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Pyromane ou incendiaire? 

« La pyromanie est un trouble du contrôle des impulsions qui se traduit par un besoin intense d’allumer délibérément des feux. Il peut s’agir d’un plaisir, d’un soulagement de la tension ou d’une satisfaction sexuelle. Les personnes atteintes de ce trouble sont parfois appelées « pyromanes ».

Les gens utilisent parfois le terme « pyromanie » pour désigner toute personne intéressée par le feu, mais il ne s’agit pas d’une véritable pyromanie.

La pyromanie clinique est rare et constitue souvent un symptôme d’un autre trouble mental. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent manifester une fascination intense pour les feux et les objets associés aux feux, tels que les briquets et les allumettes.

Qu’est-ce que la pyromanie ?

La pyromanie se traduit par une forte envie de mettre le feu. Il s’agit d’un des nombreux troubles du contrôle des impulsions qui rendent difficile le contrôle de certains comportements. Un autre exemple de trouble du contrôle des impulsions est la kleptomanie, qui provoque un besoin impérieux de voler.

Comme la kleptomanie, la pyromanie pousse une personne à adopter un comportement nuisible pour elle-même et pour les autres. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent continuer à mettre le feu malgré les conséquences négatives. À cet égard, la pyromanie peut ressembler à une dépendance.

La pyromanie semble être un trouble rare. Toutefois, on ne sait pas exactement combien de personnes en sont atteintes dans la population générale. En effet, la plupart des recherches sur sa prévalence se sont concentrées sur les détenus.

Qui est concerné par la pyromanie ?

Tout le monde peut développer une pyromanie. Cependant, comme de nombreux troubles du contrôle des impulsions, la pyromanie touche davantage les hommes que les femmes. Les raisons de ce phénomène ne sont pas claires.

Les experts savent que la pyromanie s’accompagne souvent d’autres troubles mentaux. Une personne atteinte de pyromanie peut avoir d’autres diagnostics, tels que le trouble explosif intermittent ou le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Les enfants peuvent également souffrir de pyromanie. En fait, les symptômes de la pyromanie et d’autres troubles du contrôle des impulsions apparaissent souvent pendant l’enfance ou l’adolescence.

Toutefois, il est important de noter que de nombreux enfants qui mettent le feu ne le font que par curiosité.

Symptômes de la pyromanie

La fascination pour les feux et le fait de mettre le feu sont des caractéristiques de la pyromanie. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé (DSM-5-TR) exige qu’une personne présente les symptômes suivants pour recevoir un diagnostic de pyromanie :

  • mise à feu intentionnelle et délibérée à plusieurs reprises
  • tension ou excitation avant de mettre le feu
  • intérêt pour le feu ou l’attirail de feu
  • plaisir, gratification ou libération de la tension après avoir allumé un feu ou avoir été témoin d’un incendie ou de ses conséquences
  • le fait de mettre le feu pour des raisons psychologiques et non pour protester, pour tenter de dissimuler des preuves, par vengeance, à cause d’une hallucination ou d’un délire, ou pour obtenir un gain financier.

Si l’altération du jugement peut mieux expliquer la mise à feu, la personne n’est pas atteinte de pyromanie. Il s’agit notamment des personnes souffrant de troubles cognitifs qui peuvent rendre difficile la compréhension du risque d’incendie, ainsi que des personnes sous l’influence de l’alcool ou d’autres substances.

Causes de la pyromanie

Les chercheurs ne comprennent pas bien les causes de la pyromanie. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les personnes atteintes de ce trouble mettent le feu, notamment

  • pour soulager l’anxiété ou le stress
  • pour le plaisir
  • pour la satisfaction sexuelle, bien que cela soit rare

Les données suggèrent que plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de la pyromanie et que l’interaction de facteurs environnementaux et biologiques peut jouer un rôle.

Voici quelques explications possibles :

  • Traumatisme : les troubles du contrôle des impulsions sont plus fréquents chez les enfants qui ont vécu des expériences traumatisantes, telles que la maltraitance et la négligence. Certains rapports de cas décrivent également des personnes développant une pyromanie à la suite d’expériences traumatisantes. Par exemple, un rapport datant de 2022 fait état de nouveaux cas de pyromanie chez des vétérans adultes. La raison de ce phénomène n’est pas claire, mais les auteurs suggèrent qu’il pourrait s’agir d’un moyen de revivre l’événement traumatique.
  • Antécédents familiaux : La pyromanie et d’autres troubles du contrôle des impulsions sont plus fréquents chez les personnes dont les proches souffrent de troubles de l’humeur. Cela pourrait être dû à un lien génétique ou aux effets que la maladie mentale chez les soignants peut avoir sur l’environnement familial.
  • Autres facteurs biologiques : Certaines recherches suggèrent que les personnes souffrant de troubles du contrôle des impulsions pourraient présenter des différences au niveau de la chimie et de la structure du cerveau.
  • Facteurs sociaux et économiques : L’exposition à la violence communautaire, un faible statut socio-économique et d’autres facteurs de stress socio-économiques similaires sont en corrélation avec un risque plus élevé de troubles du contrôle des impulsions.
  • Comorbidités : Les comorbidités sont des affections qui surviennent en même temps. Chez les personnes atteintes de pyromanie, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une comorbidité courante. Les personnes souffrant de TDAH peuvent avoir plus de mal à contrôler leurs impulsions, ce qui peut les rendre plus vulnérables aux troubles du contrôle des impulsions.

Dans ces cas, les cliniciens doivent évaluer si le trouble des conduites ou un autre diagnostic pourrait être à l’origine du comportement.

Pyromanie vs. incendie volontaire; pyromanes vs incendiaires

l’incendie volontaire est le délit qui consiste à mettre délibérément le feu. Les gens se livrent à l’incendie volontaire pour de nombreuses raisons, notamment:

  • la pression des pairs
  • pour l’argent de l’assurance
  • pour nuire à une personne ou à une institution

En revanche, la pyromanie est une compulsion à mettre le feu pour soulager une tension émotionnelle. Les personnes atteintes de ce trouble ne mettent pas le feu dans l’intention de nuire à autrui ou pour obtenir une récompense extérieure.

La plupart des personnes qui se livrent à des incendies criminels ne souffrent pas de pyromanie. La plupart des études évaluent à moins de 5% la prévalence de la pyromanie chez les personnes qui commettent des incendies criminels.

Dépistage de la pyromanie

outre les critères diagnostiques du DSM-5-TR, il existe différentes échelles pour évaluer les sujets pyromanes, citons:

Traitement de la pyromanie

Le traitement de la pyromanie est axé sur le soutien familial et la psychothérapie. Parmi les options thérapeutiques efficaces, on peut citer

  • la thérapie cognitivo-comportementale, qui aide la personne à identifier les pensées et les sentiments inutiles et la manière dont ils sont liés à son comportement
  • la formation à la gestion parentale, qui aide les soignants à gérer efficacement le comportement de leur enfant
  • la thérapie multisystémique, une thérapie familiale intensive qui aborde tous les aspects de la vie de l’enfant.
  • Il n’existe pas de médicament approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) Trusted Source pour traiter la pyromanie ou d’autres troubles du contrôle des impulsions. Néanmoins, un médecin peut prescrire des médicaments pour gérer les symptômes sous-jacents, tels que l’anxiété ou la dépression. Cela peut réduire l’envie de mettre le feu.

Il convient de noter que les traitements punitifs, tels que les boot camps ,  ou l’incarcération, ne fonctionnent pas. Au contraire, ils peuvent aggraver les symptômes.

Résumé

La pyromanie est un trouble du contrôle des impulsions qui pousse une personne à allumer des feux. Cela peut causer des destructions, mettre en danger des vies humaines et entraîner l’emprisonnement de la personne. Cependant, les personnes atteintes de ce trouble ont du mal à s’arrêter. Il peut s’agir d’un moyen de faire face à une détresse émotionnelle.

La plupart des personnes qui mettent le feu ne souffrent pas de pyromanie. Pour qu’une personne soit atteinte de pyromanie, elle doit être fascinée par le feu et l’attirail du feu et ne pas présenter d’autres conditions ou facteurs qui pourraient mieux expliquer son comportement. Par exemple, une personne qui ne met le feu qu’en état d’ébriété ou sous la pression de ses pairs ne peut pas être diagnostiquée comme pyromane.

La pyromanie répond à la thérapie individuelle et familiale – elle ne répond pas à la punition ou aux interventions extrêmes. Les personnes qui s’inquiètent du comportement d’un individu peuvent en parler à un médecin ou à un spécialiste de la santé mentale.

Pyromaniac: Meaning, symptoms, and treatment (medicalnewstoday.com)

Questionnaire sur le fonctionnement réflexif des parents (PRFQ): Évaluer la capacité des parents à comprendre les états mentaux de leurs enfants.

La mentalisation, ou fonctionnement réflexif, fait référence à la capacité de se comprendre et de comprendre les autres comme étant motivés par des états mentaux intentionnels, tels que les sentiments, les désirs, les souhaits, les objectifs et les attitudes [1] . La mentalisation est une capacité essentielle pour naviguer avec succès dans le monde social. Il a été démontré que les déficiences de la mentalisation sont impliquées dans une grande variété de troubles et de problèmes comportementaux, allant de la psychose aux troubles de la personnalité, en passant par les troubles de l’humeur et de l’anxiété, les troubles de l’alimentation et les troubles des conduites [1].

Le fonctionnement réflexif parental (FRP) fait référence à la capacité de la personne qui s’occupe de l’enfant à réfléchir à ses propres expériences mentales internes ainsi qu’à celles de l’enfant [2] [3]. Le FPR est supposé jouer un rôle clé dans le développement de la capacité de mentalisation du nourrisson, qui est à son tour important pour le développement de la régulation des émotions, du sens de l’action personnelle et des relations d’attachement sécurisantes [2] [4] [5]. On pense que le développement de la mentalisation dépend en grande partie de la mesure dans laquelle les expériences subjectives du nourrisson ont été reflétées de manière adéquate par une personne de confiance, et le FRP est donc susceptible d’être un facteur important influençant le développement de la mentalisation chez les enfants et les jeunes.

Il existe de plus en plus de preuves de l’efficacité, tant chez les adultes que chez les jeunes, des programmes d’intervention fondés sur l’approche de la mentalisation [1], et l’amélioration de la mentalisation pourrait être un facteur commun à toutes les interventions psychosociales efficaces [6]. Un certain nombre d’interventions se sont également révélées capables d’améliorer spécifiquement le fonctionnement réflexif des parents [7] [8] [9].

Élaboration du PRFQ

Le Parental Reflective Functioning Questionnaire (PRFQ) a été conçu pour fournir une évaluation brève et multidimensionnelle du fonctionnement réflexif des parents, facile à administrer à des parents issus de milieux socio-économiques et éducatifs très divers [10] [11]. En raison de l’intérêt actuel pour le rôle du PRF dans la transmission intergénérationnelle de l’attachement dans la petite enfance, le PRFQ a été principalement conçu pour les parents d’enfants âgés de 0 à 5 ans. Actuellement, nous déconseillons l’utilisation du PRFQ aux parents d’enfants de plus de 5 ans.

Le PRFQ ne vise pas à remplacer d’autres mesures du fonctionnement réflexif des parents, qui fournissent souvent des informations plus détaillées et idiosyncrasiques. Le PRFQ a été conçu comme un outil de dépistage succinct pouvant être utilisé dans des études portant sur des échantillons de grande taille. Nous recommandons donc que les études utilisent une combinaison du PRFQ comme outil de dépistage initial, et des mesures plus détaillées basées sur des entretiens et/ou des observateurs pour caractériser un échantillon de manière plus détaillée.

Pour plus d’informations sur l’élaboration du PRFQ, voir Luyten, Mayes, Nijssens & Fonagy (2017) et [12].

Analyse statistique

Pour les besoins de l’analyse statistique, nous recommandons une analyse factorielle confirmatoire (multigroupe) avec estimation du maximum de vraisemblance soit sur les coefficients de corrélation r de Pearson, soit sur les corrélations polychoriques, permettant des corrélations d’erreur uniquement entre les items qui sont similaires en termes de formulation ou de signification (pour plus de détails, voir [10]).

PRFQ_french

PRFQ-Version pour adolescents

Nous avons également mis au point le PRFQ pour adolescents (PRFQ-A) en reformulant certaines questions du PRFQ afin qu’elles conviennent aux parents d’enfants âgés de 12 à 18 ans. La structure factorielle, la fiabilité et la validité du PRFQ-A sont bien démontrées. Les sous-échelles, l’ordre des items et la procédure de notation sont les mêmes que pour le PRFQ. Les résultats de ces études seront bientôt disponibles sur ce site web.

Veuillez vous référer à ce qui suit : Luyten, P., Mayes, L. C., Nijssens, L., & Fonagy, P. (2017). Questionnaire sur le fonctionnement réflexif des parents – version pour adolescents. Université de Louvain, Belgique.

PRFQ_Ados

References

  • 1. Allen JG, Fonagy P, Bateman AW. Mentalizing in clinical practice. Washington, DC: American Psychiatric Press; 2008.
  • 2. Slade A. Parental reflective functioning: An introduction. Attachment & Human Development. 2005;7(3):269-281. doi: 10.1080/14616730500245906
  • 3. Slade A, Grienenberger J, Bernbach E, Levy D, Locker A. Maternal reflective functioning, attachment, and the transmission gap: A preliminary study. Attachment & Human Development. 2005;7(3):283-298. doi: 10.1080/14616730500245880
  • 4. Grienenberger J, Kelly K, Slade A. Maternal reflective functioning, mother-infant affective communication, and infant attachment: Exploring the link between mental states and observed caregiving behavior in the intergenerational transmission of attachment. Attachment & Human Development. 2005;7(3):299-311. doi: 10.1080/14616730500245963
  • 5. Sharp C, Fonagy P. The parent’s capacity to treat the child as a psychological agent: Constructs, measures and implications for developmental psychopathology. Social Development. 2008;17(3):737-754. doi: 10.1111/j.1467-9507.2007.00457.x
  • 6. Fonagy P, Luyten P, Allison E. Epistemic petrification and the restoration of epistemic trust: A new conceptualization of borderline personality disorder and its psychosocial treatment. Journal of Personality Disorders. 2015;29(5):575-609. doi: 10.1521/pedi.2015.29.5.575
  • 7. Suchman NE, DeCoste C, Castiglioni N, McMahon TJ, Rounsaville B, Mayes L. The Mothers and Toddlers Program, an attachment-based parenting intervention for substance using women: Post-treatment results from a randomized clinical pilot. Attachment & Human Development. 2010;12(5):483-504. doi: 10.1080/14616734.2010.501983
  • 8. Suchman NE, Decoste C, Rosenberger P, McMahon TJ. Attachment-based intervention for substance-using mothers: A preliminary test of the proposed mechanisms of change. Infant Mental Health Journal. 2012;33(4):360-371. doi: 10.1002/imhj.21311
  • 9. Sadler LS, Slade A, Close N, Webb DL, Simpson T, Fennie K, Mayes LC. Minding the Baby: Enhancing reflectiveness to improve early health and relationship outcomes in an interdisciplinary home visiting program. Infant Mental Health Journal. 2013;34(5):391-405. doi: 10.1002/imhj.21406
  • 10. Luyten P, Mayes LC, Nijssens L, Fonagy P. The parental reflective functioning questionnaire: Development and preliminary validation. PLOS ONE. 2017;12(5):e0176218. doi: 10.1371/journal.pone.0176218
  • 11. Luyten P, Nijssens L, Fonagy P, Mayes LC. Parental reflective functioning: Theory, research, and clinical applications. Psychoanalytic Study of the Child. 2017;70(1):174-199. doi: 10.1080/00797308.2016.1277901
  • 12. Camoirano A. Mentalizing makes parenting work: A review about parental reflective functioning and clinical interventions to improve it. Frontiers in Psychology. 2017;8:14. doi: 10.3389/fpsyg.2017.00014

INSTRUMENT DE MESURE DU LIEN PARENTAL

PARENTAL BONDING INSTRUMENT (PBI)

Auteurs

Gordon Parker, Hilary Tupling et L.B. Brown

Variables mesurées

Deux échelles appelées « soin » et « surprotection » ou « contrôle » mesurent les styles parentaux fondamentaux tels qu’ils sont perçus par l’enfant. La mesure est « rétrospective », ce qui signifie que les adultes (de plus de 16 ans) remplissent la mesure en fonction du souvenir qu’ils ont de leurs parents. au cours des 16 premières années de leur vie.  La mesure doit être remplie pour les mères et les pères séparément.  Il comporte 25 questions, dont 12 questions sur les soins et 13 questions sur la « surprotection ».

Instructions de cotation

Contrairement à l’Intimate Bond Measure (IBM), tous les items ne sont pas notés dans le même sens.

  Soins
Éléments : 1, 5, 6, 11, 12, 17 :

 

Très proche = 3

Moyennement semblable = 2

Moyennement différent = 1

Très différent = 0

Items : 2, 4, 14, 16, 18, 24

 

Très différent = 3

Moyennement différent = 2

Moyennement semblable = 1

Très semblable = 0

Surprotection
Items : 8, 9, 10, 13, 19, 20, 23

 

Très favorable = 3

Moyennement semblable = 2

Moyennement différent = 1

Très différent = 0

Items : 3, 7, 15, 21, 22, 25

 

Très différent = 3

Moyennement différent = 2

Moyennement semblable = 1

Très proche = 0

Quadrants du lien parental

En plus de générer des scores de soins et de protection pour chaque échelle, les parents peuvent être effectivement « assignés » à l’un des quatre quadrants suivants:

 

« Contrôle affectueux »

= soins élevés et protection élevés

 

« contrôle sans affection »

= protection élevée et soins faibles

 

« parentalité optimale »

= soins élevés et faible protection

 

« parentalité négligente »

= peu de soins et peu de protection

 

L’affectation aux catégories « élevée » ou « faible » est basée sur les seuils suivants :
– Pour les mères, un score de soins de 27,0 et un score de protection de 13,5.

– Pour les pères, un score de soins de 24,0 et un score de protection de 12,5.

 

Populations mesurées

Les données originales [1] ont été générées à partir de 150 sujets, dont des étudiants et des infirmières, et de 500 médecins généralistes. De nombreuses autres populations ont été étudiées par la suite.

Fiabilité et validité

Plusieurs études ont montré que le PBI présentait une bonne fiabilité et une bonne validité.

Dans l’étude initiale [1], le PBI présentait une bonne cohérence interne et une bonne fiabilité de re-test.   D’autres données rassurantes ont été obtenues en examinant la fiabilité test-retest du PBI sur des périodes prolongées.

Il a été démontré que le PBI a une validité constructive et convergente satisfaisante et qu’il est indépendant des effets de l’humeur [voir 2].

Disponibilité

Une copie des formulaires complets de 25 items pour la notation des mères et des pères est jointe ci-dessous.  Veuillez suivre les instructions de cotation.  L’application standard demande aux sujets de noter leurs parents biologiques (un pour chaque formulaire) tels qu’ils s’en souviennent au cours de ses seize premières années.  Dans certaines études, d’autres « figures parentales » ont été et peuvent clairement être évaluées.

Une version modifiée du PBI (le MOPS ou Measure of Parenting Style) a été développée en 1997 pour deux objectifs.   Elle a permis de surmonter l’une des limites du PBI, à savoir la présence de certains items « doublement négatifs », ce qui peut entraîner une certaine confusion. Ainsi, tous les items sont construits de manière directe.   Deuxièmement, tout en les échelles de « soins » et de « contrôle », elles sont considérablement réduites en termes de nombre d’items. Troisièmement, il existe une échelle « abus ».   Le MOPS est donc décrit après la mesure PBI.

Le PBI n’est pas protégé par des droits d’auteur.   Les cliniciens et les chercheurs sont donc libres de l’utiliser sans en demander l’autorisation.

Références

[1] Parker, G., Tupling, H., et Brown, L.B. (1979) A Parental Bonding Instrument.  British Journal of Medical Psychology, 1979, 52, 1-10.

[2] Parker, G. (1983) Parental Overprotection : A Risk Factor in Psychosocial Development, Grune & Stratton, New York.

Traduction FR: PBI Instrument de mesure du lien parental

parentalbondinginstrument

Composante mesurée:

  • Tente de mesurer les niveaux de stress subis par les parents.
  • Prend en compte les aspects positifs et négatifs de la parentalité.

Pourquoi ce résultat est-il important ?

Des niveaux plus élevés de stress parental sont liés à :

  • des niveaux inférieurs de sensibilité parentale à l’égard de l’enfant
  • un comportement moins bon de l’enfant
  • Qualité moindre de la relation parent – enfant.

En particulier, fournit des preuves liées au travail des centres pour enfants pour « améliorer les compétences parentales »

Détails de l’outil :

  • Développé par Berry et Jones (1995) comme alternative au Parenting Stress Index (101 items).
  • Fournit une mesure qui prend en compte les aspects positifs de l’éducation des enfants ainsi que les aspects négatifs, « stressants », sur lesquels on se concentre traditionnellement.

Format de l’outil :

  • Échelle d’auto-évaluation à 18 items – les éléments représentent les thèmes positifs (par exemple, les avantages émotionnels, le développement personnel) et négatifs (exigences en matière de ressources, restrictions) de la parentalité.

Les personnes interrogées sont d’accord ou pas d’accord avec leur relation typique avec leur(s) enfant(s)

Échelle en 5 points ; pas du tout d’accord, pas d’accord, indécis, d’accord, tout à fait d’accord.

Utilisation de l’outil :

Qu’est-ce que l’outil peut aider à évaluer ?

  • L’évolution du niveau de stress des parents pour les parents/responsables d’enfants qui ont bénéficié d’un soutien ciblé, tel que le soutien familial, les cours sur la parentalité et le soutien individuel à la parentalité.
  • les résultats des services ou des domaines de travail axés sur l’amélioration de la capacité parentale des parents/responsables.

Administration pratique :

  • Auto-administré ou peut être administré sous forme d’entretien.
  • L’échelle est relativement courte et facile à administrer – elle peut être remplie en moins de 10 minutes.
  • Peut être utilisée comme mesure avant et après.

 Cotation de l’outil :

Un score faible signifie un niveau de stress faible, et un score élevé signifie un niveau de stress élevé.

echelle_de_stress_parental

parent-stress-scale-fillable-pdf

La Parenting Scale (PS) est une brève mesure du comportement parental et de la discipline dysfonctionnelle. Elle a été conçue à l’origine comme une échelle d’évaluation des pratiques disciplinaires dysfonctionnelles chez les parents d’enfants d’âge préscolaire (18 à 48 mois) et peut être utilisée pour identifier les « erreurs » qui peuvent contribuer à l’inefficacité des efforts de discipline des jeunes enfants (Blair Irvine et al, 1999). Le PS a également été utilisé avec des parents d’enfants plus âgés (jusqu’à 16 ans ; Irvine et al. 1999 ; Karazsia et al. 2008 ; Prinzie et al. 2007 ; Steele et al. 2005 cité dans Kliem, 2019).

Le PS identifie trois facteurs stables de style de discipline dysfonctionnel : (a) laxisme, (b) hyperréactivité et (c) hostilité.

Chaque item mesure le comportement parental en réponse à un comportement problématique de l’enfant sur deux pôles (réponse inefficace contre sa contrepartie plus efficace) et ceux-ci forment les points d’ancrage sur une échelle de 7 points. Par exemple, à l’affirmation « Si mon enfant s’énerve lorsque je lui dis « non » » , le répondant peut indiquer sa position entre les options de réponse « Je recule et cède à mon enfant » et « Je m’en tiens à ce que j’ai dit ». Le PS a été traduit en plusieurs langues et est largement utilisé dans l’évaluation des formations à la parentalité et des programmes de prévention.

traduction FR: parenting_scale_FR

Level-4—Standard—Parenting-Scale—English

Si le lien est brisé: Level 4 – Standard – Parenting Scale – English (1)

 

Eysenck’s Impulsivity Inventory ou inventaire d’impulsivité d’Eysenck

Objectif

L’inventaire d’impulsivité d’Eysenck a été conçu pour évaluer les traits de personnalité que sont l’impulsivité, l’esprit d’entreprise et l’empathie. L’impulsivité et l’esprit d’entreprise étant supposés contribuer aux préférences en matière de risque, il est utilisé à la fois comme mesure des traits de personnalité en eux-mêmes et comme mesure des préférences en matière de risque.

Il se compose de 54 questions utilisant un format oui/non.
il se compose de 3 sous-échelles :

  • Impulsivité
  • Audace
  • Empathie

Exemples d’items:

  • Avez-vous souvent envie d’excitation ? (Impulsivité)
  • Aimeriez-vous faire du ski nautique ? (Audace)
  • Êtes-vous souvent impliqué(e) émotionnellement dans les problèmes de vos amis ? (Empathie)

Eysenck Impulsivity Questionnaire

Échelle de comportement impulsif UPPS (Impulsive Behavior Scale) (UPPS ou UPPS-P)

L’UPPS a été conçu pour mesurer l’impulsivité à travers les dimensions du modèle à cinq facteurs de la personnalité.
L’échelle se compose de 45 questions utilisant une échelle de type Likert en quatre points.
il est composé de 4 sous-échelles :

  • Préméditation (manque de)
  • L’urgence
  • Recherche de sensations
  • Persévérance (manque)

Exemples d’items:

  • Je suis une personne prudente. (préméditation)
  • Lorsque je me sens rejeté(e), je dis souvent des choses que je regrette par la suite. (urgence)
  • J’aimerais faire du ski nautique. (recherche de sensations)
  • Une fois que j’ai commencé quelque chose, je déteste m’arrêter. (persévérance)

UPPS_FR