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Devenir astronaute est un parcours du combattant, qui suppose une succession d’évaluations différentes et poussées, que ce soit sur les comptences techniques, les qualités physiques, mais aussi de longues successions de tests psychoptechniques qui évaluent la stablité mentale de l’impétrant sur une multitude d’aspects.

Mais une affaire est venue intérroger les limites de cette évaluation et a amené la NASA à réviser ses processus d’évaluation.

avant (2006) … et après (2007)

La scène se passe sur le parking de l’aéroport international d’Orlando (Floride). Lisa Nowak, 43 ans, déguisée au moyen d’une perruque et d’un imperméable, s’approche de Colleen Shipman, officier de l’US Air Force, qui se trouve à ce moment dans sa voiture. Arrivée à portée, elle frappe à la vitrede la portière, que la conductrice abaisse d’environ 5 centimètres. Nowak brandit alors un aérosolde défense personnelle au gaz poivré et en arrose le visage de celle qu’elle considère comme sa rivale.
Arrêtée rapidement, Lisa Nowak a affirmé qu’elle avait voulu simplement effrayer Colleen Shipman pour lui faire reconnaître sa liaison avec Oefelein, mais sans intention de la blesser. Au cours de la fouille, la police a découvert dans le sac de l’astronaute la bombe aérosol, un couteau, une perruque, et 600 dollars en liquide. Plus surprenant, elle a aussi trouvé un paquet de couches-culottes dans la voiture de l’accusée, qui reconnaît les avoir utilisées afin de ne pas devoir s’arrêter durant les 1500 kilomètres qu’elle venait de parcourir en 12 heures depuis le Texas. Une habitude d’astronaute en sortie extravéhiculaire, peut-être…
En comparution immédiate, c’est une charge de tentative de meurtre qui a été retenue par le juge Attorney Donald Lykkebak contre Lisa Nowak, considérant non seulement la préméditation de son geste, mais aussi le fait que de son propre aveu, la somme d’argent liquide qu’elle transportait sur elle lui avait servi à payer ses dépenses en cours de route sans utiliser de cartes de crédit et ainsi ne laisser aucune trace de son passage, ce qui laisse envisager une intention autrement délictueuse qu’une simple remontrance envers sa victime.
En seconde comparution dans la soirée du 6 janvier, Lisa Nowak a été libérée sous caution de 25.500 dollars (15.500 dollars pour tentative de kidnapping et 10.000 dollars pour tentative de meurtre) et a pu rejoindre Houston en compagnie de deux astronautes venus l’aider, mais est néanmoins contrainte de porter un bracelet GPS à la cheville en attente de son jugement.
Les conséquences
Afin de répondre aux exigences d’une mission dans l’espace, les agences spatiales soumettent les postulants à de nombreuses séries de tests et d’épreuves, aussi bien sur le plan physique que psychologique, qui peuvent durer plusieurs mois. Ensuite seulement est délivré le sésame qui autorisera l’accès aux centres d’entraînement.
Mais si ces examens permettent de dresser un état de santé très précis du candidat astronaute sur le plan physique, les garanties d’un profil psychologique idéal restent plus aléatoires par la nature même de l’être humain et de la malléabilité de son esprit devant des situations imprévues. En effet, il ne faut pas perdre de vue que ces hommes et ces femmes ne sont pas des surhommes mais des êtres de chair et de sang, soumis à tous les aléas d’une vie quotidienne.
Malgré des critères psychologiques rigides, il est déjà arrivé, et depuis les tout débuts de l’aventure spatiale, que des membres d’équipage défaillent. Rappelons-nous la perte de la capsule Mercury en 1961, due au fait que Virgil Grissom avait éjecté l’écoutille juste après son amerrissage et avant l’arrivée des équipes de récupération, peut-être pris d’un instant de panique. Ou encore cette mission de rapatriement d’urgence d’un cosmonaute russe à bord de la station Mir, sous prétexte de problèmes cardiaques imprévisibles, alors qu’il s’agissait en réalité de troubles psychiatriques aigus compromettant la sécurité du reste de l’équipage.
Et encore, se limite-on là à des évènements survenus en mission. Les astronautes ont aussi une vie privée et sentimentale, dont il semble bien difficile de maîtriser tous les aspects, à supposer que cela soit envisageable ou même souhaitable.
La NASA, comme les autres agences, souhaite cependant revoir ses critères de sélection et une commission d’enquête est actuellement occupée à réexaminer le profil psychologique de Lisa Nowak afin de trouver des indices qui auraient échappé lors des tests et qui auraient pu laisser prévoir cette dérive. Ainsi, cette apparente situation d’échec de l’agence spatiale américaine aura pour effet non seulement d’améliorer les méthodes de recrutement des candidats, mais aussi d’effectuer un pas de plus dans la connaissance de l’Humain. Ce qui ne fait que confirmer l’omniprésence des retombées spatiales, même au départ d’un simple fait divers.
Officier de l’US Navy depuis 1987, Lisa Nowak a incorporé le corps des astronautes de la NASA en 1996, et a participé à la mission STS-121 (Discovery) du 4 au 17 juillet 2006, dans le cadre de la poursuite de l’assemblage et de l’aménagement interne du complexe orbital.
William Oefelein, 41 ans, a été incorporé par la NASA en 1998 et a participé à la mission STS-116 (Discovery) du 9 au 22 décembre 2006 où il exerçait la fonction de pilote.

Source: https://www.futura-sciences.com

ÉVALUATION DES FACTEURS DE RISQUE CRIMINEL : LIGNES DIRECTRICES POUR L’ENTRETIEN D’ÉVALUATION

Comment aborder les pensées antosociales danss un entretien d’évaluation? Quelles questions poser ou quelles stratégies de questionnement employer? Voici quelques exemples proposées par Tafrate, Mittchell et Simourd dans leur excellent ouvrage CBT with justice-involved Clients. 

Source: CBT WITH JUSTICE-INVOLVED CLIENTS : Prise en charge des comportements antisociaux et auto-destructeurs, Raymond Chip Tafrate, Damon Mitchell , David J. Simourd

Pour les praticiens peu habitués à travailler avec des PPSMJ, l’obtention d’informations sur le risque criminel peut nécessiter des ajustements à leurs protocoles d’entretien d’évaluation existants. Ces ajustements devraient inclure :

  • (1) une exploration plus approfondie des antécédents criminels des PPSMJ ;
  • (2) un investigation  sur les éléments du mode de vie antisocial (par exemple, les routines, les relations et les habitudes destructrices) ;
  • et (3) l’élargissement de leurs questions d’entretien habituelles afin d’inclure des domaines qui ne sont généralement pas évalués (par exemple, les relations sociales, les activités de loisirs, la pensée criminogène).

Un modèle pour le début de l’entretien est fourni ci dessous:

Questions supplémentaires pour obtenir des schémas de pensée criminogènes spécifiques

Schéma de pensée criminogène

Description du schéma

Exemples de questions

Les modes de pensée liés à soi-même et aux autres

S’identifier à des compagnons antisociaux

Se considérer comme semblable à, et s’identifier de préférence à des pairs antisociaux ; considérer les relations avec les pairs prosociaux comme peu importantes

  • « Quelle est l’importance pour vous de vous entendre avec vos amis, même si cela peut vous attirer, ou leur attirer, des ennuis ?
  • Que pensez-vous des personnes qui mènent une vie assez normale – vous savez, comme travailler régulièrement, s’occuper de leurs enfants, avoir un endroit décent où vivre ?

Le mépris des autres

Croyance que les besoins/droits des autres sont sans importance ; antipathie/hostilité envers les autres ; manque d’empathie et de remords pour avoir blessé les autres.

  • « Donnez-moi un exemple récent où vous avez peut-être profité intentionnellement ou non d’une autre personne. [Une fois l’exemple identifié, posez les questions suivantes]
  • Comment l’autre personne a été affectée ?
  • Cette personne a-t-elle été blessée d’une manière ou d’une autre ?
  • Comment pensez-vous que l’autre personne a ressenti ou pensé à la situation ?
  • Dans quelle mesure vous souciez-vous de ce que l’autre personne a ressenti ou pensé ? Pourquoi ?

Désengagement émotionnel

Conviction qu’il est bon d’éviter l’intimité et la vulnérabilité ; manque de confiance ; craintes d’être exploité

  • « Qu’est-ce qui, le cas échéant, rend difficile pour vous de partager vos problèmes et vos sentiments avec d’autres personnes ?
  • Que pensez-vous du fait de vous laisser approcher par les autres » ?

Hostilité à l’égard du personnel de la justice pénale

Attitude hostile et suspecte envers la police, les avocats, les juges, etc.

  • « Que pensez-vous des personnes qui travaillent dans les forces de l’ordre ou les services pénitentiaires, comme les policiers, les avocats, les juges ou les agents de probation ?

Grandiosité et droits

Croyances exagérées sur soi-même ; croyance que l’on mérite un traitement spécial

  • « Dans quelle mesure vous considérez-vous comme plus intelligent et plus créatif que les autres ?
  • Pensez-vous que parfois des règles différentes devraient s’appliquer à vous par rapport aux autres personnes ?

Pouvoir et contrôle

Chercher à dominer les autres ; chercher à contrôler le comportement des autres

  • « Vous décririez-vous comme un leader ou un suiveur ?
  • Combien de fois faites-vous les choses à votre façon avec d’autres personnes ?
  • Quelle est l’importance pour les autres de faire ce que vous dites ?
  • Pourquoi est-ce si important ?

Les modes de pensée liés à l’interaction avec l’environnement

Recherche d’excitation

Conviction que la vie devrait être axée sur la recherche de sensations fortes et la prise de risques ; manque de tolérance pour l’ennui

  • « Vous décririez-vous comme étant le type de personne en recherche de sensations fortes ?
  • Au cours de l’année écoulée, quel genre de choses avez-vous fait juste pour avoir de l’excitation ou des frissons ?
  • Ces types de choses risquées auraient-elles pu vous attirer des ennuis ?
  • À quoi pensez-vous juste avant de faire ce genre de choses ?
  • Comment gérez-vous l’ennui ?
  • Que vous dites-vous quand vous vous ennuyez ?

Exploiter

Intention générale de manipuler des situations ou des relations à des fins personnelles lorsqu’on en a l’occasion

  • « Dans quelle mesure utilisez-vous les gens à vos propres fins, même lorsque ce n’est pas dans leur intérêt ?
  • Quelles sont vos raisons pour traiter avec les gens de cette manière ?

L’hostilité à l’égard de l’ordre public

L’animosité envers les règles, les règlements et les lois

  • « Quelle est l’importance pour vous de suivre des règles sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie « pas du tout important » et 10 « très important » ?
  • Pourquoi ?
  • Quelles sont les raisons pour lesquelles les règles ne devraient pas s’appliquer à vous ?

Justification et minimisation

Rationalisation et sous-estimation des comportements néfastes

  • « Selon vous, quelles sont les causes de votre comportement délinquant ?
  • Racontez-moi des moments où vous saviez que quelque chose était illégal ou nuisible, mais où une petite voix intérieure vous a dit que vous pouviez le faire quand même.
  • Qu’a dit cette voix ? »

La voie de la facilité

Une approche de la résolution des problèmes « de la manière la plus simple » ; un style de vie « sans soucis », « sans plan » et « sur le moment ».

  • « Lorsqu’il s’agit de prendre des responsabilités, avez-vous tendance à remettre les choses à plus tard, ou les prenez-vous tout de suite ?
  • Dans les moments où vous remettez les choses à plus tard, que vous dites-vous ?

Incapacité à faire face

Abandonner face à l’adversité ; faible tolérance à la frustration

  • « Comment gérez-vous les situations difficiles ?
  • Lorsque vous êtes confronté à un nouveau défi ou à un obstacle, êtes-vous le genre de personne qui abandonne ou qui tente de trouver une solution ?
  • Parlez-moi des dernières déceptions que vous avez connues et comment vous y avez fait face.
  • Que vous dites-vous habituellement juste avant d’abandonner les choses ? »

Sous-estimation

Sous-estimer les conséquences négatives des comportements à risque ; confiance excessive dans ses capacités de décision

  • « Parlez-moi de situations où vous n’avez pas réfléchi et où vous avez été surpris plus tard par un mauvais résultat. Qu’est-ce qui vous empêche de bien réfléchir?
  • Qu’est-ce que vous vous dites qui vous rend aveugle aux risques dans certaines situations ?

 

Raymond Chip Tafrate, PhD, est psychologue clinicien et professeur au département de criminologie et de justice pénale de la Central Connecticut State University. Il est membre et superviseur de l’Albert Ellis Institute à New York City, NY, et membre du Motivational Interviewing Network of Trainers (réseau de formateurs à l’entretien motivationnel). Il consulte fréquemment des agences et des programmes de justice pénale sur des problèmes difficiles à changer tels que la dysrégulation de la colère et le comportement délinquant. Il est coauteur de nombreux ouvrages et a présenté ses recherches dans toute l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et l’Australie. Il est coauteur, avec Howard Kassinove, d’un classique de l’auto-assistance, Anger Management for Everyone (La gestion de la colère pour tous).

Damon Mitchell est psychologue agréé et professeur associé au département de criminologie et de justice pénale de la Central Connecticut State University.

Ses recherches ont été publiées dans diverses revues de psychologie et de justice pénale, notamment International Journal of Offender Therapy and Comparative Criminology, Journal of Criminal Justice, Federal Probation, Journal of Sex Research et Journal of Interpersonal Violence.

David J. Simourd. Jusqu’à sa mort en 2022, David J. Simourd, PhD, CPsych, a exercé en cabinet privé à Kingston, Ontario, Canada, et a mené une carrière de 30 ans en tant que consultant/formateur, clinicien et chercheur. Le Dr Simourd a publié des articles, animé des ateliers de formation et agi à titre de consultant en évaluation et en traitement des délinquants auprès de divers organismes correctionnels en Amérique du Nord, en Asie et dans les Caraïbes. Il a fait partie du comité de rédaction de Criminal Justice and Behavior et a été membre de la Commission d’examen de l’Ontario, la commission d’engagement civil pour les délinquants souffrant de troubles mentaux en Ontario. En 2019, il a été élu membre de la Société canadienne de psychologie.

Victim Empathy Distortion Scale (A.QVES) Keeling et al.,2007

Adaptation du QVES de Beckett & Fisher, 1994 pour personnes avec une Déficience Intellectuelle (DI)

Le QVES mesure l’opinion des délinquants sexuels sur l’impact de leurs actes sur leurs victimes. Elle ne peut être utilisé qu’avec des AICS.

Les délinquants remplissent ce questionnaire en pensant à leur victime la plus typique ou en utilisant un scénario général. Il examine dans quelle mesure les délinquants pensent que les victimes apprécient, encouragent ou sont capables d’arrêter le contact sexuel, qu’elles éprouvent de la peur et de la culpabilité, et si les victimes souhaiteraient que cela se reproduise à l’avenir. Une réponse peut être notée entre 0 et 3 ou peut être rejetée parce que la réponse est « je ne sais pas ». L’ensemble du test est noté en calculant le score d’erreur, qui est le score brut exprimé en pourcentage du score total maximum possible (c’est-à-dire le score maximum possible après élimination des questions auxquelles on a répondu par « je ne sais pas »).

Les scores sont donc présentés sous forme de pourcentages, les scores les plus bas indiquant des niveaux plus élevés d’empathie à l’égard des victimes. L’échelle présente une fiabilité interne élevée, avec un coefficient alpha de 0,90 (Beech et al., 1999). Beech et ses collègues (1999) ont fait état d’une fiabilité test-retest de 0,95 et d’une cohérence interne de .89. La validité de l’échelle est confirmée par Beckett et al. (1994) qui ont montré que qu’il y avait une différence significative entre les scores moyens des délinquants déclarant sur leurs propres victimes et les non-délinquants sur une sélection de vignettes.

Le  A-QVES (Keeling et al.,2007), est une version adaptée du QVES pour les personnes atteintes de DI. Elle contient 30 items sur une échelle de Likert en 4 points. Un score élevé indique un faible niveau d’empathie envers la victime. Selon Keeling et al. (2007), l’A-QVES présentait une corrélation significative avec la version originale (QVES, rho = 0,631, p<0.01), il présentait une cohérence interne élevée (a = 0,88). Ils ont également fait état d’une fiabilité test-retest élevée et d’une forte corrélation avec l’Empat-A scale, bien qu’ils n’aient pas indiqué les valeurs exactes.

A QVES Victim empathy distortion scale (FR)

AQVES.pdf (whiterose.ac.uk)

Sexual Attitude Scale (SAS), WALTER W. HUDSON, WALMYR Publishing Co. & GERALD J. MURPHY, Nouvelle-Orléans, Louisiane

La Sexual Attitude Scale (SAS) est une échelle courte conçue pour mesurer les attitudes libérales et conservatrices à l’égard de l’expression sexuelle humaine.

Description

L’échelle SAS contient 25 items de type Likert, dont deux sont formulés de manière négative afin de compenser partiellement le risque de biais de réponse. Chaque item est noté sur une échelle de fréquence relative, comme indiqué dans la clé de notation de l’instrument. Les scores obtenus vont de 0 à 100, les scores les plus élevés indiquant un plus grand degré de conservatisme et les scores les plus bas des attitudes plus libérales. Le SAS a un score de coupure de 50, de sorte que les scores supérieurs à cette valeur indiquent la présence d’une attitude de plus en plus conservatrice à l’égard de l’expression sexuelle humaine, tandis que les scores inférieurs à cette valeur indiquent la présence d’une orientation de plus en plus libérale. Un score de 0 correspond à la position la plus libérale et un score de 100 à la position la plus conservatrice. Le SAS peut être utilisé auprès de toutes les populations âgées de 12 ans ou plus.

Ce questionnaire est conçu pour mesurer vos sentiments à l’égard du comportement sexuel. Il ne s’agit pas d’un test, il n’y a donc pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Répondez à chaque question le plus soigneusement et le plus précisément possible en inscrivant un chiffre à côté de chacune d’elles, comme suit.

1 = Pas du tout d’accord

2 = Pas d’accord

3 = Ni d’accord ni en désaccord

4 = D’accord

5 = Tout à fait d’accord

1.       Je pense que les adultes jouissent aujourd’hui d’une trop grande liberté sexuelle. 1     2     3     4     5
2.       Je pense que l’augmentation de la liberté sexuelle sape la famille. 1     2     3     4     5
3.       Je pense que les jeunes ont reçu trop d’informations sur la sexualité. 1     2     3     4     5
4.       L’éducation sexuelle devrait être limitée à la maison. 1     2     3     4     5
5.       Les personnes âgées n’ont pas besoin d’avoir des relations sexuelles. 1     2     3     4     5
6.       L’éducation sexuelle ne devrait être dispensée que lorsque les gens sont prêts à se marier. 1     2     3     4     5
7.       Les relations sexuelles avant le mariage peuvent être le signe d’un ordre social en décomposition. 1     2     3     4     5
8.       Les relations sexuelles extraconjugales ne sont jamais excusables. 1     2     3     4     5
9.       Je pense que les adolescents jouissent aujourd’hui d’une trop grande liberté sexuelle. 1     2     3     4     5
10.    Je pense qu’il n’y a pas assez de retenue sexuelle chez les jeunes. 1     2     3     4     5
11.    Je pense que les gens se livrent trop au sexe. 1     2     3     4     5
12.    Je pense que la seule façon correcte d’avoir des relations sexuelles est d’avoir un rapport avec une pénétration. 1     2     3     4     5
13.    Je pense que le sexe devrait être réservé au mariage. 1     2     3     4     5
14.    Le sexe devrait être réservé aux jeunes. 1     2     3     4     5
15.    Les homosexuels ont reçu trop d’approbation sociale. 1     2     3     4     5
16.    Le sexe devrait être consacré à la procréation. 1     2     3     4     5
17.    Les gens ne devraient pas se masturber. 1     2     3     4     5
18.    Les caresses sexuelles intenses doivent être découragées. 1     2     3     4     5
19.    Les gens ne doivent pas discuter de leurs affaires sexuelles avec d’autres personnes. 1     2     3     4     5
20.    Les personnes gravement handicapées (physiquement et mentalement) ne doivent pas avoir de relations sexuelles. 1     2     3     4     5
21.    Aucune loi ne devrait interdire les actes sexuels entre adultes consentants. 1     2     3     4     5
22.    Ce que deux adultes consentants font ensemble sur le plan sexuel ne regarde qu’eux. 1     2     3     4     5
23.    Il y a trop de sexe à la télévision. 1     2     3     4     5
24.    Les films d’aujourd’hui sont trop sexuellement explicites. 1     2     3     4     5
25.    La pornographie devrait être totalement bannie de nos librairies ou écrans. 1     2     3     4     5

Note : Les items 21 et 22 sont notés à l’envers.

Cotation

Les items 21 et 22 doivent d’abord faire l’objet d’une notation inversée en soustrayant la réponse à l’item de K + 1, où K est le nombre de catégories de réponses dans la clé de notation.

Après avoir effectué toutes les inversions appropriées, calculez le score total comme suit :

S = (∑SXi – N)(100) / [(K-1)N], où X est une réponse à l’item, le premier petit i est en italique, K est le nombre de catégories de réponses et N est le nombre d’items correctement complétés.

Les scores totaux restent valables en cas de valeurs manquantes (items omis), à condition que le répondant réponde à au moins 80 % des items. La formule de cotation a pour effet de remplacer les valeurs manquantes par la valeur moyenne de la réponse à l’item, de sorte que les scores varient de 0 à 100, quelle que soit la valeur de N.

Références

  • Hudson, W. W., Murphy, G. J. et Nurius, P. S. (1983). A short-form scale to measure liberal vs. conservative orientations toward human sexual expression. The Journal of Sex Research, 19, 258-272.
  • Nurius, P. S., & Hudson, W. W. (1993). Human services practice, evaluation & computers. Pacific Grove, CA : Brooks/Cole. Walter W. Hudson, 1934-1999.

Source: https://scales.arabpsychology.com/s/sexual-attitude-scale/

Sexual Attitude Scale SAS FR

Un exemple de développement récent d’un outil d’évaluation pour les tribunaux: le CCAT (New York)

« Les outils d’évaluation des risques fondés sur des données jouent un rôle de plus en plus important dans le système de justice pénale, influençant des décisions aussi diverses que la mise en liberté provisoire et les conditions de la surveillance dans la communauté. En plus de fournir des classifications fondées sur des données probantes du risque encouru par le défendeur
(par exemple, risque faible, modéré ou élevé), de nombreux outils comprennent des évaluations des besoins, qui identifient les problèmes sous-jacents qui peuvent être traités par des interventions thérapeutiques ou des services sociaux.
Malgré leurs avantages, de nombreux outils d’évaluation du risque et des besoins nécessitent une expertise clinique et beaucoup de temps avec chaque prévenu pour être efficaces, ce qui les rend irréalistes dans de nombreux contextes de justice pénale.
dans de nombreux contextes de justice pénale. À ce jour, il n’existe pas suffisamment d’outils d’évaluation du risque et des besoins qui couvrent les besoins importants qui alimentent le comportement criminel d’un mis en cause, tout en pouvant être administrés efficacement dans des contextes à forte affluence et qui permettent d’orienter les personnes vers une intervention efficace. Grâce au financement du Bureau d’aide à la justice, le Center for Court Innovation a développé le Criminal Court Assessment Tool (C-CAT), afin de combler cette lacune. Ce rapport résume le développement du C-CAT et les résultats d’une étude de validation auprès d’un échantillon de prévenus du tribunal pénal de Brooklyn à New York. » (The Criminal Court
Assessment Tool, Development and Validation, By Sarah Picard-Fritsche, Michael Rempel, Ashmini Kerodal, & Julian Adler, 2018)

Facteurs de risque du C-CAT

Réponse pondéré Poids (# de points de risque)

 

L’accusation actuelle est une accusation de port d’armes

oui

1

 L’accusation actuelle est une accusation d’infraction à la législation sur les stupéfiants

oui

3

 L’accusation actuelle est une accusation de délit contre les biens

oui

2

 Condamnation antérieure pour crime (felony)

oui 1

 Condamnation antérieure pour délit/violation, au cours des 3 dernières années

0,1,2,3 ou plus

Jusqu’à 3

+ de 10 condamnations pour délit/violation, au cours des 3 dernières années

oui

3

 Condamnation antérieure à une peine d’emprisonnement

oui

2

 Cas antérieur avec défaut de comparution

oui

2

 Affaire en cours

oui

2

Âge

>60=0

50-59=1

40-49=2

30-39=3

25-29=4

20-24=5

<19=6

6 catégories Jusqu’à 6

Agé entre 16-et 24 ans

oui

1

Diplôme de l’enseignement secondaire ou bac

non

2

Actuellement en emploi légal, à l’école ou dans un programme de formation professionnelle

non

1

 Actuellement sans domicile fixe ou vivant dans un foyer oui

3

 Consommation actuelle de drogues (pas de consommation actuelle1 vs. Consommation actuelle)

oui

1

 Sexe masculin oui

1

ccat_validation.pdf (innovatingjustice.org)

Sur quelles bases sont prises les décisions de placer des condamnés en probation?

Le département du « Dallas County Judicial System » utilise l’enquête présententielle traditionnelle pour les accusés pour lesquels il est mandaté par la loi pour compléter ceux qui sont considérés comme accessibles à une probation.

Ce formulaire est rempli par le centre d’évaluation. Il comprend des informations relatives aux antécédents délinquants, aux probations et incarcérations antérieures, à la nature de l’infraction actuelle et à un certain nombre d’informations personnelles tels que l’éducation, l’emploi, l’état matrimonial, l’alcoolisme et la toxicomanie.
Le CSCD de Dallas a également mis en place un plan de gestion des cas fondé sur des données probantes et basé sur un instrument d’évaluation des risques et des besoins vérifié.

Le Texas Risk Assessment Felony Screener for Community Supervision se compose de sept questions pondérées. Il s’agit des éléments suivants :

Accusation la plus grave ou arrestation à l’âge de 16 ans ou moins 0=Aucune

1= Oui, délit

2=Oui, crime

Niveau d’études le plus élevé

 

0=Diplôme d’études secondaires ou plus
1=GED ou pas de diplôme d’études secondaires
Emploi au moment de l’arrestation 0=Oui
1=non
La consommation de drogues a causé des problèmes 0=Aucun
1=dans le Passé2=Actuellement
Activités criminelles 0=Forte identification aux activités prosociales
1=Mélange d’activités prosociales et antisociales
2=Forte identification aux activités criminelles
Attitudes criminelles (mode de pensée antisociale) 0=Attitudes minimales en faveur de la criminalité
1=Certaines attitudes favorables à la criminalité
2=Fortes attitudes en faveur de la criminalité
S’éloigne d’une bagarre O=Oui
1=De temps en temps
2=Rarement

La recherche a révélé que les hommes recevant un score de 0 à 2 (catégorie à faible risque) avaient un taux de réarrestation de 15,1%., les femmes ayant un score de 0 à 2 avaient un taux de réarrestation de 11,0 %, tandis que les hommes ayant un score de 3+ (catégorie de risque modéré/élevé) avaient un taux de réarrestation de 36,2 % et les femmes ayant obtenu un score de 3+ avaient un taux de réarrestation de 28,3 %.

Texas Risk Assessment System: community supervision felony screener. Source: University of Cincinnati and Texas Department of Criminal Justice; TRAS Score Sheet—Felony Screener (Rev. 3/1/2015)

Avant d’administrer l’évaluation à l’aide du TRAS (Texas Risk Assessment System), les agents de probation et de libération conditionnelle examinent les antécédents judiciaires du délinquant ainsi que des sources collatérales, telles que les membres de la famille, afin de corroborer les réponses du délinquant avant de mettre en œuvre et d’élaborer un plan de surveillance.
TRAS identifie d’abord les délinquants à faible risque à l’aide d’un « screener », c’est-à-dire une série de questions plus restreinte, avant de procéder à une évaluation complète. Cette première étape du processus est essentielle pour éliminer les individus à faible risque, les aider à se réinsérer dans la société et les séparer des délinquants à plus haut risque. Au cours du processus de validation de l’instrument, il a été constaté que parmi les délinquants jugés à faible risque et suivis pendant plus d’un an, seul un sur dix avait récidivé ou commis une infraction technique
ce qui entraînerait leur réincarcération (TDCJ, 2015). Cela permettrait d’utiliser les ressources locales, souvent surchargées, d’être utilisées pour les neuf autres individus plutôt que pour les dix. Les personnes ayant obtenu un score faible sont placées dans un groupe à faible risque et sont surveillées, mais pas sur-supervisées ni placées dans des programmes où elles se mêleraient à  des délinquants à plus haut risque, ce qui pourrait les amener à récidiver.

Connaissez vous le TRIANGLE DES BESOINS DU DÉLINQUANT?

Il est détaillé notamment dans l’ouvrage « Dictionary of Probation and Offender Management » , édité par Rob Canton & David Hancock

« Il s’agit d’un diagramme qui montre une série de facteurs criminogènes possibles, utile aux praticiens dans le cadre de l’examen d’un plan d’exécution de la peine.

Au fil des ans, plusieurs commentateurs ont cherché à codifier l’éventail des différentes questions qui doivent être prises en compte dans le processus d’évaluation des délinquants dans le but de réduire la probabilité de récidive.
de récidive. L’un des modèles les plus satisfaisants est illustré dans ce schéma. Colin Roberts l’a présenté pour la première fois en 2002 et, depuis sa création, il est devenu une icône respectée de la pratique de la probation.

Un élément précieux est la façon dont les différents facteurs sont positionnés:  ceux qui concernent  principalement le délinquant individuel se situent au sommet du triangle ou à proximité, et ceux qui concernent l’accessibilité des ressources communautaires se situent à la base ou à proximité de celle-ci ». (David Hancock)