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Mental health and learning disabilities in the criminal courts, Information for magistrates, district judges and court staff (Sept 2013 – Polly McConnell and Jenny Talbot)

High numbers of people with mental health conditions or learning disabilities come into contact with the criminal justice system as perpetrators and victims. It can be difficult to recognise when someone has a mental health condition or learning disability.

In his review into people with mental health conditions or learning disabilities in the criminal justice system, Lord Bradley highlighted the importance of mental health and learning disability awareness training for criminal justice staff including members of the judiciary. The Magistrates’ Association supports this need for information and training.

http://www.mhldcc.org.uk/media/493/RMI_PRT_MHLDCC_Sept2013.pdf

bessette2« L’étude du crime – disait Henri Lévy-Bruhl – est un des éléments de première importance pour connaître et mesurer les valeurs courantes dans une société ». Et il est vrai que la sociologie criminelle apparaît dès les débuts de la sociologie, chez Durkheim notamment, qui considérait le crime dans sa relation à la peine, c’est-à-dire par rapport à la réaction sociale qu’il suscite – je cite : « Il ne faut pas dire qu’un acte froisse la conscience commune parce qu’il est criminel, mais qu’il est criminel parce qu’il froisse la conscience commune. Nous ne le réprouvons pas parce qu’il est un crime, mais il est un crime parce que nous le réprouvons ». Et avant lui, Quetelet avait mis en évidence, par l’analyse statistique, ce qu’il appelait une « constante relative de la criminalité », une sorte de taux social du crime, en somme. Si l’on observe la structure sociale des chiffres de la criminalité, les proportions relatives des hommes et des femmes, la surreprésentation des jeunes et des classes populaires, la nature respective des crimes par rapport aux catégories socio-professionnelles, une remarquable stabilité dans le temps vient accréditer cette thèse. L’ambition de Jean-Michel Bessette est donc d’élargir la focale de la sociologie à tous les aspects de ce fait social et d’intégrer à une anthropologie du crime les données statistiques, juridiques et économiques – puisqu’il est prouvé que les crises ou la montée du chômage ont également une influence – mais aussi linguistiques, psychologiques, neurologiques et cognitives.

 

(…) Cette répartition socio-professionnelle de la criminalité présente-t-elle également une forme de stabilité à travers le temps ?

C’est un phénomène structurel, un peu comme si chaque catégorie socio-professionnelle secrétait une forme criminelle spécifique, et cette variable conserve une influence majeure, comme dans les viols sur mineurs où le clergé, les instituteurs, mais aussi les contremaîtres, l’armée ou la police se taillent la part du lion, toutes personnes ayant, comme on dit, autorité. Ce sont d’ailleurs les crimes contre les personnes qui sont les plus nombreux, 64%, et parmi eux les viols qui représentent près de la moitié des condamnations, les crimes contre les biens comptant pour 34% de l’ensemble et ceux contre la chose publique 2% seulement.

Parmi d’autres perspectives ouvertes par le regard anthropologique à partir de l’analyse des statistiques, il y a celle qui révèle le lien étroit entre criminalité et degré d’intégration à la société. Par exemple les veufs (y compris ceux qui ont expédié leur compagne dans l’autre monde), les divorcés et les célibataires sont surreprésentés dans la population criminelle, le mariage et la famille étant une norme prépondérante d’intégration. De même, le degré d’exposition aux tensions générées par le monde du travail augmente considérablement la probabilité de se retrouver devant une cour d’assises. C’est ce qui explique la moindre criminalité des apprentis, qui cumulent pourtant deux facteurs globalement favorables : la jeunesse et l’appartenance au monde ouvrier. A bon entendeur, salut (et là je m’adresse aux politiques)

Jacques Munier

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LE FIGARO (27/09/13) Exécution des peines: «On passe notre temps à courir après les personnes condamnées»

(…) «On parle des 68.000 détenus enfermés, mais il y a surtout 170.000 condamnés en milieu ouvert suivis par l’administration pénitentiaire», rappelle incidemment un directeur de prison. Des détenus particuliers qui sont pris en charge par les Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), services sur lesquels repose déjà l’essentiel de la politique pénitentiaire.

Contrôles lacunaires

Les professionnels de la justice font bonne figure mais serrent les dents, car quel que soit leur rôle dans la chaîne pénale, tous reconnaissent que «l’intendance ne suit pas». Faute de moyens et nonobstant l’engagement des personnels. En quelques années, «nous sommes soudainement passés de 70 dossiers à plus d’une centaine par conseiller d’insertion et de probation», souligne le directeur d’un des plus grands services d’insertion et de probation de France.

D’un bout à l’autre de l’Hexagone le constat est donc le même: le suivi des personnes condamnées qui ne sont pas incarcérées est indigent. Et le contrôle, quand il s’opère, reste bien lacunaire. Il y a par exemple cette fiche de suivi d’un condamné mentionnant que l’homme serait détenteur d’«une carte de résident», mais que celle-ci n’a pu être présentée car «elle serait en préfecture». Ou encore cette mention faite dans le dossier d’un plâtrier condamné d’une promesse d’embauche dans un commerce de bouche… mais le document manque. Quant à la domiciliation de cet autre délinquant, elle serait bien chez un parent mais les justificatifs font aussi défaut.

Des dossiers faits «de déclaratif et de conditionnel là où les documents précis s’imposent», souligne un juge d’application des peines. Ce responsable de centre de semi-liberté le dit ouvertement: il regrette ne pas avoir «d’information précise sur certains de mes détenus qui rentrent tous les soirs mais dont je ne sais pas précisément s’ils sont allés travailler comme prévu ou s’ils étaient ailleurs durant la journée…. Je brûle parfois de décrocher mon téléphone pour vérifier par moi-même, mais je n’en ai pas droit.» Et de conclure: «S’il y a peine, il doit y avoir contrainte. La perte de sens est là.»

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RTS (28/09/2013) Prison: la réinsertion sous pression

Le meurtre d’Adeline (socio-thérapeute suisse de la pâquerette)  a créé une onde de choc dont on ne mesure pas encore la portée. Plusieurs cantons ont décidé de restreindre les sorties de détenus, ce qui touche de nombreux établissements pénitentiaires. Exemple avec la prison de Bellechasse dans le canton de Fribourg.

Cet établissement qui comporte des unités sécurisées mais aussi un vaste secteur en milieu ouvert, pratique la resocialisation progressive. De nombreux détenus ayant écopé de courtes peines ou en fin de peine travaillent dans les ateliers ou les champs du domaine agricole. A Bellechasse, la mort de la socio-thérapeute genevoise a fait monter la tension d’un cran.

Un reportage de Francesca Argiroffo, réalisé par Cyril Delemer.

http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/2013/le-12h30_20130928_standard_quinze-minutes_102ed685-a812-4911-93e7-54e4d544da3f-128k.mp3

TED (2013) Elizabeth Loftus: The fiction of memory (17′)

Une conférence de la psychologue américaine E. Loftus à propos du « false memory syndrome » qui a fait controverse dans les années 90, à savoir la création de faux souvenirs en particulier ceux « induits » lors de certaines formes de thérapies qui font appel à ce travail de la mémoire, qui par essence est un travail de « falsification » …

Psychologist Elizabeth Loftus studies memories. More precisely, she studies false memories, when people either remember things that didn’t happen or remember them differently from the way they really were. It’s more common than you might think, and Loftus shares some startling stories and statistics, and raises some important ethical questions we should all remember to consider.

Memory-manipulation expert Elizabeth Loftus explains how our memories might not be what they seem — and how implanted memories can have real-life repercussions

Sur le même sujet, voir aussi la passionnante conférence de : Scott Fraser (2012) Pourquoi les témoins oculaires se trompent

FRANCE CULTURE (2013) La Peine de Probation

septembre 26th, 2013 | Publié par EL dans PROBATION - (1 Commentaire)

FRANCE CULTURE (2013) La Peine de Probation

Émission Le Bien Commun (26.09.2013 ) consacrée à la Peine de Probation- Antoine Garapon reçoit Jean-Claude Bouvier, juge d’application des peines à Créteil pour en parler.

FRANCE INTER (2013) Les prisons de Là-bas

septembre 22nd, 2013 | Publié par crisostome dans PRISON - (0 Commentaire)

FRANCE INTER, Emission « Là bas si j’y suis » (4 septembre 2013) Les prisons de Là-bas

bandeau_france_interLà-bas n’aime pas les murs, Là-bas préfère les ponts.
Là-bas préfère les viaducs aux miradors, les passerelles aux cloisons.
Là-bas sait que même les plus grandes murailles, les prisons les plus « hight tech », les plus « sécures » finissent par se lézarder, se fissurer puis , s’ écrouler… parfois… de l’ intérieur.
Là-bas sait que les cachots, les geôles, les taules emprisonnent surtout des pauvres, des étrangers, des malades…des dominés.
Retour au Brésil, en Bolivie, et aussi en France.

Reportages de Daniel Mermet, Giv Anquetil et Miguel Benasayag

Bibliographie:

«je ne parlerai qu’à ma juge». Catherine Sultan* éditions du Seuil, avril 2013, 238 pages.

Dedans Dehors n° 80 (juin 2013)

« Ils sont nous » – Parcours de vie d’ ancien détenus.