Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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 FRANCE CULTURE, Emission « Grantanfi » (juin 2014) Etudier à l’ombre (Série de 5 émissions)

À l’heure où le soleil et l’approche des vacances appellent à l’évasion, Grantanfi vous invite en prison avec les « étudiants empêchés »…

Ni citoyen, ni informé, Alain est longtemps resté dans son monde, un tout petit monde brutal et isolé : la prison. Et puis, démarrant à zéro, il s’est lancé dans des études avec la complicité des professeurs de la section des étudiants empêchés de l’université Paris-Diderot, jusqu’à les retrouver aujourd’hui, dehors, sur un campus ouvert, où il poursuit ses efforts…

(suite…)

FRANCE CULTURE, Emission « le Bien Commun » (19/06/2014) Six ans comme contrôleur général des lieux de privation de liberté : l’expérience de Jean-Marie Delarue

Jean-Marie Delarue vient de terminer son mandat de contrôleur des lieux de privation de liberté, fonction qu’il avait inaugurée il y a six ans. Cette forme de contrôle était assez nouvelle et nous voudrions profiter de ce départ pour dresser une sorte de bilan de l’action du contrôleur et réfléchir à la fonction de contrôle dans l’Etat.

Un contrôle sans pouvoir de contrainte n’est-il qu’un ersatz de contrôle ?

Les recommandations sont-elles suivies d’effets ?

N’y a-t-il pas doublon voire concurrence avec d’autres fonctions internes de contrôle – on pense notamment aux inspections ?

Ce sont ces questions qui nous permettrons de revisiter la fonction de l’Etat, par sa périphérie, par son contrôle, et par ses lieux de privations de liberté.

 Invité(s) : Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté

FRANCE CULTURE, Emission Pas la peine de crier  (23/06/2014) le mur de la prison

Premier moment d’une série d’émissions conçue autour du mur. Avec Jane Sautière,éducatrice de prison et écrivaine, nous évoquerons le quotidien d’une vie qui s’organise de chaque côté des murs de la prison, une expérience dont elle rendait compte en 2003 dansFragmentation d’un lieu commun aux éditions Verticales.

Cette semaine nous prenons le Mur pour sujet. Les murs solides parce que bâtis solidement, d’autres murs tout aussi solides, parce que très intériorisés. Le défi d’aujourd’hui est la possibilité d’une présence. De part et d’autre du mur de prison.  En questionnant en profondeur l’enfermement et le système pénitenciaire, les années 70 ont créé des vocations. Certains en sont revenus, et d’une certaine manière, d’autres pas. Dans tous les sens du terme. Peut-être que la prison, quelle que soit la qualité en laquelle on la pénètre, colle ensuite aux basques pour longtemps.

Au désert tout est relief, au silence plat, tout est rythmique. Le livre dont il est question aujourd’hui énumère, et ces numéros, loin de gommer les individus qu’ils abritent, font d’eux le rythme, le vrai battement. Le vrai bruit. La vraie parole. A lire ce livre, et l’usure surmontée à chaque page pour continuer de passer le mur, on se dit qu’il faudrait surtout, pouvoir passer le relais. Pouvoir partager l’épuisement. Cela ne fait que renouveler la question de l’enfermement, de ses conditions, et l’idée que l’on pourrait peut-être passer à autre chose.

Notre invitée Jane Sautière est écrivain, a atravaillé pendant plus de vingt ans comme éducatrice pénitenciaire (aujourd’hui conseiller d’insertion et de probation). Elle a publié trois livres dont le premier Fragmentation d’un lieu commun a paru en 2003 aux éditions Verticales dans la collection Minimales.

FRANCE INTER, Emission Interception (22/06/2014) femmes battues : les coups de foudre

En 2013, 121 femmes sont mortes victimes des coups de leur conjoint. Mais on ignore le nombre de celles qui subissent la violence domestique : on estime qu’une femme sur 10 seulement porte plainte. Des centres d’accueil spéciaux ont vu le jour. Des procédures aussi pour permettre aux victimes d’obtenir de l’aide au plus vite. Il faut aussi former tous ceux qui, de près ou de loin, ont à traiter de cette violence à l’encontre femmes : policiers, médecins, magistrats.

Ce reportage nous conduit en Champagne. Le département de la Marne a été l’un des premiers en France à expérimenter un système alerte grand danger. Il doit être progressivement étendu à tout le territoire national. Pour ce reportage, Monique Derrien et Maï Tran ont rencontré quelques-unes de ces femmes qui ont décidé d’aller jusqu’au bout dans leur action. Nous entendrons aussi des policiers, des magistrats, des travailleurs sociaux, tous unis dans leur action pour endiguer ce fléau.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/FI2014Femmes_battues.mp3

FRANCE INTER, Emission La marche de l’histoire (02/06/2014) Le  bagne de Guyane

Les dangers afférents à la prison ont été perçus dès qu’au XIXème siècle, la prison s’est généralisée. A l’époque, on insistait déjà sur la promiscuité, la corruption… Aujourd’hui, on dit : radicalisation, surpeuplement – 14 000 places manquent dans les maisons d’arrêt… Souvent inefficace, la prison alimente la récidive.

La récidive, c’est le grand souci, surtout  depuis que l’invention du casier judiciaire, en 1850, permet de la mesurer.

Demain arrive à l’Assemblée un projet de loi qui voudrait développer les peines alternatives. Il s’agit d’étendre le domaine de la contrainte pénale, laquelle permettrait de rendre la peine immédiatement exécutable mais en évitant la case prison : bracelet électronique, travaux d’intérêt général, procédures de réparation etc… La République, dira la Garde des Sceaux à la tribune, croit à la possibilité d’amender les individus.

Ce n’est, ce ne fut pas toujours le cas. Pour les délits graves passibles des travaux forcés, Louis-Napoléon Bonaparte avait institué la transportation en Guyane mais c’est la Troisième République qui, en 1885, à sa plus glorieuse époque, sur une idée de Gambetta, invente la relégation. Elle est destinée à éloigner ceux qui, déjà lestés d’un casier, récidivent. Peu importe le nouveau délit commis. Bien souvent il s’agit seulement de vagabondage, dans 80% des cas, l’affaire relève de la correctionnelle mais qui a volé un bœuf peut voler un œuf. Et tombe le couperet, la guillotine sèche : la Guyane toujours, sans espoir de retour.

Jusqu’à son abandon, très tardif, après la Libération, la relégation dans le Maroni a concerné 17 000 personnes qu’il faut ajouter aux quelques centaines de déportés des îles et aux quelque 50 000 transportés à Saint-Laurent.

Christiane Taubira, qui s’apprête à un débat difficile sur la réforme pénale, est élue de Guyane.

DROIT PÉNITENTIAIRE, Recueil de textes, Mise à jour au 31/12/2013; Édition 2014

droit_penitentiaire

 

  •  Loi pénitentiaire
  • Code de déontologie
  • Extraits du code pénal
  • Extraits du code de procédure pénale
  • Extraits du code de la santé publique
  • Textes européens

recueil_textes_2014.pdf

FRANCE INTER (mardi 3 juin 2014) Le 7/9 à propos de la réforme pénale

Peines hors les murs : l’exemple du bracelet électronique

bracelet-normalAvec la contrainte pénale, la loi qui arrive ce mardi en première lecture à l’assemblée nationale veut aménager des peines à l’extérieur des prisons. Faire sa peine hors les murs, cela existe déjà. Est-ce que ça marche ? Zoom sur le bracelet électronique.

Le principe de ce boulet des temps modernes est simple : la personne condamnée s’engage à rester à son domicile à certaines heures, fixées par le juge (par exemple de 19h à 8h du matin). Si elle s’en éloigne trop, un surveillant pénitentiaire est prévenu à distance. Pour l’instant, le placement sous surveillance électronique, alternatif à la prison, n’est possible que sous certaines conditions : une courte peine – il faut que la personne ait été condamnée à moins de 2 ans d’emprisonnement – et qu’elle ait un sérieux projet de réinsertion. En 2012, le système concernait 8.856 personnes, selon l’administration pénitentiaire. En ce moment, 11.700 personnes vivent avec un bracelet électronique en France.

 600.000 personnes

Avec la contrainte pénale, le texte qui arrive ce mardi à l’Assemblée prévoit d’étendre la possibilité de purger sa peine hors des prisons, à tous les délits (vols, délits routiers, dégradations…).  Le gouvernement est favorable à limiter son application à ceux qui sont punissables au maximum de 5 ans d’emprisonnement. 600.000 personnes par an comparaissent devant un tribunal correctionnel. Les quelques 2.500 crimes jugés chaque année (viols, meurtres, vols à main armée…) ne sont pas concernés.

 Faire des économies

Un des objectifs de ce texte : désengorger les prisons. Il permettrait aussi de réduire les coûts. En effet, une journée en détention au sein d’un établissement pénitentiaire coûte environ 100 euros par personne. Une journée sous surveillance électronique : 10 euros.

 Prévenir la récidive
En outre, le système pourrait aider les délinquants à ne pas retourner en prison. Une étude réalisée en France, publiée en 2011, analyse le taux de récidive ; il serait de 61% pour des personnes initialement condamnées à de la prison ferme, deux fois moins élevé (32%) pour des personnes condamnées à des peines de prison avec sursis.

Pierre BOTTON: « Que la première minute de condamnation soit la première minute de réinsertion » (mardi 3 juin 2014)

Pierre Botton, ancien détenu et président de l’association« Ensemble contre la récidive »est l’invité de Clara Dupont-Monod.

L’invité de 7h50 : Pierre Botton par franceinter