Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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User Voice was founded in 2009 by Mark Johnson, an ex-offender and former drug abuser ….

…who has gone onto becoming a best-selling author and respected social commentator

Mark Johnson_Web_0Mark’s story embodies the transformative change which User Voice strives to achieve. Mark’s direct contact with the criminal justice system, and later as an employer of ex-offenders and consultant for government and other charities, left him convinced of the urgent need to create a model of service user engagement that is fair for all involved. His principal aim was to foster dialogue between service providers and service users that is mutually beneficial, aiding rehabilitation and recovery and results in better and more cost-effective services.

User Voice was established in 2009 and received its charitable status in 2010.

Our role is to improve rehabilitation… through collaboration.

At User Voice we know that the criminal justice system needs to be improved. We are optimistic that change is possible and we know that we have the experience and insight to contribute to making it better.

Rehabilitation is possible, and people with convictions can turn their lives into an active force for good in society. Rehabilitation is the goal of all our work, a process which goes deeper than reducing offending, although that is an outcome.

At User Voice we build the structures that enable productive collaboration between service users and service providers. We are able to do this because our work is led and delivered by ex-offenders. This gives us the special ability to gain the trust of, access to, and insight from people within the criminal justice system.

User Voice is a charity led and delivered by ex-offenders. We believe that only offenders can stop re-offending. This short video gives an overview of what we have achieved since our inception in 2009.

Jean PINATEL (1952) Traité de science pénitentiaire

Pinatel

Jean Pinatel

« Traitement pénitentiaire des « caractériels »:

C’est encore vers la Belgique qu’il faut se tourner. Dans un article fondamental intitulé « existe t-il un traitement du déséquilibre mental à réactions antisociales? », le Dr Vervneck constate que dans les 5 premières années de l’application de la réforme sociale, 76 seulement sur 503 déséquilibrés libérés à l’essai étaient retombés dans la délinquance. Il esquissait ensuite ce que devait être le programme de rééducation et de redressement des caractériels:

  • a) Formation de la volonté; régularité dans le travail; fermeté dans les décisions prises; obéissance; discipline;
  • b) Maîtrise des instincts, notamment de la vie sexuelle et des réactions impulsives;
  • c) Contrôle de l’imagination (crédulité; suggestibilité; mythomanie);
  • d) Education de l’émotivité: apprendre à supporter avec calme les émotions et les ennuis;
  • e) Formation au jugement: apprendre à réfléchir avant de passer à l’action;
  • f) Développement de l’affectivité et du sens moral: interêt porté à la famille; sincérité , confiance, dignité, sentiment de justice,; associer pour les enfants l’action religieuse à l’enseignement moral;
  • g) Rééducation sociale: conduite; devoirs; vertus (respect des engagements et des droits d’autrui, entraide, tolérance, respect de l’autorité)

(…) Le traitement devra être organisé avec une réadaptation progressive à la vie sociale. (pp 525)

PINATEL_1952_traité elementaire de science pénitentiaire

REVUE DE SCIENCE CRIMINELLE ET DE DROIT PÉNAL COMPARÉ (1952) , CHRONIQUE DE CRIMINOLOGIE par Jean PINATEL Inspecteur général de l’Administration, Secrétaire Général de la Société Internationale de Criminologie.

Il est aujourd’hui admis que le diagnostic de responsabilité ne présente point de valeur scientifique et que la criminologie doit s’orienter vers d autres horizons. L’un d’entre eux est le diagnostic de personnalité : depuis que la notion de responsabilité décline, celle de personnalité monte. (…) Pourtant ce mouvement enthousiaste et unanime vient d’être sérieusement , sinon arrêté du moins  troublé dans sa marche ascendante par M. E. de Greeff qui, à Bruxelles, s’est déclaré adversaire de l’introduction de cet examen dans la procédure judiciaire. Il a ajouté que si quelqu’un à l’heure actuelle affirme « qu’il peut faire des examens définitifs, on peut le considérer comme incompétent et dangereux », car, « dans ce domaine, les choses importantes changent encore tous les jours ».

Pinatel_Revue_science_criminelle_4_1952.pdf

Le film Elysium nous proposait en 2013 une dystopie terrifiante au décours de laquelle est figurée une vision futuriste et … glaçante de la probation!

Pas très amène l’agent de probation robot! Une formation intensive à l’entretien motivationnel semble tout indiquée… 😉

Elysium

Date de sortie 14 août 2013 (1h 50min)
De Neill Blomkamp
Avec Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley plus
Genres Science fiction, Action, Thriller

Synopsis

En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses –  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.

 

 

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Expérience de FransDeWaal (2011) sur le sens moral des primates

L’éthologue FransDeWaal (2011) présente ici sa célèbre expérience réalisée avec des singes capucins. Il introduit une situation d’iniquité entre les deux primates et le capucin lésé réagit violemment…
Ainsi, il existe des instincts naturels de coopération et d’empathie: le sentiment de « justice » présent chez les primates supérieurs s’avère être une notion à la fois universelle et très puissante, génératrice de violence quand elle est lésée…

« La morale humaine n’est pas imposée d’en haut, elle nous vient de l’intérieur. Il est faux que le comportement moral commence et finisse avec la religion ; c’est en fait le produit de l’évolution »:  c’est la thèse que défend Frans de Waal.

Pendant des années, raconte-t-il, il a vu des chimpanzés réconforter des voisins en détresse et des bonobos partager leurs aliments. Autant d’éléments qui pour lui renforcent la thèse des origines biologiques du sens humain de l’équité.

Frans de Waal cherche à expliquer la morale par un processus venu d’en bas, en insistant sur ce qui nous lie aux animaux.

Kate KEENAN (2003) Le développement et la socialisation de l’agressivité pendant les 5 premières années de la vie

(…) La socialisation de l’agression repose sur un large spectre de processus. Dans l’idéal, elle s’amorce au contact d’une bonne attention parentale dès le début de l’existence; elle s’étend par la suite de manière à englober la socialisation de la maîtrise du comportement, de réactions empathiques et des aptitudes  à la résolution de problèmes. Une réaction parentale inappropriée à la dysrégulation des émotions et des comportements des jeunes enfants semble accroître le risque de problèmes d’agressivité à plus long terme. Cette réaction inappropriée va de la sous-réaction (réactions passives ou détachées) à la sur-réaction (réactions sévères). Shaw, Keenan et Vondra ont par exemple observé que l’absence de réaction maternelle face à un enfant exigeant est prédictive de problèmes de comportements perturbateurs à trois ans. Bates  et al. ont, de leur côté, analysé les conséquences d’un parentage autoritaire ou passif chez un groupe d’enfants d’âge préscolaire « difficiles » et « non difficiles ». Vers la fin de l’enfance, les enfants difficiles dont les parents sont passifs ont obtenu les pires résultats en termes de problèmes d’externalisation ultérieurs tels qu’évalués par les parents et les enseignants. Pour leur part, Campbell et ses collègues ont constaté que le contrôle maternel négatif (soit : « affect négatif et contrôle intrusif  … dans lequel la mère a eu une attitude négative/irritée à l’égard de l’enfant ») et le recours tel que rapporté par les mères à des techniques de discipline négative à l’âge de quatre ans est prédicteur de problèmes d’externalisation à neuf ans, en dépit de correctifs visant à tenir compte des problèmes de comportement antérieurs.

L’étude de l’impact des pratiques de socialisation sur les jeunes enfants a également fait ressortir des différences intéressantes entre les sexes. À la fin de la période préscolaire, les taux d’agressivité sont généralement plus faibles chez les filles que chez les garçons. Smetana a observé que les mères réagissent aux transgressions de leurs filles en faisant ressortir les conséquences de celles-ci sur leurs pairs, alors que les mères de garçons ont recours à la punition. À l’âge de trois ans,  les garçons commettent deux fois plus de transgressions que les filles.Ross et al. rapportent que les mères de garçons prennent le parti de leurs propres enfants dans les conflits avec leurs pairs trois fois plus souvent que les mères de filles. De plus, les mères tendent à ne pas soutenir leurs filles lorsque leur droit de propriété a été violé.

Dans l’ensemble, les données actuelles sur le parentage indiquent qu’un enfant présente un risque plus élevé de développer des comportements agressifs quand les réactions des parents sont inappropriées à son développement, surtout lorsque l’enfant est déjà de tempérament difficile. Les mêmes données soulèvent la possibilité de l’existence d’un mécanisme qui entraîne une divergence des taux d’agressivité chez les garçons et chez les filles pendant les cinq premières années de la vie.

Conclusions

Les comportements agressifs, de même que leur socialisation, émergent tôt. Bien que la plupart des enfants apprennent à les inhiber, les comportements agressifs sont, chez certains, envahissants, fréquents et graves. Le débat sur la détermination d’une période de l’existence propice à la conceptualisation des problèmes de comportements perturbateurs précoces — dont l’agressivité — se poursuit.  Un consensus s’ébauche autour de la perspective de considérer les agissements de l’enfant comme atypiques lorsqu’ils gênent son développement au point où on lui demande de quitter la maternelle, où il manifeste de l’agressivité envers ses parents ou est incapable d’entretenir une relation prosociale avec un pair. Il est néanmoins important d’élaborer des méthodes adéquates et précises d’évaluation de la dysrégulation affective et comportementale précoce de manière à ce qu’un enfant n’ait pas à connaître de sérieux problèmes de développement avant de recevoir des services.

Implications pour l’élaboration des politiques et pour le développement des services

Les chercheurs en psychopathologie du développement ont maintenant l’occasion de faire avancer les politiques touchant la santé mentale des enfants. Des études plus approfondies devraient être menées sur des facteurs qui, dès la petite enfance, peuvent faire courir aux enfants des risques de vivre ultérieurement des problèmes comportementaux et affectifs.

Ce type de travaux contribuera sans aucun doute à susciter un élan politique favorable à des applications futures en psychopathologie du développement. Les données actuelles indiquent que la plupart des enfants s’abstiennent de recourir à des comportements problématiques. On peut donc considérer  la période préscolaire comme le meilleur moment pour encourager les comportements  prosociaux chez les enfants et pour leur inculquer des types de réponses qui optimisent les chances d’un développement social sain. Cependant, les études sur le développement des comportements chez les enfants et chez les parents devraient commencer pendant la grossesse afin que les facteurs environnementaux puissent être examinés individuellement et de façon interactive dans le temps. Une telle approche reconnaîtrait l’énorme potentiel de changement chez les jeunes enfants. Il pourrait également en découler une meilleure approche qui permettra d’orienter les processus de développement des enfants dans des directions plus positives.

 

http://www.enfant-encyclopedie.com/Pages/PDF/KeenanFRxp.pdf

Peut-on prédire, dans l’enfance, des troubles du comportement violent? les psychologues Richard Tremblay (Montréal) et Evelyne Thommen (lausanne) apportent quelques éléments de réponse.