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FRANCE INTER (21/02/2020) Emission « Pas son genre… »: La justice est-elle sexiste?

Existe-t-il une justice féministe quel est ce mot : féminicide ? Où en sommes-nous avec la notion de consentement, d’imprescriptibilité, avec la difficulté du nombre d’affaires classées sans suite ? La justice, cette vieille dame sans âge, prend ses quartiers dans Pas Son Genre, ce soir…

https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16539-21.02.2020-ITEMA_22288622-0.mp3

Et laissez moi vous présenter, une dame qui a tout connu, tout vu et même tout entendu. Les yeux fermés, la tête baissée, et haut perchée, elle écoute, peut tout encaisser. Sans un mot, pas de commentaire, elle laisse dire, parfois laisse faire. Sur son visage, pas une trace, ni d’émotion, ni même d’âge. Elle est mutique, voire hermétique, on lui reproche sa raideur, elle préfère parler de rigueur. Suspendus à ses lèvres on a les jambes qui tremblent un peu parfois. Que va-t-elle dire, ou bien penser, de ce qu’on vient de lui raconter ? Elle ne dit rien, c’est pas le moment. Elle tient nos destins dans sa main, vous attendrez, petits coquins. La dame aime prendre tout son temps, tant pis pour tous les impatients. C’est le privilège de la vieillesse, le signe d’une forme de sagesse : ici on parle à mots comptés, ici on marche à pas feutrés, c’est une question de respect. On ne crie pas, on ne court pas, la dame veut pas être chahutée. Ni chatouillée, ni bousculée encore moins être interpelée. Avec les mois, et les années, elle a fini par s’éloigner. A force se serait-elle coupée, de ce monde qu’elle doit observer ? Serait-elle frappée de surdité, quand elle ne l’entend pas bouger ? A trop rester là haut perchée, finirait-elle par ignorer, comme il bat et comme il craquèle… Au fond se ferait-il sans elle ?

Invités

  • Charlotte BELUET,  Procureur de la République  d’Auch
  • Eric MORAIN, avocat pénaliste au barreau de Paris

Observateurs

Nassira El Moaddem, journaliste indépendante et autrice du livre « Les Filles de Romorantin » (Editions de l’Iconoclaste), nous parlera de la démission d’Agnès Buzin du gouvernement pour les municipales

La réalisatrice Ovidie reviendra sur le revenge porn, avec pour porte d’entrée l’actualité autour de l’affaire Griveaux.

à voir, Top of the Shorts, le rendez-vous mensuel du court-métrage de CANAL le 8 mars, UN JOUR BIEN ORDINAIRE d’Ovidie et Corentin Coëplet

FRANCE CULTURE (Emission les pieds sur terre, 08/03/2019) Violences conjugales : « Dans deux heures, je te défonce »

Morgane a été battue par son compagnon pendant plusieurs années. Elle raconte son parcours, de la terreur à la fuite.

Morgane a quitté son conjoint pour se mettre en couple avec Yassine. Au début, il lui plaît, il a le sens de l’humour, il est attentionné.

Il fait tous les soirs cent kilomètres pour venir en bas de chez moi, et forcément ça, ça plait. Ça a été le coup de foudre.

Mais lentement, Yassine isole Morgane. Ils s’installent à la campagne et elle perd le contact avec ses amies. Petit à petit, de manière presque imperceptible, Yassine lui impose ses propres règles.

Par exemple, pour qu’il vienne me chercher en voiture à mon travail, il fallait que j’aie été gentille la veille.

Au moment de la première claque, c’est déjà trop tard !

Morgane tombe enceinte. C’est pendant cette période que Yassine commence à la frapper. Après la naissance du bébé, il se met à lui donner des coups tous les jours. Un compte à rebours terrible est mis en place :

Il est dix heures, on couche le petit à quatorze heures et il me dit : « dans quatre heures, je te défonce ». Il met en place le « compte à rebours ». Je vais mal lui préparer ses tartines ou mal poser la télécommande et il me dit, « dans trois heures et demi j’te défonce. » Puis, « Olaaa, plus que trois heures, c’est chaud pour toi ! ». Et ainsi de suite, « dans une heure, plus que 30 minutes, plus que dix minutes, c’est chaud pour toi ». Il est deux heures moins dix, je monte, je couche mon fils et j’essaie tant que je peux de garder un sourire pour le petit pour qu’il ne voie pas que je suis stressée. C’est terrible.

Chaque fois, il la frappe à coups de poing jusqu’à ce qu’elle s’écroule. Il s’arrête à l’instant où elle commence à saigner.

Ma chance, c’était qu’il ne supporte pas le sang.

 

FRANCE CULTURE (2018) Emission Concordance des temps (03/02/2018): Violences conjugales : la justice au pied du lit

Une femme est tuée tous les trois jours, en France, sous les coups de son conjoint. La question des violences conjugales avance aujourd’hui lestée de chiffres, mais aussi d’une belle mythologie : nous autres modernes serions les premiers à lutter contre elles…

L’affaire du meurtre d’Alexia Daval, en Haute-Saône, a été élucidée cette semaine, comme on le sait, lorsque son mari a finalement avoué qu’il en était l’auteur, après avoir affiché durant trois mois l’innocence d’une douleur extrême. Ainsi la lumière a-t-elle été braquée, devant l’opinion, sur le grand fléau des violences conjugales, comme cela avait été déjà le cas, notamment, en 2003, quand Marie Trintignant était morte sous les coups de son compagnon. Une femme est tuée tous les trois jours, en France, dans de pareilles conditions, et un homme tous les douze jours. Une femme sur dix, vivant en couple, est victime de violences physiques, sexuelles ou psychologiques. Et chacun voit bien que la façon dont une société affronte un tel phénomène a beaucoup à nous dire sur ses équilibres et ses déséquilibres. C’est en historienne des systèmes judiciaires que Victoria Vanneau, ingénieure de recherche au CNRS, mon invitée ce matin, s’est attachée à  ce sujet sur la durée de deux siècles, afin de rédiger un livre intitulé par antiphrase La Paix des ménages, mais sous-titré : Une histoire des violences conjugales du XIXe au XXIe siècle. Elle y démontre que les archives des tribunaux ont beaucoup à nous apprendre sur l’ensemble des drames dont ils ont eu à se saisir d’âge en âge et sur les évolutions de la manière dont, en face d’une société elle-même en mouvement, entre la morale et le droit, entre la justice pénale et la justice civile, ils ont tâché de maîtriser quelque peu le fléau dont il s’agit. Jean-Noël Jeanneney

Programmation sonore :

– Chanson « Assez » par Marie-Paule Belle, paroles de Dominique Valls, musique Marie-Paule Belle, 2011.

– Lecture de la préface de Benoîte Groult au livre Crie moins fort, les voisins vont t’entendre d’Erin Pizzey (1974) par Denis Manuel sur France culture, le 6 février 1988.

– Lecture de L’événement. Chronique des Tribunaux (1875), diffusée dans Les Chemins de la connaissance de Roland Auguet sur France culture, le 16 octobre 1984.

–  Chanson « Accusée, levez-vous » de Jacqueline François, 1956 (paroles de Charles Aznavour).

– Interview de l’avocate Yvonne Netter en réponse à une auditrice battue par son mari, Journal parlé « La femme et le foyer », le 25 septembre 1950.

– Interview de Gabriel Delattre, député des Ardennes et rapporteur de la loi sur la femme mariée, 1er février 1938.

Bibliographie : 

– Victoria Vanneau, La Paix des ménages. Histoire des violences conjugales (XIXe-XXIe siècle), Anamosa, 2016.

– Abdelhafid Hammouche (dir.), Violences conjugales. Rapports de genre, rapports de force, Presses universitaires de Rennes, 2012.

– Victoria Vanneau, « Maris battus. Histoire d’une « interversion » des rôles conjugaux », in : Ethnologie française, 2006/4.

– Victoria Vanneau, Le chien. Histoire d’un objet de compagnie, Autrement, 2014.

– Victoria Vanneau et Christophe Granger, Le vase de Soissons n’existe pas et autres vérités cruelles de l’histoire de France, Autrement, 2013.,

FRANCE CULTURE (2020) Paroles d’hommes auteurs de violences conjugales

Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l’un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage… Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas. Ce podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes. Un podcast de Mathieu Palain et Cécile Laffon

Episode 1 : victime et coupable

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Grâce à ses lectures, Mathieu Palain, 31 ans, s’intéresse au mouvement #metoo. Sa mère lui avoue avoir été elle-même une victime. Il fait la connaissance de Cécile qui a subi des violences conjugales, mais que la justice juge coupable.

Episode 2 : Moi, violent ?

Mathieu décide de s’intéresser aux hommes violents, et intègre un groupe de parole d’hommes condamnés pour violences conjugales. Ils sont douze. Douze hommes en colère qui ne semblent pas prêts à reconnaître qu’ils ont un problème.

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Episode 3. Franck et sa femme

Franck est le seul du groupe à reconnaître qu’il boit trop et frappe sa femme. Il dit pourtant l’aimer, et espère qu’elle reviendra vivre avec lui. Mathieu lui demande si elle en a l’intention et obtient une réponse étonnante.

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Episode 4. Kader sort de son silence

Kader ne dit rien pendant des semaines. Un jour, par surprise, il raconte son histoire d’amour violente. Il pense se tenir à l’écart de la violence en se tenant éloigné de sa compagne mais ça n’est pas ce qui se passe.

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Episode 5. Louise rencontre son agresseur

Mathieu rencontre Louise battue et violée par son conjoint pendant quatre ans. Elle n’a pas porté plainte. Cinq ans après les faits, elle se sent la force de se confronter à son agresseur. Ce qui se passe n’est pas très encourageant.

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Episode 6. Pierre, un peu de lumière

C’est la dernière séance. Mathieu rencontre Pierre, un homme violent plusieurs fois condamné, qui nous apporte un peu de lumière et d’espoir.

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Protégé : Parrainage de désistance

mars 1st, 2020 | Publié par crisostome dans DESISTANCE - (Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.)

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Des hommes violents- Podcast FC

février 27th, 2020 | Publié par EL dans VIOLENCE CONJUGALE - (0 Commentaire)

Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l’un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage… Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas. Ce podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes.

https://www.franceculture.fr/emissions/des-hommes-violents-le-podcast-original

 

TOUS LES ÉPISODES
27 min

Episode 1. Victime et coupable

Grâce à ses lectures, Mathieu Palain, 31 ans, s’intéresse au mouvement #metoo. Sa mère lui avoue avoir été elle-même une victime. Il fait la connaissance de Cécile qui a subi des violences conjugales, mais que la justice juge coupable.

23 min

Episode 2. Moi, violent ?

Mathieu décide de s’intéresser aux hommes violents, et intègre un groupe de parole d’hommes condamnés pour violences conjugales. Ils sont douze. Douze hommes en colère qui ne semblent pas prêts à reconnaître qu’ils ont un problème.

27 min

Episode 3. Franck et sa femme

Franck est le seul du groupe à reconnaître qu’il boit trop et frappe sa femme. Il dit pourtant l’aimer, et espère qu’elle reviendra vivre avec lui. Mathieu lui demande si elle en a l’intention et obtient une réponse étonnante.

25 min

Episode 4. Kader sort de son silence

Kader ne dit rien pendant des semaines. Un jour, par surprise, il raconte son histoire d’amour violente. Il pense se tenir à l’écart de la violence en se tenant éloigné de sa compagne mais ça n’est pas ce qui se passe.

26 min

Episode 5. Louise rencontre son agresseur

Mathieu rencontre Louise battue et violée par son conjoint pendant quatre ans. Elle n’a pas porté plainte. Cinq ans après les faits, elle se sent la force de se confronter à son agresseur. Ce qui se passe n’est pas très encourageant.

24 min

Episode 6. Pierre, un peu de lumière

C’est la dernière séance. Mathieu rencontre Pierre, un homme violent plusieurs fois condamné, qui nous apporte un peu de lumière et d’espoir.

33 sec

« Des hommes violents », la bande-annonce

A découvrir dès le jeudi 21 décembre.

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES) et échelle d’empathie pour les auteurs de viol (RPES)

“Examining Rape Empathy from the Perspective of the Victim and the Assailant” by C. A. Smith and I. H. Frieze, 2003, Journal of Applied Social Psychology, 33

Ces dernières années, les chercheurs ont commencé à examiner les facteurs qui influencent l’empathie pour les auteurs et les victimes de viol (Feldman, Ullman, & Denkel-Schetter, 1998 ; Jimenez & Abreu, 2003 ; Osman, 2011). L’empathie à l’égard du viol est définie comme la capacité de comprendre la victime et/ou l’auteur d’un viol en réfléchissant sur son expérience, ses émotions et ses actions au moment du viol (Deitz, Blackwell, Daley, & Bentley, 1982 ; Osman, 2011 ; Smith & Frieze, 2003). Une étude a révélé que les participants qui partageaient des caractéristiques similaires avec une victime de viol décrite dans un article de journal, comme le fait qu’ils étaient tous les deux étudiants, avaient plus d’empathie envers la victime que ceux qui n’avaient pas de caractéristiques communes (Feldman et al., 1998). De même, les participants ayant des antécédents de victimisation sexuelle étaient plus empathiques envers la victime de viol que l’agresseur (Miller, Amacker et King, 2011 ; Osman, 2011). Il est intéressant de noter que les participants de sexe masculin ayant des antécédents de victimisation sexuelle n’ont montré aucune différence dans les niveaux d’empathie envers les victimes de sexe masculin ou féminin (Osman, 2011). En ce qui concerne l’empathie des agresseurs, les hommes ont tendance à être beaucoup plus empathiques envers les agresseurs de viol qu’envers les victimes de viol (Osman, 2011 ; Sinclair et Bourne, 1998). La plupart des études analysant l’empathie à l’égard du viol ont utilisé l’échelle Rape Empathy Scale (Deitz et 1982 ; Deitz, Littman et Bentley, 1984 ; Jimenez et Abreu, 2003 ; O’Donohue, Yeater, et Fanetti, 2003). Des études utilisant cette échelle ont révélé que les participantes ont plus d’empathie envers les victimes de viol que les hommes (Jimenez et Abreu, 2003 ; Sinclair et Bourne, 1998). En outre, les participants qui ont peu d’empathie pour les victimes de viol considèrent les victimes de viol peu attrayantes comme étant plus responsables du viol et sont plus susceptibles de les blâmer que les victimes attrayantes (Deitz, et al., 1984). Bien que l’échelle d’empathie à l’égard du viol ait fourni des données utiles, les critiques ont souligné qu’un problème majeur de cette échelle est qu’elle est unilatérale et qu’elle exige donc de ne s’identifier qu’à la victime ou à l’auteur (Osman, 2011 ; Smith et Frieze, 2003). Un autre problème est que certains éléments de l’échelle décrivent des mythes sur le viol, tels que  » je pense qu’il est (impossible) possible pour un homme de violer une femme contre sa volonté  » (Smith & Frieze, 2003, p. 477). Comme les mythes sur le viol reflètent les préjugés des participants, il est possible que ces éléments de l’échelle ne mesurent pas réellement l’empathie et pourraient donc fausser les résultats de l’échelle. Afin de résoudre ces problèmes, Smith et Frieze (2003) ont créé l’échelle d’empathie pour les victimes de viol et l’échelle d’empathie pour les auteurs de viol. Ces échelles permettent aux participants de juger de l’empathie envers la victime et l’agresseur indépendamment l’un de l’autre. Ainsi, les participants peuvent exprimer de l’empathie envers la victime, l’agresseur ou les deux. Les résultats obtenus à l’aide de cette échelle ont donné des résultats similaires à ceux d’autres études sur l’empathie à l’égard du viol, les hommes faisant preuve d’une plus grande empathie envers l’agresseur et les femmes d’une plus grande empathie envers la victime (Osman, 2011 ; Smith et Frieze, 2003).

L’empathie de la victime de viol et l’empathie de l’auteur du viol ne sont pas corrélées, donc mesurées avec des échelles différentes : la Rape Victim Empathy Scale (RVES) & la Rape Perpetrator Empathy Scale (RPES).

Ces échelles ont été développées par Smith & Frieze en 2003 pour comprendre la nature empathique de l’observateur envers la victime de viol et l’auteur du viol respectivement.

RVES: Il s’agit d’un total de 18 items cotés sur l’échelle de Linkert à 7 points allant de  » fortement en désaccord  » à  » fortement en accord « [Fig 2.4]. Certains items utilisés ont été tirés de RES (Rape Empathy Scale, Dietz et al.,1982) . Il mesure l’empathie pendant (la sous-échelle) et après (la sous-échelle) le viol, de sorte que des scores d’empathie élevés signifient une grande empathie pour la victime. L’échelle est conçue de manière à être neutre sur le plan du genre, de sorte que nous puissions mesurer l’empathie des hommes et des femmes victimes et auteurs de violence.

RPES: Elle reflète les aspects émotionnels et cognitifs concernant l’auteur du viol pour mesurer l’empathie pendant (la sous-échelle) et après (la sous-échelle) le viol. Il se compose de 18 éléments cotés sur l’échelle de Likert en 7 points allant de  » fortement en désaccord  » à  » fortement d’accord « . Chaque élément utilisé ici est parallèle aux éléments utilisés dans l’échelle d’empathie des victimes de viol et est également neutre du point de vue du genre. Ici, une empathie plus faible signifie la nature empathique envers l’agresseur ou nous pouvons également inverser l’échelle où un score plus élevé se rapporte à une plus grande empathie envers l’agresseur.

(source : Mary Dorene Bell (2013) thèse de psychologie, « PERCEPTIONS OF AN ACQUANTANCE RAPE: THE RAMIFICATIONS OF VICTIM’S WEIGHT, SEXUAL HISTORY AND CLOTHING « , Department of Psychology California State University, Sacramento)

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES)

1

Je trouve facile de prendre le point de vue d’une victime de viol.

1 2 3 4 5 6 7

2

Je peux imaginer ce que ressent une victime pendant un viol.

1 2 3 4 5 6 7

3

Je m’implique vraiment dans les sentiments d’une victime de viol dans un film.

1 2 3 4 5 6 7

4

Je peux comprendre à quel point une victime de viol peut se sentir impuissante.

1 2 3 4 5 6 7

5

Je peux sentir l’humiliation d’une personne d’être forcée d’avoir des rapports sexuels contre sa volonté.

1 2 3 4 5 6 7

6

Entendre parler de quelqu’un qui a été violé me fait sentir combien cette personne est bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

7

Il n’est pas difficile de comprendre les sentiments d’une personne qui est forcée d’avoir des relations sexuelles.

1 2 3 4 5 6 7

8

Je peux comprendre la honte et l’humiliation qu’une victime de viol ressent lors d’un procès pour prouver son viol.

1 2 3 4 5 6 7

9

Je sais que si je parlais à quelqu’un qui a été violé, je serais bouversé.

1 2 3 4 5 6 7

10

J’imagine le traumatisme émotionnel qu’une victime de viol pourrait ressentir si le procès du viol était rendu public dans la presse.

1 2 3 4 5 6 7

11

J’imagine le courage qu’il faut pour accuser une personne de viol devant un tribunal.

1 2 3 4 5 6 7

12

Je peux comprendre pourquoi une victime de viol se sent mal pendant longtemps.

1 2 3 4 5 6 7

13

J’imagine la colère qu’une personne ressent après avoir été violée.

1 2 3 4 5 6 7

14

J’ai du mal à savoir ce qui se passe dans la tête d’une victime de viol.

1 2 3 4 5 6 7

15

Je ne comprends pas comment une personne violée peut être bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

16

Je ne comprends pas comment quelqu’un qui a été violé peut blâmer son partenaire et ne pas prendre une partie de la responsabilité.

1 2 3 4 5 6 7

17

Je peux voir comment quelqu’un qui a été violé serait bouleversé lors de son procès pour viol

1 2 3 4 5 6 7

18

Je peux sentir le tourment émotionnel qu’une victime de viol subit lorsqu’elle a affaire avec la police.

1 2 3 4 5 6 7

Échelle d’empathie pour les auteurs de viol (RPEM)

1

Je trouve facile de prendre le point de vue d’une personne qui viole.

1 2 3 4 5 6 7

2

Je peux imaginer ce que peut ressentir une personne qui viole lors d’un viol réel.

1 2 3 4 5 6 7

3

Je m’implique vraiment dans les sentiments d’un violeur dans un film.

1 2 3 4 5 6 7

4

Je peux comprendre à quel point un violeur peut se sentir puissant.

1 2 3 4 5 6 7

5

En entendant parler d’un viol, je peux imaginer les sentiments du violeur.

1 2 3 4 5 6 7

6

Il n’est pas difficile de comprendre les sentiments qui poussent quelqu’un à forcer une autre personne à avoir des rapports sexuels.

1 2 3 4 5 6 7

7

Je sais que si je parlais à quelqu’un accusé de viol, je serais en colère contre lui

1 2 3 4 5 6 7

8

Je ressens l’humiliation d’être accusé d’avoir forcé quelqu’un à avoir des rapports sexuels.

1 2 3 4 5 6 7

9

Je peux comprendre la honte et l’humiliation qu’un violeur accusé ressent lors d’un procès pour viol.

1 2 3 4 5 6 7

10

J’imagine la colère qu’une personne éprouverait en étant accusée.

1 2 3 4 5 6 7

11

Je ressens le traumatisme émotionnel qu’une personne accusée de viol pourrait ressentir si le procès pour viol était rendu public dans la presse.

1 2 3 4 5 6 7

12

J’imagine le courage qu’il faut pour se défendre devant un tribunal contre l’accusation de viol.

1 2 3 4 5 6 7

13

Je peux comprendre les sentiments d’un violeur après un viol.

1 2 3 4 5 6 7

14

J’ai du mal à savoir ce qui se passe dans la tête d’un violeur.

1 2 3 4 5 6 7

15

Je ne vois pas comment une personne accusée de viol pourrait être bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

16

Je ne comprends pas comment quelqu’un accusé de viol peut blâmer sa victime.

1 2 3 4 5 6 7

17

Je peux voir comment une personne accusée de viol serait bouleversée lors de son procès pour viol.

1 2 3 4 5 6 7

18

Je peux sentir le tourment émotionnel qu’une personne accusée de viol subit lorsqu’elle a affaire avec la police.

1 2 3 4 5 6 7

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES)