Je ne suis ni philosophe, ni historien, ni psychologue, ni expert. J’ai ma culture personnelle, faite de lectures sans doute mal assimilées ; mes conceptions, mes avis, qui peuvent différer de ceux de mes collègues. Je ne prétends pas avoir la science infuse, et il se peut que parfois/souvent je me trompe. J’espère que l’on me corrigera avec respect et sans animosité, même si Internet étant ce qu’il est, j’en doute.
J’exerce un métier peu connu : conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP). On commence à en parler dans les médias, mais surtout quand ça foire. Dans les reportages et films sur la prison, on est inexistants, malgré notre rôle que je crois important. Parler des choses qui fonctionnent, même plus ou moins bien, ce n’est pas la tradition en France
Davantage que ceux, de gauche, de droite ou prétendument apolitiques, qui critiquent sur Internet ou ailleurs la justice ou la police. C’est l’un ou l’autre : soit les flics sont des fachos, soit les juges sont des laxistes (mais jamais les deux en même temps). Il y a ceux qui condamnent sans pitié les délinquants et ceux qui les idéalisent, les plaignent ou les victimisent.
Quand on est confronté chaque jour à la réalité, on essaie d’avoir une position plus mesurée que Dédé du café du commerce, qui cause du dernier fait divers médiatisé entre deux ballons de rouge. Ou bien on devient plus cynique… Chacun sa personnalité.