Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Cours en ligne avec James BONTA sur le modèle RBR, à l’occasion de la sortie de la 6e edition de son livre de référence aevc Don Andrews: « psychologie du comportement délinquant » (psychology of criminal conduct)

Pensez à activer les sous-titres!

Élaboré dans les années 1980 et présenté officiellement en 1990, le modèle fondé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité est utilisé avec de plus en plus de succès pour l’évaluation et la réadaptation des criminels, au Canada et partout dans le monde. Comme son nom le sous-entend, ce modèle est fondé sur trois principes : 1) le principe du risque fait valoir que le comportement criminel peut être prédit de manière fiable et que le traitement doit être centré sur les délinquants qui présentent le risque le plus élevé; 2) le principe des besoins fait ressortir l’importance des facteurs criminogènes dans la conception et la prestation du traitement; et 3) le principe de la réceptivité décrit comment le traitement doit être fourni.

Camille Lancelevee (Thèse EHESS 2016) « Quand la prison prend soin »

« Comparaison  n’est  pas  raison »  rappelle  avec  justesse  Franz  Schultheis  :  la comparaison est en effet chose difficile. Toujours située, elle met en miroir deux réalités résultant d’histoires sociales différentes et suggère que les objets comparés pourraient être les révélateurs d’un illusoire  « modèle »  national.  La  comparaison  proposée  dans  cette  thèse  ne  sera  pas  une comparaison  « terme  à  terme »  qui  analyserait  les  situations  française  et  allemande  à  l’aune  de modèles prédéfinis mais une comparaison « méthodologique » : l’éclairage de la situation allemande permettra de mettre à l’épreuve les représentations sociales françaises. Il s’agira de déconstruire le problème social des « prisons asiles » en France. Ma thèse montrera que ce problème social résulte d’une construction sociale pétrie de représentations devenues évidentes, qui s’interposent comme un voile  « entre  les  choses  et  nous,  et  qui  nous  les  masque  d’autant  mieux  qu’on  le  croit  plus transparent »  (Lenoir).  C’est  pour  lever  ce  voile  que  je  propose  de  porter  le  regard  sur l’Allemagne, pays dans lequel la défense sociale s’est matérialisée dès le début du XXème siècle en un dispositif  cohérent.  La  comparaison  avec  la  situation  allemande  permettra  ainsi  de  mettre  en perspective les transformations à l’œuvre en France, qui participent, comme le montrera cette thèse, à  produire  un  dispositif  similaire  de  défense  sociale,  c’est-à-dire  un  dispositif  qui  tente  d’allier protection  de  la  société  et  traitement  des  individus  identifiés  comme  « dangereux ».  Ces transformations seront saisies en un point du système pénal – les prisons de Grünstadt (Allemagne) et de Tourion (France) – où j’étudierai ces tensions constantes entre soigner et punir.

 

Ces paradoxes se traduisent pour ces différents professionnel·le·s du soin et de la peine en des dilemmes moraux permanents, que les institutions carcérales françaises et allemandes cherchent à résoudre en tentant d’ordonner les pratiques professionnelles autour d’un mode d’intervention sur autrui unique, univoque  et  uniforme,  qui  mettrait  le  traitement  au  service  d’un  programme  de  réhabilitation psycho-criminologique.  Au  nom  de  cette  ambition,  qui  s’inscrit  dans  une  recherche  d’efficience institutionnelle,  il  s’agit,  en  France  comme  en  Allemagne,  d’améliorer  la  coordination  des  acteurs professionnels et la circulation des informations relatives aux personnes détenues. La comparaison franco-allemande  permet  ici  de  réfléchir  aux  enjeux  de  l’institutionnalisation  du  care :  en  France, l’analyse montre ainsi que la place accordée aux soins psychiatriques a paradoxalement pour effet de freiner la mise en place d’un suivi plus pénitentiaire ; en Allemagne au contraire, le solide ancrage de ce  suivi  individualisé  rend  difficile  l’instauration  de  relations  de  soins  dégagée  d’un  objectif  de réhabilitation  psycho-criminologique.

Quand la prison prend soin

Tom TYLER (1990) Why people obey the law (Yale University)

Les gens obéissent à la loi s’ils la croient légitime, et non parce qu’ils craignent d’être punis – telle est la conclusion surprenante de l’étude classique de Tom Tyler. Tyler suggère que les législateurs et les responsables de l’application des lois feraient bien mieux de rendre les systèmes juridiques dignes de respect plutôt que d’essayer d’instiller la peur du châtiment. Il constate que les gens obéissent à la loi principalement parce qu’ils croient au respect de l’autorité légitime.

Tom R. Tyler est professeur à l’université de New York, où il enseigne au département de psychologie et à la faculté de droit. Il étudie l’exercice de l’autorité dans les groupes, les organisations et les sociétés. Parmi ses nombreux ouvrages figurent The Social Psychology of Procedural Justice, Social Justice in a Diverse Society, Cooperation in Groups et Trust in the Law.

 

Introduction:

Le premier objectif de cet ouvrage est d’opposer les perspectives instrumentales et normatives sur les raisons pour lesquelles les gens respectent la loi. La perspective instrumentale du citoyen est à la base de ce que l’on appelle la littérature sur la dissuasion : on considère que les gens façonnent leur comportement pour répondre à des changements dans les incitations et les sanctions tangibles et immédiates associées au respect de la loi – à des jugements sur les gains et les pertes personnels résultant de différents types de comportement. Par exemple, l’augmentation de la sévérité et de la certitude de la punition pour avoir commis un crime a souvent été considérée comme un moyen efficace de réduire le taux de commission de ce crime. Lorsque les responsables politiques réfléchissent à la manière d’obtenir la conformité, ils adoptent souvent implicitement une perspective instrumentale.

Bien que la perspective instrumentale ait dominé les examens récents des réactions des citoyens à la loi et aux autorités légales, cette étude explore la conformité d’un point de vue normatif. Elle s’intéresse à l’influence de ce que les gens considèrent comme juste et moral, par opposition à ce qui est dans leur intérêt personnel. Elle examine également le lien entre l’engagement normatif envers les autorités légales et le comportement respectueux de la loi. Si les gens considèrent que le respect de la loi est approprié en raison de leurs attitudes sur la façon dont ils devraient se comporter, ils assumeront volontairement l’obligation de suivre les règles juridiques. Ils se sentiront personnellement engagés à obéir à la loi, qu’ils risquent ou non d’être punis pour avoir enfreint la loi. Cet engagement normatif peut faire intervenir la moralité personnelle ou la légitimité. L’engagement normatif par le biais de la moralité personnelle signifie que l’on obéit à une loi parce que l’on estime que la loi est juste ; l’engagement normatif par le biais de la légitimité signifie que l’on obéit à une loi parce que l’on estime que l’autorité qui applique la loi a le droit de dicter un comportement.

http://www.psych.nyu.edu/tyler/lab/Chapters_1-4.pdf

 

National Geographic (2016) Le conformisme social (Groupe et modification du comportement)

Comment le conformisme social modèle nos comportements? Découvrez l’expérience étonnante reproduite par NG sur la « tyrannie de la majorité » et la puissance de notre besoin de conformité au groupe!

Certains d’entre nous font tout pour se démarquer, d’autres pour être « normaux » et s’intégrer au groupe. Mais tous, nous subissons sans le vouloir l’influence sociale : nos perceptions et nos choix sont influencés par le groupe qui nous entoure. A l’heure où l’on parle beaucoup d’intelligence collective, je vous propose de regarder cette vidéo pour en savoir un peu plus.

Et vous, êtes vous du genre à vous fondre dans la masse ou à jouer les rebelles pour vous différencier des autres ?

Dan Ariely (TED talk-2009) Les failles dans notre code moral

L’économiste du comportement, Dan Ariely, étudie les failles dans notre code moral: les raisons cachées pour lesquelles nous pensons qu’il est admissible de voler ou de tricher (parfois). Des études astucieuses l’aident à nous convaincre que nous sommes d’une irrationalité prévisible — et que nous pouvons être influencés de manières qui nous échappent.

Dan Ariely, né le 29 avril 1968 à New York, est un professeur de psychologie et d’économie comportementale israélo-américain. Il enseigne à l’Université Duke et est le fondateur du Center for Advanced Hindsight.

Rob Warden: On false confessions

Rob Warden examines the phenomena of false confessions and how they can be attributed to half of all murder cases. His plan to eradicate them from the legal system has the potential to revolutionize the justice system as we know it

As a founder of the Center of Wrongful Convictions at Northwestern University, Rob Warden is concerned with how frequently people confess to crimes they didn’t commit — because they were scared of being accused of something worse, because they thought they might have blocked the crime out of their memory, or because they feel desperate after hours of police questioning. At TEDxMidwest, Warden gives the shocking statistic that, in his county, nearly 50 percent of wrongful convictions to date involved a false confession.

Rob Warden is the executive director of the Center on Wrongful Convictions, Bluhm Legal Clinic, Northwestern University School of Law. An award winning legal affairs journalist, he is the co-author with David Protess of A Promise of Justice on the pardons of the Ford Heights Four, and Gone in the Night[2] on the reversal of David Dowaliby’s conviction. He provides a legal analysis in the 2005 Northwestern edition reprinting of The Dead Alive, a 19th-century novel by Wilkie Collins based on the 1819 wrongful murder conviction of the Boorn Brothers. A recipient of numerous journalism awards, he was inducted into the Chicago Journalism Hall of Fame in 2004. Warden founded the monthly journal Chicago Lawyer in 1978, serving as editor and publisher until 1989. Before that, he was an award-winning journalist on the Chicago Daily News.

Franz De Waal, célèbre biologiste et primatologue était en visite à Paris pour la sortie de son livre « L’age de l’empathie », Marc Giraud l’a interviewé »

Franz De Wall présente son livre L’age de l… par gaianetwork