Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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domiceLe terme « gestion de cas » serait apparu dans les années 1980 lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont entrepris de soigner les malades mentaux dans la communauté, en dehors des institutions.

Dans les systèmes correctionnels, il qualifie plus généralement la mise en place d’« interventions » multiples pour des personnes (cas) qui présentent différents types de problèmes et soulèvent plusieurs types de questions. La gestion de cas se différencie d’une approche limitée à un « traitement » ou à une prise en charge individuelle, lesquels néanmoins peuvent faire partie de la liste des « interventions ».

Le Processus de gestion de cas

Pour la plupart des commentateurs, les activités conjuguées suivantes : habba

  • procéder à une évaluation en vue d’élaborer un plan,
  • faire le nécessaire pour exécuter ce plan et suivre sa mise en place, et
  • tirer le bilan du plan et le réviser,

… constituent le processus circulaire fondamental au cœur de la gestion de cas.

L’articulation de ce processus fondamental est envisagée de manière quelque peu différente par certains théoriciens et auteurs (voir la revue de la littérature ou la contribution de Beth Weaver pour la Conférence de Barcelone – en anglais) qui considèrent, par exemple, ‘le respect des obligations’ ou ‘la mise à exécution’ comme une activité séparée, ‘la préparation’ ou ‘le renvoi’ comme une étape préalable à l’évaluation, ou ‘l’induction’ ou ‘la surveillance’ comme une activité distincte de ‘la mise en œuvre’.

Dans le projet DOMICE, le terme ‘processus de gestion de cas’ renvoie au concept en 4 étapes le plus simple.

Tel que nous l’entendons, le gestionnaire de cas est responsable de ce processus, où qu’en soit le délinquant dans son parcours correctionnel. Cette mission peut être assumée successivement par différentes personnes selon l’étape ou la tâche. Il arrive parfois qu’on ne sache pas très bien qui est le gestionnaire ni même s’il y en a un.

Retrouvez l’intégralité du projet domice sur www.cepprobation.org

Tom Gash, Institute for Government, gives his views on Transforming Rehabilitation (nov 2013)

 

WORLD CONGRESS ON PROBATION (8-10 October 2013)

A World of Probation: Perspectives on Community Justice; London, UK

Presentations of speakers

http://www.worldcongressonprobation.org/presentations

FRANCE INTER Emission « la marche de l’histoire » (01/10/2013) L’incarcération des jeunes : les colonies pénitentiaires au XIXème siècle

Belle-Ile153 » Bienvenue les enfants  » disait le directeur de la colonie de Mettray, vers 1840, au moment où débutait le grand mouvement des colonies pénitentiaires. Il s’agissait de traiter le cas des moins de seize ans que leurs conditions de vie très défavorables avaient mené ou allaient mener à l’infraction. Parmi les notables, innombrables qui réfléchissaient à la question, ceux qui l’avaient emporté prônaient la régénération à la campagne. C’est ainsi que dans les années 1860, quelque dix mille jeunes, cueillis à moins de seize ans, parfois à moins de treize, se sont retrouvés dans une cinquantaine de colonies pénitentiaires!

    Les excès qui s’y commettaient, entraînant révoltes et scandales, ont alimenté un débat qui annonce ceux d’aujourd’hui.

1. Les colonies, à l’origine, étaient privées: en 2013, on se demande de nouveau jusqu’où, pour des raisons d’économie, la prérogative de surveiller et de punir peut échapper à l’Etat.
2. Nos centres éducatifs fermés du début du XXIe, bien plus petits certes, pratiquent eux aussi l’évacuation du danger vers les campagnes.

3. Les colonies ont survécu pendant un siècle non pas parce qu’elles étaient humaines mais parce qu’elles pouvaient afficher un taux de récidive relativement faible. Toute réforme pénale, en 2013, ne peut être vendue à l’opinion que si elle promet une amélioration de ce taux. Dans les sociétés dites libérales, c’est le calcul du bénéfice et de l’échec qui commande.

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Les services intervenant en milieu ouvert, avant et après la condamnation : services de probation et associations de contrôle judiciaire. Quels sont les points forts et les points faibles…

FRANCE CULTURE ( 18.11.2013)  Emission Sur les Docks, « Clairvaux, la voix des longues peines – Instants limites »

Clairvaux 1Un documentaire d’Elise Gruau, Véronica Collalti et Anna Szmuc

Au XVIIIe siècle, l’ancienne abbaye cistercienne de Clairvaux (Aube) devient la plus grande prison de France. Aujourd’hui encore des détenus y purgent de longues peines.

A Clairvaux, le drame n’est pas tant celui des maisons d’arrêt surpeuplées et insalubres que celui du temps et de la solitude. Un temps qui paraît infini dans la répétition des jours,  un temps qu’il est très difficile d’investir, un temps sans futur, ou presque.

En 2004, Anne-Marie Sallé a l’idée de faire participer les détenus à la création d’une œuvre musicale. Elle anime un atelier d’écriture depuis six ans avec des détenus volontaires, en collaboration avec un compositeur invité. Les textes sont le matériau d’une création musicale qui est jouée en public dans l’ancienne abbaye lors du festival « Ombres et Lumières ».

La rencontre avec cette directrice artistique et les artistes intervenants recrée le lien avec le monde extérieur que l’enfermement a rompu. Ils témoignent de la dureté de la vie carcérale : « C’est une vie qui ne nous touche plus ». L’écriture et la parole deviennent des outils pour affronter la longue peine et concevoir des projets. « Ici la chute est dure, mais il est plus facile de rester noyé que de nager à la surface. »

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/clairvaux2013.mp3

Parce que la prison n’arrive pas qu’aux autres, des anciens détenus racontent comment elle est arrivée dans leur vie.

Un blog en partenariat avec l’Observatoire international des prisons (OIP), dans le cadre de leur campagne « Ils sont nous ».

Des témoignages chaque semaine, sur le très intéressant blog dédié de Rue89