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Des hommes violents- Podcast FC

février 27th, 2020 | Publié par EL dans VIOLENCE CONJUGALE - (0 Commentaire)

Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l’un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage… Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas. Ce podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes.

https://www.franceculture.fr/emissions/des-hommes-violents-le-podcast-original

 

TOUS LES ÉPISODES
27 min

Episode 1. Victime et coupable

Grâce à ses lectures, Mathieu Palain, 31 ans, s’intéresse au mouvement #metoo. Sa mère lui avoue avoir été elle-même une victime. Il fait la connaissance de Cécile qui a subi des violences conjugales, mais que la justice juge coupable.

23 min

Episode 2. Moi, violent ?

Mathieu décide de s’intéresser aux hommes violents, et intègre un groupe de parole d’hommes condamnés pour violences conjugales. Ils sont douze. Douze hommes en colère qui ne semblent pas prêts à reconnaître qu’ils ont un problème.

27 min

Episode 3. Franck et sa femme

Franck est le seul du groupe à reconnaître qu’il boit trop et frappe sa femme. Il dit pourtant l’aimer, et espère qu’elle reviendra vivre avec lui. Mathieu lui demande si elle en a l’intention et obtient une réponse étonnante.

25 min

Episode 4. Kader sort de son silence

Kader ne dit rien pendant des semaines. Un jour, par surprise, il raconte son histoire d’amour violente. Il pense se tenir à l’écart de la violence en se tenant éloigné de sa compagne mais ça n’est pas ce qui se passe.

26 min

Episode 5. Louise rencontre son agresseur

Mathieu rencontre Louise battue et violée par son conjoint pendant quatre ans. Elle n’a pas porté plainte. Cinq ans après les faits, elle se sent la force de se confronter à son agresseur. Ce qui se passe n’est pas très encourageant.

24 min

Episode 6. Pierre, un peu de lumière

C’est la dernière séance. Mathieu rencontre Pierre, un homme violent plusieurs fois condamné, qui nous apporte un peu de lumière et d’espoir.

33 sec

« Des hommes violents », la bande-annonce

A découvrir dès le jeudi 21 décembre.

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES) et échelle d’empathie pour les auteurs de viol (RPES)

“Examining Rape Empathy from the Perspective of the Victim and the Assailant” by C. A. Smith and I. H. Frieze, 2003, Journal of Applied Social Psychology, 33

Ces dernières années, les chercheurs ont commencé à examiner les facteurs qui influencent l’empathie pour les auteurs et les victimes de viol (Feldman, Ullman, & Denkel-Schetter, 1998 ; Jimenez & Abreu, 2003 ; Osman, 2011). L’empathie à l’égard du viol est définie comme la capacité de comprendre la victime et/ou l’auteur d’un viol en réfléchissant sur son expérience, ses émotions et ses actions au moment du viol (Deitz, Blackwell, Daley, & Bentley, 1982 ; Osman, 2011 ; Smith & Frieze, 2003). Une étude a révélé que les participants qui partageaient des caractéristiques similaires avec une victime de viol décrite dans un article de journal, comme le fait qu’ils étaient tous les deux étudiants, avaient plus d’empathie envers la victime que ceux qui n’avaient pas de caractéristiques communes (Feldman et al., 1998). De même, les participants ayant des antécédents de victimisation sexuelle étaient plus empathiques envers la victime de viol que l’agresseur (Miller, Amacker et King, 2011 ; Osman, 2011). Il est intéressant de noter que les participants de sexe masculin ayant des antécédents de victimisation sexuelle n’ont montré aucune différence dans les niveaux d’empathie envers les victimes de sexe masculin ou féminin (Osman, 2011). En ce qui concerne l’empathie des agresseurs, les hommes ont tendance à être beaucoup plus empathiques envers les agresseurs de viol qu’envers les victimes de viol (Osman, 2011 ; Sinclair et Bourne, 1998). La plupart des études analysant l’empathie à l’égard du viol ont utilisé l’échelle Rape Empathy Scale (Deitz et 1982 ; Deitz, Littman et Bentley, 1984 ; Jimenez et Abreu, 2003 ; O’Donohue, Yeater, et Fanetti, 2003). Des études utilisant cette échelle ont révélé que les participantes ont plus d’empathie envers les victimes de viol que les hommes (Jimenez et Abreu, 2003 ; Sinclair et Bourne, 1998). En outre, les participants qui ont peu d’empathie pour les victimes de viol considèrent les victimes de viol peu attrayantes comme étant plus responsables du viol et sont plus susceptibles de les blâmer que les victimes attrayantes (Deitz, et al., 1984). Bien que l’échelle d’empathie à l’égard du viol ait fourni des données utiles, les critiques ont souligné qu’un problème majeur de cette échelle est qu’elle est unilatérale et qu’elle exige donc de ne s’identifier qu’à la victime ou à l’auteur (Osman, 2011 ; Smith et Frieze, 2003). Un autre problème est que certains éléments de l’échelle décrivent des mythes sur le viol, tels que  » je pense qu’il est (impossible) possible pour un homme de violer une femme contre sa volonté  » (Smith & Frieze, 2003, p. 477). Comme les mythes sur le viol reflètent les préjugés des participants, il est possible que ces éléments de l’échelle ne mesurent pas réellement l’empathie et pourraient donc fausser les résultats de l’échelle. Afin de résoudre ces problèmes, Smith et Frieze (2003) ont créé l’échelle d’empathie pour les victimes de viol et l’échelle d’empathie pour les auteurs de viol. Ces échelles permettent aux participants de juger de l’empathie envers la victime et l’agresseur indépendamment l’un de l’autre. Ainsi, les participants peuvent exprimer de l’empathie envers la victime, l’agresseur ou les deux. Les résultats obtenus à l’aide de cette échelle ont donné des résultats similaires à ceux d’autres études sur l’empathie à l’égard du viol, les hommes faisant preuve d’une plus grande empathie envers l’agresseur et les femmes d’une plus grande empathie envers la victime (Osman, 2011 ; Smith et Frieze, 2003).

L’empathie de la victime de viol et l’empathie de l’auteur du viol ne sont pas corrélées, donc mesurées avec des échelles différentes : la Rape Victim Empathy Scale (RVES) & la Rape Perpetrator Empathy Scale (RPES).

Ces échelles ont été développées par Smith & Frieze en 2003 pour comprendre la nature empathique de l’observateur envers la victime de viol et l’auteur du viol respectivement.

RVES: Il s’agit d’un total de 18 items cotés sur l’échelle de Linkert à 7 points allant de  » fortement en désaccord  » à  » fortement en accord « [Fig 2.4]. Certains items utilisés ont été tirés de RES (Rape Empathy Scale, Dietz et al.,1982) . Il mesure l’empathie pendant (la sous-échelle) et après (la sous-échelle) le viol, de sorte que des scores d’empathie élevés signifient une grande empathie pour la victime. L’échelle est conçue de manière à être neutre sur le plan du genre, de sorte que nous puissions mesurer l’empathie des hommes et des femmes victimes et auteurs de violence.

RPES: Elle reflète les aspects émotionnels et cognitifs concernant l’auteur du viol pour mesurer l’empathie pendant (la sous-échelle) et après (la sous-échelle) le viol. Il se compose de 18 éléments cotés sur l’échelle de Likert en 7 points allant de  » fortement en désaccord  » à  » fortement d’accord « . Chaque élément utilisé ici est parallèle aux éléments utilisés dans l’échelle d’empathie des victimes de viol et est également neutre du point de vue du genre. Ici, une empathie plus faible signifie la nature empathique envers l’agresseur ou nous pouvons également inverser l’échelle où un score plus élevé se rapporte à une plus grande empathie envers l’agresseur.

(source : Mary Dorene Bell (2013) thèse de psychologie, « PERCEPTIONS OF AN ACQUANTANCE RAPE: THE RAMIFICATIONS OF VICTIM’S WEIGHT, SEXUAL HISTORY AND CLOTHING « , Department of Psychology California State University, Sacramento)

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES)

1

Je trouve facile de prendre le point de vue d’une victime de viol.

1 2 3 4 5 6 7

2

Je peux imaginer ce que ressent une victime pendant un viol.

1 2 3 4 5 6 7

3

Je m’implique vraiment dans les sentiments d’une victime de viol dans un film.

1 2 3 4 5 6 7

4

Je peux comprendre à quel point une victime de viol peut se sentir impuissante.

1 2 3 4 5 6 7

5

Je peux sentir l’humiliation d’une personne d’être forcée d’avoir des rapports sexuels contre sa volonté.

1 2 3 4 5 6 7

6

Entendre parler de quelqu’un qui a été violé me fait sentir combien cette personne est bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

7

Il n’est pas difficile de comprendre les sentiments d’une personne qui est forcée d’avoir des relations sexuelles.

1 2 3 4 5 6 7

8

Je peux comprendre la honte et l’humiliation qu’une victime de viol ressent lors d’un procès pour prouver son viol.

1 2 3 4 5 6 7

9

Je sais que si je parlais à quelqu’un qui a été violé, je serais bouversé.

1 2 3 4 5 6 7

10

J’imagine le traumatisme émotionnel qu’une victime de viol pourrait ressentir si le procès du viol était rendu public dans la presse.

1 2 3 4 5 6 7

11

J’imagine le courage qu’il faut pour accuser une personne de viol devant un tribunal.

1 2 3 4 5 6 7

12

Je peux comprendre pourquoi une victime de viol se sent mal pendant longtemps.

1 2 3 4 5 6 7

13

J’imagine la colère qu’une personne ressent après avoir été violée.

1 2 3 4 5 6 7

14

J’ai du mal à savoir ce qui se passe dans la tête d’une victime de viol.

1 2 3 4 5 6 7

15

Je ne comprends pas comment une personne violée peut être bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

16

Je ne comprends pas comment quelqu’un qui a été violé peut blâmer son partenaire et ne pas prendre une partie de la responsabilité.

1 2 3 4 5 6 7

17

Je peux voir comment quelqu’un qui a été violé serait bouleversé lors de son procès pour viol

1 2 3 4 5 6 7

18

Je peux sentir le tourment émotionnel qu’une victime de viol subit lorsqu’elle a affaire avec la police.

1 2 3 4 5 6 7

Échelle d’empathie pour les auteurs de viol (RPEM)

1

Je trouve facile de prendre le point de vue d’une personne qui viole.

1 2 3 4 5 6 7

2

Je peux imaginer ce que peut ressentir une personne qui viole lors d’un viol réel.

1 2 3 4 5 6 7

3

Je m’implique vraiment dans les sentiments d’un violeur dans un film.

1 2 3 4 5 6 7

4

Je peux comprendre à quel point un violeur peut se sentir puissant.

1 2 3 4 5 6 7

5

En entendant parler d’un viol, je peux imaginer les sentiments du violeur.

1 2 3 4 5 6 7

6

Il n’est pas difficile de comprendre les sentiments qui poussent quelqu’un à forcer une autre personne à avoir des rapports sexuels.

1 2 3 4 5 6 7

7

Je sais que si je parlais à quelqu’un accusé de viol, je serais en colère contre lui

1 2 3 4 5 6 7

8

Je ressens l’humiliation d’être accusé d’avoir forcé quelqu’un à avoir des rapports sexuels.

1 2 3 4 5 6 7

9

Je peux comprendre la honte et l’humiliation qu’un violeur accusé ressent lors d’un procès pour viol.

1 2 3 4 5 6 7

10

J’imagine la colère qu’une personne éprouverait en étant accusée.

1 2 3 4 5 6 7

11

Je ressens le traumatisme émotionnel qu’une personne accusée de viol pourrait ressentir si le procès pour viol était rendu public dans la presse.

1 2 3 4 5 6 7

12

J’imagine le courage qu’il faut pour se défendre devant un tribunal contre l’accusation de viol.

1 2 3 4 5 6 7

13

Je peux comprendre les sentiments d’un violeur après un viol.

1 2 3 4 5 6 7

14

J’ai du mal à savoir ce qui se passe dans la tête d’un violeur.

1 2 3 4 5 6 7

15

Je ne vois pas comment une personne accusée de viol pourrait être bouleversée.

1 2 3 4 5 6 7

16

Je ne comprends pas comment quelqu’un accusé de viol peut blâmer sa victime.

1 2 3 4 5 6 7

17

Je peux voir comment une personne accusée de viol serait bouleversée lors de son procès pour viol.

1 2 3 4 5 6 7

18

Je peux sentir le tourment émotionnel qu’une personne accusée de viol subit lorsqu’elle a affaire avec la police.

1 2 3 4 5 6 7

Échelle d’empathie pour les victimes de viol (RVES)

IBWB, (Saunders et al., 1987) Inventaire des croyances sur la violence conjugale

L’Inventaire des croyances sur la violence conjugale (Saunders, Lynch, Grayson, & Linz, 1987) est une échelle d’auto-évaluation en 31 items conçue pour évaluer les croyances des participants quant à la pertinence de la violence des maris envers leur femme. A partir d’un échantillon d’étudiants universitaires, Saunders et coll. (1987) ont identifié cinq facteurs distincts au moyen d’une analyse factorielle exploratoire. Ces cinq comprennent les cinq sous-échelles de la mesure. Les sous-échelles de l’échelle sont :

  • La sous-échelle WJ Wife beating is Justified » :Le fait de battre sa femme est justifié ; 12 items) contient des items qui reflètent l’attitude que le fait de battre sa femme est généralement justifié.

  • La sous-échelle WG (Wives Gain from beatings ; 7 items) est liée aux croyances qui blâment les femmes battues pour leur comportement provocateur ou même masochiste.

  • La sous-échelle HGHelp should be Given » : de l’aide devrait être donnée, 5 items) fait référence à la volonté pour les témoins de violences conjugales de prendre des mesures personnelles pour les faire stopper.

  • La sous-échelle OP (« Offender should be Punished » : Le contrevenant devrait être puni ; 5 items) comprend des items qui incitent à la séparation immédiate du couple, par le biais du départ de l’épouse ou par l’emprisonnement de l’agresseur.

  • Enfin, la sous-échelle OROffender is Responsible » : le délinquant est responsable ; 4 éléments) évalue l’attribution générale de l’intentionnalité de l’agresseur et l’attitude à l’égard de l’emprisonnement des auteurs de violence conjugale.

Saunders et coll. rapportent que l’alpha de Cronbach pour l’échelle varie de 0,61 à 0,87 selon la sous-échelle (le fait de battre sa femme est justifié = 0,86, les femmes cherchent à être battues= 0,78, aider les femme = 0,73, punir le contrevenant = 0,61, et le contrevenant est responsable = 0,62).

L’Inventaire des croyances sur le fait de battre sa femme (IBWB) s’est avéré être un mesure valide. Saunders et ses collaborateurs (1987) ont examiné la validité conceptuelle de l’IBWB. Lorsqu’ils étaient utilisés avec des étudiants de l’unversité, les scores des sous-échelles de l’IBWB étaient significativement corrélés aux scores de l’échelle de Burt (1980) Rape Myth Acceptance Scale (p < .001). De plus, les scores des sous-échelles de l’IBWB étaient significativement corrélés avec l’échelle de Burt (1980) Sex-Role Stereotyping Scale. Les auteurs ont constaté que les participantes qui avaient des attitudes traditionnelles à l’égard des rôles sexuels avaient tendance à appuyer la violence conjugale. De plus, les sous-échelles de l’IBWB étaient en corrélation positive significative avec l’échelle de l’hostilité envers les femmes (Check & Malamuth, 1983) et l’échelle des croyances envers les femmes (Spence, Helmreich, & Stapp, 1973).

Saunders et ses collaborateurs (1987) ont également comparé les résultats obtenus par les étudiants de l’unversité, les hommes reconnus coupables de violences conjugales et les défenseurs des victimes de violence familiale. Les trois groupes ont réagi différemment à l’échelle. Les scores du groupe des hommes violents et du groupe de défense des droits des victimes ont obtenus des résultats tout à fait opposés. Les réponses des étidiants se situaient entre ces deux groupes. Ces résultats démontrent la validité conceptuelle de l’IBWB (Saunders et al., 1987). Berkel, Vandiver et Bahner (2004) ont utilisé l’IBWB et une mesure des attitudes à l’égard des rôles sexospécifiques pour explorer les attitudes des étudiants face à la violence familiale.
Ils ont constaté que les étudiants de sexe masculin étaient plus susceptibles que les étudiantes d’avoir des attitudes plus négatives à l’égard de la victime de violence familiale et de blâmer la femme victime.

1

Les services sociaux devraient faire davantage pour aider les femmes battues. 1 2 3 4 5 6 7

2

Il n’y a aucune excuse pour qu’un homme batte sa femme. 1 2 3 4 5 6 7

3

Les femmes essaient de se faire battre par leur mari pour obtenir la sympathie des autres. 1 2 3 4 5 6 7

4

Une femme qui refuse constamment d’avoir des rapports sexuels avec son mari demande à se faire battre. 1 2 3 4 5 6 7

5

Les femmes pourraient éviter d’être battues par leur mari si elles savaient quand s’arrêter de parler. 1 2 3 4 5 6 7

6

Les épisodes où un homme en arrive à battre sa femme sont la faute de la femme. 1 2 3 4 5 6 7

7

Même quand les femmes mentent à leur mari, elles ne méritent pas d’être battues. 1 2 3 4 5 6 7

8

Les femmes devraient être protégées par la loi si leur mari les bat. 1 2 3 4 5 6 7

9

Les institutions devraient accorder une priorité élevée à la violence conjugale en tant que problème social. 1 2 3 4 5 6 7

10

Ce n’est pas un problème que, parfois, un homme batte sa femme. 1 2 3 4 5 6 7

11

Les femmes ressentent de la douleur et aucun plaisir lorsqu’elles sont battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

12

Une femme infidèle mérite d’être battue. 1 2 3 4 5 6 7

13

Les causes de la violence conjugale sont la faute du mari. 1 2 3 4 5 6 7

14

Les femmes battues essaient de se faire battre par leur partenaire pour attirer l’attention de leur part. 1 2 3 4 5 6 7

15

Les maris qui battent devraient être tenus pour responsables parce qu’ils auraient dû prévoir que cela arriverait. 1 2 3 4 5 6 7

16

Si j’entendais une femme se faire attaquer par son mari, il vaudrait mieux que je ne fasse rien. 1 2 3 4 5 6 7

17

Les femmes battues sont responsables de la violence qu’elles ont subie parce qu’elle ont cherché que ça arrive. 1 2 3 4 5 6 7

18

Si une femme est battue par son mari, elle doit divorcer immédiatement. 1 2 3 4 5 6 7

19

Les maris qui frappent sont responsables parce qu’ils ont cherché à qu’ils ont fait. 1 2 3 4 5 6 7

20

La meilleure façon de faire face à la violence conjugale est faire arrêter le mari par la police. 1 2 3 4 5 6 7

21

Même quand le comportement d’une femme remet en question la virilité de son mari, il n’a aucune justification pour la battre. 1 2 3 4 5 6 7

22

Combien de temps un homme qui a battu sa femme doit-il rester en prison? (Encerclez une réponse) :

*Pour la question 22, veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord avec l’énoncé en choisissant le chiffre de l’échelle d’évaluation qui correspond le mieux à votre opinion Veuillez utiliser l’échelle d’évaluation suivante

1=0 Jours

2=1 Mois

3=1 an

4=3 ans

5=5 ans

6=10 ans

7=Ne sait pas

1 2 3 4 5 6 7

23

Quand une femme est battue, c’est à cause de son comportement dans les semaines qui précèdent l’agression. 1 2 3 4 5 6 7

24

Une femme devrait quitter la maison si son compagnon la bat. 1 2 3 4 5 6 7

25

Les femmes qui sont battues sont responsables de cette violence, parce qu’elles auraient dû voir que ça allait arriver. 1 2 3 4 5 6 7

26

Un mari n’a pas le droit de battre sa femme même si elle rompt les accords qu’elle avait conclus avec lui. 1 2 3 4 5 6 7

27

La violence occasionnelle d’un mari envers sa femme peut aider à maintenir le mariage 1 2 3 4 5 6 7

28

Une femme ne mérite pas d’être battue, même si elle ne cesse de rappeler à son mari tous ses défauts. 1 2 3 4 5 6 7

29

La plupart des femmes désirent secrètement être battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

30

Si j’entendais une femme se faire attaquer par son mari, j’appellerais la police. 1 2 3 4 5 6 7

31

Ça ferait du bien à certaines femmes d’être battues par leur mari. 1 2 3 4 5 6 7

IBWB Inventaire des croyances sur la violence conjugale

IBWB

version courte1

(Saunders et al., 1987)

Inventaire des croyances sur la violence conjugale

1Note : Les points 1-8 forment la sous-échelle : Le fait de battre sa femme est justifié ; les points 9 à 11 forment la sous-échelle : Une aide doit être apportée. La version longue de l’Inventaire des croyances sur les violences conjugales et les informations psychométriques afférentes est apparue pour la première fois dans : Saunders,

Lynch, Grayson & Linz, Violence and Victims, 1987 2(1) 39-58.

Consignes :

Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de déclarations sur la violence envers les épouses, que certaines personnes approuvent et d’autres non. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec chaque affirmation en cochant l’un des niveaux d’accord. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Le terme « battre » est utilisé pour désigner des coups répétés destinés à infliger une douleur.

1. Les femmes pourraient éviter d’être battues par leur mari si elles savaient quand s’arrêter de parler.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

2. Une femme ne mérite pas d’être battue, même si elle ne cesse de rappeler à son mari tous ses défauts.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

3. Une femme qui refuse constamment d’avoir des rapports sexuels avec son mari demande à se faire battre.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

4. Les épisodes où un homme en arrive à battre sa femme sont la faute de la femme.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

5. Une femme infidèle mérite d’être battue.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

6. Un mari n’a pas le droit de battre sa femme même si elle rompt les accords qu’elle avait conclus avec lui.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

7. La violence occasionnelle d’un mari envers sa femme peut aider à maintenir le mariage

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

8. Même quand le comportement d’une femme remet en question la virilité de son mari, il n’a aucune justification pour la battre.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

9. Les services sociaux devraient faire davantage pour aider les femmes battues.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

10. Les femmes devraient être protégées par la loi si leur mari les bat

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

11. Les institutions devraient accorder une priorité élevée à la violence conjugale en tant que problème social.

Entièrement d’accord

D’accord

Modérément d’accord

Neutre

Modérément en désaccord

En Désaccord

Fortement en désaccord

 

Instructions de codage:
Pour obtenir un score à partir de chaque sous-échelle :
1) Attribuez les valeurs suivantes aux éléments ci-dessous qui ne comportent PAS de  » R  » :

Tout à fait d’accord = 1
D’accord = 2
Légèrement d’accord = 3
Ni d’accord ni en désaccord = 4
Légèrement en désaccord = 5
Pas d’accord = 6
Pas du tout d’accord = 7

2) Pour les questions marquées d’un ‘R’, utilisez la notation inverse comme suit :

Tout à fait d’accord = 7
D’accord = 6
Légèrement d’accord = 5
Ni d’accord ni en désaccord = 4
Légèrement en désaccord = 3
Pas d’accord = 2
Pas du tout d’accord = 1

3) Additionnez les valeurs de chacune des sous-échelles indiquées ci-dessous.

Version longue :
Le fait de battre sa femme est justifié : 2 4R 5R 6R 7 10R 12R 21 26 27R 28 31R
Les femmes gagnent à être battues : 3R 11 14R 17R 23R 25R 29R
L’aide devrait être donnée : 1R 8R 9R 16 30R
Prendre des mesures immédiates : 18R 19R 20R 22 24R
Le délinquant est responsable : 13R 15R 19R 20R

Version courte :
Le fait de battre sa femme est justifié : 1R 2 3R 4R 5R 6 7R 8
L’aide devrait être donnée : 9R 10R 11R

 

Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale (IPVRAS)

Marisol Lila, Amparo Oliverb, Alba Catalá-Miñanaa, Laura Galiana, Enrique Gracia (2014) The Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale (IPVRAS) , The European Journal of Psychology Applied to Legal Context, January 2014

L’échelle présentée ici pourrait être utile pour identifier les domaines d’intervention prioritaires chez les hommes condamnés pour violence conjugale envers les femmes. L’IPVRAS peut permettre aux chercheurs et aux professionnels d’identifier les principales justifications et attributions de responsabilité du délinquant et de planifier et mettre en œuvre des stratégies pour accroître l’efficacité de l’intervention.

Cotation : trois sources possibles de causalité :

  • L’attribution de la responsabilité au système juridique (L) ,

  • l’attribution de la responsabilité à la victime (V)

  • et l’attribution de la responsabilité au contexte personnel du délinquant (D).

Discussion

Une caractéristique fréquemment partagée par les auteurs d’actes de violence entre partenaires intimes à l’égard des femmes est leur manque de prise de responsabilité (Heckert et Gondolf, 2000 ; Henning et Holdford, 2006 ; Henning, Jones et Holdford, 2005). Les attributions de responsabilité caractérisées par le déni de responsabilité personnelle, le blâme de la victime ou d’autres attributions externes sont courantes chez les auteurs de violences domestiques (Barnett, Martínez et Bluestein, 1995 ; Eckhardt et Dye, 2000 ; Holtworth-Munroe et Hutchinson, 1993 ; Lila, Gracia et Herrero, 2012 ; Scott et Strauss, 2007). Ils utilisent souvent des stratégies pour minimiser et justifier leur comportement (Heckert et Gondolf, 2000). Ces stratégies comprennent généralement des attributions externes telles que blâmer la personnalité ou le comportement de leur partenaire, argumenter l' »autodéfense » ou justifier leurs actes en raison de difficultés économiques et professionnelles (Dutton, 1986 ; Hamberger, 1997).

La recherche a établi un lien entre les styles d’attribution de la responsabilité des délinquants et un certain nombre de comportements de violence domestique. Par exemple, un certain nombre d’études montrent que ces auteurs ont tendance à considérer leurs partenaires comme critiques et malveillantes, qu’ils sont plus susceptibles d’accepter une violence de bas niveau dans leurs relations et d’en minimiser les conséquences, et qu’ils sont plus susceptibles de blâmer leurs partenaires pour tout problème ou conflit (Cauffman, Feldman, Jensen et Arnett, 2000 ; Dutton et Starzomski, 1997 ; Eckhart, Barbour et Davison, 1998 ; Ehrensaft et Vivian, 1999 ; Schweinle, Ickes et Bernstein, 2002 ; Scott et Straus, 2007 ; Tonizzo, Howells, Day, Reidpath et Froyland, 2000.)

Compte tenu de ses implications pratiques potentielles, il est particulièrement important de faire le lien entre les attributions de responsabilité des auteurs de violence conjugales caractérisées par le déni de responsabilité personnelle, le blâme des victimes et le risque de récidive (Henning et al., 2005). De nombreux programmes d’intervention auprès des agresseurs présument que les délinquants qui nient leur responsabilité auront une forte probabilité de continuer à abuser de leur partenaire (Healey, Smith et O’Sullivan, 1998 ; Kropp, Hart, Webster et Eaves, 1995 ; Pence et Paymar, 1993). Toutefois, les recherches limitées sur la relation entre la récidive et la prise en charge de la responsabilité des délinquants donnent des résultats mitigés et incohérents (Grann et Wedin, 2002 ; Hanson et Wallace-Capretta, 2000 ; Henning et Holdford, 2006 ; Kropp et al., 1995). De toute évidence, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour fournir des preuves plus concluantes sur cette relation.

Item Contenu de l’item

1 – 2 – 3 – 4 – 5

1 Je suis ici à cause d’une injustice

1 – 2 – 3 – 4 – 5

2 Le comportement de mon partenaire et sa façon de me traiter sont les principales raisons qui font que je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

3 Un système légal déloyal (lois, juges,etc) est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

4 Je suis dans cette situation à cause de ma jalousie

1 – 2 – 3 – 4 – 5

5 L’alcool ou l’usage de drogues est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

6 Les problèmes financiers ou d’emploi sont les raisons pour lesquelles je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

7 La raison pour laquelle je suis ici est que les lois se mêlent des affaires privées

1 – 2 – 3 – 4 – 5

8 Le caractère agressif, le manque de contrôle, la nervosité ou les problèmes psychologiques de mon (ma) partenaire sont la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

9 Je suis ici parce que de nos jours la « violence conjugale » est une étiquette qu’on met sur des choses banales

1 – 2 – 3 – 4 – 5

10 Mon caractère (agressivité, impulsivité, manque de contrôle, nervosité, problèmes psychologiques, etc) est la raison pour laquelle je suis dans cette situation

1 – 2 – 3 – 4 – 5

11 Je suis ici parce que je me suis défendu des agressions de mon (ma) partenaire

1 – 2 – 3 – 4 – 5

12 Je suis ici à cause des mensonges et exagérations de mon (ma) partenaire

1 – 2 – 3 – 4 – 5

IPVRAS Intimate Partner Violence Responsibility Attribution Scale

The mission of the REFORM Alliance is to dramatically reduce the number of people who are unjustly under the control of the criminal justice system – starting with probation and parole.

To win, we will leverage our considerable resources to change laws, policies, hearts and minds.

 

https://reformalliance.com

https://youtu.be/xeaEtmFWMnI

(FRANCE CULTURE, Emission du grain à moudre, 23/05/2019) Les robots feront-ils de bons juges?

C’est une grande première : l’Estonie, qui a fait des technologies numériques son principal axe de développement, va déléguer certaines affaires judiciaires à des robots. Une telle évolution est-elle vouée à se généraliser pour le traitement des petits contentieux ? Serait-ce une bonne chose ?

L’intelligence artificielle grignote peu à peu nos modes de vie. Jusque-là, un terrain échappait encore à cette vaste conquête : celui de la justice. Mais plus pour longtemps. L’Estonie, qui a fait des technologies numériques son principal axe de développement, s’apprête à déléguer certaines affaires judiciaires à des robots. Ils seront amenés à juger, de manière autonome, des délits mineurs : une grande première !

A vrai dire, ce n’est pas la première incursion de l’intelligence artificielle dans le monde de la justice. Encouragées par l’ouverture des données et leur mise à disposition du public, plusieurs sociétés se sont lancées dans ce qu’on appelle la justice prédictive. Il s’agit, à partir d’une masse d’information judiciaires, d’estimer, par exemple, les chances qu’une affaire aboutisse, ou encore les risques de récidive.

L’idée, c’est de faire gagner du temps aux avocats et aux magistrats, de les accompagner dans leur prise de décision, ce qui pose déjà un certain nombre de questions sur la qualité des jugements. Mais l’Estonie s’apprête à franchir un nouveau cap, en déléguant ces décisions (sur des délits mineurs) à des machines. La justice en sortira-t-elle plus équitable ?

« Les robots feront-ils de bons juges ? »

Vidéos :

Florence G’Sell :

L’un des gros enjeux de cette numérisation de la justice lancée par la loi de programmation votée il y a deux mois, c’est d’avoir une justice peut-être plus rapide, mais surtout plus simple.

Benjamin Jean :

L’un des enjeux très fort de la numérisation, c’est aussi le développement de la justice privée. Il y a  de plus en plus d’acteurs qui se veulent intermédiaires et qui peuvent se permettre de résoudre des solutions sans aller devant un juge.

Articles :

« En Estonie, une intelligence artificielle va rendre des décisions de justice »Le Figaro, le 01/04/2019

« Nicole Belloubet : « Le numérique est une nécessité première pour le ministère de la Justice » »Le Monde du droit, le 30/11/2018

 

FRANCE CULTURE; Emission la méthode scientifique  (05/12/2018) 22 v’là la police prédictive !

A quand remonte la mise en place d’algorithmes prédictifs concernant la criminalité ? Aux USA, comment a été mis en place cette police prédictive ? Avec quels types d’algorithme ?

Est-il possible d’arrêter un futur criminel avant qu’il ne passe à l’acte ? De prévoir le crime, pour empêcher qu’il ne se réalise ?  C’est ce qu’avait imaginé l’écrivain Philip K. Dick dans sa nouvelle Minority Report, publiée en 1956. Le film qu’en a tiré Spielberg, bien des années plus tard, a donné une renommée mondiale à cette police prompte à dégainer la boule de cristal. Aujourd’hui, les logiciels de prédiction de la criminalité sont devenus une réalité, particulièrement aux Etats-Unis. Mais cela ne va pas sans poser d’épineuses questions éthiques, juridiques et technologiques.

22, v’là la police prédictive : c’est le sujet, faussement futuriste, que La Méthode scientifique dans l’heure qui vient.

Le reportage du jour

Rencontre avec le colonel Laurent Collorig de la gendarmerie nationale. Comment le logiciel d’aide à la décision Paved, testé par la gendarmerie nationale, permet-il de mieux anticiper les cambriolages et les atteintes liées aux véhicules ? Par Antoine Beauchamp :

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE – Reportage Antoine Beauchamp : Paved, le logiciel d’aide à la décision de la gendarmerie

  • Sociologue, maître de conférences à l’Université Paris Est Marne la Vallée, au Laboratoire Interdisciplinaire Science Innovation Société.
  • Maître de conférences à la faculté de droit de l’université Jean Moulin Lyon 3, directrice de l’Institut d’études judiciaires de Lyon, directrice du M2 “Sécurité intérieure”, et avocate.
  • Professeur à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse au Département de Génie Mathématique et Modélisation.