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LE POINT (30/11/2013) Pourquoi la Suède ferme ses prisons

Quatre maisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en Suède. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils Oberg, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ? (…)

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure où il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman Bishop, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation. (…)

Prévention

Modèle du genre, la Finlande, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La Finlande a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces. (…)

Lire l’article complet sur le site du Point

Focus_miniSarah DINDO est directrice et chargée des publications de la section française de l’Observatoire International des Prisons.

Elle a coordonné et rédigé en 2007 l’étude « Sanctionner dans le respect des droits de l’homme, Les alternatives à la détention », dans le cadre de la Commission nationale Consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

Nommée chargée de mission à la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) en 2009, Sarah DINDO achève en 2011 un rapport de recherche de 390 pages consacré à la probation en France, « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation».

Cette vaste étude sans précédent a vocation à être enfin publiée et nous avons souhaité rendre hommage à ce travail d’une qualité exceptionnelle. Le 19 octobre 2013, nous retrouvions Sarah DINDO pour un entretien de deux heures au cours duquel elle nous faisait part du contexte et de l’objectif de sa recherche ainsi que de ses observations lors de la phase d’enquête.

Focus sur une Recherche à contre-courant[1]

Voir également : Sarah DINDO,  « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation»

domiceLe terme « gestion de cas » serait apparu dans les années 1980 lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont entrepris de soigner les malades mentaux dans la communauté, en dehors des institutions.

Dans les systèmes correctionnels, il qualifie plus généralement la mise en place d’« interventions » multiples pour des personnes (cas) qui présentent différents types de problèmes et soulèvent plusieurs types de questions. La gestion de cas se différencie d’une approche limitée à un « traitement » ou à une prise en charge individuelle, lesquels néanmoins peuvent faire partie de la liste des « interventions ».

Le Processus de gestion de cas

Pour la plupart des commentateurs, les activités conjuguées suivantes : habba

  • procéder à une évaluation en vue d’élaborer un plan,
  • faire le nécessaire pour exécuter ce plan et suivre sa mise en place, et
  • tirer le bilan du plan et le réviser,

… constituent le processus circulaire fondamental au cœur de la gestion de cas.

L’articulation de ce processus fondamental est envisagée de manière quelque peu différente par certains théoriciens et auteurs (voir la revue de la littérature ou la contribution de Beth Weaver pour la Conférence de Barcelone – en anglais) qui considèrent, par exemple, ‘le respect des obligations’ ou ‘la mise à exécution’ comme une activité séparée, ‘la préparation’ ou ‘le renvoi’ comme une étape préalable à l’évaluation, ou ‘l’induction’ ou ‘la surveillance’ comme une activité distincte de ‘la mise en œuvre’.

Dans le projet DOMICE, le terme ‘processus de gestion de cas’ renvoie au concept en 4 étapes le plus simple.

Tel que nous l’entendons, le gestionnaire de cas est responsable de ce processus, où qu’en soit le délinquant dans son parcours correctionnel. Cette mission peut être assumée successivement par différentes personnes selon l’étape ou la tâche. Il arrive parfois qu’on ne sache pas très bien qui est le gestionnaire ni même s’il y en a un.

Retrouvez l’intégralité du projet domice sur www.cepprobation.org

Tom Gash, Institute for Government, gives his views on Transforming Rehabilitation (nov 2013)

 

WORLD CONGRESS ON PROBATION (8-10 October 2013)

A World of Probation: Perspectives on Community Justice; London, UK

Presentations of speakers

http://www.worldcongressonprobation.org/presentations

Parce que la prison n’arrive pas qu’aux autres, des anciens détenus racontent comment elle est arrivée dans leur vie.

Un blog en partenariat avec l’Observatoire international des prisons (OIP), dans le cadre de leur campagne « Ils sont nous ».

Des témoignages chaque semaine, sur le très intéressant blog dédié de Rue89

 Kent Probation is one of just three areas selected by the National Offender Management Service (NOMS) to deliver pre-sentence Restorative Justice.

Offenders who are in scope for the scheme, and who have already pleaded guilty, will be offered a restorative intervention. If the victim is willing this will ultimately lead to a carefully facilitated meeting where victims can have some of their questions answered and the offender can take responsibility for the impact of his or her actions.

Kent Probation Director, Tracey Kadir, said: « We are really excited to be one of the pathfinder areas to deliver pre-sentence Restorative Justice. There has been recognition that nationally this is one part of the criminal justice process where Restorative Justice is not considered. Restorative Justice is not in opposition to sentences that punish offenders but can work alongside it and indeed is often more painful and challenging than any other sentence, but as a result, also far more likely to succeed in reducing reoffending. »

Lire l’article complet