Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

FEDERAL PROBATION JOURNAL, Gary S. Cuddeback (Virginia Commonwealth University), Tonya Van Deinse (University of North Carolina at Chapel Hill), Ashley D. Givens (University of Missouri—Columbia), Andrea Murray Lichtman (University of North Carolina at Chapel Hill), Mariah Cowell (University of Utah); Elena DiRosa (University of North Carolina at Chapel Hill) (2022) Les personnes atteintes de maladies mentales dans le milieu pénal : Problèmes complexes et meilleures pratiques

 

Extrait:

LES PERSONNES EN PROBATION qui souffrent de maladies mentales graves sont confrontées à des défis complexes liés à l’instabilité du logement, les problèmes de consommation, au chômage, aux traumatismes, aux problèmes de santé physique comorbides et aux symptômes de maladies mentales qui rendent leur supervision plus difficile (Garcia & Abukhadra, 2021 ; Givens & Cuddeback, 2021 ; Lurigio et al., 2003). Cela est d’autant plus important que la population sous surveillance communautaire (milieu ouvet) s’élève à près de 4,3 millions de personnes et que des estimations prudentes suggèrent qu’environ 16% des personnes sous surveillance communautaire souffrent d’une maladie mentale (Oudekerk & Kaeble, 2021). Par rapport aux personnes en probation qui ne souffrent pas de maladies mentales, les probationnaires atteints de maladies mentales sollicitent davantage les agents de probation en raison de l’augmentation de leurs besoins criminogènes et non criminogènes, en particulier les limitations fonctionnelles et les problèmes de consommation, qui exigent plus de temps, d’énergie et de ressources de la part des agents de probation (Skeem & Petrila, 2004). Les probationnaires atteints de maladies mentales présentent également de faibles taux d’adhésion aux traitements de santé mentale (Kreyenbuhl et al., 2009 ; MacBeth et al., 2013). En outre, les personnes en probation qui souffrent de maladies mentales ont des taux élevés de violations et de révocations de la probation (Eno Louden & Skeem, 2011) et subissent des conséquences plus importantes que celles qui ne souffrent pas de maladies mentales (Eno Louden & Skeem, 2011 ; Prins & Draper, 2009).

À bien des égards, les stratégies de suivi en probation pour les personnes atteintes de maladies mentales ressemblent à celles appliquées aux probationnaires sans maladie mentale (par exemple, il est essentiel d’aider à obtenir un logement sûr et adéquat, des opportunités d’emploi et des soutiens prosociaux) ; cependant, l’obtention d’un logement, d’un emploi et d’un soutien social est souvent plus difficile pour les personnes atteintes de maladies mentales, en particulier pour celles qui sont sous main de justice. Il est donc primordial d’aborder ces questions dans le cadre d’une orientation de supervision axée sur la résolution des problèmes et en tenant compte des défis particuliers auxquels sont confrontées les personnes atteintes de maladies mentales. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les défis de la supervision des personnes atteintes de maladies mentales graves qui sont en probation. Plus précisément, nous allons (a) définir les maladies mentales graves et persistantes ; (b) discuter des besoins complexes des personnes atteintes de maladies mentales dans le système de justice pénale ; et (c) décrire les pratiques fondées sur des preuves et d’autres interventions pour les personnes atteintes de maladies mentales dans le système de justice pénale.

Que doit savoir le personnel de probation sur les maladies mentales graves et persistantes?

La maladie mentale sévère et persistante, ou maladie mentale grave, est généralement définie comme la conjonction d’un diagnostic, d’une incapacité et d’une durée (Goldman et al., 1981). Le diagnostic fait généralement référence aux diagnostics les plus profondément invalidants, tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire et/ou la dépression majeure. Ensuite, l’incapacité suggère qu’une personne est si profondément malade qu’elle a du mal à fonctionner dans la communauté sans un traitement et un soutien importants pour les problèmes de santé mentale. Enfin, la durée suggère que le diagnostic invalidant dure depuis plusieurs années ou plus (Goldman et al., 1981). Il est important de noter que Goldman et al. (1981) ont proposé cette définition en réponse à la nécessité, à l’époque, de fournir des lignes directrices pour définir et compter les personnes atteintes de maladies mentales.

Depuis, d’autres groupes ont proposé des méthodes et des définitions similaires (Parabiaghi et al., 2006 ; Ruggeri et al., 2000 ; Schinnar et al., 1990), bien que ces définitions n’aient pas été formellement appliquées aux populations de personnes atteintes de maladies mentales impliquées dans la justice, et que des estimations fiables du nombre de personnes en probation atteintes de maladies mentales sévères et persistantes restent difficiles à obtenir. En outre, bien qu’il existe d’autres diagnostics de santé mentale, tels que la dysthymie, les troubles anxieux ou le stress post-traumatique, la maladie mentale sévère et persistante – souvent abrégée en SPMI (severe and persistent mental illness) ou SMI (severe mental illness) – est utilisée pour décrire les personnes souffrant de maladies mentales invalidantes. Étant donné que les agents de probation rencontrent régulièrement des délinquants souffrant de dépression, de troubles bipolaires et de schizophrénie, nous allons prendre le temps de décrire chacun de ces diagnostics.

Conclusion

Le grand nombre de personnes atteintes de maladies mentales dans le système judiciaire pénal présente des défis complexes et uniques pour le personnel de probation et les autres agents du système judiciaire pénal. Pour superviser cette population, il est important de comprendre la maladie mentale et de reconnaître comment les symptômes de la maladie mentale peuvent rendre difficile le respect des exigences de la probation, ainsi que de mettre ces personnes en contact avec des prises en charges ou programmes fondés sur des preuves et conçus pour traiter l’abus de substances, l’absence de domicile, le chômage et le soutien social.

Les personnes atteintes de maladies mentales dans le milieu pénal _ Problèmes complexes et meilleures pratiques

Article original (ENG): https://www.uscourts.gov/sites/default/files/86_1_3_0.pdf

FEDERAL  PROBATION JOURNAL, Denise A. Hines (Juin 2022) Violence entre partenaires intimes chez les personnes sous main de justice : Directives pour le personnel de probation

 

A propos de l’auteure: 

Denise Hines, PhD, est professeur associé au département de travail social du College of Public Health de l’université George Mason. Son expertise porte sur les causes, les conséquences et la prévention de la violence familiale et des agressions sexuelles, avec une attention particulière pour les victimes de violence sous-reconnues. En tant qu’ancienne directrice du Massachusetts Family Impact Seminars, elle s’est également spécialisée dans l’application de la recherche universitaire aux décideurs politiques.

Les travaux du Dr Hines sur les victimes de violence familiale sous-reconnues ont été soutenus par des subventions du National Institute of Mental Health et du National Institute of Child Health and Human Development, tandis que ses travaux sur la prévention de la violence interpersonnelle ont été soutenus par des subventions du U.S. Department of Justice et du U.S. Department of Education. Le programme CAVE qu’elle a cofondé en 2009 alors qu’elle était membre du corps enseignant de l’université Clark a rapidement été reconnu comme un programme modèle de prévention des agressions sexuelles sur les campus. C’est l’un des sept programmes au niveau national à avoir été reconnu comme modèle par le ministère américain de l’éducation, et il a été mis en avant dans son cours en ligne intitulé « Preventing Violence and Promoting Safety in Higher Education Settings : Creating Comprehensive and Effective Programs » (Prévention de la violence et promotion de la sécurité dans les établissements d’enseignement supérieur : création de programmes complets et efficaces).

Mme Hines est l’auteur de plus de 60 articles évalués par des pairs et de deux livres sur les questions de violence familiale, dont l’un – Family Violence in the United States – est actuellement sous contrat avec Sage pour sa troisième édition. En 2013, elle a été professeur invité à l’université de Central Lancashire en Angleterre. Elle a parlé de son travail devant divers publics, notamment des coalitions d’État contre la violence familiale, le corps législatif de l’État du Massachusetts, le personnel de la politique intérieure de la Maison Blanche, le personnel de la commission judiciaire du Sénat et le Parlement canadien.

 

« Quel est le rôle de l’agent de probation ?

Dans de nombreuses juridictions, la plupart des auteurs d’IPV seront condamnés à une probation (avec ou sans peine d’emprisonnement) et à un traitement obligatoire (Buzawa et al., 1998). Les auteurs d’IPV présentent des difficultés particulières en raison de la relation qu’ils entretiennent avec leurs victimes, et les agents de probation doivent bien connaître les problèmes des victimes et des auteurs d’IPV et travailler en collaboration avec les prestataires de traitement (Spencer et al., 2020). Il est également important de connaître certaines des similitudes et des différences entre les auteurs d’IPV et les autres délinquants violents (Olson & Stalans, 2001). Par exemple, ils sont similaires aux autres délinquants violents sur le plan démographique et des antécédents criminels. Pour l’agent de probation, il est important de savoir qu’ils sont similaires aux autres délinquants violents en ce qui concerne la violation des conditions de leur probation et leur comportement en probation (Olson & Stalans, 2001).

D’autre part, les auteurs d’IPV sont plus susceptibles de faire état d’antécédents de toxicomanie (alcool et drogues illicites). Ils sont également plus susceptibles d’être condamnés à des délits (plutôt qu’à des crimes) et à des peines plus courtes ; les auteurs d’IPV sont plus susceptibles d’être condamnés à payer des amendes, moins susceptibles d’être condamnés à effectuer des travaux d’intérêt général, plus susceptibles d’être condamnés à suivre un traitement, et plus susceptibles d’être placés dans un programme de probation spécialisé. Fait important, ils sont plus susceptibles de revictimiser leurs victimes et leurs agents de probation sont plus susceptibles d’être en contact avec la victime (Olson & Stalans, 2001).

Ceci est lié à l’un des rôles les plus importants et uniques de l’agent de probation lorsqu’il travaille avec des auteurs d’IPV : la protection de la victime.

Protéger la victime.

La sécurité de la victime est l’une des priorités de l’agent de probation (Spencer et al., 2020). Le contexte et la dynamique de l’IPV font de la protection des victimes un défi permanent (Erez et al., 2004). Par rapport à d’autres délits, l’IPV est généralement un modèle de comportement plutôt qu’un incident isolé, l’agresseur ayant abusé de la victime à de nombreuses reprises avant que le système juridique pénal n’intervienne. Il s’agit donc d’un comportement routinier qui risque de perdurer en l’absence de prise en charge psychologique intensive, que l’auteur des faits ne recevra généralement pas. Dans de nombreux cas, la victime retourne auprès de l’agresseur ; les raisons de ce retour sont la peur, la dépendance financière, la pression familiale et souvent l’amour. Les auteurs d’IPV risquent donc d’abuser à nouveau de la même personne, ce qu’ils font souvent (Johnson, 2001).

Il existe probablement des liens affectifs forts entre la victime et l’agresseur, les victimes étant souvent réticentes à participer à la procédure pénale qui prévoit la punition de l’agresseur. Lorsque la victime retourne chez le délinquant pour l’une ou l’autre des raisons susmentionnées, elle peut avoir l’impression de travailler contre l’agent de probation, mais la sécurité de la victime doit rester une préoccupation majeure. La coopération proactive entre l’agent de probation, les services sociaux et les défenseurs des victimes est un moyen d’atteindre cet objectif de sécurité des victimes. Il est également judicieux de suivre une formation spécifique à l’IPV pour acquérir les compétences spécialisées nécessaires au traitement de ces affaires (Spencer et al., 2020). Un autre moyen potentiel d’assurer la sécurité des victimes est le recours à la surveillance électronique bilatérale (bilateral electronic monitoring – BEM) (Erez et al., 2004). La surveillance électronique bilatérale serait ordonnée par un juge, mais nécessite le consentement de la victime, car l’équipement doit être installé dans la résidence de la victime également, et son principal objectif est d’éloigner les délinquants de la résidence de la victime. L’efficacité du BEM a été démontrée : Dans deux études, il y a eu peu de cas où les délinquants ont pénétré dans le rayon d’action du BEM, le plus souvent lorsque le délinquant était en état d’ébriété. Une seule fois, le délinquant s’est montré ouvertement hostile. Les victimes ont également fait état d’expériences positives avec le BEM – elles ont apprécié le temps passé à l’extérieur pour reprendre le contrôle de leur vie ; elles ont également ressenti un sentiment accru de sécurité et de tranquillité d’esprit pour elles et leurs enfants (Erez et al., 2004).

(…)

Points clés à retenir

  1. l’IPV se produit à des taux similaires dans les relations LGBTQ+, et les hommes et les femmes sont presque aussi susceptibles de commettre des IPV. En outre, les abus bidirectionnels sont fréquents, tandis que les taux d’autodéfense sont faibles, tant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, de nombreux manuels de formation de la police partent du principe que la relation est hétérosexuelle et que l’homme est l’agresseur tandis que la femme est la victime.

  2. L’IPV est souvent associée à une toxicomanie, à des troubles de la personnalité, à des antécédents de traumatismes, à des antécédents d’exposition dans l’enfance d’IPV ou de maltraitance, et à des troubles du comportement.

  3. Les sanctions prises à la suite d’une arrestation pour IPV n’ont pas d’incidence sur la récidive. Les ordonnances de protection ont des effets variés. Les programmes d’intervention auprès des agresseurs (BIP) sont largement utilisés, mais les preuves indiquent une efficacité minime, voire nulle, sur la réduction de l’IPV et pourraient potentiellement être préjudiciables aux clients et à leurs victimes.

  4. Les pratiques prometteuses comprennent des modèles qui se concentrent sur la motivation et la volonté de changement, et qui intègrent des composantes liées à l’abus de substances et/ou aux traumatismes. En outre, la surveillance électronique bilatérale (BEM) s’est avérée efficace pour éloigner l’auteur de la violence de la résidence de la victime et pour garantir le respect des règles par le délinquant.

  5. Dans les cas d’IPV, le personnel de probation doit avant tout se préoccuper de la sécurité de la victime. Le personnel de probation doit être conscient que les IPV sont généralement le résultat de comportements routiniers.

Violence entre partenaires intimes chez les personnes sous main de justice _ Directives pour le personnel de probation

L’article original (US) : https://www.uscourts.gov/sites/default/files/86_1_5_1.pdf 

Albert R. Roberts  , Oxford University Press (2022) Handbook of Domestic Violence Intervention Strategies: Policies, Programs, and Legal Remedies

https://www.google.fr/books/edition/Handbook_of_Domestic_Violence_Interventi/

Extrait: « En raison de l’expansion des politiques pro-arrestation, qui considèrent la violence domestique comme un comportement criminel plutôt que le résultat d’une communication défectueuse entre les couples ou d’une maladie mentale, les renvois à des programmes d’intervention de groupe pour violents conjugaux ont augmenté. La recherche sur les interventions auprès des agresseurs a suivi cette tendance en ce sens que l’écrasante majorité des recherches sur les interventions auprès des agresseurs ont été menées auprès d’agresseurs qui ont été mandatés par le tribunal, principalement dans des programmes d’intervention de groupe auprès des agresseurs, alors que très peu de recherches évaluatives ont été menées sur l’efficacité du traitement des couples (Brown et O’Leary, 1997).

La plupart des programmes de traitement de groupe actuels sont psychoéducatifs, axés sur l’enseignement du changement de comportement et d’attitude, et beaucoup ont une orientation proféministe sous-jacente (Edleson et Tolman, 1992). La durée des programmes varie, mais la plupart sont de courte durée, allant de 6 à 32 semaines (Edleson & Syers, 1990 ; Eisikovits & Edleson, 1989). Les programmes comprennent une gamme de techniques d’intervention cognitivo-comportementale, comme la gestion de la colère, l’entraînement à la résolution de problèmes et à la communication (Eddy et Myers, 1984 ; Sonkin, Martin et Walker, 1985) ; le développement d’habiletés sociales, comme la communication, l’affirmation de soi et la réduction du stress (Edleson, 1984 ; Holtz-worth-Munroe, 1992 ; Sonkin et coll., 1985) ; et l’auto-observation (Edleson, 1984).

RECOMMANDATIONS

Même si la recherche débat de l’efficacité des programmes d’intervention auprès des conjoints violents, ces programmes continuent de proliférer, car les politiques pro-arrestation amènent un nombre croissant de conjoints violents devant les tribunaux pour des infractions liées à la violence familiale. En fait, à la fin des années 1990, presque tous les États avaient recours à des programmes d’intervention auprès des conjoints violents  (Healey et coll., 1998).

Puisque des études indiquent que 31 % des femmes seront agressées physiquement ou sexuellement par un partenaire intime au cours de leur vie (Collins, Schoen, Joseph, Duchon, Simantor et Yellowitz, 1999), une intervention qui réduit également la probabilité de violence domestique future sera bénéfique pour les femmes. En outre, étant donné que de nombreuses femmes restent avec leur partenaire même après leur arrestation et leur condamnation, il est essentiel d’identifier et d’utiliser des programmes efficaces qui peuvent modifier le comportement violent plutôt que de simplement le retarder pendant une période d’incarcération (Taylor et al., 2001).

Les recommandations suivantes sont conçues pour aider les praticiens et les décideurs à naviguer à mesure que le domaine se développe :

1. Développer des réponses communautaires coordonnées à la violence domestique. Les recherches récentes semblent indiquer que les programmes d’intervention auprès des conjoints violents ne sont efficaces que dans la mesure où le système dans son ensemble l’est, y compris l’établissement d’une action cohérente de la police et des tribunaux en matière de violence familiale, la responsabilité des programmes d’intervention auprès des conjoints violents devant le système de justice pénale, des sanctions rapides et décisives pour les conjoints violents qui abandonnent les programmes ou qui récidivent, et la fourniture d’une assistance, d’un soutien et de services continus appropriés aux victimes. La recherche semble également indiquer que les programmes pour conjoints violents qui ne comportent pas de mesures claires de responsabilisation interne et externe peuvent être plus nuisibles que l’absence totale de programme pour conjoints violents.

2. Élaborer des normes pour les programmes d’intervention auprès des agresseurs. Dans le sillage de la reproduction du modèle d’intervention communautaire coordonnée, des programmes d’intervention auprès des conjoints violents ont commencé à voir le jour dans tout le pays comme ressource pour les conjoints violents renvoyés devant les tribunaux. Alors que certains États ont élaboré des normes pour les programmes d’intervention auprès des conjoints violents, y compris la durée du programme, la philosophie et le modèle d’intervention, et les règles de participation, d’autres États n’ont pas élaboré de normes. L’État de New York, par exemple, n’a pas de normes approuvées par l’État pour les programmes d’intervention auprès des conjoints violents. Dans la ville de New York, les programmes d’intervention pour conjoints violents destinés aux participants obligatoires peuvent varier en durée, de 4 à 52 séances, les interventions peuvent aller de la conférence à la  » thérapie  » psychodynamique, et les règles et règlements peuvent être stricts (par exemple, les participants doivent être à l’heure et avoir un minimum d’absences) ou indulgents. Étant donné que les programmes d’intervention auprès des conjoints violents, dont les philosophies, les pratiques et les exigences divergent, continuent de fonctionner et de croître, et de recevoir des fonds et des renvois ordonnés par le tribunal sans qu’il y ait un cadre général ou un ensemble de principes convenus pour guider le processus, de nombreux chercheurs constatent la nécessité d’établir des normes et des lignes directrices générales pour les programmes (Gondolf, 1990 ; Healey et coll., 1998).

3. Élaborer des programmes novateurs au-delà des refuges pour femmes et des programmes d’intervention hebdomadaires auprès des agresseurs hommes. Il est clair que les chercheurs, les praticiens et les décideurs n’ont pas trouvé  » la réponse  » pour intervenir auprès des agresseurs ou assurer la sécurité des femmes. De nouveaux programmes novateurs sont en cours d’élaboration et devraient être évalués et reproduits.

4.Fournir des alternatives aux programmes de refuge. Au lieu d’exiger des femmes battues et de leurs enfants qu’ils quittent la maison, l’école et les amis pour se réfugier dans un refuge, il faut leur fournir des dispositifs de sécurité personnelle et domestique pour assurer la sécurité du foyer. Les alternatives aux programmes de refuge peuvent fournir aux femmes qui ont des ordonnances de protection: un système d’alarme à domicile, des fenêtre et des portes sécurisées, un téléphone cellulaire avec accès immédiat au 911, et une mention dans la liste du commissariat de police local des endroits à surveiller.

Bien qu’elle ne convienne pas à toutes les femmes battues, la sécurité renforcée peut permettre à certaines femmes de rester chez elles sans perturber totalement leur vie et celle de leurs enfants. Une autre solution consiste à obliger les agresseurs à porter des détecteurs de localisation qui envoient une alarme au commissariat si l’agresseur se trouve à proximité du domicile de la femme battue.

5.Des programmes résidentiels pour les agresseurs peuvent être développés au lieu de retirer les femmes et les enfants battus de leur foyer et de les forcer à chercher un abri dans de nouvelles communautés. Un programme pilote qui a testé cette alternative est Beit Noam, un programme résidentiel de 4 mois à Ra’anana, en Israël, pour les hommes violents qui font l’objet d’une procédure pénale en raison de violences domestiques graves, y compris des délits, et qui ont été orientés vers un traitement (Rosenberg & Keynan, 1999). Le programme engage les hommes dans un processus visant à modifier leur comportement abusif.

Les hommes sont tenus d’avoir un emploi pendant la journée, de payer leur séjour à Beit Noam et de continuer à soutenir financièrement leur famille.

Le programme a un horaire rigide, et les hommes sont responsables de l’entretien quotidien et du fonctionnement de la maison, y compris l’achat de nourriture, la préparation des repas et la lessive. Tous les soirs, après le dîner, les hommes participent à des séances de thérapie individuelle et de groupe ainsi qu’à des séances d’art-thérapie pour aborder des sujets tels que l’éducation des enfants, la sexualité, la maîtrise de soi, les relations et la maîtrise cognitive de soi. Depuis que Beit Noam a ouvert ses portes en 1997, plus de 500 hommes se sont inscrits au programme et 120 l’ont terminé. Tous les hommes bénéficient d’un soutien, d’un traitement de suivi et de services de conseil par téléphone, et ils sont orientés vers les services sociaux de leur propre communauté. Bien que Beit Noam encourage les épouses ou les partenaires des agresseurs à chercher de l’aide dans leur communauté, les femmes ne sont pas obligées de participer à un programme si elles ne sont pas intéressées.

Une recherche préliminaire, menée par l’Institut national d’assurance d’Israël, comprenant des entretiens avec le personnel de Beit Noam, des agents de probation et les partenaires de 19 hommes ayant suivi le programme au moins six mois auparavant, a révélé qu’un seul homme ayant suivi le programme avait récidivé. Bien que ces résultats préliminaires soient encourageants, les affirmations d’un succès écrasant à ce stade doivent être considérées avec prudence (Gondolf, 2001). Des recherches rigoureuses supplémentaires sont nécessaires, y compris un échantillon plus important et une période plus longue après la libération. Cependant, le fait de recadrer l’intervention en matière de violence domestique en retirant l’homme du foyer est une innovation qui mérite une plus grande attention.

6. Élaborer des modèles qui tiennent compte directement de l’origine ethnique, de la classe sociale et de l’orientation sexuelle afin de répondre aux besoins des conjoints violents dans ces communautés. Puisque les recherches émergentes semblent indiquer que les programmes destinés aux agresseurs ont besoin de mesures de responsabilité internes et externes claires, des programmes qui répondent spécifiquement aux besoins des hommes de couleur, ainsi que des gays et des lesbiennes, doivent être développés en coordination avec le système de justice pénale. L’une des façons de développer ces programmes est la collaboration entre les programmes d’intervention auprès des conjoints violents fondés sur la responsabilisation et les programmes communautaires destinés aux personnes de couleur ainsi qu’aux communautés gay et lesbiennes.

CONCLUSIONS

L’agression et la violence domestique sont des problèmes sociaux complexes. Aucun modèle ne peut  » réparer  » l’agresseur, tout comme aucune intervention ne peut fournir la gamme complète des services dont ont besoin les femmes battues et leurs enfants. Bien que les chercheurs aient fait des progrès dans la sophistication des études sur les programmes d’intervention auprès des conjoints violents, il reste encore du travail à faire pour identifier les éléments des programmes efficaces, ainsi que l’impact de la coordination et de la responsabilité entre les programmes et le système de justice pénale.

Entre-temps, le nombre de programmes d’intervention auprès des conjoints violents continue de se multiplier, et les tribunaux, les services de probation et les organismes de services sociaux orientent de plus en plus les conjoints violents vers ces programmes en raison des lois d’incarcération dans les cas de violence familiale. L’étude des programmes d’intervention pour conjoints violents et du système de justice pénale ne répondra pas à elle seule à la question de savoir ce qui « fonctionne ».

L' » industrie  » de l’intervention auprès des conjoints violents doit être examinée dans son ensemble, y compris le rôle et la perspective des tribunaux, des autres organismes et programmes d’orientation, des bailleurs de fonds, des décideurs, des organismes de réglementation, des défenseurs des femmes battues et des programmes d’intervention auprès des conjoints violents eux-mêmes. Ces acteurs clés ont le potentiel d’orienter la réponse de la société à la violence domestique et aux programmes d’intervention auprès des conjoints violents, quels que soient les résultats de la recherche.

Il nous a fallu des siècles pour commencer à considérer les femmes battues comme une population nécessitant une réponse de la société. Au cours des 30 dernières années, les services destinés aux femmes battues ont connu une croissance exponentielle. Cependant, les violences se poursuivent. Il est maintenant temps de déterminer comment nous intervenons auprès de l’agresseur ? De décider comment et quand nous, en tant que société, devons imposer une punition et/ou essayer de changer le comportement abusif ? La vérité est que, à moins que ces hommes ne modifient leur comportement, le cycle de la violence domestique se poursuivra sans interruption. »

https://global.oup.com/academic/product/handbook-of-domestic-violence-intervention-strategies

Gestion de la colère pour les clients souffrant de troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives et de troubles mentaux : Manuel du participant

U.S. DEPARTMENT OF HEALTH AND HUMAN SERVICES
Substance Abuse and Mental Health Services Administration
Center for Substance Abuse Treatment

AVANT-PROPOS
La colère et les troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives coexistent souvent, ce qui augmente le risque de conséquences négatives comme l’agression physique, l’automutilation, des relations perturbées, la perte d’un emploi ou l’implication dans la justice pénale. Selon une méta-analyse de 23 études réalisée en 2014, près de la moitié des personnes ayant commis un homicide étaient sous l’influence sous l’influence de l’alcool et 37 % étaient en état d’ébriété (Kuhns, Exum, Clodfelter, & Bottia, 2014). La colère, la violence et le stress traumatique associé peuvent souvent être en corrélation avec l’initiation à la consommation de drogues et d’alcool et peuvent être une conséquence de la consommation de substances. Les personnes qui vivent des événements traumatisants, par exemple, peuvent éprouver de la colère et agir de manière violente, ainsi que faire un usage abusif de drogues ou d’alcool. Les cliniciens constatent souvent que la colère et la violence sont liées à la consommation de substances (Shopshire & Reilly, 2013).
De nombreux clients souffrant de problèmes de santé mentale et de toxicomanie ont vécu des événements traumatisants qui entraînent à leur tour une consommation de substances, de la colère et un risque accru de violence. Des méta-analyses ont démontré de manière fiable l’efficacité de la thérapie cognitivo-comportementale dans le traitement des addictions et d’autres problèmes de santé mentale, tels que la dépression, le stress post-traumatique et l’anxiété.
Afin de fournir aux cliniciens des outils pour les aider à traiter cette question importante, le Center for Substance Abuse Treatment (Centre de traitement de l’abus de substances,  Substance Abuse and Mental Health Services Administration) a le plaisir de présenter des versions révisées et mises à jour de l’ouvrage « Anger Management for Substance Use Disorder and Mental Health Clients (Gestion de la colère pour les clients souffrant de troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives et de troubles mentaux) : Manuel du participant, qui ont été publiés à l’origine en 2002.
La conception du traitement de la gestion de la colère dans ce manuel, qui a été appliquée à des milliers de clients au cours des trois dernières décennies, a été très apprécié des cliniciens et des clients. Le format du manuel se prête à une utilisation dans une variété de contextes cliniques ; il peut être adapté à différents groupes minoritaires raciaux et ethniques et des sexes, ainsi que des divers contextes de traitement, et sera un outil utile pour le domaine.

Elinore F. McCance-Katz, M.D., Ph.D.
Assistant Secretary for Mental Health and Substance Use
Substance Abuse and Mental Health Services Administration

https://store.samhsa.gov/sites/default/files/d7/priv/anger_management_manual_508_compliant.pdf

Si le lien est brisé: anger_management_manual_508_compliant

Seena FAZEL & Université d’OXFORD: OXRISK, Panel d’outils d’évaluation du risque

OxRec est un calculateur de risque en ligne permettant d’évaluer le risque de récidive chez les détenus. Cet outil a été développé par le groupe de psychiatrie et de psychologie légale de l’Université d’Oxford et est disponible sur le site OxRisk.com.

Comment a-t-il été développé ?

OxRec a été développé et validé en Suède, sur la base du suivi de 47 326 prisonniers libérés sur une période de 10 ans. Les variables prédictives potentielles à inclure dans OxRec ont été tirées d’un examen minutieux des données relatives aux antécédents criminels et aux facteurs sociodémographiques et cliniques, et n’ont été retenues que celles qui étaient à la fois des facteurs de risque fiables et relativement faciles à évaluer.

Tout d’abord, le modèle OxRec a été dérivé à partir des données de 37 100 prisonniers, et 14 facteurs sociodémographiques et cliniques, pour la plupart collectés de manière routinière, ont été inclus dans le modèle final. Ensuite, le modèle a fait l’objet d’une validation externe auprès d’un groupe distinct de 10 226 détenus afin d’établir sa performance dans un nouvel échantillon. Le modèle génère un calculateur de risque simple (OxRec) qui produit deux résultats – des catégories (faible, moyen, élevé) et des scores de probabilité (%) basés sur la récidive violente et la récidive tout court sur 1 et 2 ans.

La recherche qui sous-tend OxRec a été développée en utilisant les méthodes de la plus haute qualité dans le domaine, a été évaluée par des pairs et l’article original a été publié en libre accès dans le Lancet Psychiatry. OxRec a également fait l’objet d’une validation externe plus récente aux Pays-Bas (Scientific Reports), avec quelques prédicteurs adaptés pour tenir compte des besoins locaux. En outre, des validations au Tadjikistan (publiée dans Frontiers in Psychiatry et représentant l’une des seules validations externes d’un outil de justice pénale dans un pays à revenu faible/moyen) et au Royaume-Uni ont été réalisées. D’autres validations externes sont en cours en Finlande, en Suède et en Norvège, et des études de faisabilité sont en cours dans d’autres pays. Pour une bibliographie complète relative à OxRec, visitez l’onglet ‘New OxRisk tool validations’ sur OxRisk.com.

Un article récent qui traite des outils d’évaluation du risque pénal et du changement radical qu’offre OxRec a été publié dans le European Journal on Criminal Policy and Research (Journal européen de la politique et de la recherche criminelles).

Quand utiliser OxRec ?

OxRec est conçu pour prédire la récidive violente dans un délai d’un an et de deux ans dans deux populations : les prisonniers libérés et, aux Pays-Bas, il a été adapté pour être utilisé avec les probationnaires.

Qui peut utiliser OxRec ?

Les professionnels de la justice pénale et le personnel de santé peuvent utiliser l’outil OxRec, car l’évaluation des cas spécifiques nécessite l’interprétation de certaines des variables prédictives. Les personnes qui utilisent OxRec sont encouragées à lire d’autres documents de référence (y compris les articles publiés sur OxRec, tous disponibles gratuitement sur OxRisk.com) et toutes les vidéos de formation développées localement dans les différents pays.

Comment interpréter les résultats ?

Les résultats du calculateur OxRec comprennent des scores de probabilité de récidive violente dans un délai d’un an et de deux ans. Une probabilité de 10% pour 2 ans signifie qu’en moyenne, 1 individu sur 10 ayant les mêmes prédicteurs sera violent au cours des 2 prochaines années. Il s’agit d’une interprétation similaire à celle de la probabilité de pluie dans une application météo – ainsi, une probabilité de pluie de 50 % à un moment donné signifie qu’il y a une chance sur deux qu’il pleuve un jour similaire à celui d’aujourd’hui.

Le calculateur fournit également une catégorie de risque, basée sur des niveaux de risque pré-spécifiés identifiés sur le calculateur (et qui sont différents pour le risque à 1 an et à 2 ans).

Comment chaque élément doit-il être noté ?

Voir les descriptions des éléments sur la feuille de notation. La source d’information la meilleure et la plus récente doit être utilisée si possible. Certaines variables peuvent être notées comme inconnues et OxRec affichera des fourchettes de risque reflétant cette incertitude.

Cours en ligne gratuit sur la Gestion des conflits (Centre Suisse de Compétence en matière d’exécution des Sanctions Pénales)

Profitez de ces programmes de cours assistés par ordinateur pour acquérir des connaissances efficacement, à n’importe quelle heure et n’importe quel endroit. Les cours en e-learning sont gratuits ; une fois l’inscription effectuée, ils sont accessibles à tout le monde, y compris à celles et ceux qui ne suivent pas de formation auprès du CSCSP actuellement.

Le cours montre comment il est possible de régler les conflits de manière active et constructive. Les participant·e·s se penchent sur leur propre comportement en cas de conflit et acquièrent des outils permettant de mieux comprendre et résoudre les conflits.

  • Structure : Ce cours en e-learning se compose de six modules d’environ 15 minutes chacun. Combiné à deux séquences en ligne d’une heure et demie chacune et d’une journée d’apprentissage en présentiel, il peut donner lieu à l’obtention d’un certificat pour une formation continue de deux jours sur le thème de la gestion des conflits.
  • Langues disponibles : français, allemand, italien
  • Durée : env. 120 minutes
  • À noter : Les contenus théoriques peuvent être approfondis en association avec deux séquences en ligne et une journée de cours en présentiel. Voir le programme de formation continue du CSCSP.

Vers la plateforme e-learning

L’ARCQ (Williamson et al., 2003) a été utilisé comme mesure de la préparation au changement (notée comme une variable continue). Cette échelle a été initialement adaptée par les auteurs (Williamson, Day, Howells, Bubner, & Jauncey, 2003) à partir du Readiness to Change Questionnaire (RCQ ; Heather et Rollnick, 1993).

COTATION :

Les réponses sont données sur des échelles de Likert en cinq points allant de – 2 (pas du tout d’accord) à + 2 (tout à fait d’accord), les scores totaux pour chaque échelle étant calculés en additionnant les scores des éléments pertinents. Les scores peuvent donc varier de -8 à + 8 sur chaque échelle.

Il existe trois méthodes alternatives pour créer un score unique sur l’ARCQ. Les deux premières méthodes, conçues par Heather et Rollnick (1993), classent les participants dans les étapes catégoriques du changement spécifiées dans le modèle transthéorique de Prochaska et di Clemente (1984). La méthode rapide d’attribution des stades classe simplement les participants dans le stade dans lequel ils obtiennent le meilleur score, avec un classement dans le stade suivant en cas d’égalité.

Questionnaire sur la préparation au changement sur la gestion de la colère

Anger Readiness  to Change Questionnaire (ARCQ)

Veuillez lire chaque phrase et encercler la réponse qui correspond à ce que vous ressentez.

1. Je ne pense pas avoir trop de problèmes de colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

2.  J’essaie de contrôler ma colère plus qu’avant.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

3.  J’ai le droit de me mettre en colère, mais parfois je vais trop loin.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

4.  Parfois, je pense que je devrais essayer de contrôler ma colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

5.  C’est une perte de temps de penser à la colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

6.  J’ai récemment changé ma façon de gérer la colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

7.  Tout le monde peut dire qu’il veut faire quelque chose contre la colère, mais moi, je fais vraiment quelque chose à ce sujet.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

8.  J’en suis au stade où je devrais penser à gérer ma colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

9.  Ma colère est parfois un problème.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

10.  Il n’est pas nécessaire que je pense à changer ma façon de gérer ma colère.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

11.  Je suis en train de changer ma façon de gérer la colère en ce moment.

 

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

12.  Il serait inutile pour moi de mieux contrôler ma colère.

Pas du tout d’accord               Pas d’accord                 Ne sait pas                 D’accord                Tout à fait d’accord

 

ARCQ