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L’échelle WCC (Ways of Coping Checklist) est un outil psychologique conçu pour évaluer les stratégies de coping (ou d’adaptation) qu’une personne utilise face à des situations stressantes. Cet instrument a été développé par Susan Folkman et Richard Lazarus en 1980. La WCC est largement utilisée en recherche et en pratique clinique pour comprendre comment les individus gèrent le stress.

Structure de la WCC

La WCC comprend généralement plusieurs catégories principales de stratégies de coping :

1. Coping centré sur le problème (Problem-focused coping): Ces stratégies visent à gérer ou à résoudre la source du stress. Par exemple, chercher des solutions, planifier, prendre des mesures pour changer la situation.

2. Coping centré sur l’émotion (Emotion-focused coping): Ces stratégies visent à gérer les émotions négatives associées au stress. Par exemple, chercher du soutien émotionnel, pratiquer des activités de relaxation, accepter la situation.

3. Coping centré sur l’évitement (Avoidant coping) : Ces stratégies impliquent l’évitement du problème ou des émotions liées. Par exemple, nier la réalité, se distraire avec d’autres activités, espérer que le problème disparaîtra.

Utilisation de la WCC

La WCC est administrée sous forme de questionnaire où les répondants indiquent la fréquence avec laquelle ils utilisent diverses stratégies de coping dans des situations stressantes. Les réponses sont ensuite analysées pour identifier les tendances dans l’utilisation des stratégies de coping.

Exemples d’items de la WCC

Les items du questionnaire peuvent inclure des affirmations telles que :

– « J’ai essayé de voir le bon côté des choses. »
– « J’ai cherché à obtenir des conseils de personnes que je respecte. »
– « J’ai pris des mesures pour essayer de résoudre le problème. »
– « J’ai fait quelque chose que j’aime pour me détendre. »
– « J’ai essayé de ne pas penser au problème. »

Applications de la WCC

L’échelle WCC est utilisée dans diverses contextes, y compris :

– Recherche en psychologie : Pour étudier les mécanismes de coping chez différentes populations, comme les étudiants, les patients atteints de maladies chroniques, ou les professionnels confrontés à des situations de stress élevé.
– Pratique clinique : Pour aider les thérapeutes à comprendre les stratégies de coping de leurs patients et à développer des interventions adaptées pour améliorer leur gestion du stress.
– Développement personnel : Pour aider les individus à prendre conscience de leurs propres stratégies de coping et à identifier des moyens plus efficaces de gérer le stress.

 

La W.C.C. est une échelle de coping inspirée du modèle transactionnel du stress de Lazarus. Selon ce modèle, l’individu, lorsqu’il fait face à une situation stressante, élabore des stratégies d’ajustement spécifiques appelées coping, ensemble organisé et cohérent de réponses cognitives, comportementales, émotionnelles et somatiques. Une version de la W.C.C. fut validée par Vitaliano et al. (1985) sur 425 étudiants en médecine. Nous avons choisi cette version en raison de ses qualités psychométriques satisfaisantes et de son format (42 items). Ce questionnaire a été administré à 468 sujets français adultes, des deux sexes. Une analyse en composantes principales, suivie de rotations varimax, a permis d’isoler trois facteurs rendant compte d’environ 35% de la variance totale. Ils ont été interprétés comme : coping centré sur le problème, coping centré sur l’émotion, et recherche de soutien social. Les deux premières dimensions sont proches de celles généralement décrites dans la littérature. Les mêmes sujets furent ensuite soumis à diverses échelles d’anxiété (trait et état), dépression, et désirabilité sociale, pour établir la validité de critère des trois échelles de coping. Quelques relations intéressantes apparaissent entre personnalité et coping, notamment entre anxiété et coping centré sur l’émotion. Ces résultats et leurs implications théoriques sont discutés. Finalement, la sélection des meilleurs items permet d’obtenir une version française de la W.C.C. à 27 items, homogène, fidèle et valide (validité de construit et de critère)  (Florence Cousson-Gélie, Marilou Bruchon-Schweitzer, Bruno Quintard, Joëlle Nuissier, Nicole Rascle. Analyse multidimensionnelle d’une échelle de coping: validation française de la W.C.C. (Ways of Coping checklist). Psychologie Française, 1996. hal-03174284)

WCC_FR

LÉchelle d’impulsivité de Barratt, est l’outil le plus couramment utilisé dans la recherche en psychologie pour mesurer la tendance à l’impulsivité.

Il a originalement été publié par le psychologue américain Ernest S. Barratt en 1959. La version présentée ici est la onzième et dernière révision qui a été publiée en 19951.

L’impulsivité est définie comme étant un trait de personnalité caractérisé par une prédisposition vers des actions rapides et non planifiées en réaction à des stimuli internes ou externes sans égard aux conséquences négatives potentielles.

La tendance à l’impulsivité peut avoir des répercutions aux niveaux scolaire et professionnel ainsi que dans les relations interpersonnelles. Elle contribue notamment à la procrastination, à une gestion lacunaire des finances personnelles (endettement et utilisation du crédit inappropriés…) ou encore à des comportements défavorables pour la santé.

Des études ont montré qu’elle constitue une composante de plusieurs troubles tels que les troubles d’abus d’alcool et de drogues, les comportements antisociaux, le trouble de personnalité limite (borderline), le trouble explosif intermittent, le jeu pathologique, le trouble bipolaire, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble des conduites…

Structure de l’échelle

La version la plus couramment utilisée de l’échelle est la BIS-11, qui comprend 30 items. Ces items sont répartis en trois dimensions principales :

1. **Impulsivité cognitive** : Cela concerne les pensées impulsives et la prise de décisions précipitées. Elle inclut des aspects comme le manque de prévoyance et la tendance à agir sans réfléchir.

2. **Impulsivité motrice** : Cette dimension évalue la tendance à agir sur un coup de tête sans penser aux conséquences. Cela peut inclure des comportements comme parler sans réfléchir ou prendre des risques physiques.

3. **Impulsivité non-planifiée** : Cela se réfère à un manque de planification et d’organisation dans les actions et les activités quotidiennes, ce qui peut mener à des décisions imprudentes ou mal réfléchies.

Utilisation de l’échelle

Chaque item de l’échelle est noté sur une échelle de Likert, généralement de 1 à 4, où 1 signifie « Rarement ou jamais » et 4 signifie « Presque toujours ». Les scores sont ensuite additionnés pour obtenir un score total d’impulsivité.

Applications cliniques et de recherche

L’échelle BIS est utilisée dans diverses études pour explorer le rôle de l’impulsivité dans plusieurs conditions psychopathologiques, y compris :

– Les troubles de la personnalité, notamment le trouble de la personnalité borderline.
– Les troubles de l’humeur, comme la dépression et le trouble bipolaire.
– Les troubles liés à l’usage de substances, où l’impulsivité peut jouer un rôle clé dans la dépendance et la rechute.
– Les troubles de contrôle des impulsions, tels que le jeu pathologique et les troubles alimentaires.

Fiabilité et validité

La BIS-11 a été validée dans plusieurs langues et cultures, et elle montre généralement une bonne fiabilité et validité. Elle est également adaptée pour différentes populations, y compris les adultes, les adolescents, et parfois même les enfants, bien que des versions spécifiques puissent être nécessaires pour les jeunes.

barrat Impulsivness Scale-11

Trois thèmes principaux de la pensée antisociale avec les échelles correspondantes

Contrôle

Immaturité cognitive

Egocentrisme 

  • Intention antisociale ( Antisocial intent : MCAA)
  • Violence (MCAA)
  • Incapacité à faire face (Inability to cope -CTP)
  • Orientation vers le pouvoir (Power orientation -PICTS)
  • Attitudes envers la loi, les tribunaux et la police (CSS-M)
  • Orientation vers le pouvoir  (TCU CTS)
  • Froideur affective (TCU CTS)
  • Demande d’excitation (Demand for excitement : CTP)
  • Faible jugement (CTP)
  • Justifications (CTP)
  • Apaisement (Mollification-PICTS)
  • Coupure (Cut-off : PICTS)
  • Indolence cognitive (PICTS)
  • Tolérance à l’égard des violations de la loi (CSS-M)
  • Justifications (TCU CTS)
  • Rationalisations délinquantes (TCU CTS)
  • S’arroger des Droits (Entitlement -MCAA)
  • Mépris des autres (CTP)
  • Grandiosité (CTP)
  • Parasitisme/exploitation (CTP)
  • S’arroger des Droits (Entitlement PICTS)
  • Sentimentalité (PICTS)
  • S’arroger des Droits (EntitlementTCU CTS)
  • Responsabilité personnelle (TCU CTS)

 

Il a été démontré à maintes reprises que la pensée antisociale a une validité accrue par rapport à l’indice et aux variables démographiques lorsqu’il s’agit de prédire les résultats institutionnels (Walters et Schlauch, 2008) et les évaluations du risque (Simourd, 1997). Par conséquent, un système correctionnel peut vouloir avoir un taux d’inclusion libéral avec l’indice et les variables démographiques, puis affiner la sélection avec des mesures normalisées de la pensée antisociale, dont il existe un certain nombre – parmi les échelles qui n’ont pas encore été mentionnées : Criminogenic Thinking Profile (CTP ; Mitchell & Tafrate, 2011) ; Criminal Tendencies scale of the Self-Appraisal Questionnaire (SAQ ; Loza, Dhaliwal, Kroner, & Loza-Fanous, 2000) ; Pride in Delinquency scale (PID ; Shields & Whitehall, 1994) ; Texas Christian University Criminal Thinking Scales (TCU CTS ; Knight, Garner, Simpson, Morey, & Flynn, 2006).

 

Raymond Chip Tafrate, PhD, est psychologue clinicien et professeur au département de criminologie et de justice pénale de la Central Connecticut State University. Il est membre et superviseur de l’Albert Ellis Institute à New York City, NY, et membre du Motivational Interviewing Network of Trainers (réseau de formateurs à l’entretien motivationnel). Il consulte fréquemment des agences et des programmes de justice pénale sur des problèmes difficiles à changer tels que la dysrégulation de la colère et le comportement délinquant. Il est coauteur de nombreux ouvrages et a présenté ses recherches dans toute l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et l’Australie. Il est coauteur, avec Howard Kassinove, d’un classique de l’auto-assistance, Anger Management for Everyone (La gestion de la colère pour tous).

Damon Mitchell est psychologue agréé et professeur associé au département de criminologie et de justice pénale de la Central Connecticut State University.

Ses recherches ont été publiées dans diverses revues de psychologie et de justice pénale, notamment International Journal of Offender Therapy and Comparative Criminology, Journal of Criminal Justice, Federal Probation, Journal of Sex Research et Journal of Interpersonal Violence.

 

Échelle de Sexisme Ambivalent

Dardenne, Delacollette, Grégoire, Lecocq (2006) Université de Liège, Adaptation en langue française du Ambivalent Sexism Inventory de Glick et Fiske (1996)

RÉSUMÉ de l’article:

L’Ambivalent Sexism Inventory de Glick et Fiske (1996) est une mesure du sexisme hostile (antipathie sexiste) et du sexisme bienveillant (attitude subjectivement positive envers les femmes). Cet article propose une version française de cette mesure, l’Échelle de Sexisme Ambivalent (ESA). Trois études sont proposées afin d’établir la validité de cette nouvelle échelle de sexisme. La première étude est une application du modèle étendu de Rasch qui confirme les qualités psychométriques de l’ESA. La seconde étude établit les validités structurale et prédictive de l’échelle, grâce à une analyse de covariance. Enfin, les validités discriminante et convergente de l’ESA sont évaluées dans la troisième étude, par comparaison à l’Échelle de Néosexisme (Tougas, Brown, Beaton et Joly, 1995) et à l’Échelle de Dominance Sociale (Sidanius et Pratto, 1999). Nous discuterons ensuite des implications pratiques et théoriques de cette échelle.

Source : Dardenne, Delacollette, Grégoire, Lecocq (2006) « Structure latente et validation de la version française de l’Ambivalent Sexism Inventory : l’échelle de sexisme ambivalent », in L’année psychologique, 2006, 106, 235-264

Vous trouverez, ci-après, une série d’affirmations concernant les hommes et les femmes et les relations qu’ils/elles peuvent entretenir dans notre société. Indiquez dans quelle mesure vous êtes d’accord ou pas d’accord avec chacun des énoncés en utilisant la notation suivante :

1

2

3

pas du tout d’accord

plutôt pas d’accord

légèrement pas d’accord

3

4

5

légèrement d’accord

plutôt d’accord

tout à fait d’accord

1. Quel que soit son niveau d’accomplissement, un homme n’est pas vraiment « complet » en tant que personne s’il n’est pas aimé d’une femme. 1    2    3    4    5
2. Sous l’apparence d’une politique d’égalité, beaucoup de femmes recherchent en fait des faveurs spéciales, comme un recrutement en entreprise qui les favorise. 1    2    3    4    5
3. Lors d’une catastrophe, les femmes doivent être sauvées avant les hommes. 1    2    3    4    5
4. La plupart des femmes interprètent des remarques ou des actes anodins comme étant sexistes. 1    2    3    4    5
5. Les femmes sont trop rapidement offensées. 1    2    3    4    5
6. Les gens ne sont pas vraiment heureux dans leur vie s’ils ne sont pas engagés dans une relation avec une personne de l’autre sexe. 1    2    3    4    5
7. Les féministes veulent que les femmes aient plus de pouvoir que les hommes. 1    2    3    4    5
8. Beaucoup de femmes ont une espèce de pureté que la plupart des hommes n’ont pas. 1    2    3    4    5
9. Les femmes devraient être protégées et être aimées par les hommes. 1    2    3    4    5
10. En général, une femme n’apprécie pas à sa juste valeur ce qu’un homme fait pour elle. 1    2    3    4    5
11. Les femmes recherchent le pouvoir en ayant le contrôle sur les hommes. 1    2    3    4    5
12. Tout homme devrait avoir une femme qu’il adore. 1    2    3    4    5
13. Les hommes sont « incomplets » sans les femmes. 1    2    3    4    5
14. Les femmes exagèrent les problèmes qu’elles rencontrent au travail. 1    2    3    4    5
15. Quand une femme a réussi à faire en sorte qu’un homme s’engage envers elle, elle essaie souvent de le tenir en laisse. 1    2    3    4    5
16. Quand les femmes perdent une compétition honnête contre un homme, elles se plaignent pourtant d’être l’objet de discrimination. 1    2    3    4    5
17. Une femme parfaite doit être mise sur un piédestal par son compagnon. 1    2    3    4    5
18. Il y a beaucoup de femmes à qui cela plaît d’exciter les hommes en semblant sexuellement intéressées pour ensuite refuser leurs avances. 1    2    3    4    5
19. Les femmes, comparées aux hommes, ont tendance à faire preuve d’un plus grand sens moral. 1    2    3    4    5
20. Les hommes devraient subvenir financièrement aux besoins des femmes, quitte à sacrifier leur propre bien-être. 1    2    3    4    5
21. Les féministes ont des demandes tout à fait exagérées concernant les hommes. 1    2    3    4    5
22. Les femmes, comparées aux hommes, ont tendance à être plus cultivées et à avoir plus de bon-goût. 1    2    3    4    5

Echelle de sexisme ambivalent

Facteurs dynamiques liés au risque en matière d’infraction à caractère sexuel
Hanson & Harris (2001 ; SONAR) Beech (1998) Thornton (2000, 2002) 
Auto-régulation sexuelle

·  Préoccupation sexuelle/ pulsion sexuelle

·  Le sexe comme stratégie d’adaptation

·  Intérêts sexuels déviants

Intérêts sexuels

·   Obsession sexuelle

·   Déviance sexuelle (pédophilie) marquée

Intérêts sexuels

·    Préoccupation sexuelle

·    Préférence sexuelle pour les enfants

·    Violence sexualisée

·    Fétichisme lié à l’infraction

Attitudes favorables à l’agression sexuelle

Droit à la sexualité (Sexual entitlement)

Mode de pensée pro-viol

Mode de pensée pro agression sexuelle d’enfants

 

Mode de pensée antisocial

·   Distorsions cognitives à l’égard des enfants et de la sexualité des enfants

·   Distorsions cognitives à l’égard de leurs propres victimes

·   Justification de la déviance sexuelle

 

 

Distorsions cognitives

·  Attitudes accusatoires

·  Droit à la sexualité (Sexual entitlement)

·  Croyances favorables à l’abus d’enfants

·  Les femmes apprécient le viol, le recherchent ou s’en moquent

·  Les femmes méritent d’être violées

·  Les femmes sont trompeuses

·  Autres justifications des agressions sexuelles contre les femmes

·  Hostilité envers d’autres groupes de victimes

Déficits d’intimité

· Absence d’amant/de partenaire intime

· Suridentification émotionnelle aux enfants

· Attitudes hostiles à l’égard des enfants

· Isolement social général/rejet, solitude

· Manque d’intérêt pour les autres

 

 

 

Problèmes socio-affectifs

·   Suridentification émotionnelle aux enfants

·   Faible estime de soi

·   Solitude émotionnelle

·   Manque d’affirmation de soi

·   Incapacité à gérer les émotions négatives

·   Locus de contrôle externe

 

Fonctionnement socio-affectif

·    Inadéquation (faible estime de soi, locus de contrôle externe, position de victime passive, méfiance)

·    contrôle externe, position de victime passive, méfiance)

·    Équilibre de l’intimité faussé (intimité émotionnelle plus facile avec les enfants qu’avec les adultes)

·    Pensée agressive (paranoïa, griefs, colère, ruminations, méfiance, position de victime active)

·    Traits de caractère insensibles et dépourvus d’émotion

·    Solitude émotionnelle (manque de relations intimes, difficulté ou refus de créer des relations intimes)

Auto-régulation générale

· Actes impulsifs

· Faibles compétences cognitives en matière de résolution de problèmes

· Emotivité négative/hostilité

 

Gestion de soi

·    Impulsivité du mode de vie

·    Mauvaise résolution des problèmes (mauvaise reconnaissance des problèmes, mauvaise réflexion sur les conséquences, rigidité de la pensée)

·    Mauvais contrôle des émotions

·    (tendance aux explosions ou à d’autres formes d’expression comportementale des impulsions émotionnelles)

(Non)coopération avec la supervision

·      Désengagement

·      Manipulation

·      Non-manifestation

·      Autres signes de non-coopération

Influences sociales importantes

·      Fréquentations négatives

·      Pairs soutenant le déni

·      Pairs facilitant l’accès à la victime

·      Pairs ayant une attitude antisociale

 

Note. SONAR = Sex Offender Need Assessment Training.

Source : Beech, Fischer & Thornton (2003) « Risk Assessment of Sex Offenders », in Professional Psychology: Research and Practice 2003, Vol. 34, No. 4, 339 –352

David Thornton: Le Dr Thornton est un psychologue exerçant en cabinet privé dans le Wisconsin. Il est autorisé à exercer en tant que psychologue dans le Wisconsin et le Minnesota aux États-Unis, ainsi qu’au Royaume-Uni. Il a été directeur de recherche pour le programme du Wisconsin destiné aux personnes sexuellement violentes pendant trois ans et, auparavant, directeur de traitement pour ce programme pendant plus d’une décennie. Il a publié des ouvrages sur les normes fondées sur des données probantes pour des programmes correctionnels efficaces et sur l’importance du style du thérapeute dans le cadre d’un traitement visant à réduire le risque de récidive sexuelle, contribuant à l’élaboration d’échelles telles que la Static-99, la Static-2002, la Static-99R, la Static-2002R et la Matrice du risque 2000. Il a participé au développement de l’évaluation psychologique du risque, en créant le cadre de l’évaluation structurée du risque (SRA), et aux moyens de comprendre et de mesurer les facteurs de protection, en participant à la création du SAPROF-SO. David Thornton a publié plus de 90 articles dans des revues à comité de lecture. Expérience : 2016 à ce jour : Cabinet privé; 2013-2016 : Directeur de recherche, Sand Ridge Secure Treatment Center; 2004-présent : Professeur II, Université de Bergen, Norvège; 2001-2013 : Directeur des traitements, Centre de traitement sécurisé Sand Ridge

Anthony BEECH
Le professeur émérite Anthony Beech a dirigé le Centre de psychologie appliquée de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. Il a mis en place les doctorats accrédités par le HCPC et le BPS en psychologie légale et en psychologie légale clinique.
En 2009, la British Psychological Society et l’Association pour le traitement et la prévention des abus sexuels (ATSA) des États-Unis lui ont décerné le prix de l’accomplissement significatif.
Dawn FISCHER : University of Birmingham. Le Dr Dawn Fisher, chercheur principal honoraire du « Centre for Forensic and Criminological Psychology » de l’université de Birmingham , a reçu le Senior Practitioner Award pour son travail dans le domaine de la réinsertion des délinquants, en particulier avec les adultes et les jeunes ayant un comportement sexuellement inapproprié.

Domaine Instruments/outils d’évaluation
Évaluation de l’intérêt sexuel/de l’auto-régulation sexuelle
  • Échelle des obsessions sexuelles de l’inventaire sexuel multiphasique (MSI ; Nichols & Molinder, 1984)
  • Évaluation de l’intérêt sexuel à partir des informations du dossier
  • Pléthysmographie pénienne
  • Polygraphe de régulation
Évaluer les croyances favorables aux agressions sexuelle/distorsions cognitives antisociales
Évaluation de déficits de l’intimité/ problèmes socio-affectifs/ distorsions cognitives
Évaluation des problèmes généraux d’autogestion et d’autorégulation

 

Source : Beech, Fischer & Thornton (2003) « Risk Assessment of Sex Offenders », in Professional Psychology: Research and Practice 2003, Vol. 34, No. 4, 339 –352

 

David Thornton: Le Dr Thornton est un psychologue exerçant en cabinet privé dans le Wisconsin. Il est autorisé à exercer en tant que psychologue dans le Wisconsin et le Minnesota aux États-Unis, ainsi qu’au Royaume-Uni. Il a été directeur de recherche pour le programme du Wisconsin destiné aux personnes sexuellement violentes pendant trois ans et, auparavant, directeur de traitement pour ce programme pendant plus d’une décennie. Il a publié des ouvrages sur les normes fondées sur des données probantes pour des programmes correctionnels efficaces et sur l’importance du style du thérapeute dans le cadre d’un traitement visant à réduire le risque de récidive sexuelle, contribuant à l’élaboration d’échelles telles que la Static-99, la Static-2002, la Static-99R, la Static-2002R et la Matrice du risque 2000. Il a participé au développement de l’évaluation psychologique du risque, en créant le cadre de l’évaluation structurée du risque (SRA), et aux moyens de comprendre et de mesurer les facteurs de protection, en participant à la création du SAPROF-SO. David Thornton a publié plus de 90 articles dans des revues à comité de lecture. Expérience : 2016 à ce jour : Cabinet privé; 2013-2016 : Directeur de recherche, Sand Ridge Secure Treatment Center; 2004-présent : Professeur II, Université de Bergen, Norvège; 2001-2013 : Directeur des traitements, Centre de traitement sécurisé Sand Ridge

Anthony BEECH:
Le professeur émérite Anthony Beech a dirigé le Centre de psychologie appliquée de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. Il a mis en place les doctorats accrédités par le HCPC et le BPS en psychologie légale et en psychologie légale clinique.
En 2009, la British Psychological Society et l’Association pour le traitement et la prévention des abus sexuels (ATSA) des États-Unis lui ont décerné le prix de l’accomplissement significatif.
Dawn FISCHER : University of Birmingham.
Le Dr Dawn Fisher, chercheur principal honoraire du « Centre for Forensic and Criminological Psychology » de l’université de Birmingham , a reçu le Senior Practitioner Award pour son travail dans le domaine de la réinsertion des délinquants, en particulier avec les adultes et les jeunes ayant un comportement sexuellement inapproprié.

Source : Beech, Fischer & Thornton (2003) « Risk Assessment of Sex Offenders », in Professional Psychology: Research and Practice 2003, Vol. 34, No. 4, 339 –352

Analyse fonctionnelle

Toute évaluation d’un délinquant sexuel doit inclure une analyse fonctionnelle détaillée afin de déterminer les motivations sous-jacentes et le comportement du délinquant et les fonctions du comportement délinquant. L’analyse fonctionnelle consiste généralement à l’obtention d’informations détaillées sur les antécédents, les comportements et les conséquences de la délinquance (le modèle ABC).

Ces informations doivent inclure les comportements réels, ainsi que les pensées et les émotions qui les accompagnent. Malheureusement, cette tâche n’est pas toujours d’une tâche facile avec les délinquants sexuels car ils sont souvent dans un certain degré de déni des aspects de l’infraction et ne sont donc pas prêts à dire toute la vérité sur les informations que l’évaluateur doit obtenir.

En effet, même les délinquants qui sont ouverts sur le niveau de leurs comportements délictueux sont souvent réticents à révéler leurs pensées et leurs sentiments concernant leurs infractions. Fournir un cadre pour comprendre le processus de délinquance peut être utile pour obtenir les informations nécessaires à l’analyse fonctionnelle. Actuellement, le cadre le plus utile est probablement ce que l’on appelle une « chaîne de décision (Ward, Louden, Hudson, & Marshall, 1995). Ce modèle a eu tendance à supplanter les cadres antérieurs tels que celui de Finkelhor (1984) ou le cycle de l’infraction de Wolf (1984). Une chaîne de décision est une séquence de choix menant à une infraction. Chaque choix est caractérisé par la situation dans laquelle il s’est produit, les pensées qui ont donné un sens à la situation et y ont répondu, ainsi que des émotions et des actions qui ont découlé de ces pensées.  Ainsi, dans toute analyse des comportements infractionnels, il est important de prendre en compte la diversité des comportements infractionnels et de s’adapter aux individus dont les croyances fermement ancrées quant à la légitimité des contacts sexuels avec des enfants ou des relations sexuelles forcées avec des adultes les amènent à éprouver des émotions positives au cours du processus d’infraction. Les chaînes de décision ont l’avantage de représenter avec la même facilité les infractions qui découlent d’états émotionnels négatifs  et de mauvaises stratégies d’adaptation (comme dans le cycle décrit par Wolf) et les infractions qui n’impliquent pas ces états émotionnels négatifs. (Eldridge, 1998 ; Laws, 1999 ; Ward & Hudson, 1996).

Ward et Hudson (1998) suggèrent qu’il est possible de de classer les délinquants selon l’une des quatre voies différentes qui mènent à la délinquance. Ces groupes sont définis par l’objectif individuel du délinquant à l’égard de la sexualité déviante (c.-à-d. l’évitement ou l’approche) et le choix des stratégies conçues pour atteindre cet objectif (c’est-à-dire actives ou passives).

Le délinquant ayant un objectif d’évitement est décrit comme ayant un engagement à la retenue, puisque l’objectif global est l’évitement. Cependant, les déficiences en matière d’autorégulation (sous-régulation) ou des stratégies inappropriées (mauvaise régulation) – entraînent un échec par rapport à l’objectif. Par conséquent, les états affectifs négatifs et la planification secrète caractérisent la voie de l’évitement. Ce type de cheminement est similaire à la description que Wolf (1984) fait du processus de l’infraction. Pour le délinquant ayant un but d’approche, les états affectifs positifs, la planification explicite et la présence de distorsions cognitives à l’égard des victimes et du comportement délinquant caractérisent le processus menant à l’infraction.

Ward et Hudson (1998) ont ensuite divisé les voies d’approche et d’évitement en deux catégories : active et passive. Le délinquant d’approche qui est actif, cherche des occasions de commettre des délits et met activement en place la situation dans laquelle il va commettre ses délits. Le délinquant d’approche passif, en revanche, bien que motivé pour commettre des délits, ne le fait que lorsque l’occasion se présente.

Le délinquant évitant qui choisit la voie active s’efforce d’éviter de commettre un délit, alors que le délinquant passif préférerait ne pas commettre de délit mais ne fait rien pour s’en empêcher.

L’évaluation des stratégies d’approche/évitement et actives/passives peut s’inspirer en partie de la liste de contrôle élaborée par Bickley et Beech (2002). Pour l’instant, cette liste de contrôle est assez succincte, mais elle peut au moins servir de guide pour l’analyse des délits.

Offence Pathway Checklist_FR