Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Véronique LE GOAZIOU (fev 2014) Sortir de prison sans y retourner : Parcours de réinsertions réussies

goaziouLa surpopulation carcérale pose de façon aigüe la question de la réinsertion des personnes qui séjournent en prison. Beaucoup d’éducateurs, de visiteurs de prisons, de magistrats, de responsables des collectivités territoriales, d’avocats partagent une conviction : le travail de réinsertion est indispensable si l’on veut éviter que l’univers carcéral devienne un cercle infernal dont on ne sort que pour le retrouver après un bref passage en dehors. Dès lors, comment se donner les moyens de réussir ce pari ?
Beaucoup d’ouvrages permettent de connaître les processus qui conduisent un individu à être privé de liberté. On connaît moins en revanche les facteurs qui conduisent des personnes situées dans les marges sociales et ayant fréquenté la prison à se réinsérer. Ce livre propose d’éclairer cette dimension en mettant l’accent sur les parcours de réinsertion de personnes ayant connu la prison. Comment s’effectue ce retour à la vie normale ? Comment la perspective d’y parvenir ou, au contraire, l’anticipation de l’échec est-il perçu et pensé par des ex-détenus ou des ex-exclus qui ont entrepris une telle démarche ? Selon eux, quelles sont les conditions pour y parvenir, les appuis nécessaires, les passages obligés, mais aussi les freins, les obstacles ou les limites ?
En se basant sur les savoirs vécus de ces personnes, cet ouvrage permet de mieux comprendre ce qu’implique et ce qu’engage un parcours de réinsertion sociale. En valorisant les réussites, en repérant les appuis nécessaires et les passages obligés sans minimiser les obstacles, ce livre ouvre une perspective. Il redonne son véritable sens à la peine qui vise non à enfermer la personne dans le délit qu’il a commis mais au contraire à lui donner les moyens de retrouver toute sa place dans la société.

Fruit d’une longue enquête de Véronique Le Goaziou (chercheuse associée au CNRS, Laboratoire Méditerranéen de Sociologie), ce livre donne la parole à des hommes sortis de prison. Ils racontent leur parcours de réinsertion et mettent en évidence ce qui les a conduits à retrouver une place dans la société. Leurs récits, mis en perspective par un sociologue, permettent à ceux qui les accompagnent de mieux ajuster leurs pratiques.

Sortir_de_prison_sans_y_retourner_Le_Goaziou_2014.pdf

James Bonta, Julie Blais, Holly A. Wilson (2013) Prédiction du risque de récidive chez les délinquants atteints de troubles mentaux 

Sécurité publique du Canada;  Synthèse quantitative 2013-01

Résumé

Les délinquants atteints de troubles mentaux posent un problème important au personnel médico‑légal et correctionnel chargé de s’occuper d’eux de façon sécuritaire et humaine. Comme dans le cas des délinquants non atteints de troubles mentaux, il est important de reconnaître que les délinquants atteints de troubles mentaux ne présentent pas tous le même risque et qu’il faut s’efforcer de différencier les délinquants à faible risque des délinquants à risque élevé. La théorie de la personnalité générale et de l’apprentissage socio-cognitif (PGASC) appliquée au comportement criminel (Andrews et Bonta, 1994, 2010) a grandement influencé l’élaboration de l’évaluation du risque et des besoins chez les délinquants généraux. Cette théorie s’appuie sur huit catégories de risques ou besoins qui sont centrales à la prédiction du comportement criminel : antécédents criminels, compagnons favorisant la criminalité, attitudes et éléments cognitifs favorisant la criminalité, personnalité antisociale, études et emploi, relations familiales ou conjugales, toxicomanie et loisirs. Fait notable, la théorie de la PGASC se caractérise par l’absence de variables liées à la santé mentale qui occupent une place importante dans les modèles cliniques des délinquants atteints de troubles mentaux. La présente méta‑analyse évalue la validité prédictive relative des catégories de risques ou besoins de la théorie de la PGASC et les variables tirées de la perspective clinique. Selon notre conclusion générale, les facteurs de risque/besoins de la théorie de la PGASC permettent de mieux prédire la récidive générale et la récidive violente que les facteurs cliniques (à l’exception de la personnalité antisociale/psychopathie).

 Prédiction du risque de récidive chez les délinquants atteints de troubles mentaux

Dix jours avant le début de l’examen de la réforme pénale au Parlement, Christiane Taubira a souhaité présenter la finalité du projet de loi et ses principaux axes à des personnalités issues de la société civile et du monde judiciaire.

FRANCE CULTURE, Emission « Concordance des temps »  (17/05/2014) Les crimes d’amour de siècle en siècle

La presse du monde entier s’attache, ce mois-ci, au procès en cours d’Oscar Pistorius, cet athlète sud-africain paralympique longtemps adulé pour la vaillance de ses succès triomphant de son handicap originel et pour sa générosité ostensible envers les humbles. Le 14 février 2013, il a tué sa compagne, mannequin et présentatrice de télévision, en tirant quatre balles dans sa direction. La fascination universelle que crée le crime passionnel se trouve ainsi manifestée avec beaucoup d’éclat, comme cela advint aussi naguère dans le cas du footballer américain, O. J. Simpson, accusé d’avoir assassiné en 1994 son ex-épouse et le compagnon de celle-ci. On ignore encore ce que sera le verdict du procès Pistorius dans quelques jours, mais le tourbillon planétaire qui l’entoure témoigne de la grande variété des réactions de tous et de chacun envers la brutalité de tels événements et la manière dont il peut paraître légitime que les traite la justice des hommes. Une justice qui est forcément divisée entre l’effroi devant l’horreur du meurtre et la réflexion plus distanciée sur les circonstances atténuantes qui peuvent aller jusqu’à conduire à un acquittement.

Donc nous allons ce matin considérer la façon dont cette notion de crime passionnel a pu se définir au XIXe siècle, et ce que cette émergence peut nous apprendre, entre hier et aujourd’hui, sur les sensibilités d’une société à tel ou tel moment.

Benoît Garnot, professeur à l’Université de Bourgogne, vient de s’attacher à cette histoire dans un livre récent, d’excellente facture, et il m’a semblé que son enquête et les interrogations qu’elle suscite méritaient d’être évoquées à ce micro. Jean-Noël Jeanneney

FRANCE CULTURE, Emission la Fabrique de l’histoire (mai 2014) Semaine spéciale « Mon île est une prison »

Une balade d’Anaïs Kien et Françoise Camar
Prise de son: Marcos Darras

Nouville, histoire d’un bagne

 6627385_nc-le-bagne-de-nouville_A la fin du XIXe siècle la France inaugure un nouveau bagne pour repousser ses indésirables. Citoyens criminels, parfois simples délinquants, opposants politiques comme les célèbres insurgés de la Commune, tous sont embarqués vers la Nouvelle Calédonie, autrement dit le bout du monde. Les bagnards y purgent leur peine, ils y meurent, ils s’y marient, leurs enfants ne verront parfois jamais la France. Ces colons forcés, côtoient leurs surveillants, l’armée, les canaques assujetis à l’imperialisme français, les travailleurs japonais venus exploiter les mines, les Colons libres également, autant de groupes humains qui fondent la singularité de la société calédonienne. Nous sommes à L’île de Nou, à l’endroit où débarquaient tous les convois de forçats et leurs geoliers, là où tout commençait
Avec : Yves Mermoud, Emmanuelle Eriale et Louis-José Barban.

Le Bagne de Makronissos, un documentaire d’Emmanuel Laurentin et Christine Robert

En 1948 ouvrait en Grèce, sur l’île désertique de Makronissos, au large du cap Sounion déjà fréquenté par les amateurs d’Antiquité pour son temple de Poseïdon, un camp de détention d’un type nouveau. Cette île sans eau, auparavant occupée par des bergers et leurs troupeaux, allait devenir le symbole d’une déportation massive : celle des Grecs communistes et de leurs alliés engagés dans une sanglante guerre civile avec les forces royales et gouvernementales. Après la Seconde Guerre mondiale, les maquisards de gauche décident, sûrs du soutien de l’URSS de Staline et des pays du bloc de l’ Est en formation, de se lancer dans une aventure guerrière et d’abattre le gouvernement soutenu par les Britanniques et les Américains. Cette tentative se soldera par la défaite communiste en 1949 et l’ exil de nombreux « andartès », maquisards des montagnes de Grèce du Nord. Entre temps, beaucoup d’ entre eux auront connu la déportation dans l’île-prison de Makronissos. Là, les tortures morales succédaient aux tortures physiques dans un seul but d’obtenir de ces militants la signature d’un texte de reniement de leur croyance dans le communisme. La Fabrique de l’histoire est retournée sur cette île, abandonnée depuis, sur laquelle les ruines indistinctes du camp sont gagnées par les arbustes. Seul le théâtre, centre de « rééducation morale » pour les prisonniers, a été rénové par le gouvernement auquel participait Mélina Mercouri. Avec nous, sur le petit caïque qui nous conduit de Lavrion à Makronissos, quatre anciens déportés sur l’île, trois hommes et une femme. Avec Illios Staveris, Zoé Pétropoulos, Stavros Avgelos, Adonis Arkas et la collaboration sur place de Françoise Arvanitis.

L’ile d’Elbe

Invité(s) : Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon à Paris.
Pierre Branda, directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon.

Ecrire l’exil

Invité(s) :
Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille.
Catherine Brice, historienne, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 12-Val de marne et à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP)
Marianne Amar, responsable de la Recherche au Musée de l’histoire de l’immigration.
Bilge Ertugrul, maître de Conférences à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.

RTS (15/04/2012) Souvent décriés, les experts-psychiatres sont devenus incontournables dans les tribunaux. Portraits

 Les experts psychiatres se retrouvent au cœur du système judiciaire. Comme dans le cas du forcené norvégien Anders Breivik, leur rapport peut empêcher qu’une peine soit prononcée. Nous sommes allés à leur rencontre dans les prisons vaudoises.

 

 

Cette note est consacrée aux équivalents de la « peine de contraintepénale » que l’article 8 du projet de loi relatif à la prévention de la récidive età l’individualisation des peines tend à introduire dans le code pénal en y insérant un article 131-8-2 (nouveau). Elle se fonde sur les législations d’Allemagne, d’Angleterre et du Pays de Galles, du Canada, d’Italie, de Suède et de République tchèque (ence qui concerne ce dernier pays, une notice dont le texte figure infra a été réalisée pour le Sénat). Elle contient une note sur le concept de probation en France et la « peine de contrainte pénale »

 

SENAT Avril2014 Note_la_probation_peine_autonome_les_equivalents_PCP