Lila Kazemian – État des lieux de la recherche empirique sur le désistement (désistance)
Lila Kazemia, John Jay College of criminal justice (USA)
XIIIe colloque de l’AICLF (Université de Montréal, du 13 au 15 mai 2012)
Lila Kazemia, John Jay College of criminal justice (USA)
XIIIe colloque de l’AICLF (Université de Montréal, du 13 au 15 mai 2012)
Antoine Garapon s’entretient avec le sociologue Gilles Chantraine, du Centre lillois d’études et de recherches économiques et sociologiques (CLERSE), qui a publié en juillet 2011 un rapport intitulé : « Les Prisons pour mineurs, controverses sociales, pratiques professionnelles, expériences de réclusion ». Ensemble, ils évoquent le récent rapport de la Commission des lois du Sénat, « Enfermer et éduquer : quel bilan pour les centres éducatifs fermés et les établissements pénitentiaires pour mineurs? (EPM) »
On connaissait la guerre des polices.Voici la guerre des criminologues.Un conflit qui agite ces jours-ci le petit monde des universitaires français.
Il y a une quinzaine de jours, la criminologie faisait son entrée au Conseil national des universités (CNU), devenant ainsi une discipline à part entière, ayant donc vocation à être désormais enseignée de manière totalement autonome. Le résultat, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, d’une consultation publique ayant conduit à la conclusion suivante : « il existe une demande de formation ad hoc en ce domaine ».
A première vue, rien que de très normal.
Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, la criminologie n’était considérée jusque là, en France, que comme une sous-catégorie, liée à d’autres disciplines. Sa reconnaissance officielle permettrait donc de rattraper le retard. Sauf que cette initiative est loin, très loin, de faire l’unanimité dans la communauté scientifique. Même l’association française de criminologie est contre.Et ce pour plusieurs raisons. Sur la forme d’abord : la consultation, revendiquée par le ministère, n’aurait pas vraiment eu lieu, en tout cas les résultats n’ont pas été communiqués. Ensuite sur le fond : nombreux sont ceux qui considèrent que l’autonomisation de la criminologie ne répond pas à une nécessité pédagogique, que cette discipline ne peut en aucun cas être dissociée du droit par exemple, ou de la psychologie. Enfin, et c’est ce qui rend la problématique intéressante pour l’ensemble de la population, la reconnaissance de la criminologie comme discipline à part entière masquerait des intentions plus strictement politiques : une façon de faire passer un discours et des pratiques sécuritaires, en les faisant valider par des « spécialistes » pas vraiment au-dessus de tout soupçon, puisque proches de l’actuel pouvoir.
Invité(s) :
Alain Bauer, titulaire de la chaire de criminologie au CNAM
Martine Herzog-Evans, professeur de droit pénal et d’exécution des peines
Philippe Conte, professeur et directeur de l’Institut de criminologie de Paris
Fabien Jobard, directeur du Centre de recherches sociologiques
Séries de règlements de compte, trafic de stupéfiants, grand banditisme, la réaction des autorités avec une succession de 3 préfets en deux ans pour s’occuper de la sécurité
EMISSION EN PUBLIC AU THEATRE DE LA CRIEE A MARSEILLE
« Les » Officiers de probation et de libération conditionelle » fournissent une vue d’ensemble dans l’émission « un jour dans la vie » d’un Officier de Surveillance Communautaire aux Services du Tribunal et de l’Agence de Surveillance de Contrevenant (CSOSA) à Washington, D.C » (VOST)
07.03.2012
Dimanche prochain, les 460 habitants de Saint-Julien sur Suran, une petite commune du Jura proche de Lons le Saunier, sont appelés à se prononcer sur un projet de prison hors du commun.
Le site a été retenu pour accueillir le projet de l’association « Les prisons du coeur », fondé par Pierre Botton, condamné dans les années 90 pour abus de biens sociaux.
Un établissement susceptible d’accueillir 120 condamnés à des peines de moins de 5 ans. Mais un projet qui suscite un mouvement d’opposition dans le canton, avec notamment un rassemblement samedi dernier.
Avec l’historien Michel Porret, professeur à l’université de Genève. Après avoir été Visiting fellow researcher à l’Université de Princeton (1990-1991), il soutient en 1992 sa thèse à celle de Genève : « Le crime et ses circonstances. De l’esprit de l’arbitraire au siècle des Lumières selon les réquisitoires des procureurs généraux de Genève », Genève, 1995 (Prix Montesquieu 1995, Académie Montesquieu de Bordeaux). Parmi environ 160 publications consacrées à ses champs actuels de recherche (Etat moderne, criminalité et justice, « médecine judiciaire », culture politique des Lumières, Montesquieu, Rousseau, histoire de la censure, etc.), il a publié une quinzaine d’ouvrages et organisé ou co-organisé autant de colloques internationaux dans le cadre de la Faculté des Lettres et du Département d’histoire. Il a notamment publié Sur la scène du crime (Presses de l’université de Montréal, 2008) et il a dirigé avec Françoise Briegel, Le criminel endurci : récidive et récidivistes du Moyen Age au XXe siècle (Droz, 2006).