Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Mise en œuvre de politiques et de pratiques fondées sur des données probantes dans les services de probation

Deuxième édition, Octobre 2009

Contributeurs à la deuxième édition :

Meghan Guevara, Crime and Justice Institute,  et Enver Solomon , pour l’Institut de la criminalité et de la justice et l’Institut national des services pénitentiaires

Contributeurs à la première édition :

Brad Bogue, Nancy Campbell, Mark Carey, Elyse Clawson, Dot Faust, Kate Florio, Lore Joplin, George Keiser, Billy Wasson, & William Woodward

Dans tout le pays, les services de probation s’efforcent de faire plus avec moins. Les populations de délinquants continuent de croître, et les décideurs politiques et les responsables des services correctionnels se tournent vers les services de milieu ouvert pour réduire la surpopulation des  établissements pénitentiaires. Face à la réduction des budgets, les organismes de correction communautaire ainsi que les responsables gouvernementaux élus et nommés cherchent des solutions innovantes pour réduire les nouveaux crimes et les nouvelles victimisations. Heureusement, il existe une abondante littérature sur les pratiques efficaces qui ont prouvé leur capacité à réduire le risque des délinquants.

Malheureusement, la connaissance de ces pratiques fondées sur des preuves (EBP) ne suffit pas pour mettre en œuvre et maintenir cette nouvelle façon de faire. Les agences et les systèmes doivent avoir la capacité d’opérer un changement important dans leurs pratiques institutionnelles et leur culture organisationnelle ; ils ont besoin d’un cadre pour guider ce changement. Dans le cadre d’un accord de coopération avec l’Institut national des services correctionnels, l’Institut pour la criminalité et la justice et ses partenaires ont élaboré le modèle intégré pour la mise en œuvre de politiques et de pratiques fondées sur des données probantes (figure 1). Le modèle intègre à la fois des recherches sur les pratiques correctionnelles efficaces et les approches pratiques nécessaires pour créer et maintenir une organisation fondée sur des données probantes. Le modèle comporte trois composantes : Pratique fondée sur des données probantes, développement organisationnel et collaboration. L’objectif de ce document est de présenter le soutien théorique et empirique du modèle, ainsi que les stratégies pratiques pour sa mise en œuvre dans des services de probation.

EBP_Bogue&al (trad FR)

l’article original: https://s3.amazonaws.com/static.nicic.gov/Library/024107.pdf 

Raymond DEPARDON (12 jours) Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience

Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience, d’un côté un juge, de l’autre un patient, entre eux naît un dialogue sur le sens du mot liberté et de la vie.

 

(suite…)

Journal fédéral de probation (dec 2020) Favoriser l’adhesion rapide des usagers contraints

En cette ère de pratiques fondées sur des preuves, nous disposons d’un extraordinaire éventail de connaissances sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour améliorer bon nombre de nos processus dans le domaine correctionnel. Nous disposons désormais de nombreuses données sur ce qui est considéré comme les meilleures pratiques pour engager de nouveaux clients dans ce que l’on appelle désormais une alliance ou une relation de travail efficace. Une alliance de travail solide est fonction d’une compréhension et d’un respect partagés des rôles de chacun, de la capacité de l’agent de changement à écouter avec empathie et d’un engagement commun à progresser au nom du client. Selon les recherches, plus l’alliance de travail est forte, meilleurs sont les résultats. Cependant, l’établissement d’une alliance de travail avec des clients contraints peut souvent être difficile.

Lorsqu’une alliance de travail n’est pas établie, la pseudo-conformité et l’attrition sont plus probables. Les recherches[1] [2] [3] sur la compliance et l’attrition des délinquants indiquent que les premières séances sont essentielles pour déterminer l’orientation et le déroulement de la surveillance. L’attrition est la plus forte immédiatement après ces premiers entretiens. Comme tout agent le sait, lorsque des problèmes de compliance surviennent, ni les clients ni l’agent ne tirent profit des complications qui se produisent généralement. En bref, dans la supervision en milieu ouvert, les entretiens où l’on voudrait le moins commettre des erreurs majeures sont les deux ou trois premiers entretiens.

[1] Daley, D.C. and A. Zuckoff, Improving Treatment Compliance: Counseling & Systems Strategies for Substance Abuse & Dual Disorders 1999, Center City, MN: Hazelden. 241.

[2] Kennedy, S.M., Treatment Responsivity: Reducing Recidivism by Enhancing Effectiveness. Forum on Corrections Research, 2000. 12(2): p. 19-23.

[3] McMurran, M. and A. McCulloch, Why Don’t Offenders Complete Treatment? Prisoners’ Reasons for Non-completion of a Cognitive Skills Programme. Psychology, Crime & Law, 2007. 13(4): p. 345-354.

favoriser l’adhesion rapide des pppsmj (Fr)

article original (en): rapid_involuntary_client_engagment

FRANCE2 , Emission Infrarouge (22/02/2021) Première année dehors, journal de bord

Trois hommes sortent de prison, après avoir purgé des peines de 2 à 30 ans. La réalisatrice capte leur trajectoire leur première année dehors, sous la forme d’un journal de bord. Norbert, Raphaël, Yemine se confient sur les étapes de cette nouvelle vie. Tout en délicatesse, nous observons comment leurs projets se heurtent à une réalité sociale, affective et sanitaire et se transforment au fil de leur expérience du dehors. Un film qui explore l’empreinte physique et psychique de l’incarcération et les enjeux qui se posent à la sortie de prison. Peut-on réapprendre à être libre ?

FEDERAL PROBATION (2010) Une enquête établissant un lien entre la personnalité, le style de leadership et la réussite du leadership des directeurs de probation US

 

« Il est essentiel que les administrateurs et les responsables de la probation soient des leaders. Kotter (1996) a noté que « Une transformation réussie est le fait de 70 à 90 % de leadership et seulement 10 à 30 % de gestion ». De là, le leadership transformationnel apporte à l’organisation une nouvelle vision et de nouvelles influences, et toute la culture change, au sein de laquelle la gestion transactionnelle doit suivre la nouvelle vision et s’adapter au changement. Autrement dit, seuls les dirigeants (plutôt que les gestionnaires) peuvent formuler une vision inspirante pour un système de probation efficace, et influencer et transformer le personnel de probation pour qu’il passe d’un rôle passif à un rôle actif dans la construction d’un système plus efficace, ce qui finit par susciter le soutien du public et promouvoir positivement la sécurité publique ».

Etude_Lien_personnalite_style_de_leadership_et_reussite_des_DPIP_US-(trad fr)

Article original 

Cadre législatif (ONU)

RÈGLES MINIMA DES NATIONS UNIES POUR LES MESURES NON PRIVATIVES DE LIBERTÉ

3.1 L’introduction, la définition et l’application des mesures non privatives de liberté doivent être prescrites par la loi.

3.2 La sélection d’une mesure non privative de liberté doit être fondée sur une évaluation critères établis concernant la nature et la gravité de l’infraction, ainsi que la personnalité et les antécédents du délinquant, des objectifs de la de la condamnation et des droits de la victime.

3.3 Le pouvoir discrétionnaire de l’autorité judiciaire ou de toute autre autorité indépendante compétente est exercé à tous les stades de la procédure en garantissant une pleine responsabilité et uniquement dans le respect de la règle de droit.

3.4 Les mesures non privatives de liberté imposant une obligation au délinquant, appliquées avant ou au lieu d’une procédure formelle ou d’un procès, requièrent le consentement du délinquant.

3.5 Les décisions relatives à l’imposition de mesures non privatives de liberté sont soumises à révision par une autorité judiciaire ou une autre autorité indépendante compétente, sur demande du délinquant.

3.6 Le délinquant a le droit de déposer une demande ou une plainte auprès d’une autorité judiciaire ou d’une autre autorité indépendante compétente sur des questions touchant à ses droits individuels dans le cadre de l’exécution de mesures non privatives de liberté.

3.7 Des mécanismes appropriés sont prévus pour le recours et, si possible, la réparation des griefs liés au non-respect des droits de l’homme internationalement reconnus.

3.8 Les mesures non privatives de liberté ne doivent pas impliquer d’expériences médicales ou psychologique sur le délinquant ou un risque excessif d’atteinte à son intégrité physique ou mentale.

3.9 La dignité du délinquant doit être protégée à tout moment.

3.10 Lors de l’exécution des mesures non privatives de liberté, les droits du délinquant ne doivent pas être restreints au-delà de ce qui a été autorisé par l’autorité compétente qui a rendu la décision initiale.

http://www.antoniocasella.eu/archica/Unicri_Probation_handbook_1998.pdf

Campagne soutenue par le conseil de l’Europe