Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Christian Carlier, « Paul Amor et l’affaire de la prison de Laon (8 avril 1944) »,Criminocorpus, revue hypermédia [En ligne], 

Histoire pénitentiaire, mis en ligne le 24 mai 2012,

URL : http://criminocorpus.revues.org/1780 ; DOI : 10.4000/criminocorpus.1780

amorPaul Amor fut nommé à titre provisoire, le 1er septembre 1944, avocat général près la cour d’appel de Paris et directeur de l’administration pénitentiaire et des services de l’éducation surveillée. Les deux nominations devinrent définitives le 30 du même mois. Il anima alors l’équipe de « mousquetaires » (Ancel, Cannat, Gilquin, Pinatel) à qui l’on doit la fameuse réforme qui porte son nom. Honnête, loyal (trop peut-être), intransigeant, mais surtout « humain, trop humain », il fut écarté sans ménagement, dès 1947, de la direction de l’administration pénitentiaire pour avoir traité avec trop de commisération les « collaborateurs » qui s’entassaient dans des prisons surpeuplées. Nommé représentant de la France à la Commission Internationale Pénale et Pénitentiaire à Berne et membre (fort actif) de la Commission de réforme du code d’instruction criminelle, il fut, le 28 février 1949, détaché à l’ONU comme chef de la Section de la Défense sociale, Division des activités sociales de l’Office européen des Nations Unies. Avocat général puis premier avocat général près la Cour de Cassation, il siégea pendant huit ans (19 février 1959-19 février 1967) au Conseil supérieur de la magistrature, avant de prendre sa retraite le 17 octobre 1971. Il est mort à l’hôpital Cochin le dimanche 26 août 1984. Ses obsèques religieuses furent célébrées « dans la stricte intimité familiale » en l’église Saint-Philippe-du-Roule. Il avait avant de s’éteindre exprimé « le désir que soient laissées dans l’ombre tant d’années consacrées à son devoir de magistrat et d’honnête homme ». Ignorant de ce vœu, je l’avais alors transgressé en écrivant sa nécrologie dans le Courrier de la Chancellerie. (Christian Carlier)

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Élise Yvorel (2005) A la marge des prisons pour mineurs : les prisons-écoles, des structures carcérales à vocation éducative et professionnalisante

Revue d’histoire de l’enfance irrégulière. Numéro 7 | 2005 : Enfermements et éducations

rhei07_160x75L’auteur étudie une expérience née de la réforme mise en place par le directeur de l’Administration pénitentiaire, Paul Amor, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les prisons-écoles, créées pour les jeunes condamnés de 18 à 28 ans, sont des établissements carcéraux où l’apprentissage professionnel et l’instruction scolaire sont le socle du projet. Elise Yvorel montre comment la réalité du quotidien dans ces établissements se heurte à la théorie d’une « peine éducative » impossible à mettre en œuvre. Recevant finalement un certain contingent de mineurs pénaux et incapables d’offrir une formation et une instruction à tous les détenus qu’ils détiennent, ces établissements carcéraux sont un échec supplémentaire d’une utopie, celle de créer pour les plus jeunes des prisons, sans les inconvénients de la prison.

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 FRANCE CULTURE (27/09/12) Emission « Le bien commun » d’Antoine Garapon: Parler de la récidive autrement : la conférence de consensus; Invitée : Nicole Maestracci

 La Garde des sceaux a réuni le 18 septembre dernier une conférence de consensus sur la prévention de la récidive. Mais qu’est-ce au juste qu’une conférence de consensus ? Comment se déroule-t-elle, et surtout qu’apporte-t-elle par rapport à la traditionnelle commission réunissant des experts ? Est-ce une manière plus ouverte de faire le point sur des savoirs et des pratiques ? Inaugure-t-elle une nouvelle séparation du savoir et des pouvoirs dans nos démocraties ? S’agit-il d’une procéduralisation de la connaissance ? Probablement est-ce tout cela à la fois !

C’est avec Nicole Maestracci, la Présidente du conseil d’organisation de cette conférence de consensus que nous allons tenter de nous familiariser avec cette pratique.

TED TALK (2010) Tony Porter : un appel aux hommes

A TEDWomen, Tony Porter lance un appel aux hommes où qu’ils soient: « N’agissez pas comme une homme. » En racontant des histoires puissantes tirées de sa propre vie, il montre comment cette mentalité, enfoncée dans le crâne de tant d’hommes et de garçons, peut conduire les hommes à manquer de respect, à maltraiter, et à abuser des femmes. Sa solution : se libérer de la « boîte à hommes ».

Tony Porter is an educator and activist who is internationally recognized for his effort to end violence against women.

Tony Porter is the visionary and co-founder behind the nonprofit A Call to Men: The National Association of Men and Women Committed to Ending Violence Against Women. Porter’s message of engagement and self-examination has connected powerfully with numerous domestic and sexual violence programs for such high-profile groups as the National Football League and the National Basketball Association, and colleges and universities around the country, including the US Military Academy at West Point and the US Naval Academy at Annapolis. Porter is also an international lecturer for the U.S. State Department, having done extensive work in the Democratic Republic of the Congo.

He is a faculty member of the New York State Office of Alcohol and Substance Abuse Services Academy of Addiction Studies, where he co-authored their curriculum for clinicians who work with chemically dependent African-Americans. He also specializes in developing social justice models for human service organizations.

 RTS.CH  – Emission 36.9° du 18 janvier 2012  –

Dans notre société dite évoluée, quand on commet un délit grave, on est condamné et le cas échéant, on va en prison. Et quand on est psychiquement malade, on est soigné, voire hospitalisé pour recevoir des soins adéquats. Mais voilà, quand un individu commet un acte répréhensible à cause d’une maladie psychiatrique, la limite entre la prison et l’hôpital devient beaucoup plus floue. Le code pénal prévoit pourtant des mesures thérapeutiques institutionnelles qui permettent à ces prisonniers un peu particuliers d’être soignés et d’éviter ainsi les récidives. Seul problème: les lieux appropriés en Suisse romande n’existent tout simplement pas. Notre équipe a suivi le parcours d’un jeune homme, prisonnier et schizophrène, qui a accumulé des mois de prison pour rien, faute de structure.
Un reportage d’Isabelle Dufour et de Ventura Samarra

La psychiatrie en milieu carcéral – rts.ch – émissions – 36.9°.

France Culture, Le Bien commun (2012) « Sortir de la délinquance »

Antoine Garapon reçoit le sociologue Marwan Mohammed qui a dirigé la publication de l’ouvrage collectif « Les sorties de délinquance » (La Découverte 2012)

« Dans un contexte de durcissement pénal et d’accroissement de la population carcérale, la question du devenir à long terme des délinquants mérite un intérêt particulier. L’idée selon laquelle les expériences délinquantes sont transitoires semble aller de soi, sans que l’on sache vraiment quand, pourquoi et comment s’ordonne cette perte d’attraction des conduites transgressives. Jusqu’ici, les sciences sociales tout comme les praticiens, notamment dans le monde francophone, se sont focalisés sur les entrants et les persistants et ont ostensiblement ignoré les sortants de la délinquance. C’est pourtant un enjeu social et politique important qui mobilise, à des niveaux divers, des centaines de milliers de professionnels en France. Il y avait donc un vide académique à combler, un champ de recherche à défricher et ce premier ouvrage en langue française pose un premier jalon dans cette direction. Il regroupe les éclairages d’auteurs reconnus qui abordent les sorties de délinquance à travers l’analyse des expériences individuelles, des dynamiques sociétales et de l’action publique en croisant différentes disciplines et en articulant théories, méthodologies et données empiriques. »

http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-sortir-de-la-delinquance-2012-05-03

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/Sortir%20de%20la%20délinquance.mp3

Le Monde.fr (17 septembre 2012), par Franck Johannès: « Probation: lancement de la conférence de consensus »

C’est, pour la justice, la grande affaire du quinquennat, et une occasion historique de repenser profondément les sanctions pénales. Christiane Taubira, la garde des sceaux, devait lancer, mardi 18 septembre, la démarche en installant place Vendôme un « comité d’organisation », chargé de préparer en février une« conférence de consensus » sur la lutte contre la récidive et la création d’une peine de probation.

Ce n’est pas une mince affaire : le système français est clairement dans une impasse, et les gouvernements successifs se sont contentés de créer, à grand frais, de nouvelles places de prison aussitôt remplies, qui favorisent, plutôt qu’elles n’amenuisent, la récidive. 77 485 personnes – record historique – étaient placées sous écrou au 1er août, dont 66 748 incarcérées. En ignorant superbement les travaux internationaux sur la récidive ou la sortie de la délinquance, « la désistance »

Lien de l’article: http://libertes.blog.lemonde.fr/