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Les Échelles des agressions sexuelles et des viols (Bumby, 1996) visent à évaluer les cognitions qui nourrissent respectivement la violence sexuelle à l’endroit des enfants (molest scale de Bumby) et les agressions sexuelles à l’endroit des femmes (rape scale de Bumby). Sur l’échelle des agressions sexuelles envers les enfants (38 éléments), les scores peuvent varier de 38 à 152. Sur l’échelle des viols (36 éléments), ils peuvent varier de 36 à 144. Plus les scores sont élevés, plus on dénombre de cognitions qui nourrissent les agressions sexuelles.

Les scores de cette échelle sont positivement corrélés au nombre de victime et au nombre d’abus perpétrés (Bumby 1996) .

echelle de bumby feuille cotation

Réponses :

1 : Totalement en désaccord 2 : En désaccord 3 : D’accord 4 : Totalement d’accord

Veuillez relire chaque question et placer un « X » au-dessus des réponses correspondant à ce que vous auriez répondu avant que d’autres personnes (famille, amis, policiers) connaissent vos comportements sexuels déviants.

QUESTIONS

1-2-3-4

1. Je crois que la sexualité avec les enfants peut amener l’enfant à se sentir plus proche des adultes.
2. Étant donné que certaines victimes disent à l’abuseur qu’elles se sentent bien quand il les touche, l’enfant y prend probablement plaisir et ne sera pas très affecté par cela.
3. Plusieurs enfants qui ont été abusés sexuellement n’éprouvent pas beaucoup de problèmes majeurs venant des abus.
4. Toucher un enfant sexuellement est parfois une façon de lui montrer de l’amour et de l’affection.
5. Parfois les enfants ne disent pas non aux activités sexuelles parce qu’ils sont curieux au sujet de la sexualité et qu’ils y prennent plaisir.
6. Quand les enfants ne disent pas qu’ils ont été impliqués dans des activités sexuelles avec un adulte, c’est probablement parce qu’ils ont aimé ça et que cela ne les a pas dérangés.
7. Avoir des pensées et des fantaisies sexuelles concernant un enfant n’est pas si mauvais que ça parce qu`au moins ça ne fait pas de mal à l’enfant.
8. Si une personne n’utilise pas la force pour avoir une activité sexuelle avec un enfant, ça ne fera pas autant de mal à l’enfant.
9. Certaines personnes ne sont pas des « vrais » abuseurs d’enfants – ils sont seulement hors contrôle et ils ont fait une erreur.
10. Faire seulement des attouchements à un enfant n’est pas aussi mal que de le pénétrer et cela n’affectera probablement pas autant l’enfant.
11. Certaines relations avec des enfants, qui incluent de la sexualité, ressemblent beaucoup aux relations qu’on peut avoir avec un adulte.
12. Les activités sexuelles avec un enfant peuvent aider l’enfant à apprendre au sujet de la sexualité.
13. Je crois que les abuseurs d’enfants reçoivent souvent des sentences plus longues que ce qu’ils devraient.
14. Les enfants qui se font abuser par plus d’une personne font probablement quelque chose pour attirer les adultes à eux.
15. La société voit les contacts sexuels avec les enfants d’une façon bien pire qu’ils ne le sont vraiment.
16. Parfois ce sont les abuseurs qui souffrent le plus, perdent le plus et sont le plus blessés suite à un abus sexuel avec un enfant. Ils sont plus blessés ou souffrent plus que l’enfant.
17. Il est mieux d’avoir des contacts sexuels avec son enfant que de tromper sa femme.
18. Dans plusieurs abus sexuels sur des enfants il n’y a pas de vraies manipulations ou menaces qui sont utilisées.
19 . Certains enfants aiment les contacts sexuels avec les adultes parce que cela les fait se sentir désirés et aimés.
20. Certains hommes ont abusé sexuellement d’enfants parce qu’ils croyaient vraiment que les enfants aimeraient comment ils allaient se sentir.
21. Certains enfants désirent vraiment avoir des activités sexuelles avec des adultes.
22. Pendant les contacts sexuels, certains hommes demandent à leurs victimes si elles aiment ça parce qu’ils veulent vraiment faire plaisir à l’enfant et qu’il se sente bien.
23. Les enfants qui ont été impliqués dans des contacts sexuels avec des adultes font finir par passer par-dessus ça et poursuivre normalement leur vie.
24. Certains enfants peuvent agir de façon séductrice.
25. Tenter de rester éloigné des enfants est probablement une façon suffisante pour un abuseur de s’empêcher d’abuser de nouveau.
26. Très souvent les abus sexuels sur les enfants ne sont pas planifiés, ils arrivent sans être prévus.
27. Plusieurs hommes abusent sexuellement d’enfants à cause du stress et parce qu’abuser les aidaient à se sentir moins stressés.
28. Il arrive souvent que les enfants inventent des histoires que quelqu’un les abuse parce qu’ils veulent avoir de l’attention.
29. Si une personne se dit que jamais elle n’abusera de nouveau, alors elle ne le refera probablement jamais.
30. Si un enfant regarde les organes génitaux d’un adulte, il est probablement intéressé à la sexualité.
31. Parfois ce sont les victimes qui débutent les activités sexuelles.
32. Certaines personnes se tournent vers les contacts sexuels avec des enfants parce qu’elles ont été privées de sexe par les femmes adultes.
33. Certains enfants sont beaucoup plus adultes que d’autres.
34. Les enfants qui vont dans la salle de bain quand un adulte est en train de se déshabiller ou est à la toilette font probablement ça juste pour essayer de voir les organes génitaux de l’adulte.
35. Les enfants peuvent donner aux adultes plus d’acceptation et d’amour que les autres adultes.
36. Certains hommes qui abusent sexuellement d’enfants n’aiment vraiment pas abuser d’enfant.
37. Je crois que la principale chose qui fait que les activités sexuelles avec les enfants ne peuvent pas être tolérées est que c’est contre la loi.
38. Si la plupart des abuseurs d’enfants n’avaient pas été eux- mêmes abusés sexuellement comme enfant, alors ils n’auraient probablement jamais abusé d’un enfant.
TOTAL=

 

Victim Blame measure (VBM)

outil d’évaluation de la propension à blâmer les victimes de viol.

Davies, M., & McCartney, S. ( 2003). Effects of gender and sexuality on judgements of victim blame and rape myth acceptance in a depicted male rape. Journal of Community and Applied Social Psychology, 13, 391398.

Davies, M., Pollard, P., & Archer, J. ( 2006). Effects of perpetrator gender and victim sexuality on blame towards male victims of sexual assault. Journal of Social Psychology, 146, 275-291.

Gerber, G.L., Cronin, J.M., & Steigman, H. ( 2004). Attributions of blame in sexual assault to perpetrators and victims of both genders. Journal of Applied Social Psychology , 34, 21492165.

Wakelin, A., & Long, K.M. ( 2003). Effects of victim gender and sexuality on attributions of blame to rape victims. Sex Roles, 49, 477487.

ITEMS

1-2-3-4-5-6-7

1/ Elle a été violée parce qu’elle s’est inconsciemment mis dans une situation où elle pouvait se faire agresser
2/ Elle est fautive, au moins en partie, dans le fait d’avoir été violée
3/ Elle n’a pas résisté assez
4/ Elle a dû mal se conduire
5/ Elle n’a fait rien de mal
6/ Peut-être qu’elle n’a pas été assez prudente
7/ Elle a quelques responsabilités dans le fait d’avoir été violée
8/ D’une certaine façon, elle a provoqué cette situation

 

l’item #5 est inversé par rapport aux autres items.

Les réponses aux questions du VBM sont évaluée à l’aide d’une échelle de likert cotées de 1 (fortement en désaccord) à 7 (fortement d’accord).

1: fortement en désaccord

2: en désaccord

3: legerement en desaccord

4: neutre

5: legerement d’accord

6: d’accord

7: fortement d’accord

Les scores élevés reflète une plus grande inclinaison à blâmer la victime de l’agression sexuelle alléguée.

Le programme néozélandais de prévention primaire des violences sexuelles est entierement en ligne à cette adresse: https://svpptoolkit.nz/ 

Toutes les ressources comme les outils d’évaluation ou les modèles de planification des accompagnements vers le changement des auteurs y sont détaillés. Beaucoup de choses très interessantes à découvrir donc…

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Tools, templates and examples

Browse planning, evaluation and reporting tools designed to help assess the effectiveness of prevention activities.

 Planning tools

Illinois rape myth acceptance scale

Use this scale to find out about attitudes towards sexual violence, when evaluating a sexual violence primary prevention activity.

This scale was created for the Sexual Violence Primary Prevention Toolkit in September 2016.

It was developed in the USA to evaluate beliefs about rape myths and general attitudes toward rape.

Notes:

  • This is a validated scale, so you may wish to use the questions together as a set.
  • Delete “at this school” or “on this campus” to suit your audience.
  • People have very different understandings of the terms « rape », « unwanted sex », « forced sex », and « sexual abuse » etc. This is especially true for young people. Make sure use a definition of sexual violence that your participants will understand. Also be clear that sexual violence and abuse can happen within or outside family

Source:

Developed by Payne, D. L., Lonsway, K. A., & Fitzgerald, L. F. (1999). Rape myth acceptance: Exploration of its structure and its measurement using the Illinois Rape Myth Acceptance Scale. Journal of Research in Personality, 33, 27-68.

 

ITEMS IRMA

Fortement en désaccord

Désaccord

Neutre

D’accord

Fortement d’accord

Les femmes ont tendance à exagérer combien le viol les affecte

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Beaucoup de femmes désirent secrètement de se faire violer

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Beaucoup de violeurs ne sont pas attrapés par la police

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Si une femme ne riposte pas physiquement, on peut pas réellement appeler ça un viol

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Quand des femmes sont violées, c’est souvent parce que leur façon de dire non a été ambiguë

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Il est préférable qu’une femme policier conduise l’audition quand une femme rapporte un cas de viol

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Les accusations de viol sont souvent utilisées comme une façon de se venger des hommes.

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Les hommes issues des classes et milieux aisées ne commettent presque jamais de viol.

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Habituellement, ce sont seulement les femmes qui s’habillent de façon suggestives qui sont violées

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Si un violeur n’a pas d’arme, on ne peut pas réellement appeler ça un viol

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Les viols de femmes arrivent rarement au sein de leur environnement familier

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Les hommes n’ont généralement pas l’intention de forcer les femmes, mais parfois ils sont emportés sexuellement

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Une femme qui s’habille dans des vêtements serrés ne devrait pas être surprise si un homme essaye de la forcer à avoir des rapports sexuels.

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Le viol survient lorsque le désir sexuel d’un homme est hors de contrôle.

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Beaucoup de femmes aguichent l’homme et puis elles crient au viol.

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Une femme qui « aguiche » un homme mérite tout ce qui pourrait arriver

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Bien que la plupart des femmes ne l’admettent pas, généralement elle trouve une vraie «excitation» quand quand elles sont sont physiquement forcées à un rapport sexuel

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Si une femme est violée alors qu’elle est ivre, elle est au moins un peu responsable de laisser les choses déraper

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Si une femme est désireuse d’embrasser un garçon, ce n’est pas grave si il va un peu plus loin et a des rapports sexuels.

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An Overview of Sex Offender Reentry: Building a Foundation for Professionals

The challenges associated with reentry after incarceration are intensified for individuals who have been convicted of sex offenses. Research reveals that upon return to the community, sex offenders are more likely to be rearrested for a non-sex crime than a new sex crime, and that supervision violation rates are high. The field struggles with developing effective comprehensive reentry strategies that respond to the myriad general and specialized needs of sex offenders. This webinar is the first in a series designed for professionals working to prepare individuals convicted of a sexual offense to return to the community. The webinar presents criminal justice professionals and practitioners with an overview of statistics and understandings about the sex offender population, the barriers and challenges to reentry faced by this population, and a framework for professionals responsible for assisting sex offenders with transitioning back into the community.

This webinar is especially beneficial to probation and parole staff, corrections administrators, reentry professionals and advocates, and service providers. To download a PDF of the PowerPoint presentation, click here.

Presenters:

David D'AmoraDavid D’Amora, M.S., LPC, CFC, Director, National Initiatives, Council of State Governments Justice Center

 

 

Kurt MumbyKurt Bumby, Ph.D., Senior Associate, Center for Effective Public Policy and the Center for Sex Offender Management

 

 

Moderator:

Shenique ThomasShenique S. Thomas, Ph.D., Policy Analyst, Reentry, Council of State Governments Justice Center

HANSON, BOURGON, HELMUS, HODGSON (2009) Méta-analyse de l’efficacité du traitement des délinquants sexuels : risque, besoin et réceptivité

Résumé
L’efficacité du traitement des délinquants sexuels soulève encore des doutes, même si tous s’entendent généralement pour dire que certaines formes d’intervention en service social réduisent les taux de récidive des délinquants en général. Le présent examen a pour objectif de déterminer si les principes associés aux traitements efficaces auprès des délinquants en général (Risque-Besoin-Réceptivité : RBR) s’appliquent également au traitement des délinquants sexuels. Selon les résultats d’une méta-analyse de 23 études s’intéressant à l’effet des traitements sur la récidive et répondant à certains critères de qualité de base, les taux non pondérés de récidive sexuelle et de récidive en général étaient moins élevés chez les délinquants sexuels traités que chez les délinquants des groupes témoins (10,9 % [n = 3 121] contre 19,2 % [n = 3 625] dans le cas de la récidive sexuelle; 31,8 % [n = 1 979] contre 48,3 % [n = 2 822] dans le cas de la récidive en général [toute récidive]). Les programmes qui respectaient les principes de RBR affichaient les plus grandes diminutions de la récidive sexuelle et de la récidive en général. Ces résultats cadrent avec ceux présentés dans les travaux portant sur la réadaptation des délinquants en général, c’est pourquoi nous croyons que les principes de RBR devraient occuper une place importante dans la conception et la mise en oeuvre de programmes de traitement destinés aux délinquants sexuels.

https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/2009-01-trt/2009-01-trt-fra.pdf

 

psychopathesDr. Stephen Porter received his Ph.D. in forensic psychology at UBC and currently is a researcher and consultant in the area of psychology and law. After working as a prison psychologist, Dr. Porter spent a decade as a professor at Dalhousie. In 2009, he transferred to UBC Okanagan, where he assumed a position as a professor of psychology and the Director of the Centre for the Advancement of Psychological Science & Law (CAPSL).  Dr. Porter has published numerous scholarly articles on psychopathy and violent behaviour, deception detection, and forensic aspects of memory with funding from the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) and the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada (NSERC). As a registered forensic psychologist in British Columbia, Dr. Porter is frequently consulted by Canadian courts and has been qualified as an expert witness in various areas, including « dangerousness and risk for violence » and « memory and the factors involved in credibility assessments ». He has been consulted by police in serious crime investigations and provides training in deception detection and psychopathy to law enforcement, mental health professional groups, government agencies, journalists, trial judges, and other adjudicators. He proudly hails from Deer Lake, NL.

Mike Woodworth, PhD, is an Professor at UBC Okanagan. He received his Doctor of Philosophy in 2004 from Dalhousie University. His primary areas of research include psychopathy, criminal behaviour, and deception detection. Along with his colleagues, Dr. Stephen Porter and Dr. Zach Walsh, Dr. Woodworth was recently awarded Canadian Foundation for Innovation (CFI) funding to create the “Centre for the Advancement of Psychological Science and Law (CAPSL)”. This facility is a state-of-the-art, world-class research center in which faculty and students conduct cutting-edge studies with relevance to the legal system. Dr. Woodworth was also recently awarded a three-year SSHRC Insight Grant (2012-15) to study language and psychopathy. He was also previously awarded a three-year SSHRC Standard Research Grant (2006-09) to study deception detection in on-line environments. Dr. Woodworth has collaborated on numerous research projects with the RCMP (Royal Canadian Mounted Police) and CSC (Correctional Services of Canada), as well as forensic psychiatric services in both British Columbia and Nova Scotia. He regularly presents at national and international psychology conferences, consults with law enforcement agencies such as the RCMP and the FBI, and serves as an expert witness for the courts.