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Bref questionnaire d’évaluation des risques en cas de violence conjugale (B-SAFER)

Le bref questionnaire d’évaluation des risques en cas de violence conjugale (B-SAFER) a été élaboré en collaboration par le British-Columbia Institute Against Family Violence, P. Randall Kropp, Ph.D., Stephen D. Hart, Ph.D., Henrik Belfrage, Ph.D. et le ministère de la Justice du Canada.

L’élaboration du B-SAFER visait les objectifs suivants : faciliter le travail des professionnels du système de justice pénale dans l’évaluation des risques dans les situations de violence conjugale, aider les professionnels à obtenir les renseignements nécessaires pour évaluer les risques, aider les victimes à se donner un plan pour assurer leur sécurité, et finalement prévenir les incidents de violence futurs ou plus graves.

Cet outil comprend une liste de dix (10) facteurs de risque et un guide d’entrevue. Les cinq (5) premiers facteurs de risque se rapportent aux antécédents de violence conjugale de l’agresseur :

  • 1. Actes de violence
  • 2. Menaces ou idées de violence
  • 3. Intensification de la violence
  • 4. Manquements aux ordonnances des tribunaux
  • 5. Attitudes violentes

La deuxième partie concerne les problèmes d’ajustement psychologique (personnels) et social (interpersonnels) de l’agresseur :

  • 6. Criminalité générale
  • 7. Difficultés dans la relation intime
  • 8. Problèmes professionnels
  • 9. Toxicomanie
  • 10. Problèmes de santé mentale

Le B-SAFER comprend également une section sur les stratégies de gestion des risques recommandées en ce qui concerne la surveillance et le contrôle, l’évaluation et le traitement, de même que la planification de la sécurité de la victime, en plus d’une section sur les opinions concernant la priorité accordée au dossier, la violence mettant la vie en danger, la violence imminente et les victimes probables.

Au Nouveau-Brunswick, le B-SAFER est utilisé par le Tribunal pour l’instruction des causes de violence conjugale de Moncton, la GRC et des services de police municipaux. La Colombie-Britannique a adopté une version révisée de B-SAFER (licence exclusive) qui comprend une section comportant des questions précises concernant les facteurs de vulnérabilité de la victime.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur cet outil, veuillez consulter les sites Web suivants :
http://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/lf-fl/famil/rr05_vf1-rr05_fv1/index.html

http://www.proactive-resolutions.com/

Manuel de l’utiisateur: http://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/lf-fl/famil/rr05_vf1-rr05_fv1/rr05_vf1.pdf

Si le lien est brisé: B-SAFER- CANADA

feuille de codage: Feuille_codage_B-safer

FRANCE CULTURE (8/03/2018) Emission Matières à penser avec Antoine Garapon: Comment jugeait-on les fous au Moyen Âge

Nous restons pleins de préjugés sur le Moyen Âge, et encore plus lorsqu’il s’agit de justice et de folie. Contre de tels clichés, Maud Ternon montre que les juges médiévaux étaient très attachés à la preuve et plus sceptiques sur les théories de la possession qu’on ne le croit (Maud Ternon, Juger les fous au Moyen Âge dans les tribunaux royaux en France XIVe-XVe siècles, PUF, 2017).

Female inmates at the Pocatello Women’s Correctional Center are ready to take an active stance on improving their lives. They’ve joined joined the Strong Women’s Legacy, the first ever Toastmasters program to be offered at the prison.

“(This) is huge because it gives us a less likely chance not to comeback when we have more support,” inmate, and club President, Alawna Smiddy said.

Through this non-profit educational club the women learn public speaking and leadership skills. Some 20 women have voluntarily signed up, and are joined by local Toastmasters officers who facilitate the meetings. Each week the women give prepared and impromptu speeches.

Valéry Giscard d'Estaing en 1974

FRANCE INTER (2018) LES BOBINOS DE THOMAS LEGRAND, mercredi 7 mars 2018

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FRANCE CULTURE (2017) « La prison m’a tué », Emission « LES PIEDS SUR TERRE »

Sophie a été surveillante pénitentiaire dans plusieurs centres de détention. Épuisée par un travail dangereux, des collègues machistes et un environnement misérable, elle a tenté d’en finir avec la vie.

Bilal avait vingt ans. En juillet dernier, il voulait venir à Marseille voir la mer. Quarante-huit heures après son arrivée, le jeune homme bipolaire et dépressif était mis en garde à vue pour « apologie du terrorisme », puis incarcéré aux Baumettes pour outrage et rébellion. Il s’est pendu le soir même dans sa cellule.

Deux histoires de prison qui tue.

Vous faites face aussi aux détenus qui se suicident. Vous devez intervenir correctement, parce que vous n’êtes pas médecin pour dire qu’il est décédé, donc il faut faire un massage cardiaque. Or, quand il faut faire un massage cardiaque à un cadavre, c’est psychologiquement pas évident. Dans les faits vous êtes toute seule, pour la direction il faut être « dans les clous » et que tout reste « propre ».

Sophie, ancienne surveillante pénitentiaire.

  • Reportage : Maud de Carpentier

  • Réalisation : Milena Aellig

La justice restaurative, rencontres entre détenus et victimes.

Introduite en France par la Loi du 15 août 2014, la justice restaurative mise sur les rencontres entre détenus et victimes pour apaiser les souffrances, panser les plaies laissées béantes par le procès pénal et, in fine, restaurer le lien social. Une expérience bénéfique pour tous.  Car aussi longue soit la peine, les détenus ont vocation un jour à réintégrer notre société.

Et si la prison abîme l’homme, le dialogue avec les victimes, lui, restaure l’humanité. Un préalable essentiel pour ne plus recommencer.

Pratique ancestrale venue des Inuits et des Maoris, réintroduite dans le monde anglo-saxon dans les années 70 et expérimentée en France à la maison centrale de Poissy depuis 2010, la justice restaurative offre une autre vision de la politique pénale. Une autre vision que l’illusion du tout carcéral.

Rencontre avec des détenus et des victimes qui ont tenté l’expérience. Ce reportage a été sélectionné pour le prix Grandes Ondes, dans le cadre du Festival Longueur d’ondes qui a lieu ce week-end à Brest (30 janvier au 4 février 2018). Un reportage de Charlotte Perry.

https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-03-fevrier-2018

Une journée avec les conseillers d’insertion et de probation de Seine St Denis…

Voilà deux semaines que les prisons françaises sont secouées par les mobilisations des surveillants réclamant plus de sécurité. 

Et c’est vrai que, surpeuplée par près de 70 000 détenus, avec des taux d’incarcération historiquement hauts et 61 % de récidive, c’est toute l’institution pénitentiaire qui est aujourd’hui tiraillée entre deux tendances contradictoires : remplir les prisons ou essayer de les vider.

Alors « Comme un bruit qui court » a passé deux jours dans les locaux du Service Pénitentiaire d’Insertion et Probation de St Denis (SPIP), avec quelques-uns des 3000 conseillers qui – s’ils font moins de bruit que les gardiens de prison – ont pour mission délicate le « SAV » des 250 000 personnes sous main de justice en France.Sorties de prison, T.I.G. (Travaux d’Intérêt Général), sursis, bracelet électronique et peines alternatives (qui divisent par deux le taux de récidive)…  Ici on est dans le dur du réel, avec chaque jour, des histoires humaines compliquées où, en plus de punir, il faut essayer de réparer les hommes et la société, loin des discours de fermeté ou de laxisme des uns et des autres… Un reportage de Giv Anquetil.