Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Présentation du formulaire « ONE Interview Worksheet »

Le trés productif département des services penitentiaires de Washington a publié un « formulaire d’entretien« , a savoir une sorte de  « fiche arrivant » destinée à relever un maximum d’informations et de commencer à structurer l’évaluation (traduction FR en bas de l’article).

Outre la liste des items à explorer, il est proposé aux utlisateurs une stratégie de questionnement à travers des exemples de questions à poser.

Formulaire arrivant washington_case-mgmt-wa-one-interview-worksheet

En version originale: case-mgmt-wa-one-interview-worksheet 

Franca CORTONI (CICC 2022) Meilleures pratiques en matière d’interventions pour les auteurs d’agressions sexuelles

Conférence-CICC du 1er mars 2022 de Franca Cortoni, professeure titulaire de psychologie criminologique à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et chercheure au CICC.
Plus de détails: https://www.cicc-iccc.org/fr/evenements/conferences/meilleures-pratiques-en-matiere-dinterventions-pour-les-auteurs-dagressions-sexuelles

Résumé

Un certain nombre d’études ont conclu que le traitement des comportements délinquants sexuels réduit avec succès la récidive. Cependant, un certain nombre de méta-analyses ont également conclu que les preuves de l’efficacité du traitement des délinquants sexuels sont, au mieux, faibles, surtout en raison de modèles expérimentaux inadéquats. Quelles sont donc les composantes efficaces du traitement appuyées par des données empiriques, et que devrions-nous faire pour améliorer nos pratiques? Cette conférence donnera un aperçu des composantes et des données empiriques qui appuient (ou non!) leur utilisation dans le traitement. Les approches de traitement et les questions de réceptivité seront également abordées, car il s’agit de composantes intégrales dont il faut tenir compte lors de la conception et de la mise en œuvre d’un programme de traitement fondé sur des données empiriques conçu pour réduire la récidive sexuelle. La conférence se terminera par une discussion sur les implications et la nécessité de recherches futures.

 

Théorie, RBR et les instruments d’évaluation de niveau de service avec James Bonta (VOST)

Version sous-titrée: Pensez à activer les sous-titres!

Les instruments d’évaluation du niveau de service (LS- Level of Service) sont les instruments d’évaluation du risque et des besoins des délinquants les plus utilisés et les plus étudiés au monde. Les instruments LS sont clairement et délibérément basés sur la théorie. Plus précisément, cette famille d’instruments est fondée sur une perspective du comportement délinquant basé sur la théorie de la personnalité en général et des processus cognitifs de l’apprentissage social du comportement criminel (GPCSL- General Personality and Cognitive Social Learning). Le pont entre la théorie et les LS est le modèle Risque-Besoin-Receptivité (RBR) d’évaluation et de réhabilitation des délinquants. Joignez-vous à James Bonta pour explorer les interrelations entre le GPCSL, le RBR et le LS, tant sur le plan logique qu’empirique. Tout d’abord, les théories des variétés criminologiques sont passées en revue et certaines de leurs lacunes sont notées et, ce faisant, elles soulignent la nécessité de la GPCSL. Ensuite, l’application pratique de la GPCSL est le modèle RBR et la recherche soutenant le modèle RBR dans l’évaluation et le traitement des délinquants est résumée. Enfin, les étapes du RBR vers le LS sont décrites en utilisant le LS/CMI comme illustration du plus théoriquement développé des instruments LS.

Cours en ligne avec James BONTA sur le modèle RBR, à l’occasion de la sortie de la 6e edition de son livre de référence aevc Don Andrews: « psychologie du comportement délinquant » (psychology of criminal conduct)

Pensez à activer les sous-titres!

Élaboré dans les années 1980 et présenté officiellement en 1990, le modèle fondé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité est utilisé avec de plus en plus de succès pour l’évaluation et la réadaptation des criminels, au Canada et partout dans le monde. Comme son nom le sous-entend, ce modèle est fondé sur trois principes : 1) le principe du risque fait valoir que le comportement criminel peut être prédit de manière fiable et que le traitement doit être centré sur les délinquants qui présentent le risque le plus élevé; 2) le principe des besoins fait ressortir l’importance des facteurs criminogènes dans la conception et la prestation du traitement; et 3) le principe de la réceptivité décrit comment le traitement doit être fourni.

Les instruments d’évaluation du niveau de service (LS- Level of Service) sont les instruments d’évaluation du risque et des besoins des délinquants les plus utilisés et les plus étudiés au monde. Les instruments LS sont clairement et délibérément basés sur la théorie. Plus précisément, cette famille d’instruments est fondée sur une perspective de la conduite criminelle basée sur la théorie de la personnalité en général et des processus cognitifs de l’apprentissage social du comportement criminel (GPCSL- General Personality and Cognitive Social Learning). Le pont entre la théorie et les LS est le modèle Risque-Besoin-Receptivité (RBR) d’évaluation et de réhabilitation des délinquants. Joignez-vous à James Bonta pour explorer les interrelations entre le GPCSL, le RBR et le LS, tant sur le plan logique qu’empirique. Tout d’abord, les théories des variétés criminologiques sont passées en revue et certaines de leurs lacunes sont notées et, ce faisant, elles soulignent la nécessité de la GPCSL. Ensuite, l’application pratique de la GPCSL est le modèle RNR et la recherche soutenant RBR dans l’évaluation et le traitement des délinquants est résumée. Enfin, les étapes du RBR vers le LS sont décrites en utilisant le LS/CMI comme illustration du plus théoriquement développé des instruments LS.

VB-IPVAW (version courte)

Victim-Blaming Attitudes in Cases of Intimate Partner Violence against Women Scale

Échelle d’attitudes de blâme de la victime dans les cas de violences conjugales contre les femmes

Manuel Martin-Fernandez (2019) Université de Valencia (ES)

 

 

« Nous avons constaté que les délinquants auteurs de violences conjugales masculins ont tendance à  à montrer des niveaux plus élevés d’attitudes de blâme de la victime que les sujets de la population générale (Gracia et al., 2015 ; Lila et al., 2015 ; Lila, Gracia, & Murgui, 2013). Ce résultat souligne que le VB-IPVAW est particulièrement informatif pour les répondants ayant des niveaux plus élevés d’attitudes de blâme de victimes de violences conjugales. Notre mesure peut donc être utilisée pour évaluer les changements d’attitude pendant et après l’intervention auprès des délinquants auteurs de violences conjugales, ainsi qu’un outil de dépistage pour détecter et discriminer les individus qui sont plus enclins à blâmer les victimes pour les cas de violence conjugales (Carbajosa, Catalá-Miñana, Lila, & Gracia, 2017 ; Lila, Gracia, & Catalá-Miñana, 2017 ; Lila, Oliver, Galiana, & Gracia, 2013). »

https://roderic.uv.es/bitstream/handle/10550/72451/Tesis%20Manuel%20Martin%20Fernandez.pdf

 

Répondez à chaque assertion en entourant la réponse qui vous convient :

  1. = Fortement en désaccord
  2. =en désaccord
  3. = D’accord
  4. = Fortement d’accord

 

1 Les hommes sont violents envers leurs partenaires parce qu’elles les rendent jaloux 1  –  2  –  3  –  4
2 Les hommes sont violents envers leurs partenaires parce que les femmes les provoquent. 1  –  2  –  3  –  4
3 Les hommes sont violents envers leurs partenaires parce que les femmes ont besoin d’être contrôlées. 1  –  2  –  3  –  4
4 Les hommes sont violents envers leurs partenaires parce que les femmes sont difficiles à comprendre. 1  –  2  –  3  –  4
5 Les hommes sont violents envers leurs partenaires parce que les femmes ne sont pas assez patientes avec eux. 1  –  2  –  3  –  4
6 Les hommes sont violents envers leur partenaire parce que cela les rend attirants pour les femmes. 1  –  2  –  3  –  4
7 Les hommes sont violents envers leur partenaire parce que les femmes aiment ça. 1  –  2  –  3  –  4
8 Les femmes déposent de fausses plaintes pour obtenir des avantages économiques et faire du mal à leur partenaire 1  –  2  –  3  –  4
9 Les hommes changeraient leur comportement violent envers leurs partenaires si celles-ci étaient plus obéissantes. 1  –  2  –  3  –  4
10 Les femmes pourraient éviter la violence de leur partenaire masculin si elles savaient quand arrêter de parler. 1  –  2  –  3  –  4
11 Si une femme est maltraitée par son partenaire et qu’elle ne le quitte pas, cela signifie qu’elle n’est pas mécontente de la situation. 1  –  2  –  3  –  4
12 Un homme a le droit de battre sa partenaire si elle décide de le quitter. 1  –  2  –  3  –  4

 

L’application du principe de risque dans le monde réel : est-elle possible dans le domaine de la probation ?

BIEN QUE PLUSIEURS théories de la justice pénale existent pour servir de feuille de route à une supervision efficace, le modèle Risque, Besoins et Réactivité (RBR) domine la littérature scientifique. Une recherche rapide dans la base de données Criminal Justice Abstracts D

Un projet de démonstration de ce modèle a été élaboré et réalisé. Les auteurs de l’évaluation ont constaté que le modèle n’avait aucun effet sur les résultats des délinquants ; cependant, le modèle (soit en raison de sa complexité, soit pour une autre raison) n’a pas été entièrement mis en oeuvre (Lowenkamp, Holsinger, & Bechtel, 2016). Bien que cela puisse intuitivement sembler facile, la lutte pour appliquer correctement le principe de risque réside dans les détails de la mise en oeuvre et la disponibilité des ressources. Dans le système fédéral de probation, il y a eu un effort concerté pour aligner les pratiques de supervision avec le modèle RBR depuis 2009. Cet article examine l’efficacité du système dans la mise en oeuvre du principe de risque. En outre, cet article examine l’adoption d’une évaluation de la violence et la manière dont elle peut affiner l’utilisation de ce principe de risque.

Les database révèle 140 publications évaluées par des pairs faisant référence au modèle RBR depuis 2000. Comme le notent Andrews et Bonta (2007), le modèle RBR a été utilisé, avec un succès croissant, en Amérique du Nord et dans le monde entier. Les auteurs commentent également la robustesse du modèle, mais observent (2007:15) que « le plus grand défi est de transférer le modèle RBR dans des contextes « réels » ». La recherche sur les services correctionnels et le principe du risque soutient certainement cette affirmation.
Dans un examen de 38 programmes correctionnels, les chercheurs n’ont trouvé qu’un seul programme qui répondait aux critères de variation de l’intensité et de la durée des programmes en fonction du risque (Lowenkamp, 2004). De même, Lovins (2012) a constaté que 36 des 134 programmes de traitement correctionnel examinés faisaient varier la durée des programmes en fonction du risque.
Enfin, Lowenkamp, Pealer, Smith et Latessa (2004) ont constaté qu’environ 33 % des programmes de surveillance en Ohio ciblaient les délinquants à haut risque ou variaient la durée ou l’intensité des programmes en fonction du risque. En outre, seuls quatre programmes répondaient à ces trois critères. Pour faire écho à Andrews et Bonta (2007), il semble que la transposition du modèle RBR dans des contextes réels soit un défi et qu’elle ait été assez difficile.
Une tentative récente d’appliquer le modèle RBR à la surveillance de la probation a été présentée dans une monographie intitulée Dosage Probation (Center for Effective Public Policy, 2014). Ce modèle s’appuie sur les recherches existantes sur le modèle RBR ainsi que sur les recherches émergentes (mais limitées) sur le dosage. L’un des aspects de ce modèle consiste à fixer des seuils de services correctionnels en fonction du niveau de risque. Ainsi, les délinquants à risque élevé recevraient 300 heures de traitement, ce qui nécessiterait des périodes de surveillance plus longues, alors que les délinquants à risque modéré recevraient 100 heures de traitement, ce qui nécessiterait des périodes de surveillance plus courtes. Cela conduirait en fait à varier la durée et l’intensité des services en fonction du niveau de risque pour les délinquants placés en milieu ouvert.

L’application du principe de risque dans le monde réel _ est-elle possible dans le domaine de la probation_(traduction)

Lien vers l’article original (en anglais): https://www.uscourts.gov/sites/default/files/usct10024-fedprobation-sept2016_0.pdf