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IBWB, (Saunders et al., 1987) Inventaire des croyances sur la violence conjugale

L’Inventaire des croyances sur la violence conjugale (Saunders, Lynch, Grayson, & Linz, 1987) est une échelle d’auto-évaluation en 31 items conçue pour évaluer les croyances des participants quant à la pertinence de la violence des maris envers leur femme. A partir d’un échantillon d’étudiants universitaires, Saunders et coll. (1987) ont identifié cinq facteurs distincts au moyen d’une analyse factorielle exploratoire. Ces cinq comprennent les cinq sous-échelles de la mesure. Les sous-échelles de l’échelle sont :

  • La sous-échelle WJ Wife beating is Justified » :Le fait de battre sa femme est justifié ; 12 items) contient des items qui reflètent l’attitude que le fait de battre sa femme est généralement justifié.

  • La sous-échelle WG (Wives Gain from beatings ; 7 items) est liée aux croyances qui blâment les femmes battues pour leur comportement provocateur ou même masochiste.

  • La sous-échelle HGHelp should be Given » : de l’aide devrait être donnée, 5 items) fait référence à la volonté pour les témoins de violences conjugales de prendre des mesures personnelles pour les faire stopper.

  • La sous-échelle OP (« Offender should be Punished » : Le contrevenant devrait être puni ; 5 items) comprend des items qui incitent à la séparation immédiate du couple, par le biais du départ de l’épouse ou par l’emprisonnement de l’agresseur.

  • Enfin, la sous-échelle OROffender is Responsible » : le délinquant est responsable ; 4 éléments) évalue l’attribution générale de l’intentionnalité de l’agresseur et l’attitude à l’égard de l’emprisonnement des auteurs de violence conjugale.

Saunders et coll. rapportent que l’alpha de Cronbach pour l’échelle varie de 0,61 à 0,87 selon la sous-échelle (le fait de battre sa femme est justifié = 0,86, les femmes cherchent à être battues= 0,78, aider les femme = 0,73, punir le contrevenant = 0,61, et le contrevenant est responsable = 0,62).

L’Inventaire des croyances sur le fait de battre sa femme (IBWB) s’est avéré être un mesure valide. Saunders et ses collaborateurs (1987) ont examiné la validité conceptuelle de l’IBWB. Lorsqu’ils étaient utilisés avec des étudiants de l’unversité, les scores des sous-échelles de l’IBWB étaient significativement corrélés aux scores de l’échelle de Burt (1980) Rape Myth Acceptance Scale (p < .001). De plus, les scores des sous-échelles de l’IBWB étaient significativement corrélés avec l’échelle de Burt (1980) Sex-Role Stereotyping Scale. Les auteurs ont constaté que les participantes qui avaient des attitudes traditionnelles à l’égard des rôles sexuels avaient tendance à appuyer la violence conjugale. De plus, les sous-échelles de l’IBWB étaient en corrélation positive significative avec l’échelle de l’hostilité envers les femmes (Check & Malamuth, 1983) et l’échelle des croyances envers les femmes (Spence, Helmreich, & Stapp, 1973).

Saunders et ses collaborateurs (1987) ont également comparé les résultats obtenus par les étudiants de l’unversité, les hommes reconnus coupables de violences conjugales et les défenseurs des victimes de violence familiale. Les trois groupes ont réagi différemment à l’échelle. Les scores du groupe des hommes violents et du groupe de défense des droits des victimes ont obtenus des résultats tout à fait opposés. Les réponses des étidiants se situaient entre ces deux groupes. Ces résultats démontrent la validité conceptuelle de l’IBWB (Saunders et al., 1987). Berkel, Vandiver et Bahner (2004) ont utilisé l’IBWB et une mesure des attitudes à l’égard des rôles sexospécifiques pour explorer les attitudes des étudiants face à la violence familiale.
Ils ont constaté que les étudiants de sexe masculin étaient plus susceptibles que les étudiantes d’avoir des attitudes plus négatives à l’égard de la victime de violence familiale et de blâmer la femme victime.

1

Les services sociaux devraient faire davantage pour aider les femmes battues. 1 2 3 4 5 6 7

2

Il n’y a aucune excuse pour qu’un homme batte sa femme. 1 2 3 4 5 6 7

3

Les femmes essaient de se faire battre par leur mari pour obtenir la sympathie des autres. 1 2 3 4 5 6 7

4

Une femme qui refuse constamment d’avoir des rapports sexuels avec son mari demande à se faire battre. 1 2 3 4 5 6 7

5

Les femmes pourraient éviter d’être battues par leur mari si elles savaient quand s’arrêter de parler. 1 2 3 4 5 6 7

6

Les épisodes où un homme en arrive à battre sa femme sont la faute de la femme. 1 2 3 4 5 6 7

7

Même quand les femmes mentent à leur mari, elles ne méritent pas d’être battues. 1 2 3 4 5 6 7

8

Les femmes devraient être protégées par la loi si leur mari les bat. 1 2 3 4 5 6 7

9

Les institutions devraient accorder une priorité élevée à la violence conjugale en tant que problème social. 1 2 3 4 5 6 7

10

Ce n’est pas un problème que, parfois, un homme batte sa femme. 1 2 3 4 5 6 7

11

Les femmes ressentent de la douleur et aucun plaisir lorsqu’elles sont battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

12

Une femme infidèle mérite d’être battue. 1 2 3 4 5 6 7

13

Les causes de la violence conjugale sont la faute du mari. 1 2 3 4 5 6 7

14

Les femmes battues essaient de se faire battre par leur partenaire pour attirer l’attention de leur part. 1 2 3 4 5 6 7

15

Les maris qui battent devraient être tenus pour responsables parce qu’ils auraient dû prévoir que cela arriverait. 1 2 3 4 5 6 7

16

Si j’entendais une femme se faire attaquer par son mari, il vaudrait mieux que je ne fasse rien. 1 2 3 4 5 6 7

17

Les femmes battues sont responsables de la violence qu’elles ont subie parce qu’elle ont cherché que ça arrive. 1 2 3 4 5 6 7

18

Si une femme est battue par son mari, elle doit divorcer immédiatement. 1 2 3 4 5 6 7

19

Les maris qui frappent sont responsables parce qu’ils ont cherché à qu’ils ont fait. 1 2 3 4 5 6 7

20

La meilleure façon de faire face à la violence conjugale est faire arrêter le mari par la police. 1 2 3 4 5 6 7

21

Même quand le comportement d’une femme remet en question la virilité de son mari, il n’a aucune justification pour la battre. 1 2 3 4 5 6 7

22

Combien de temps un homme qui a battu sa femme doit-il rester en prison? (Encerclez une réponse) :

*Pour la question 22, veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord avec l’énoncé en choisissant le chiffre de l’échelle d’évaluation qui correspond le mieux à votre opinion Veuillez utiliser l’échelle d’évaluation suivante

1=0 Jours

2=1 Mois

3=1 an

4=3 ans

5=5 ans

6=10 ans

7=Ne sait pas

1 2 3 4 5 6 7

23

Quand une femme est battue, c’est à cause de son comportement dans les semaines qui précèdent l’agression. 1 2 3 4 5 6 7

24

Une femme devrait quitter la maison si son compagnon la bat. 1 2 3 4 5 6 7

25

Les femmes qui sont battues sont responsables de cette violence, parce qu’elles auraient dû voir que ça allait arriver. 1 2 3 4 5 6 7

26

Un mari n’a pas le droit de battre sa femme même si elle rompt les accords qu’elle avait conclus avec lui. 1 2 3 4 5 6 7

27

La violence occasionnelle d’un mari envers sa femme peut aider à maintenir le mariage 1 2 3 4 5 6 7

28

Une femme ne mérite pas d’être battue, même si elle ne cesse de rappeler à son mari tous ses défauts. 1 2 3 4 5 6 7

29

La plupart des femmes désirent secrètement être battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

30

Si j’entendais une femme se faire attaquer par son mari, j’appellerais la police. 1 2 3 4 5 6 7

31

Ça ferait du bien à certaines femmes d’être battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

IBWB Inventaire des croyances sur la violence conjugale

IBWB

version courte1

(Saunders et al., 1987)

Inventaire des croyances sur la violence conjugale

1Note : Les points 1-8 forment la sous-échelle : Le fait de battre sa femme est justifié ; les points 9 à 11 forment la sous-échelle : Une aide doit être apportée. La version longue de l’Inventaire des croyances sur les violences conjugales et les informations psychométriques afférentes est apparue pour la première fois dans : Saunders,

Lynch, Grayson & Linz, Violence and Victims, 1987 2(1) 39-58.

Consignes :

Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de déclarations sur la violence envers les épouses, que certaines personnes approuvent et d’autres non. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec chaque affirmation en cochant l’un des niveaux d’accord. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Le terme « battre » est utilisé pour désigner des coups répétés destinés à infliger une douleur.

1. Les femmes pourraient éviter d’être battues par leur mari si elles savaient quand s’arrêter de parler.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

2. Une femme ne mérite pas d’être battue, même si elle ne cesse de rappeler à son mari tous ses défauts.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

3. Une femme qui refuse constamment d’avoir des rapports sexuels avec son mari demande à se faire battre.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

4. Les épisodes où un homme en arrive à battre sa femme sont la faute de la femme.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

5. Une femme infidèle mérite d’être battue.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

6. Un mari n’a pas le droit de battre sa femme même si elle rompt les accords qu’elle avait conclus avec lui.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

7. La violence occasionnelle d’un mari envers sa femme peut aider à maintenir le mariage

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

8. Même quand le comportement d’une femme remet en question la virilité de son mari, il n’a aucune justification pour la battre.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

9. Les services sociaux devraient faire davantage pour aider les femmes battues.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

10. Les femmes devraient être protégées par la loi si leur mari les bat

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

11. Les institutions devraient accorder une priorité élevée à la violence conjugale en tant que problème social.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

 

Instructions de codage:
Pour obtenir un score à partir de chaque sous-échelle :
1) Attribuez les valeurs suivantes aux éléments ci-dessous qui ne comportent PAS de  » R  » :

Tout à fait d’accord = 1
D’accord = 2
Légèrement d’accord = 3
Ni d’accord ni en désaccord = 4
Légèrement en désaccord = 5
Pas d’accord = 6
Pas du tout d’accord = 7

2) Pour les questions marquées d’un ‘R’, utilisez la notation inverse comme suit :

Tout à fait d’accord = 7
D’accord = 6
Légèrement d’accord = 5
Ni d’accord ni en désaccord = 4
Légèrement en désaccord = 3
Pas d’accord = 2
Pas du tout d’accord = 1

3) Additionnez les valeurs de chacune des sous-échelles indiquées ci-dessous.

Version longue :
Le fait de battre sa femme est justifié : 2 4R 5R 6R 7 10R 12R 21 26 27R 28 31R
Les femmes gagnent à être battues : 3R 11 14R 17R 23R 25R 29R
L’aide devrait être donnée : 1R 8R 9R 16 30R
Prendre des mesures immédiates : 18R 19R 20R 22 24R
Le délinquant est responsable : 13R 15R 19R 20R

Version courte :
Le fait de battre sa femme est justifié : 1R 2 3R 4R 5R 6 7R 8
L’aide devrait être donnée : 9R 10R 11R

 

Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale (IPVRAS)

Marisol Lila, Amparo Oliverb, Alba Catalá-Miñanaa, Laura Galiana, Enrique Gracia (2014) The Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale (IPVRAS) , The European Journal of Psychology Applied to Legal Context, January 2014

L’échelle présentée ici pourrait être utile pour identifier les domaines d’intervention prioritaires chez les hommes condamnés pour violence conjugale envers les femmes. L’IPVRAS peut permettre aux chercheurs et aux professionnels d’identifier les principales justifications et attributions de responsabilité du délinquant et de planifier et mettre en œuvre des stratégies pour accroître l’efficacité de l’intervention.

Cotation : trois sources possibles de causalité :

  • L’attribution de la responsabilité au système juridique (L) ,

  • l’attribution de la responsabilité à la victime (V)

  • et l’attribution de la responsabilité au contexte personnel du délinquant (D).

Discussion

Une caractéristique fréquemment partagée par les auteurs d’actes de violence entre partenaires intimes à l’égard des femmes est leur manque de prise de responsabilité (Heckert et Gondolf, 2000 ; Henning et Holdford, 2006 ; Henning, Jones et Holdford, 2005). Les attributions de responsabilité caractérisées par le déni de responsabilité personnelle, le blâme de la victime ou d’autres attributions externes sont courantes chez les auteurs de violences domestiques (Barnett, Martínez et Bluestein, 1995 ; Eckhardt et Dye, 2000 ; Holtworth-Munroe et Hutchinson, 1993 ; Lila, Gracia et Herrero, 2012 ; Scott et Strauss, 2007). Ils utilisent souvent des stratégies pour minimiser et justifier leur comportement (Heckert et Gondolf, 2000). Ces stratégies comprennent généralement des attributions externes telles que blâmer la personnalité ou le comportement de leur partenaire, argumenter l' »autodéfense » ou justifier leurs actes en raison de difficultés économiques et professionnelles (Dutton, 1986 ; Hamberger, 1997).

La recherche a établi un lien entre les styles d’attribution de la responsabilité des délinquants et un certain nombre de comportements de violence domestique. Par exemple, un certain nombre d’études montrent que ces auteurs ont tendance à considérer leurs partenaires comme critiques et malveillantes, qu’ils sont plus susceptibles d’accepter une violence de bas niveau dans leurs relations et d’en minimiser les conséquences, et qu’ils sont plus susceptibles de blâmer leurs partenaires pour tout problème ou conflit (Cauffman, Feldman, Jensen et Arnett, 2000 ; Dutton et Starzomski, 1997 ; Eckhart, Barbour et Davison, 1998 ; Ehrensaft et Vivian, 1999 ; Schweinle, Ickes et Bernstein, 2002 ; Scott et Straus, 2007 ; Tonizzo, Howells, Day, Reidpath et Froyland, 2000.)

Compte tenu de ses implications pratiques potentielles, il est particulièrement important de faire le lien entre les attributions de responsabilité des auteurs de violence conjugales caractérisées par le déni de responsabilité personnelle, le blâme des victimes et le risque de récidive (Henning et al., 2005). De nombreux programmes d’intervention auprès des agresseurs présument que les délinquants qui nient leur responsabilité auront une forte probabilité de continuer à abuser de leur partenaire (Healey, Smith et O’Sullivan, 1998 ; Kropp, Hart, Webster et Eaves, 1995 ; Pence et Paymar, 1993). Toutefois, les recherches limitées sur la relation entre la récidive et la prise en charge de la responsabilité des délinquants donnent des résultats mitigés et incohérents (Grann et Wedin, 2002 ; Hanson et Wallace-Capretta, 2000 ; Henning et Holdford, 2006 ; Kropp et al., 1995). De toute évidence, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour fournir des preuves plus concluantes sur cette relation.

Item Contenu de l’item

1 – 2 – 3 – 4 – 5

1 Je suis ici à cause d’une injustice

1 – 2 – 3 – 4 – 5

2 Le comportement de mon partenaire et sa façon de me traiter sont les principales raisons qui font que je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

3 Un système légal déloyal (lois, juges,etc) est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

4 Je suis dans cette situation à cause de ma jalousie

1 – 2 – 3 – 4 – 5

5 L’alcool ou l’usage de drogues est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

6 Les problèmes financiers ou d’emploi sont les raisons pour lesquelles je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

7 La raison pour laquelle je suis ici est que les lois se mêlent des affaires privées

1 – 2 – 3 – 4 – 5

8 Le caractère agressif, le manque de contrôle, la nervosité ou les problèmes psychologiques de mon (ma) partenaire sont la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

9 Je suis ici parce que de nos jours la « violence conjugale » est une étiquette qu’on met sur des choses banales

1 – 2 – 3 – 4 – 5

10 Mon caractère (agressivité, impulsivité, manque de contrôle, nervosité, problèmes psychologiques, etc) est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

11 Je suis ici parce que je me suis défendu des agressions de mon (ma) partenaire

1 – 2 – 3 – 4 – 5

12 Je suis ici à cause des mensonges et exagérations de mon (ma) partenaire

1 – 2 – 3 – 4 – 5

IPVRAS Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale

Extrait du colloque organisé par l’institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) sur « l’équilibre des peines : de la prison à la probation ».

Ce colloque a interrogé l’efficacité et l’efficience des leviers proposés par la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme de la justice ainsi que les évolutions des pratiques de l’administration pénitentiaire. Quels nouveaux outils offre cette loi pour que l’exécution de la peine gagne en efficacité ?

Dans cet extrait, Yann MAURIN, formateur et associé de recherche à l’école nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP), illustre dans son intervention « mise en pratique: méthodes de l’adminitration pénitentiaire en matière de prévention de la récidive »,  les méthodes évaluées comme efficaces pour soutenir la sortie de la délinquance à partir de situations réelles (vignettes cliniques).

yann-maurin-desistance-et-methodes-dintervention-en-probation.mp3

https://www.youtube.com/watch?v=a2GVlvhsHNs&feature=youtu.be

The mission of the REFORM Alliance is to dramatically reduce the number of people who are unjustly under the control of the criminal justice system – starting with probation and parole.

To win, we will leverage our considerable resources to change laws, policies, hearts and minds.

 

https://reformalliance.com

https://youtu.be/xeaEtmFWMnI

CONFINED AND COSTLY: How Supervision Violations Are Filling Prisons and Burdening Budgets

 

Probation and parole are designed to lower prison populations and help people succeed in the community. New data show they are having the opposite effect. Until now, national data regarding the impact of probation violations on prison populations have been unavailable, resulting in a lopsided focus on parole. The Council of State Governments (CSG) Justice Center recently engaged corrections and community supervision leaders in 50 states to develop the first complete picture of how probation and parole violations make up states’ prison populations. The analysis revealed a startling reality.

La probation et la libération conditionnelle sont conçues pour réduire la population carcérale et aider les gens à réussir dans la collectivité. De nouvelles données montrent qu’ils ont l’effet contraire. Jusqu’à présent, les données nationales concernant l’impact des violations des conditions de probation sur les populations carcérales n’étaient pas disponibles, ce qui a donné lieu à une focalisation déséquilibrée sur la libération conditionnelle. Le Centre de justice du Conseil des gouvernements d’État (CSG) a récemment engagé des responsables des services correctionnels et de la surveillance communautaire dans 50 États pour dresser le premier tableau complet de la composition de la population carcérale des États en matière de probation et de libération conditionnelle. L’analyse a révélé une réalité surprenante.

Chaque jour, 280 000 PERSONNES en prison – près de 1 sur 4 – sont incarcérées à la suite d’une révocation de mesure de probation, ce qui coûte plus de 9,3 milliards de dollars par année.

 

 

https://csgjusticecenter.org/confinedandcostly/

Sarah Paquette (CICC 2019) Cyberdélinquance sexuelle

« Les cognitions qui soutiennent le crime sont associées à l’agression et à la récidive sexuelle

La mesure des cognitions des cyberdélinquants s’effectue à partir d’instruments :

  • développés et validés auprès d’agresseurs sexuels avec contact (ex. Échelle de bumby)
  • adaptés mais non validés incluant des items présumés mesurer les cognitions des cyberdélinquants (ex l’échelle CASA, Howitt & Sheldon, 2008)

Les individus qui présentent un intérêt sexuel pour les enfants, des distorsions cognitives, des tendances antisociales, peu de barrières internes, et qui ont accès à des mineurs sont les plus susceptibles d’agresser.

Echelle-C-CSI (Version intégrale)

Echelle-C-CSI (version finalisée par Paquette&Cortoni)

C-CSI_31items

C-CSI_31items_échelle de cotation

 

Voir aussi Michel Raymond Psychologue, Institut Philippe Pinel (2016)  » Les auteurs de crimes sexuels sur internet« 

Les consommateurs qui accèdent à la pornographie juvénile présentent leurs propres distorsions cognitives. Pour eux, les enfants photographiés/filmés sont déshumanisés et perçus comme de “simples images” sexuelles ou comme des “êtres sexués qui consentent et prennent plaisir” parce qu’ils sourient dans les photos ou les vidéos. Du fait de la distance avec les avec les enfants photographiés/filmés, les consommateurs ne réalisent pas la dimension d’abus. Les conséquences pour les victimes réelles sont ignorées. Les consommateurs n’ont pas l’impression de causer des torts parce qu’ils ne commettent pas d’agression sexuelle eux-mêmes, que les images sont déjà présentes sur le WEB, que ce ne sont pas eux qui les ont produites et que d’autres internautes les visionnent probablement aussi (Sheldon et Howitt 2007). Ils vivent peu de malaises et sont donc peu enclins à freiner leur consommation(…)

Elliot et Beech (2009) identifient quatre facteurs qui peuvent constituer des facteurs de risque (aigüs) de récidive dans la pornographie juvénile:

  1. Le surinvestissement d’internet au détriment des liens sociaux.

  2. L’augmentation des préoccupations sexuelles.

  3. L’augmentation de la fréquence de consommation de pornographie générale

  4. L’utilisation non supervisée d’internet.

Ces facteurs doivent être surveillés et constituent des cibles d’intervention.

Protégé : Justice restaurative (2019) Documentaire « Rencontre avec mon agresseur »

juin 5th, 2019 | Publié par crisostome dans JUSTICE RESTAURATIVE - (Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.)

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