Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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FRANCE CULTURE , Émission Le Bien Commun (10/10/2013) Une voix dissonante sur la Contrainte Pénale- M. Herzog-Evans- 

Le Bien commun voudrait enrichir le débat qui s’installe sur la contrainte pénale et la peine de probation en donnant la parole à une voix dissonante voir dissidente, celle de Martine Herzog-Evans, professeur à l’Université de Reims. Une voix différente et pourtant très autorisée car elle s’appuie sur un nombre impressionnant d’expériences et d’études en grande partie étrangères, références qui font, soit dit en passant, cruellement défaut dans notre pays.
Le Bien commun vous propose donc de quitter le plan idéologique ou politique pour faire le point sur ce que disent ces expériences étrangères et sur ce qui marche en matière de peine.
Invité(s) :
Martine Herzog-Evans, professeur de droit pénal à l’Université de Reims

 

http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-une-voix-dissonante-sur-la-contrainte-penale-2013-10-10

LIBERATION.FR (8/10/2013) Justice : comment sortir de la prison

Au Service pénitentiaire d’insertion et de probation d’Angers. (Photo Lionel Charrier. Myop)

REPORTAGEAlors que Christiane Taubira présente ce matin sa réforme en Conseil des ministres, visite d’un service pénitentiaire dédié aux peines alternatives.

«Bon, monsieur T., on reprend tout à zéro. Ça fait un an qu’on se voit : rien n’a changé.» En face de sa conseillère, dans l’un des box du service de probation d’Angers, monsieur T. a l’air sincèrement désolé : «Ben ouais… – Les obligations ne sont pas respectées, vous ne venez qu’une fois sur deux aux rendez-vous… Et avec l’alcool, vous en êtes où?»
(…) Questionnaire. En accompagnement de sa réforme pénale, le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture de consultations pour doter les services pénitentiaires d’insertion d’outils d’évaluation des condamnés. Le Spip d’Angers est parmi ceux qui se forment à la criminologie auprès d’experts étrangers. Contestée en France, où l’on privilégie l’entretien clinique et les problématiques de réinsertion, la criminologie d’inspiration canadienne entend mettre en forme, plus «scientifiquement», les causes de délinquance et de récidive. Elle s’appuie sur des échelles actuarielles (1), des questionnaires, parfois des statistiques, censées cerner des profils types de délinquants et leurs risques de commettre une nouvelle infraction. «A terme, nous aimerions mettre sur pied une grille d’entretien qui structurerait davantage le choix des conseillers entre les divers programmes d’accompagnement des condamnés. Aujourd’hui, nos observations reposent surtout sur l’expérience», rapporte Yannick Royer.«La même situation n’est pas évaluée de la même manière dans tous les Spip de France faute d’outils plus standardisés, poursuit Elliot Louan, qui a contribué aux travaux de la Conférence de consensus. Les agents ne sont pas formés au repérage des facteurs de risque. Par exemple, ils estiment fréquemment et souvent intuitivement qu’un homme qui ne reconnaît pas les faits a de forts risques de récidive. On lui refuse donc sa conditionnelle. Or, des études internationales montrent que la récidive n’a rien à voir avec le remords.»
lire l’article complet sur libération.fr

FRANCE INTER, Emission Service publique (26/09/2013) « Que reste-t-il de la case prison? »

bandeau_france_interSi la prison est la solution, quel est le problème? Dissuader les délinquants d’agir en créant un lieu infernal ou bien les empêcher de nuire en les privant de liberté? En cherchant à humaniser les prisons la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, va-t-elle déshumaniser nos villes?

Avec:
– Maitre Eolas, avocat au barreau de Paris et blogueur.
– Christophe Régnard, président de l’USM (Union syndicale des magistrats).
– Pierre Botton, président de l’association « Ensemble contre la récidive », auteur de « Moi, ancien détenu, bâtisseur de prisons nouvelles » ed.Pygmalion. www.lesprisonsducoeur.net
– Dr Anne Dulioust, chef de pôle de l’Etablissement public de santé nationale de Fresnes.

REPORTAGE Antoine Ly : Témoignage d’un ancien détenu
Antoine Ly a rencontré Karim Mokhtari, condamné à dix ans de réclusion criminelle dont il en a finalement purgé six. Remis en liberté il y a onze ans, il a réussi l’exploit de se réinsérer.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/que_reste_t_il_de_la_case_prison_2013.mp3

PROJET D’ENSEMBLE DE RÈGLES MINIMA POUR LE TRAITEMENT DES DÉTENUS (06/07/1951) élaboré par la Commission Internationale Pénale et Pénitentiaire à la demande de l’Organisation des Nations Unies

Avant les RPE et les REP… 

CPI48. a) Le traitement des personnes condamnées à une peine privative de liberté doit avoir pour but, dans la mesure où la durée de la peine le permet, de créer en elles la volonté et les aptitudes qui leur permettront, après leur libération, de vivre en respectant la loi et de se subvenir à elles-mêmes ;
b) A cet effet, il faut recourir notamment à l’instruction, à la formation professionnelle, au développement physique et à l’éducation du caractère moral, en tenant compte des exigences individuelles de chaque détenu. Il convient de tenir compte du passé social et criminel du condamné, de ses capacités et aptitudes physiques et mentales, de ses dispositions personnelles, de la longueur de sa peine et de ses perspectives de reclassement ;
c) Pour chaque détenu condamné à une peine suffisamment longue, le directeur de l’établissement doit recevoir, aussitôt que possible après l’admission de celui-ci, des rapports complets sur ces divers aspects du condamné. Ces rapports doivent toujours comprendre celui d’un médecin, si possible spécialisé en psychiatrie, sur la condition physique et mentale du détenu.

Classification
52. Les buts de la classification doivent être :
a) D’éviter la contamination en écartant les détenus qui, en raison de leur passé criminel ou de leurs mauvaises dispositions, exerceraient une influence fâcheuse sur leurs codétenus ;
b) De répartir les détenus en groupes afin de faciliter leur traitement

53. Il faut disposer, dans la mesure du possible, d’établissements séparés ou de quartiers distincts d’un établissement pour le traitement des différents groupes de détenus.

Individualisation
54. Dès que possible après l’admission et après une étude approfondie des nécessités individuelles d’un détenu condamné à une peine d’une certaine durée, un programme de traitement doit être préparé pour lui,  à la lumière des données dont on dispose sur ses besoins, ses capacités et son état d’esprit.

Récompenses
55. Il faut instituer dans chaque établissement un système de récompenses adapté aux différents groupes de détenus et aux différentes méthodes de traitement, afin d’encourager la bonne conduite, de développer le sens de la responsabilité et de stimuler l’intérêt et la coopération des détenus à leur traitement.

ONU (1951) régles minima pour le traitement des detenus

Voir aussi rapports annuels de l’administration pénitentiaire (1950-1984)

Voir aussi: ONU_Ensemble_de_regles_minima_pour_traitement_des_détenus 1955

Le tout premier congrès mondial de la probation!  « A World of Probation: Perspectives on Community Justice »,  8-10 October 2013, London, UK

In October 2013, CEP (European Organisation for Probation) will launch the first World Congress on Probation (WCP). The Congress is a new initiative to bring together practitioners and those with an interest in probation and community justice from across the globe to share their knowledge and experience. The Congress will provide participants with the opportunity to examine and discuss new and changing probation practices, with the overarching principle of changing lives and behaviours.

The Congress will be run in partnership with the National Offender Management Service, the Probation Chiefs AssociationLondon Probation Trust, and West Yorkshire Probation Trust and will take place at the Queen Elizabeth Conference Centre in London, UK – an excellent location to receive guests from around the world.

Voir tous les détails sur le site du WCP

Rue89 (26/01/2013) Quelques heures avec des hommes violents d’Amérique latine

Dans la salle de séance de l’institut WEM à San Pedro, dans le centre de la ville, ils sont près de 70 à l’écouter. Certains sont là contraints par la justice, dans le cadre de mesures de protection prises après des violences conjugales. D’autres parce que leur épouse ne leur a pas laissé le choix, les menaçant de rupture. D’autres enfin sont de simples volontaires. L’assemblée semble représentative de la société costaricienne.

Contraints à être puissants, virils, dominants

WEM compte quinze employés, psychologues et travailleurs sociaux et un réseau d’hommes « Red de Hombres » – une cinquantaine de bénévoles – qui s’engage auprès de l’institut pour organiser les activités. Les professionnels ont créé une méthode pour faire travailler les hommes sur leurs valeurs et leurs histoires, et leur proposer de s’engager à être non-violents.

Il s’agit d’aborder le machisme de front. D’expliquer aux hommes par quelle construction sociale ils sont contraints à être puissants, virils, dominants, et à se comporter de manière à le faire savoir.

Pour cela, de nombreux ateliers sont organisés. Des séances de groupe comme ce soir, des cours de gestion de la colère, de gestion de la séparation matrimoniale, des cours pour apprendre à être un bon père, des séances pour discuter de la masculinité et du rôle de l’homme…
En outre, l’institut propose des ateliers destinés aux adolescents et aux jeunes hommes, qui sont invités à se pencher durant des séances d’une journée sur leurs rôles, sur la question de l’égalité et de la prévention de la violence contre les femmes.

A joint inspection of Life sentence prisoners; A Joint Inspection by HMI Probation and HMI Prisons (UK, Sept 2013)

à propos de la gestion des (très) longues peines au royaume-uni…

Recommendations: The National Offender Management Service should:

  •  use the opportunity offered by the Transforming Rehabilitation strategy to reassess how life sentence prisoners are managed in both custody and the community, with a view to providing a clearer strategic focus on this group of offenders and ensuring that they have access to a wide range of services designed to promote rehabilitation;
  • issue guidance stating the purpose of OASys assessments and stressing the importance of analysing the underlying motivation and triggers for the original offence in order to improve the quality of assessment of risk of harm to others; such guidance should also clarify who is responsible for assessments at key stages of the prisoner’s progress through the custodial part of the sentence;
  • ensure that approved premises are used for those individuals who pose the greatest risk of harm to others.

Prisons should:

  •  ensure release on temporary licence is structured, fully risk assessed and well planned so as to maximise the chances of it contributing to the prisoner’s successful future rehabilitation;
  •  prepare prisoners for open conditions so as to minimise the impact of the significant change in environment and review the prisoner’s OASys assessment after the move has taken place.

Probation Trusts should:

  • ensure offender managers exert more influence over the release on temporary licence decision-making process within prisons, including sharing information about release on temporary licence with MultiAgency Public Protection agencies where necessary, so as to ensure that release on temporary licence is used effectively to prepare life sentence prisoners for release;
  •  offer training to offender managers on how to plan and deliver work which enthuses and engages those on life licence, thereby maintaining the offender’s engagement over the protracted licence period.

Prisons and Probation Trusts should:

  •  improve the quality of sentence planning and plans to manage the risk of harm to others so as to effectively direct work with life sentence prisoners, thereby increasing the possibility of successful outcomes;
  • involve the life sentence prisoner’s family or partner, where appropriate to do so, in the planning, delivery and review of work designed to address the risk of harm to others and the likelihood of reoffending, with a view to maximising the family’s positive influence on the life sentence prisoner.

life-sentence-prisoners.pdf