Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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BIG EVENT!

Elliot LOUAN, Responsable d’Etudes et de Recherches, IERDJ – CPIP, présentera le 03/04/23 le dispositif CHANGES au public de Forensia, qui est le centre de formation de l’institut Philippe Pinel à Montréal (intégré au cycle des « conférences midi »).

SAVE THE DATE! Conférence zoom gratuite, le 03 avril 2024, à 18h00 heure française (12h à 13h à Québec)

CHANGES est la déclinaison du dispositif STICS (Strategic Training Initiative in Community Supervision) de Guy Bourgon, un programme de formation des agents de probation qui comprend:

Un enseignement de Compétences de base correctionnelles utilisables en entretien :

  • Écoute active
  • Rétroaction
  • Renforcement efficace
  • Désapprobation efficace
  • Modélisation

Des techniques d’intervention :

  • Clarification des rôles
  • Les « Couleurs » assignées aux comportements
  • Fixation d’objectifs collaboratifs
  • « Spot le chien »
  • Analyse des Séquences de comportements
  • Identifier les « cassettes » , ces dialogues intérieurs liés aux comportements
  •  Résolution de problèmes

Lien : https://forensia.ca/conferences/2023-12-06/

Elliot LOUAN: Responsable d’Etudes et de Recherches, IERDJ – CPIP ; chargé de formation probation/criminologie : formateur pratiques correctionnelles fondamentales (Core Correctional Practices) et évaluation des risques de récidive ; chargé d’enseignement DU Sciences Criminelles Angers, DU Evaluation et Prevention de la Récidive Lille, DU Criminologie ICP, M2 DHEP ENAP ; Intervenant occasionnel ENM, ENAP, SPIP, EP ; Membre du Comité National Violences Intra-Familiales (CNVIF) Commission Recherche ; candidat au doctorat en criminologie. Formé aux outils d’évaluation des risques suivants : VRAG, SORAG, HCR-20, LS-CMI, ODARA-ERVFO, STATIQUE-99R, STABLE, AIGU, SARA.

Les croyances sur les émotions influencent la façon dont les gens se sentent, agissent et sont en relation avec les autres.


Au cours des dernières années, des théories ont mis l’accent sur le lien entre les croyances et les émotions. De nouvelles recherches empiriques ont permis d’approfondir les effets de certaines croyances. Pour commencer, un certain nombre de psychologues ont créé des échelles d’auto-évaluation. L’Emotion Beliefs Questionnaire (EBQ), par exemple, demande aux gens dans quelle mesure ils sont d’accord avec des affirmations telles que « Les émotions négatives ne servent pas à grand-chose » et « Les gens ont beau faire, ils ne peuvent pas changer leurs émotions positives ». Une autre échelle, Individual Beliefs about Emotion (IBAE), se concentre sur des variations plus subjectives telles que « Je ne veux pas admettre que j’éprouve certains sentiments, mais je sais que je les éprouve » et « Si je me laisse aller à certains de ces sentiments, je crains d’en perdre le contrôle ».

Jennifer Veilleux, co-créatrice de l’IBAE et psychologue clinicienne à l’université de l’Arkansas, trouve ce questionnaire utile en thérapie. Si les gens pensent qu’ils doivent garder leurs sentiments pour eux, par exemple, ils risquent de ne pas les révéler, même dans le cadre d’une thérapie. Si c’est le cas, ils ne peuvent pas travailler à changer leurs sentiments, dit-elle.

Ces croyances sont importantes. Les recherches montrent que les personnes qui pensent pouvoir modifier leurs émotions éprouvent un plus grand bien-être à court et à long terme. Si elles se sentent tristes ou en colère, par exemple, elles peuvent utiliser une stratégie de régulation des émotions telle que la réévaluation cognitive pour réduire leurs sentiments douloureux.

Diversement appelée recadrage cognitif, réévaluation ou remise en question, cette technique populaire s’est avérée efficace. Un étudiant qui se sent triste de sa mauvaise note, par exemple, peut se rappeler qu’il n’a pas beaucoup étudié pour cet examen, mais que s’il étudie davantage la prochaine fois, il aura de meilleures chances de réussir. Un employé qui n’est pas promu peut se demander si l’avancement d’un collègue ayant plus d’ancienneté était juste. Il en résulte une diminution des sentiments douloureux tels que la tristesse, la colère ou la honte.

 

Voir la traduction de l’EBQ: Emotion belief Questionnaire:

EBQ croyances sur les émotions

Version originale: ebq_questionnaire_and_scoring_instructions_042020

Pour en savoir plus sur l’interêt d’investiguer les croyances sur les émotions: https://www.scientificamerican.com

« Beliefs about Emotions Influence How People Feel, Act and Relate to Others.Thinking about a range of emotions as friends rather than foes improves the quality of our life »

Ou encore:

Brett Q. Ford and James J. Gross (2019) Why Beliefs About Emotion Matter: An Emotion-Regulation Perspective

ford-gross-2018-why-beliefs-about-emotion-matter-an-emotion-regulation-perspective

Résumé de « L’importance des croyances sur les émotions : Une perspective de régulation des émotions »
« Le monde est compliqué et nous avons un grand nombre de croyances sur son fonctionnement. Ces croyances sont importantes car elles déterminent la façon dont nous interagissons avec le monde. L’un des ensembles de croyances qui a le plus d’impact est centré sur les émotions, et une littérature restreinte mais croissante a commencé à documenter les liens entre les croyances en matière d’émotions et un large éventail de croyances émotionnelles, interpersonnelles et cliniques. Nous passons ici en revue la littérature qui a commencé à examiner les croyances concernant sur les émotions, en nous concentrant sur deux croyances fondamentales, à savoir si les émotions sont bonnes ou mauvaises et si elles sont contrôlables ou incontrôlables. Nous examinons ensuite un mécanisme sous-jacent qui, selon nous, peut relier ces croyances sur les émotions aux résultats en aval, à savoir la régulation des émotions. Enfin, nous soulignons le rôle des croyances sur les émotions dans diverses disciplines psychologiques et nous esquissons plusieurs orientations prometteuses pour la recherche future.

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