Ressources en psychocriminologie et criminologie
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Kelly Hannah-Moffat (2010) Actuarial Sentencing: An “Unsettled” Proposition

(For Sept 2010 – University at Albany Symposium on Sentencing)
Kelly Hannah-Moffat, University of Toronto

Actuarial risk has both supporters and detractors who argue “against prediction” (Harcourt, 2007), cautioning law and policy makers about some of the assumptions and ambiguities of actuarial technologies. To what end could risk assessments be jurisprudentially relevant to sentencing for judges concerned with crime prevention, recidivism and effective interventions? In this context, a probabilistic statement of risk and systematic weighing of risk factors may help a judge craft a sentence and apply meaningful conditions. New risk configurations inherent in tools like the LSI are important not only for theorizing the concept of risk, but also for understanding new and evolving penal strategies (Maurutto and Hannah-Moffat, 2006). (…)

(suite…)

CICC (11 mars 2013) Psychopathy, Antisocial Personality Disorder, and Underlying Mechanisms

Conférencier invité : David Kosson
Dr. David Kosson obtained his Ph.D. from the University of Wisconsin – Madison. He was an Assistant Professor at the University of North Carolina at Greensboro from 1990-1994 when he joined Rosalind Franklin University of Medicine and Science. His research focuses on the cognitive and affective mechanisms underlying psychopathy and the developmental processes that contribute to adult psychopathy. Dr. Kosson is currently the president of the Society for the Scientific Study of Psychopathy and the Aftermath: Surviving Psychopathy Foundation.

Summary : Psychopathy and Antisocial Personality Disorder (ASPD) are important syndromes associated with persistent antisocial behavior. However, the asymmetric overlap between them creates an obstacle to understanding the mechanisms that differentiate them.

To circumvent this difficulty, we have begun conducting studies comparing the criminal conduct and laboratory performance of offenders: 1) who meet diagnostic criteria for both ASPD and psychopathy, 2) who meet diagnostic criteria for ASPD but not psychopathy, and 3) who have neither ASPD nor psychopathic traits.

These studies provide evidence that affective deficits, left hemisphere activation deficits, and specific indices of affect dysregulation are unique to psychopathy. Additional studies address the extent to which these mechanisms account for relationships between psychopathy and criminal conduct.

Décrire une personne comme dangereuse, c’est lui attribuer une aptitude / un tempérament ou une propension à adopter certains comportements – probablement violents (Walker, 1980). Même si quelqu’un a commis une très grave infraction, il serait trompeur de le qualifier de dangereux, sauf si l’on pense qu’il risque de réitérer. Qualifier un individu de dangereux, c’est préjuger de son comportement futur, même si un tel jugement s’appuie généralement sur le comportement passé.

On dit souvent que « la meilleure façon de prédire le comportement d’une personne est d’examiner son comportement dans le passé ». Il convient de nuancer cette observation, car la plupart des personnes qui commettent de graves infractions ne récidivent pas. En tout état de cause, il est important de distinguer les personnes qui ont commis de graves infractions et les personnes qui sont dangereuses. La principale raison de détenir les auteurs de graves infractions est le fait que leur geste mérite un lourd châtiment. En revanche, c’est la protection du public qui justifierait de placer en détention des personnes dont on pense qu’elles risquent de commettre une grave infraction à l’avenir. Des expressions comme « graves délinquants » peuvent brouiller cette distinction

Canton – dangerosite et risque correction

Martine Herzog-Evans (14/12/2012) L‘indispensable apport de la criminologie

Martine Herzog-Evans, Professeur de droit à l’Université de Reims.

2ème journée du colloque de l’Institut pour la Justice: « Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne » – vendredi 14 décembre 2012

La France serait sans doute plus prudente d’investir d’abord dans ce que l’on appelle les « skills» (compétences et qualités professionnelles) ou encore « core correctional practices » (pratiques correctionnelles fondamentales). C’est que la recherche internationale avance et prend actuellement une nouvelle direction, laquelle ne doit surtout pas être tenue pour antinomique de la RNR et peut se mêler harmonieusement avec elle (Durrance and al., 2010). C’est une nouvelle chose qui peut améliorer l’efficacité de la probation. D’ailleurs on l’a bien compris en Angleterre et aux Pays-Bas, où l’on puise aussi dans ce domaine et en tire déjà des formations et pratiques diverses. C’est notamment grâce à l’australien Chris Trotter que ce mouvement est parti. Celui-ci a démontré dès 1996 (Trotter, 2006) qu’entre deux agents de probation, l’efficacité en termes de prévention de la récidive pouvait être du simple au double, selon les techniques de communication qui étaient employées et la méthode utilisée pour aborder les entretiens individuels. Ceci a donné lieu, pour résumer rapidement, à quatre applications:

  •  la méthode dite du « pro-social modelling » (modèle pro-social) en vertu de laquelle l’agent de probation (et pour nous le JAP) doit être un cadre clair, un modèle de comportement et ne pas laisser passer sans les relever (mais point de manière agressive) les discours pro-criminels;
  •  la méthode dite « problem-solving » (Trotter, 2010), soit résolutive de problèmes, qui consiste à résoudre les problèmes concrets (logement, addiction, problèmes familiaux…) des probationnaires avec leur collaboration ;
  •  la méthode de l’entretien motivationnel, empruntée du traitement de l’addiction et qui permet, grâce à des techniques de communication bien déterminées, d’accroître la motivation du délinquant à changer (Miller et Rollnick, 2012) ;
  •  le « rapport », soit pour utiliser encore une fois un terme utilisé en psychologie, l’« alliance thérapeutique » entre le probationnaire et l’agent de probation, laquelle repose sur une confiance et un lien de personne à personne très fort (Raynor et al., 2010).

Lorsque l’on met tout ceci en œuvre, l’on est bien plus efficace (Dowden et Andrews, 2004).

Apports de la criminologie aux politiques et aux pratiques pénales, par Martine Herzog-Evans (2012)

Voir toutes les vidéos: COLLOQUE de l’Institut Pour la justice : LES SCIENCES CRIMINELLES AU COEUR DES POLITIQUES PÉNALES

Thierry PHAM (14 décembre 2012) L’utilisation des outils criminologiques

(Intervention sur les résistances françaises à l’utilisation des outils criminologiques et sur la psychopathie)

Thierry Pham est Psychologue, Directeur du Centre de recherche en défense sociale (Belgique).

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

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Jean-Pierre Guay (14 décembre 2012) La modernisation des outils criminologiques.

Jean-Pierre Guay, Professeur de criminologie à l’Université de Montréal.

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

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Alexandre Baratta (14/12/2012) Les échelles actuarielles dans la psychiatrie légale.

(Intervention sur la quasi absence de réferences criminologiques dans les expertises psychiatriques)

Alexandre Baratta, Psychiatre, Expert près de la Cour d’appel de Metz.

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

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Voir aussi: BARATTA (2011) Evaluation et prise en charge des délinquants et criminels sexuels