Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Tom TYLER (1990) Why people obey the law (Yale University)

Les gens obéissent à la loi s’ils la croient légitime, et non parce qu’ils craignent d’être punis – telle est la conclusion surprenante de l’étude classique de Tom Tyler. Tyler suggère que les législateurs et les responsables de l’application des lois feraient bien mieux de rendre les systèmes juridiques dignes de respect plutôt que d’essayer d’instiller la peur du châtiment. Il constate que les gens obéissent à la loi principalement parce qu’ils croient au respect de l’autorité légitime.

Tom R. Tyler est professeur à l’université de New York, où il enseigne au département de psychologie et à la faculté de droit. Il étudie l’exercice de l’autorité dans les groupes, les organisations et les sociétés. Parmi ses nombreux ouvrages figurent The Social Psychology of Procedural Justice, Social Justice in a Diverse Society, Cooperation in Groups et Trust in the Law.

 

Introduction:

Le premier objectif de cet ouvrage est d’opposer les perspectives instrumentales et normatives sur les raisons pour lesquelles les gens respectent la loi. La perspective instrumentale du citoyen est à la base de ce que l’on appelle la littérature sur la dissuasion : on considère que les gens façonnent leur comportement pour répondre à des changements dans les incitations et les sanctions tangibles et immédiates associées au respect de la loi – à des jugements sur les gains et les pertes personnels résultant de différents types de comportement. Par exemple, l’augmentation de la sévérité et de la certitude de la punition pour avoir commis un crime a souvent été considérée comme un moyen efficace de réduire le taux de commission de ce crime. Lorsque les responsables politiques réfléchissent à la manière d’obtenir la conformité, ils adoptent souvent implicitement une perspective instrumentale.

Bien que la perspective instrumentale ait dominé les examens récents des réactions des citoyens à la loi et aux autorités légales, cette étude explore la conformité d’un point de vue normatif. Elle s’intéresse à l’influence de ce que les gens considèrent comme juste et moral, par opposition à ce qui est dans leur intérêt personnel. Elle examine également le lien entre l’engagement normatif envers les autorités légales et le comportement respectueux de la loi. Si les gens considèrent que le respect de la loi est approprié en raison de leurs attitudes sur la façon dont ils devraient se comporter, ils assumeront volontairement l’obligation de suivre les règles juridiques. Ils se sentiront personnellement engagés à obéir à la loi, qu’ils risquent ou non d’être punis pour avoir enfreint la loi. Cet engagement normatif peut faire intervenir la moralité personnelle ou la légitimité. L’engagement normatif par le biais de la moralité personnelle signifie que l’on obéit à une loi parce que l’on estime que la loi est juste ; l’engagement normatif par le biais de la légitimité signifie que l’on obéit à une loi parce que l’on estime que l’autorité qui applique la loi a le droit de dicter un comportement.

http://www.psych.nyu.edu/tyler/lab/Chapters_1-4.pdf

 

National Geographic (2016) Le conformisme social (Groupe et modification du comportement)

Comment le conformisme social modèle nos comportements? Découvrez l’expérience étonnante reproduite par NG sur la « tyrannie de la majorité » et la puissance de notre besoin de conformité au groupe!

Certains d’entre nous font tout pour se démarquer, d’autres pour être « normaux » et s’intégrer au groupe. Mais tous, nous subissons sans le vouloir l’influence sociale : nos perceptions et nos choix sont influencés par le groupe qui nous entoure. A l’heure où l’on parle beaucoup d’intelligence collective, je vous propose de regarder cette vidéo pour en savoir un peu plus.

Et vous, êtes vous du genre à vous fondre dans la masse ou à jouer les rebelles pour vous différencier des autres ?

Dan Ariely (TED talk-2009) Les failles dans notre code moral

L’économiste du comportement, Dan Ariely, étudie les failles dans notre code moral: les raisons cachées pour lesquelles nous pensons qu’il est admissible de voler ou de tricher (parfois). Des études astucieuses l’aident à nous convaincre que nous sommes d’une irrationalité prévisible — et que nous pouvons être influencés de manières qui nous échappent.

Dan Ariely, né le 29 avril 1968 à New York, est un professeur de psychologie et d’économie comportementale israélo-américain. Il enseigne à l’Université Duke et est le fondateur du Center for Advanced Hindsight.

Rob Warden: On false confessions

Rob Warden examines the phenomena of false confessions and how they can be attributed to half of all murder cases. His plan to eradicate them from the legal system has the potential to revolutionize the justice system as we know it

As a founder of the Center of Wrongful Convictions at Northwestern University, Rob Warden is concerned with how frequently people confess to crimes they didn’t commit — because they were scared of being accused of something worse, because they thought they might have blocked the crime out of their memory, or because they feel desperate after hours of police questioning. At TEDxMidwest, Warden gives the shocking statistic that, in his county, nearly 50 percent of wrongful convictions to date involved a false confession.

Rob Warden is the executive director of the Center on Wrongful Convictions, Bluhm Legal Clinic, Northwestern University School of Law. An award winning legal affairs journalist, he is the co-author with David Protess of A Promise of Justice on the pardons of the Ford Heights Four, and Gone in the Night[2] on the reversal of David Dowaliby’s conviction. He provides a legal analysis in the 2005 Northwestern edition reprinting of The Dead Alive, a 19th-century novel by Wilkie Collins based on the 1819 wrongful murder conviction of the Boorn Brothers. A recipient of numerous journalism awards, he was inducted into the Chicago Journalism Hall of Fame in 2004. Warden founded the monthly journal Chicago Lawyer in 1978, serving as editor and publisher until 1989. Before that, he was an award-winning journalist on the Chicago Daily News.

Franz De Waal, célèbre biologiste et primatologue était en visite à Paris pour la sortie de son livre « L’age de l’empathie », Marc Giraud l’a interviewé »

Franz De Wall présente son livre L’age de l… par gaianetwork

TED Talks (2014) Daniel Reisel: The neuroscience of restorative justice

Daniel Reisel studies the brains of criminal psychopaths (and mice). And he asks a big question: Instead of warehousing these criminals, shouldn’t we be using what we know about the brain to help them rehabilitate? Put another way: If the brain can grow new neural pathways after an injury … could we help the brain re-grow morality? (Feb 2013)

Daniel Reisel grew up in Norway but settled in the UK in 1995. He works as a hospital doctor and as a research fellow in epigenetics at University College London. He completed his PhD in Neuroscience in 2005, investigating how learning rewires the brain. Since then, his research has been concerned with the effect of life events on gene function. Daniel is currently training to become an accredited restorative justice facilitator with the UK Restorative Justice Council.

Conférences extraites du colloque « La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves ». Organisé par Franck Ramus et Tiziana Zalla de l’Institut d’Etude de la Cognition de l’Ecole normale supérieure.

En France, une partie de la psychiatrie et de la psychologie restent encore isolées 1) des progrès considérables des connaissances accumulés ces dernières décennies grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences, 2) des meilleures pratiques cliniques développées au niveau international, et 3) de la culture de l’évaluation des traitements et des pratiques indispensable à leur amélioration. Si la psychiatrie biologique et pharmacologique de l’adulte échappe largement à cette critique, la pédopsychiatrie et le champ des psychothérapies souffrent d’un grand retard qui se rattrape d’autant plus difficilement que la formation universitaire des psychiatres et des psychologues reste très lacunaire dans ces domaines. Ce colloque a donc pour objectif de faire connaître les principes de la médecine fondée sur des preuves, l’apport des sciences cognitives et de l’approche scientifique de l’être humain, et leur indispensable application à la psychiatrie et la psychologie.

Simon Lambrey s’attache à l’historique de la médecine basée sur des preuves en donnant l’exemple de certains traitements et d’essais cliniques et Jérôme Sackur s’intéresse à savoir si la psychologie est une science de la nature (Biologie, Chimie…), auxquelles cas elle n’aurait pas besoin de preuves.

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Intervention audio: 

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Ecouter aussi la 1ere intervention: « Les limites de la psychologie et de la psychiatrie fondées sur des croyances »

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Découvrir l’intégralité du colloque La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves 6 avr. 2013 Paris (France)