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Le Sexual Desire Inventory (SDI) est un questionnaire utilisé pour mesurer l’intensité et la fréquence du désir sexuel chez les individus. Il comprend généralement deux sous-échelles principales : le désir sexuel dyadique (désir pour des activités sexuelles avec un partenaire) et le désir sexuel solitaire (désir pour des activités sexuelles en solitaire).

Voici comment le SDI est généralement scoré :
1. Items : Le SDI comprend plusieurs items, chacun évalué sur une échelle de Likert. Les participants indiquent leur niveau de désir sexuel pour chaque item.
2. Calcul des scores :

  • Désir sexuel dyadique (partenaire): Additionnez les scores des items relatifs au désir sexuel dyadique. (7, 3, 9, 8, 1, 2, 6)
  • Désir sexuel solitaire : Additionnez les scores des items relatifs au désir sexuel solitaire. (12, 13, 11, 10)
  • Désir sexuel dyadique (autre personne): (5, 4)

3. Score total : Le score total du SDI peut être obtenu en additionnant les scores des sous-échelles. Cependant, il est souvent plus utile de considérer séparément les scores dyadiques et solitaires pour obtenir une évaluation plus détaillée.

Exemple de calcul
Supposons que le SDI comporte les items suivants (ceci est un exemple simplifié) :
1. Fréquence des pensées sexuelles (dyadique)
2. Fréquence des pensées sexuelles (solitaire)
3. Désir d’activités sexuelles avec un partenaire
4. Désir d’activités sexuelles en solitaire

Un participant donne les réponses suivantes :
1. Item 1 : 5
2. Item 2 : 3
3. Item 3 : 6
4. Item 4 : 2

Pour calculer les scores :
• Désir sexuel dyadique : Item 1 + Item 3 = 5 + 6 = 11
• Désir sexuel solitaire : Item 2 + Item 4 = 3 + 2 = 5

Score total : 11 (dyadique) + 5 (solitaire) = 16
Interprétation
• Scores élevés : Indiquent un désir sexuel élevé.
• Scores bas : Indiquent un désir sexuel faible.
• Différences entre dyadique et solitaire : Peuvent indiquer des préférences ou des besoins spécifiques en matière de sexualité.
Il est important de noter que le SDI doit être interprété par un professionnel qualifié pour une évaluation précise et appropriée.

Sexual Desire Inventory (SDI)

Inventaire du désir sexuel Spector et al. (1996)

Spector et al. in 1996[1]

Ce questionnaire porte sur votre niveau de désir sexuel. Par désir, nous entendons l’intérêt ou le souhait d’une activité sexuelle. Pour chaque item, veuillez encercler le chiffre qui correspond le mieux à vos pensées et à vos sentiments. Vos réponses seront confidentielles et anonymes.

  1. Au cours du mois dernier, à quelle fréquence auriez-vous aimé avoir une activité sexuelle avec un partenaire (par exemple, toucher les parties génitales de l’autre, donner ou recevoir une stimulation orale, avoir un rapport sexuel, etc.)
0) Pas du tout

1) Une fois par mois

2) Une fois toutes les deux semaines

3) Une fois par semaine

4) Deux fois par semaine

5) 3 à 4 fois par semaine

6) Une fois par jour

7) Plus d’une fois par jour

 

  1. Au cours du dernier mois, combien de fois avez-vous eu des pensées sexuelles impliquant un partenaire ?
0) Pas du tout

1) Une fois par mois

2) Une fois toutes les deux semaines

3) Une fois par semaine

4) Deux fois par semaine

5) 3 à 4 fois par semaine

6) Une fois par jour

7) Plus d’une fois par jour

 

  1. Lorsque vous avez des pensées sexuelles, quelle est l’intensité de votre désir d’avoir un comportement sexuel avec un partenaire ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Aucune envie                                                                                            Forte envie

  1. Lorsque vous voyez une personne attirante pour la première fois, quelle est l’intensité de votre désir sexuel ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Aucune envie                                                                                            Forte envie

  1. Lorsque vous passez du temps avec une personne séduisante (par exemple, au travail ou à l’école), quelle est l’intensité de votre désir sexuel ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Aucune envie                                                                                            Forte envie

 

  1. Lorsque vous vous trouvez dans des situations romantiques (comme un dîner aux chandelles, une promenade sur la plage, etc.), quelle est l’intensité de votre désir sexuel ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Aucune envie                                                                                            Forte envie

  1. Quelle importance accordez-vous à la satisfaction de votre désir sexuel par le biais d’une activité avec un partenaire ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Pas du tout important                                                                              Extrêmement important

  1. Par rapport à d’autres personnes de votre âge et de votre sexe, comment évaluez-vous votre désir de vous comporter sexuellement avec un partenaire ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Beaucoup moins de désir                                                                              Beaucoup plus de désir

  1. Au cours du mois dernier, combien de fois auriez-vous aimé avoir des relations sexuelles seul(e) (par exemple, vous masturber, vous toucher les parties génitales, etc.
0) Pas du tout

1) Une fois par mois

2) Une fois toutes les deux semaines

3) Une fois par semaine

4) Deux fois par semaine

5) 3 à 4 fois par semaine

6) Une fois par jour

7) Plus d’une fois par jour

 

  1. Quelle est l’intensité de votre désir d’avoir des relations sexuelles seul(e) ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Aucune envie                                                                                            Forte envie

  1. Quelle est l’importance pour vous de satisfaire votre désir d’avoir des relations sexuelles seul(e) ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Pas du tout important                                                                              Extrêmement important

 

  1. Par rapport à d’autres personnes de votre âge et de votre sexe, comment évaluez-vous votre désir d’avoir des relations sexuelles seul(e) ?

0            1           2          3           4           5           6           7           8

Beaucoup moins de désir                                                                        Beaucoup plus de désir

  1. Combien de temps pourriez-vous rester confortablement sans avoir une activité sexuelle quelconque ?
0) Pour toujours

1) Un an ou deux

2) Plusieurs mois

3) Un mois

4) Quelques semaines

5) Une semaine

6) Quelques jours

7) Un jour

8) Moins d’un jour

[1] Source. This inventory was originally published in “The Sexual Desire Inventory: Development, Factor, Structure, and Evidence of Reliability,” by I. P. Spector, M. P. Carey, and L. Steinberg. 1996, Journal of Sex & Marital Therapy, 22, 175-190.

Sexual desire Inventory SDI

L’échelle de compulsivité sexuelle (Sexual Compulsivity Scalea été conçue comme un bref instrument psychométrique permettant d’évaluer les pensées et les comportements sexuels insistants, intrusifs et incontrôlés.

La compulsivité sexuelle est conceptuellement et cliniquement similaire à l’addiction sexuelle. Sur le plan clinique, les personnes sexuellement compulsives peuvent présenter toute une série de problèmes sociaux découlant de leurs préoccupations et de leur comportement sexuels, y compris des perturbations dans leurs relations interpersonnelles, leur activité professionnelle et d’autres aspects de la vie quotidienne. La compulsivité sexuelle peut conduire à des agressions sexuelles et à d’autres comportements criminels, en particulier lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre d’une paraphilie. Cependant, l’échelle de compulsivité sexuelle n’est pas destinée à détecter les paraphilies.

Description de l’échelle
L’échelle de compulsivité sexuelle a été conçue à l’origine à partir des déclarations d’autodescription contenues dans une brochure vantant les mérites d’un groupe de soutien aux addicts sexuels (CompCare, 1987). La brochure indiquait qu’une personne devait contacter le groupe « si votre appétit sexuel a entravé vos relations … ou si vos pensées et comportements sexuels causent des problèmes dans votre vie … ou si vos désirs d’avoir des relations sexuelles ont perturbé votre vie quotidienne.  »

L’échelle se compose de 10 éléments qui ont été testés auprès d’hommes et de femmes dans des échantillons communautaires (Kalichman et al., 1994). Les éléments ont été affinés en fonction des réactions de la communauté et ont été placés sur des échelles à quatre points : 1 = pas du tout comme moi, 2 = légèrement comme moi, 3 = principalement comme moi, 4 = beaucoup comme moi. L’échelle a été conçue pour être utilisée avec des hommes et des femmes et s’est avérée utile avec des adultes de tous âges.

Mode de réponse, timing et notation
L’échelle de compulsivité sexuelle en 10 points nécessite moins de 5 minutes pour l’auto-administration ou l’entretien avec l’administrateur. L’échelle ne comporte pas de sous-échelles formellement développées. Cependant, l’analyse factorielle a révélé deux composantes principales : (a) pensées et comportements incontrôlés et (b) problèmes et perturbations sociales et interpersonnelles. L’échelle est notée en additionnant les items ou en prenant la réponse moyenne (somme des items/10). Il n’y a pas d’items notés à l’envers.

Fiabilité
L’échelle de compulsivité sexuelle a fait preuve d’une excellente cohérence interne auprès de plusieurs populations diverses, notamment des étudiants (α = 0,77) et des étudiantes (α = 0,81) (Dodge, Reece, Cole et Sandfort, 2004), des échantillons communautaires d’hommes et de femmes séropositifs (α = 0,89 ; Kalichman et Rompa, 1995), des hommes homosexuels et bisexuels (α compris entre 0,86 et 0,90 ; Dodge et al, 2008 ; Kalichman et al., 1994 ; Parsons & Bimbi, 2007), les jeunes adultes en Croatie (α = .87 ; Stulhofer, Buško, & Landripet, 2010), et les patients cherchant de l’aide pour l’hypersexualité (α = .79 ; Reid, Carpenter, Spackman, & Willes, 2008). Les corrélations entre les items et le total vont de 0,49 à 0,73, aucun item ne réduisant ou n’améliorant substantiellement la cohérence interne lorsqu’il est supprimé du total. L’échelle a également démontré une stabilité temporelle acceptable sur 2 semaines (r = 0,95 ; Kalichman & Rompa, 1995) et 3 mois (r = 0,64 ; Kalichman et al., 1994).

Validité
Des études ont démontré la validité de l’échelle de compulsivité sexuelle. Kalichman et ses collègues (Kalichman et al., 1994 ; Kalichman et Rompa, 1995) ont constaté une corrélation entre l’échelle et le nombre de partenaires sexuels (r = 0,21), l’intention de réduire les risques sexuels (r = -,35), l’estime de soi (r = -,35) et le contrôle de la sexualité (r = -,61). Les patients des cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles qui obtiennent un score élevé sur l’échelle font état d’un plus grand nombre de partenaires sexuels, d’un plus grand nombre de partenaires sexuels ponctuels et d’un plus grand nombre d’actes sexuels (Kalichman & Cain, 2004). D’autres chercheurs ont montré que les scores obtenus sur l’échelle de la compulsivité sexuelle permettent de prédire l’utilisation d’Internet pour des contenus sexuels. Par exemple, les personnes qui obtiennent un score élevé sur l’échelle passent plus de temps en ligne à rechercher des partenaires sexuels que les personnes qui obtiennent un score plus faible (Cooper, Sherer, Boies et Gordon, 1999). Dodge et al. (2008) ont constaté que les hommes gays et bisexuels qui obtiennent un score élevé sur l’échelle sont plus susceptibles de rechercher des partenaires sexuels sur l’internet ainsi que dans des lieux d’échanges sexuels anonymes et des clubs. La validité discriminante est démontrée par le fait que les patients qui cherchent de l’aide pour leur hypersexualité obtiennent un score supérieur de plus d’un écart-type à l’échelle de compulsivité sexuelle par rapport aux échantillons non cliniques (Reid et al., 2008).  Pour plus d’informations, voir Kalichman & Rompa (2001).

 

Sexual Compulsivity Scale

Échelle de compulsivité sexuelle

SETH C. KALICHMAN 1994

University of Connecticut

 

Vous trouverez ci-dessous un certain nombre d’affirmations que certaines personnes ont utilisées pour se décrire. Lisez chaque affirmation et entourez le chiffre correspondant à la description que vous en faites.

  Pas du tout comme moi Un peu comme moi Principalement comme moi Très proche de moi
1. Mon appétit sexuel a entravé mes relations.

1

2

3

4

2. Mes pensées et mes comportements sexuels me causent des problèmes dans ma vie.

1

2

3

4

3. Mes désirs sexuels ont perturbé ma vie quotidienne

1

2 3

4

4. Il m’arrive de ne pas respecter mes engagements et mes responsabilités à cause de mes comportements sexuels

1

2 3

4

5. Il m’arrive d’être tellement excité que je pourrais perdre le contrôle

1

2 3

4

6. Je me surprends à penser au sexe lorsque je suis au travail

1

2 3

4

7. J’ai l’impression que mes pensées et mes sentiments sexuels sont plus forts que moi.

1

2 3

4

8. Je dois lutter pour contrôler mes pensées et mon comportement sexuels

1

2 3

4

9. Je pense au sexe plus souvent que je ne le voudrais.

1

2 3

4

10. Il m’a été difficile de trouver des partenaires sexuels qui désirent avoir des relations sexuelles autant que je le souhaite

1

2 3

4

Score total : Somme de tous les items notés de 1 à 4.

Sous-échelle « Interférence » : Somme des items 1, 2, 3, 4 et 10.

Sous-échelle « Incapacité à contrôler les impulsions sexuelles » : somme des items 5, 6, 7, 8 et 9.

Sexual Compulsivity Scale

Echelle de la colère de Novaco (NAS-PI)

Novaco Anger Scale (NAS)  & Provocation Inventory (PI)

Répondez aux questions suivantes en utilisant le guide ci-dessous :

0 si vous vous sentez peu ou pas contrarié(e)

1 si vous vous sentez un peu irrité(e)

2 si vous vous sentez modérément contrarié(e)

3 si vous vous sentez assez en colère

4 si vous vous sentez très en colère

 

1. Vous déballez un appareil que vous venez d’acheter, vous le branchez et vous découvrez qu’il ne fonctionne pas 0    1    2    3    4
2. Être surfacturé par un réparateur qui vous a aidé à vous sortir d’un mauvais pas 0    1    2    3    4
3. Etre mis à l’écart pour être puni, alors que d’autres s’en sortent sans réprimandes 0    1    2    3    4
4. Votre voiture s’enlise dans la boue ou la neige 0    1    2    3    4
5. Vous parlez à quelqu’un et il ne vous répond pas 0    1    2    3    4
6. Quelqu’un se fait passer pour ce qu’il n’est pas 0    1    2    3    4
7. Alors que vous vous efforcez de porter quatre tasses de café à votre table à la cafétéria, quelqu’un vous heurte et renverse le café 0    1    2    3    4
8. Vous avez accroché votre manteau, mais quelqu’un le fait tomber par terre et ne le ramasse pas 0    1    2    3    4
9. Vous êtes harcelé par un vendeur dès que vous entrez dans le magasin 0    1    2    3    4
10. Vous avez prévu d’aller quelque part avec un ami qui se désiste à la dernière minute et vous laisse en plan 0    1    2    3    4
11. On se moque de vous ou on vous taquine 0    1    2    3    4
12. Vous vous trompez accidentellement de direction dans le parking.  Au moment où vous sortez de votre voiture, quelqu’un vous crie : « Où tu as appris à conduire? » 0    1    2    3    4
13. Votre voiture cale à un feu rouge et le type derrière vous n’arrête pas de klaxonner 0    1    2    3    4
14. Vous essayez de vous concentrer mais une personne près de vous tape du pied 0    1    2    3    4
15. Quelqu’un fait une erreur et vous la reproche 0    1    2    3    4
16. Vous prêtez à quelqu’un un livre ou un outil important et il ne vous le rend pas 0    1    2    3    4
17. Vous avez eu une journée chargée et votre colocataire ou votre conjoint commence à se plaindre que vous avez oublié de vous arrêter au magasin 0    1    2    3    4
18. Vous essayez de discuter de quelque chose d’important avec un ami ou un parent qui ne vous laisse pas la possibilité d’exprimer vos sentiments 0    1    2    3    4
19. Vous discutez avec quelqu’un qui persiste à argumenter sur un sujet qu’il connaît très mal 0    1    2    3    4
20. Quelqu’un met son nez dans une discussion entre vous et une autre personne 0    1    2    3    4
21. Vous êtes déjà en retard et la voiture qui vous précède roule à 30 km/h dans une zone de 50 km/h et vous ne pouvez pas la dépasser 0    1    2    3    4
22. Vous marchez sur un chewing-gum 0    1    2    3    4
23. Un petit groupe de personnes se moque de vous lorsque vous les dépassez 0    1    2    3    4
24. Pressé d’aller quelque part, vous déchirez votre pantalon préféré 0    1    2    3    4
25. Vous utilisez votre dernière pièce pour passer un appel téléphonique, mais vous êtes déconnecté avant d’avoir fini de composer le numéro et la pièce ne vous est pas rendue 0    1    2    3    4

MON SCORE EST : _______

Pour déterminer votre score, additionnez les nombres que vous avez écrits en réponse aux 25 énoncés. Vous pouvez interpréter votre score total selon les lignes directrices suivantes :

  • 0 – 45 : Le degré de colère et de frustration que vous éprouvez généralement est remarquablement faible. Seul un faible pourcentage de la population obtiendra un score aussi bas à un test. Vous pouvez vous demander si vous avez été honnête dans vos réponses et si vous n’avez pas nié des sentiments de colère.
  • 46 – 55 : Vous êtes nettement plus paisible que la moyenne des gens.
  • 56 – 75 : Vous réagissez aux contrariétés de la vie avec une colère moyenne. 76 – 85 : Vous réagissez souvent avec colère aux nombreuses frustrations de la vie. Vous êtes nettement plus irritable que la moyenne des gens.
  • 86 – 100 : Vous êtes en proie à de fréquentes et intenses réactions de colère qui ne disparaissent pas rapidement. Vous nourrissez probablement des sentiments négatifs longtemps après que l’insulte initiale soit passée.  Vous pouvez souffrir de maux de tête fréquents et d’une tension artérielle élevée.  Votre colère peut souvent devenir incontrôlable et conduire à des crises d’hostilité impulsives, qui vous causent parfois des ennuis.

NAS-PI Echelle de colère de Novaco

________________

L’échelle Novaco Anger Scale and Provocation Inventory (NAS-PI) est un outil psychométrique développé par le Dr. Raymond Novaco, utilisé pour évaluer l’intensité et la fréquence de la colère, ainsi que les situations qui provoquent cette émotion. Cet instrument est largement utilisé en psychologie clinique, en recherche et dans des contextes correctionnels pour comprendre les déclencheurs et les réactions de colère chez les individus.

Structure de l’échelle NAS-PI

L’échelle NAS-PI se compose de deux parties principales :

  1. Novaco Anger Scale (NAS) : Cette section mesure l’intensité, la fréquence et les caractéristiques générales de la colère. Elle est subdivisée en quatre sous-échelles :

– Cognitive : Évalue les pensées et les croyances associées à la colère.

– Affective : Mesure les sentiments et les émotions ressentis lors d’épisodes de colère.

– Behavioral : Analyse les actions et les comportements exprimés lors de la colère.

– Arousal : Évalue les réponses physiologiques et l’excitation physique liées à la colère.

  1. Provocation Inventory (PI) : Cette partie examine les situations spécifiques et les déclencheurs environnementaux qui provoquent des réactions de colère. Les items de cette section décrivent différentes situations provocantes, et les participants indiquent à quel point ces situations les mettent en colère.

Raymond Novaco: Phd, Professeur de Psychologie, Université de l’indiana.  Specialisations:
colère, violence, stress, trauma, et interventions

« Mes recherches actuelles restent consacrées à l’étude de la colère et des comportements violents, en particulier en ce qui concerne leur régulation thérapeutique. Les projets actuels continuent à se concentrer sur l’évaluation et le traitement des personnes gravement perturbées ayant des antécédents de violence. Cette recherche est menée à la fois au niveau clinique et épidémiologique, avec des études dans des centres médico-légaux. L’objectif général est d’affiner les procédures d’évaluation de la colère, d’élaborer des interventions cognitivo-comportementales pour la dysrégulation de la colère et de mieux comprendre leur mise en œuvre en fonction du contexte. L’attention est portée sur l’interrelation entre la colère et les troubles cliniques, tels que la psychose, le syndrome de stress post-traumatique et les déficiences intellectuelles, ainsi que sur la santé physique et le bien-être. Le lien entre la colère et les traumatismes est examiné dans le cadre de recherches sur les vétérans de guerre (Vietnam, Irak et Afghanistan) et sur les personnes résidant dans des établissements de soins de longue durée et ayant vécu des expériences traumatisantes.

D’autres aspects de mes recherches sur la colère, les traumatismes et la violence sont des projets sur la violence domestique. Mes recherches sur la violence domestique ont principalement porté sur les femmes et les enfants pris en charge par des refuges d’urgence, des programmes de vie de transition et un centre de justice familiale, en accordant une attention particulière aux effets de l’exposition traumatique à la violence et des services communautaires sur l’adaptation psychosociale des femmes et sur les problèmes de comportement des enfants. Mes travaux en cours avec des patients d’hôpitaux médico-légaux ont inclus des recherches sur la manière dont l’exposition à la violence familiale (« parents volatiles ») est liée à la colère et à l’agressivité des patients.

Les déterminants environnementaux du stress humain restent au centre de mes préoccupations, comme les conditions de transport (c’est-à-dire les embouteillages et les trajets quotidiens à forte impédance) et les facteurs de stress liés à la guerre, dont l’impact sur la santé et le bien-être a été examiné. Mes autres recherches sur le stress environnemental ont porté sur les changements économiques au niveau global, sur la base d’un modèle de l’effet net de la provocation et de l’inhibition liées aux récessions économiques sur diverses formes de comportements violents psychogènes ».

Auteurs : Walter W. Hudson, Gordon MacNeil et J. Dierks

Objectif : mesurer les problèmes avec les frères et sœurs.

Description : L’IBR et l’ISR sont des instruments de 25 questions conçus pour mesurer le degré ou l’ampleur des problèmes que les clients rencontrent dans leurs relations avec leurs frères ou sœurs. Les instruments sont identiques, à l’exception des mots  » frère  » ou  » sœur « , selon la personne à laquelle le client se réfère. L’IBR et l’ISR sont conçus pour être facilement lus par les enfants, bien qu’ils ne soient pas recommandés pour les enfants de moins de 12 ans. L’IBR et l’ISR sont deux des plusieurs instruments de l’ensemble des échelles d’évaluation WALMYR, qui sont tous administrés et notés de la même manière.

Normes : Les données ne sont pas disponibles. Cependant, l’IBR et l’ISR ont deux scores paliers.

Notation : Comme la plupart des instruments des échelles d’évaluation de WALMYR, l’IBR et l’ISR sont notés en inversant d’abord les items énumérés en bas de page (sur les deux échelles, les items 1, 4, 5, 7-9, 11, 12, 15-18, 21 et 25), en faisant la somme des scores, en soustrayant le nombre d’items complétés, multiplier ce chiffre par 100 et le diviser par le nombre d’items complétés multiplié par 6. Cette méthode permet d’obtenir une fourchette allant de 0 à 100, , les scores les plus élevés indiquant une plus grande magnitude ou sévérité des problèmes.

L’IBR et l’ISR ont deux scores paliers. L

e premier est un score de 30 (±5) ; les scores inférieurs à ce point indiquent l’absence d’un problème cliniquement significatif dans ce domaine. Les scores supérieurs à 30 suggèrent la présence d’un problème cliniquement significatif.

Le deuxième score palier est de 70.Les scores supérieurs à ce point indiquent presque toujours que les clients sont en proie à un stress grave, et qu’il est clairement possible qu’un certain type de violence soit envisagée ou utilisée pour faire face aux problèmes. Le praticien doit être conscient de cette possibilité.

Fiabilité : L’IBR et l’ISR ont une excellente cohérence interne avec des alphas supérieurs à 0,90. Aucune donnée sur la stabilité test/retest n’est disponible.

Validité : L’IBR et l’ISR ont une très bonne validité de contenu, factorielle et de construction, avec des coefficients de validité de 0,60 ou plus.

Référence principale : Hudson, W. W. (1997). The WALMYR Assessment Scales Scoring Manual. Tallahassee, FL : WALMYR Publishing Company.

Disponibilité : Cette échelle ne peut être reproduite ou copiée de quelque manière que ce soit et doit être obtenue en écrivant à la WALMYR Publishing Company, PO Box. 12217, Tallahassee, FL 32317-2217

Source : Corcoran & Fischer (1994) Measures for clinical pratice, Free press, NY

INDEX DES RELATIONS ENTRE FRÈRES ET SŒURS (IBR et ISR)

Objectif : Mesurer les problèmes relationnels d’un parent avec son enfant.

Description : L’IPA (Index of Parental Attitudes) est un instrument de 25 items conçu pour mesurer l’étendue, la gravité ou l’ampleur des problèmes relationnels entre le parent et l’enfant, tels qu’ils sont perçus et rapportés par un parent. L’enfant peut être de tout âge, du nourrisson à l’adulte.

L’IPA comporte deux scores paliers.

Le premier est un score de 30 (±5) ; les scores inférieurs à ce point indiquent l’absence de problème cliniquement significatif dans ce domaine. Les scores supérieurs à 30 suggèrent la présence d’un problème cliniquement significatif.

Le deuxième score limite est de 70. Les scores supérieurs à ce point indiquent presque toujours que les clients subissent un stress important et qu’il est clairement possible qu’un certain type de violence pourrait être envisagé ou utilisé pour faire face aux problèmes. Le praticien doit être conscient de cette possibilité.

Normes : Les 93 personnes interrogées qui ont participé à l’élaboration de cette échelle cherchaient tous à obtenir des services de conseil pour des problèmes personnels ou interpersonnels. Aucune autre donnée démographique n’est disponible, pas plus que les normes réelles.

Notation : Comme la plupart des instruments des échelles d’évaluation de WALMYR, l’IPA est noté en inversant d’abord la notation des items listés en bas de page (2, 3, 5, 8, 12, 14-16, 21 et 24) et en additionnant les scores, puis en soustrayant le nombre d’items complétés, puis multiplier ce chiffre par 100, et diviser par le nombre d’items complétés multiplié par 6. On obtient ainsi une fourchette de 0 à 100, les scores les plus élevés indiquant une plus grande ampleur ou une plus grande sévérité des problèmes.

Fiabilité : L’IPA a un alpha moyen de 0,97, ce qui indique une excellente cohérence interne, et une excellente (faible) erreur standard de mesure de 3,64. Les données de test-retest ne sont pas disponibles.

Validité : L’IPA a une excellente validité pour les groupes connus, distinguant de manière significative les groupes de clients désignés par eux-mêmes et par leurs conseillers comme ayant ou n’ayant pas de problèmes relationnels avec leurs enfants.

L’IPA a également une validité conceptuelle satisfaisante, avec une corrélation modérée avec les variables avec lesquelles il est prévu qu’il soit en corrélation modérée, et en corrélation avec d’autres mesures avec lesquelles il devrait être en corrélation, y compris d’autres mesures des relations parent-enfant et des relations familiales.

Référence principale : Hudson, W. W. (1997). The WALMYR Assessment Scales Scoring Manual. Tallahassee, FL : WALMYR Publishing Company.

Disponibilité : Ecrire à la WALMYR Publishing Company, PO Box. 12217, Tallahassee, FL 32317-2217

Source : Corcoran & Fischer (1994) Measures for clinical pratice, Free press, NY

INDICE DES ATTITUDES PARENTALES IPA

L’Index des Relations Familiales (IFR), développé par Walter W. Hudson, est un outil psychométrique utilisé pour évaluer la qualité et la dynamique des relations au sein de la famille. Cet index permet de mesurer divers aspects des interactions familiales, y compris la cohésion, le soutien mutuel, les conflits, et la communication.

Structure de l’IFR

L’IFR se compose de plusieurs dimensions principales :

1. Cohésion familiale: Évalue le degré de proximité et de soutien entre les membres de la famille.
2. Adaptabilité : Mesure la capacité de la famille à s’adapter aux changements et aux stress externes.
3. Communication : Évalue la clarté, l’ouverture et l’efficacité de la communication entre les membres de la famille.
4. Conflits: Mesure la fréquence et l’intensité des conflits familiaux.
5. Satisfaction familiale : Évalue le degré de satisfaction générale des membres de la famille concernant leur vie familiale.

Utilisation de l’IFR

L’IFR est généralement administré sous forme de questionnaire auto-rapporté. Les répondants sont invités à répondre à une série d’énoncés concernant leurs relations familiales sur une échelle de type Likert (par exemple, de « pas du tout d’accord » à « tout à fait d’accord »). Les réponses sont ensuite compilées pour obtenir un score global ainsi que des scores par dimension.

Exemples d’items de l’IFR

Les items du questionnaire peuvent inclure des affirmations telles que :

– « Les membres de ma famille passent beaucoup de temps ensemble. »
– « Il y a beaucoup de conflits dans ma famille. »
– « Je me sens soutenu par ma famille. »
– « La communication dans ma famille est claire et ouverte. »
– « Ma famille sait s’adapter aux changements. »

 

Objectif : Mesurer les problèmes de relations familiales.

Description : L’IFR est une échelle de 25 items conçue pour mesurer l’étendue, la gravité ou l’ampleur des problèmes que les membres de la famille ont dans leurs relations les uns avec les autres. L’IFR permet au répondant de caractériser la gravité des problèmes familiaux de façon globale et peut être considérée comme une mesure globale du stress intrafamilial. Il peut être utilisé avec un seul client ou avec deux ou plusieurs membres de la famille qui évaluent chacun l’environnement familial global. L’IFR comporte deux scores paliers.

Le premier est un score de 30 (±5) ; les scores inférieurs à ce point indiquent l’absence de problème cliniquement significatif dans ce domaine. Les scores supérieurs à 30 suggèrent la présence d’un problème cliniquement significatif.

Le deuxième score palier est de 70. Les scores supérieurs à ce point indiquent presque toujours que les clients subissent un stress important et qu’il existe la possibilité qu’un certain type de violence soit envisagé ou utilisé pour faire face aux problèmes. Le praticien doit être conscient de cette possibilité.

Normes : L’IFR a été élaborée avec 518 répondants, dont des célibataires et des personnes mariées, des populations cliniques et non cliniques, des étudiants et des non-étudiants. Les personnes interrogées étaient principalement caucasiennes, mais il y avait aussi des Américains japonais et chinois, et un plus petit nombre d’autres groupes ethniques.

L’IFR n’est pas recommandé pour les enfants de moins de 12 ans. Les normes actuelles ne sont pas disponibles.

Notation : Comme la plupart des instruments des échelles d’évaluation de WALMYR, l’IFR se note d’abord en cotant à l’envers les items listés en bas de page (1,2, 4, 5, 8, 14, 15, 17, 18, 20, 21 et 23), en additionnant les scores, en soustrayant le nombre d’items complétés, multiplier ce chiffre par 100 et diviser par le nombre d’items complétés multiplié par 6. On obtient ainsi une fourchette allant de 0 à 100, les scores les plus élevés indiquant une plus grande ampleur ou gravité des problèmes.

Fiabilité : L’IFR a un alpha moyen de 0,95, ce qui indique une excellente cohérence interne, et une excellente (faible) erreur standard de mesure de 3,65. Les données de test-retest ne sont pas disponibles.

Validité : L’IFR présente une excellente validité pour les groupes connus, distinguant de manière significative les répondants désignés par eux-mêmes et par leurs conseillers comme ayant des problèmes de relations familiales. L’IFR a également une bonne validité, il présente une faible corrélation avec des mesures avec lesquelles il ne devrait pas être en corrélation, et une bonne corrélation avec d’autres mesures avec lesquelles il devrait être e corrélé, telles que d’autres évaluations de la relation parent-enfant et de la relation familiale.

Référence principale : Hudson, W. W. (1997). The WALMYR Assessment Scales Scoring Manual. Tallahassee, FL : WALMYR Publishing Company.

Disponibilité : Cette échelle ne peut être reproduite ou copiée de quelque manière que ce soit et doit être obtenue en écrivant à la WALMYR Publishing Company, PO Box. 12217, Tallahassee, FL 32317-2217.

Source : Corcoran & Fischer (1994) Measures for clinical pratice, Free press, NY

Index de relations familliales IFR

L’échelle WCC (Ways of Coping Checklist) est un outil psychologique conçu pour évaluer les stratégies de coping (ou d’adaptation) qu’une personne utilise face à des situations stressantes. Cet instrument a été développé par Susan Folkman et Richard Lazarus en 1980. La WCC est largement utilisée en recherche et en pratique clinique pour comprendre comment les individus gèrent le stress.

Structure de la WCC

La WCC comprend généralement plusieurs catégories principales de stratégies de coping :

1. Coping centré sur le problème (Problem-focused coping): Ces stratégies visent à gérer ou à résoudre la source du stress. Par exemple, chercher des solutions, planifier, prendre des mesures pour changer la situation.

2. Coping centré sur l’émotion (Emotion-focused coping): Ces stratégies visent à gérer les émotions négatives associées au stress. Par exemple, chercher du soutien émotionnel, pratiquer des activités de relaxation, accepter la situation.

3. Coping centré sur l’évitement (Avoidant coping) : Ces stratégies impliquent l’évitement du problème ou des émotions liées. Par exemple, nier la réalité, se distraire avec d’autres activités, espérer que le problème disparaîtra.

Utilisation de la WCC

La WCC est administrée sous forme de questionnaire où les répondants indiquent la fréquence avec laquelle ils utilisent diverses stratégies de coping dans des situations stressantes. Les réponses sont ensuite analysées pour identifier les tendances dans l’utilisation des stratégies de coping.

Exemples d’items de la WCC

Les items du questionnaire peuvent inclure des affirmations telles que :

– « J’ai essayé de voir le bon côté des choses. »
– « J’ai cherché à obtenir des conseils de personnes que je respecte. »
– « J’ai pris des mesures pour essayer de résoudre le problème. »
– « J’ai fait quelque chose que j’aime pour me détendre. »
– « J’ai essayé de ne pas penser au problème. »

Applications de la WCC

L’échelle WCC est utilisée dans diverses contextes, y compris :

– Recherche en psychologie : Pour étudier les mécanismes de coping chez différentes populations, comme les étudiants, les patients atteints de maladies chroniques, ou les professionnels confrontés à des situations de stress élevé.
– Pratique clinique : Pour aider les thérapeutes à comprendre les stratégies de coping de leurs patients et à développer des interventions adaptées pour améliorer leur gestion du stress.
– Développement personnel : Pour aider les individus à prendre conscience de leurs propres stratégies de coping et à identifier des moyens plus efficaces de gérer le stress.

 

La W.C.C. est une échelle de coping inspirée du modèle transactionnel du stress de Lazarus. Selon ce modèle, l’individu, lorsqu’il fait face à une situation stressante, élabore des stratégies d’ajustement spécifiques appelées coping, ensemble organisé et cohérent de réponses cognitives, comportementales, émotionnelles et somatiques. Une version de la W.C.C. fut validée par Vitaliano et al. (1985) sur 425 étudiants en médecine. Nous avons choisi cette version en raison de ses qualités psychométriques satisfaisantes et de son format (42 items). Ce questionnaire a été administré à 468 sujets français adultes, des deux sexes. Une analyse en composantes principales, suivie de rotations varimax, a permis d’isoler trois facteurs rendant compte d’environ 35% de la variance totale. Ils ont été interprétés comme : coping centré sur le problème, coping centré sur l’émotion, et recherche de soutien social. Les deux premières dimensions sont proches de celles généralement décrites dans la littérature. Les mêmes sujets furent ensuite soumis à diverses échelles d’anxiété (trait et état), dépression, et désirabilité sociale, pour établir la validité de critère des trois échelles de coping. Quelques relations intéressantes apparaissent entre personnalité et coping, notamment entre anxiété et coping centré sur l’émotion. Ces résultats et leurs implications théoriques sont discutés. Finalement, la sélection des meilleurs items permet d’obtenir une version française de la W.C.C. à 27 items, homogène, fidèle et valide (validité de construit et de critère)  (Florence Cousson-Gélie, Marilou Bruchon-Schweitzer, Bruno Quintard, Joëlle Nuissier, Nicole Rascle. Analyse multidimensionnelle d’une échelle de coping: validation française de la W.C.C. (Ways of Coping checklist). Psychologie Française, 1996. hal-03174284)

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