Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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FRANCE CULTURE (05.11.2008 ) Emission « Le bien Commun »: Le crime passionnel

crimepassionnel

Le crime passionnel évoque volontiers un imaginaire romanesque et semble appeler un traitement particulier. Pourtant, une étude historique et psychosociologique de ce délit révèle que des considérations sociales ou des rapports de domination l’expliquent plus pertinemment que l’emprise de la « folie de l’amour ». La différence des motifs qui poussent un homme et une femme à ce type de crime en est l’une des illustrations les plus éloquentes. 

 Invité(s) :

Benoît Garnot
Patricia Mercader

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/le_crime_passionnel_LE%20BIEN%20COMMUN%2005.11.2008.mp3

Bryan Stevenson on TED Talks (mars 2012)  Nous devons parler d’une injustice

Dans cette conférence touchante et personnelle, avec des références à sa grand-mère et à Rosa Parks, l’avocat des Droits de l’Homme Bryan Stevenson partage des vérités difficiles sur le système judiciaire américain, en commençant par un déséquilibre énorme sur fond de racisme : un tiers de la population masculine noire a purgé une peine d’emprisonnement à un moment ou à un autre de sa vie. Ces problèmes, qui font partie de l’histoire ignorée des États-Unis, sont rarement évoqués avec ce niveau de franchise, de lucidité et de force de persuasion.

Bryan Stevenson is the founder and executive director of the Equal Justice Initiative, fighting poverty and challenging racial discrimination in the criminal justice system

FRANCE CULTURE (29.09.2009) Emission « Le bien commun »: L’audition de l’enfant en justice

Il est devenu un lieu commun de recommander l’audition de l’enfant pour toutes les décision le concernant. Est-ce toujours un bienfait ? L’enfance ne requiert-elle pas d’être tenu éloignée des procédures judiciaires ? N’en demande-t-on désormais pas trop à l’enfant ?

 Invité(s) :

Martine de Maximy
Paul Bensussan

 

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/quelle_place_accorder_a_la_parole_de_lenfant_LE%20BIEN%20COMMUN%2029.09.2009.mp3

R. Karl Hanson et Kelly Morton-Bourgon (2004) Les prédicteurs de la récidive sexuelle : une méta-analyse à jour

Sécurité publique et Protection civile Canada

Cet examen quantitatif a porté sur les recherches relatives aux facteurs de risque de récidive parmi les délinquants sexuels. Au total, 95 études ont été examinées, englobant plus de 31 000 délinquants sexuels et près de 2 000 prévisions de la récidive. Les résultats ont confirmé que des intérêts sexuels déviants et une orientation antisociale constituaient d’importants prédicteurs de la récidive sexuelle. L’orientation antisociale (p. ex. mode de vie instable, antécédents de violation des règles) était un prédicteur particulièrement important de la récidive non sexuelle avec violence et de la récidive générale. L’étude a également permis de dégager un certain nombre de nouvelles variables prédictives, dont certaines pourraient être des cibles particulièrement utiles d’intervention (p. ex. préoccupations sexuelles, conflits dans des relations d’intimité, identification affective à des enfants, hostilité). Les instruments actuariels de mesure du risque étaient toujours plus exacts que l’évaluation clinique non structurée pour prévoir la récidive sexuelle, la récidive non sexuelle avec violence et la récidive générale. En ce qui concerne la prévision de la récidive sexuelle, il n’y avait pas de différences significatives quant à l’exactitude prédictive entre les diverses mesures actuarielles (p. ex. SORAG,
Statique-99). Les mesures actuarielles servant à prévoir la récidive générale (toute récidive) étaient d’importants prédicteurs de la récidive générale parmi les délinquants sexuels.

http://www.securitepublique.gc.ca/res/cor/rep/_fl/2004-02-pred-se-fra.pdf

Steve Jacob et Nathalie Schiffino, Politique et Sociétés, vol. 26, n° 2-3, 2007, p. 45-72. « Docteur Folamour apprivoisé ? : les politiques publiques du risque »

http://www.erudit.org/revue/ps/2007/v26/n2-3/017663ar.pdf

 

Steve Jacob(2009) Opération chloroforme ou la réinvention de l’État rationnel : l’évaluation et les données probantes

Revue: Criminologie, Volume 42, numéro 1, printemps-été 2009, p. 201-223

Département de science politique, Université Laval, Laboratoire de recherche sur la performance et l’évaluation (PerfEval)

Steve.Jacob@pol.ulaval.ca

Résumé

L’évaluation de politiques ou de programmes s’est enracinée dans les pratiques de la gestion publique contemporaine. Dans le présent article, nous décrivons les multiples finalités poursuivies par l’évaluation (ex. : production d’information, amélioration des programmes, alimentation du débat démocratique) et les principaux débats qui animent la communauté des évaluateurs. Parmi ces débats, celui sur le courant de la décision fondée sur des données probantes est l’un des plus récents et des plus vifs. Les principales tensions portent sur la hiérarchisation des connaissances évaluatives, l’utilisation contrainte des connaissances et la volonté d’homogénéiser la pratique évaluative. En observant ces développements, nous constatons également une résurgence de la rationalisation des processus de prise de décisions et des principes de gestion publique qui semblent être en décalage avec les aspirations de la population à plus de participation et de transparence. Dans le présent article, nous présentons également les défis auxquels sont confrontés les décideurs et les gestionnaires publiques face à la réinvention de l’État rationnel.

Mots-clés : Évaluation de programmes, hiérarchisation des connaissances, rationalisation de la prise de décisions

http://www.erudit.org/revue/crimino/2009/v42/n1/029813ar.pdf

Pierre Lalande (2004) Punir ou réhabiliter les contrevenants ? Du « Nothing Works » au « What Works » (Montée, déclin et retour de l’idéal de réhabilitation)

En 1974, le sociologue américain Robert Martinson publiait un article qui allait modifier pour des décennies le paysage criminologique, pénologique et correctionnel. En effet, alors que l’on était à l’époque où l’idéal de réhabilitation des délinquants était à son apogée, les conclusions émises dans cet article, relativement à la question « qu’est-ce qui marche dans les programmes de réhabilitation? », laissaient entendre que ces programmes avaient peu ou pas d’effet dans la réduction de la récidive. Les médias aidant, ces conclusions pessimistes s’étaient vite transformées en un « Nothing Works » absolu et ce que l’on a appelé par la suite la doctrine du « Rien ne fonctionne ». Cette situation avait alors eu comme effet d’annihiler l’idée même, qu’il était faisable de réhabiliter les contrevenants, pour laisser la place à la création d’un nouveau dogme punitif en matière pénale et correctionnelle. En fait, après un siècle d’ascension, le déclin presque complet du modèle réhabilitatif se sera effectué en moins d’une décennie. Comme le soulignait Allen, le déclin a été tout aussi important que précipité.

http://www.securitepublique.gouv.qc.ca

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