les connaissances sur l’instrument « Safe At Home » révisé.

EN SECURITE A LA MAISON-SAFE AT HOME

« L’état de la recherche actuelle semble confirmer l’hypothèse selon laquelle il existe un lien entre l’attachement adulte et la violence dans les relations intimes. Le rôle de diverses variables médiatrices et modératrices dans le lien entre l’attachement et la violence mériterait d’être davantage exploré. Dans l’étude de ces modèles complexes, il serait, en outre, important d’examiner les liens croisés entre l’attachement d’un conjoint et la violence de l’autre. L’examen des interactions fines au niveau de l’inter-fécondation entre ces variables permettrait de mieux comprendre comment la violence peut s’alimenter, à la fois, à partir de déterminants personnels et interactionnels. Il serait possible, par exemple, que la violence d’un partenaire soit liée à son propre attachement par le biais de ses habiletés de résolution de problèmes ou par celles de son partenaire ». Gosselin, M., Lafontaine, M. & Bélanger, C. (2005). L’impact de l’attachement sur la violence conjugale : état de la question. Bulletin de psychologie, 479, 579-588.

https://doi.org/10.3917/bupsy.479.0579

Le questionnaire présenté ici est tiré de Levine, A. et Heller, R. (2010). Attached ; Londres : Rodale, et présenté dans le programme STOP (Skills (Compétences) , Techniques, Options et Plans novateurs pour de meilleures) de David Wexler

Règles de cotation: Additionnez toutes les cases cochées dans la colonne A , Colonne B , Colonne C ,

Plus vous cochez d’affirmations dans une catégorie, plus vous présentez les caractéristiques du style d’attachement correspondant.

Catégorie A-Anxieux :

  • Vous aimez être très proche de votre partenaire et êtes capable d’une grande intimité. Cependant, vous craignez souvent que votre partenaire ne veuille pas être aussi proche que vous le souhaiteriez.
  • Les relations ont tendance à consommer une grande partie de votre énergie émotionnelle.
  • Vous avez tendance à être très sensible aux petites fluctuations des humeurs et des actions de votre partenaire et vous prenez parfois son comportement trop à cœur.
  • Vous ressentez beaucoup d’émotions négatives au sein de la relation et vous vous énervez facilement. En conséquence, vous avez tendance à agir et à dire des choses que vous regrettez par la suite.
  • Si l’autre personne vous apporte beaucoup de sécurité et de réconfort, vous êtes capable de vous détacher de vos préoccupations et de vous sentir satisfait.

Catégorie B – Sécurité :

  • La chaleur et l’amour dans une relation vous sont naturels.
  • Vous appréciez les relations intimes sans vous préoccuper outre mesure de vos relations. Vous prenez les choses au sérieux lorsqu’il s’agit de romance et vous ne vous énervez pas facilement pour des questions relationnelles.
  • Vous communiquez efficacement vos besoins et vos sentiments à votre partenaire et
  • Vous savez lire ses signaux émotionnels et y répondre.
  • Vous partagez vos succès et vos problèmes avec votre partenaire et vous êtes capable d’être là en cas de besoin.

Catégorie C – Évitant :

  • Il est très important pour vous de conserver votre indépendance et votre autosuffisance et vous préférez souvent l’autonomie aux relations intimes.
  • Même si vous voulez être proche des autres, vous vous sentez mal à l’aise avec une trop grande proximité et vous avez tendance à garder votre partenaire à distance.
  • Vous ne passez pas beaucoup de temps à vous inquiéter de vos relations amoureuses ou à craindre d’être rejeté.
  • Vous avez tendance à ne pas vous ouvrir à votre partenaire et elle se plaint souvent que vous êtes émotionnellement distant sur le plan émotionnel. Dans les relations amoureuses, vous êtes souvent très attentif à tout signe de contrôle ou d’empiètement sur votre territoire de la part de votre partenaire.

STYLES D’ATTACHEMENT

David B. Wexler, Ph.D., est un psychologue clinicien exerçant à San Diego, spécialisé dans le traitement des relations conflictuelles. Il est le directeur exécutif de l’Institut de formation aux relations à but non lucratif, qui propose des formations et des traitements au niveau international pour le développement des relations et la prévention et le traitement de la violence dans les relations. Il a également été superviseur clinique et administratif de l’étude de recherche parrainée par le NIMH sur la violence domestique dans la marine, de 1991 à 1996, puis de 2001 à 2006.

Le Dr Wexler est l’auteur de six ouvrages et de nombreux articles et chapitres d’ouvrages, notamment :

  • #METOO-INFORMED THERAPY : Counseling Approaches for Men, Women, and Couples (Thérapie trop informée : approches de conseil pour les hommes, les femmes et les couples)
  • When Good Men Behave Badly : Changez votre comportement, changez votre relation
    Il est déprimé ou quoi ? Que faire lorsque l’homme que vous aimez est d’humeur maussade, irritable et renfermé ?
  • Les hommes en thérapie : Nouvelles approches pour un traitement efficace
  • The Adolescent Self : Strategies for Self-management, Self-soothing, and Self-esteem in Adolescents (Le moi adolescent : stratégies pour la gestion de soi, l’apaisement et l’estime de soi chez les adolescents).

La question de la violence domestique a gagné en attention dans le monde entier, malgré la réticence de certaines cultures à reconnaître qu’il s’agit d’un problème à traiter. L’ouvrage Domestic violence 2000 de David B. Wexler a été une bénédiction pour ce domaine d’étude, car il offrait des outils pratiques aux thérapeutes et aux conseillers dans le cadre de leur travail avec les hommes hétérosexuels qui commettent des actes de violence à l’encontre de leur « compagne ». Son dernier livre est un ouvrage bien pensé, efficacement organisé et facile à comprendre, qui reprend certains des thèmes de l’ouvrage susmentionné, tout en incorporant des éléments fondés sur la pléthore de nouvelles recherches et de nouveaux modèles dans ce domaine. Cette ressource est fortement recommandée à tout thérapeute, conseiller ou travailleur social désireux d’aider les hommes violents à briser le cycle de la violence dans leur foyer. Grâce à sa structure facile à suivre, le manuel de Wexler se présente comme un cahier d’exercices et un guide permettant aux animateurs de groupes de discussion de diriger et d’organiser leurs séances avec des hommes qui commettent des actes de violence domestique. PsycINFO Database Record (c) 2012 APA