Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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psychopathes2Nahlah Saimeh (* 1966 à Münster ) est une psychiatre légiste Allemande. Depuis 2004 , elle est directrice médicale duLWL -Zentrum en psychiatrie légale.

Nahlah Saimeh a étudié la médecine humaine à Bochum et Essen . De 1992 à 1997 elle a complété sa formation à l’ Université Heinrich-Heine à Düsseldorf. En 1998, elle était là Oberärztin au Département de psychiatrie générale. Après avoir reçu son doctorat à Bochum en 1999 , elle était de 2000 à 2004 médecin chef de la clinique de psychiatrie légale et de psychothérapie à la Klinikum Bremen-Ost .

Écrits :

  • Einstellungen betroffener psychiatrischer Patienten zur Unterbringung nach dem PsychKG NW. 1998 (Dissertation, Universität Bochum, 1999).
  • Jeder kann zum Mörder werden: Wahre Fälle einer forensischen Psychiaterin. Piper, München 2012.

Comme rédacteur en chef:

  • >Gesellschaft mit beschränkter Haftung. Maßregelvollzug als soziale Verpflichtung. Psychiatrie-Verlag, Bonn 2006.
  • Motivation und Widerstand. Herausforderungen im Maßregelvollzug. Psychiatrie-Verlag, Bonn 2009.
  • mit Jürgen L. Müller, Norbert Nedopil, Elmar Habermeyer, Peter Falkai: Sicherungsverwahrung – wissenschaftliche Basis und Positionsbestimmung. Was folgt nach dem Urteil des Bundesverfassungsgerichts vom 04.05.2011?Medizinisch-Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft, Berlin 2012.

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psychopathesDr. Stephen Porter received his Ph.D. in forensic psychology at UBC and currently is a researcher and consultant in the area of psychology and law. After working as a prison psychologist, Dr. Porter spent a decade as a professor at Dalhousie. In 2009, he transferred to UBC Okanagan, where he assumed a position as a professor of psychology and the Director of the Centre for the Advancement of Psychological Science & Law (CAPSL).  Dr. Porter has published numerous scholarly articles on psychopathy and violent behaviour, deception detection, and forensic aspects of memory with funding from the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) and the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada (NSERC). As a registered forensic psychologist in British Columbia, Dr. Porter is frequently consulted by Canadian courts and has been qualified as an expert witness in various areas, including « dangerousness and risk for violence » and « memory and the factors involved in credibility assessments ». He has been consulted by police in serious crime investigations and provides training in deception detection and psychopathy to law enforcement, mental health professional groups, government agencies, journalists, trial judges, and other adjudicators. He proudly hails from Deer Lake, NL.

Mike Woodworth, PhD, is an Professor at UBC Okanagan. He received his Doctor of Philosophy in 2004 from Dalhousie University. His primary areas of research include psychopathy, criminal behaviour, and deception detection. Along with his colleagues, Dr. Stephen Porter and Dr. Zach Walsh, Dr. Woodworth was recently awarded Canadian Foundation for Innovation (CFI) funding to create the “Centre for the Advancement of Psychological Science and Law (CAPSL)”. This facility is a state-of-the-art, world-class research center in which faculty and students conduct cutting-edge studies with relevance to the legal system. Dr. Woodworth was also recently awarded a three-year SSHRC Insight Grant (2012-15) to study language and psychopathy. He was also previously awarded a three-year SSHRC Standard Research Grant (2006-09) to study deception detection in on-line environments. Dr. Woodworth has collaborated on numerous research projects with the RCMP (Royal Canadian Mounted Police) and CSC (Correctional Services of Canada), as well as forensic psychiatric services in both British Columbia and Nova Scotia. He regularly presents at national and international psychology conferences, consults with law enforcement agencies such as the RCMP and the FBI, and serves as an expert witness for the courts.

Une sanitarisation du pénal ?La mobilisation de la maladie dans des procès pénaux

par Lara Mahi ; Sociologie, philosophie et socio-anthropologie politiques (SOPHIAPOL), Université Paris Ouest Nanterre-La Défense, Revue française de sociologie2015/4 (Vol. 56)

Résumé

Cet article interroge l’intégration d’une approche sanitaire dans les décisions judiciaires à travers l’analyse des procédés par lesquels justiciables, magistrats et avocats mobilisent des événements de santé au cours de procès pénaux. À partir d’observations conduites pendant un an dans les trois sections d’une chambre de comparution immédiate et de la constitution d’une base de données issue de ces observations (n = 290), nous montrons que la maladie est un registre d’exploration pour les magistrats qui, poursuivant une logique d’individualisation de la peine, incitent les justiciables à révéler un « problème de santé ». Ceux qui révèlent être malades sont ensuite systématiquement questionnés sur leur engagement dans une prise en charge médicale. Les analyses de régression font apparaître que cette dernière détermine fortement la sanction pénale. Les justiciables engagés dans une démarche de soins sont « protégés » de la prison tandis que ceux qui ne se soignent pas y sont plus souvent directement conduits à l’issue de leur procès. Ces résultats et l’analyse des procédés argumentatifs par lesquels ces « problèmes de santé » sont mobilisés au cours des débats d’audience mettent en évidence les attentes à partir desquelles les juges construisent leurs décisions, qui prennent la forme de trois impératifs normatifs pesant sur l’ensemble des justiciables et conduisant à une surincarcération des plus désaffiliés d’entre eux, parmi lesquels les malades qui ne se soignent pas.

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RFS_564_0697

Jean PINATEL (1952) « Les délinquants mentalement anormaux », Traité de science pénitentiaire

LES DELINQUANTS MENTALEMENT ANORMAUX

Chapitre II

PinatelLe problème des délinquants anormaux constitue, sur le terrain de la défense sociale, un centre d’intérêt primordial. C’est qu’en effet, il se relie, d’une part, à la lutte contre la grande criminalité dans la mesure où celle-ci est l’œuvre des délinquants de tempérament et d’autre part, à la lutte contre la délinquance d’habitude, dans la mesure où des individus catalogués aujourd’hui comme délinquants d’habitude sont des anormaux.

Le délinquant mentalement anormal n’est pas un malade, il ne rentre pas dans Je cadre de la définition de l’article 64 du Code pénal, il ne relève pas de l’hôpital psychiatrique.

Dans ces conditions, il ne saurait être acquitté, mais au contraire, une mesure pénale doit être prise contre lui. Mais il est évident que cette mesure pénale doit revêtir un caractère particulier, elle doit être une mesure de sûreté.

Ces données du problème paraissaient devoir s’imposer à tous, lors­qu’elles ont, été remises en question sous l’influence de deux mouvements. Le premier est d’origine judiciaire et a pour objet de faire entrer les malades mentaux dans le cadre du droit pénal, grâce à la notion de mesure de sûreté. Cette solution, si elle était admise, ne  constituerait pas — loin de là — un progrès de la civilisation, et d’ailleurs, en pratique, on serait bien obligé de laisser les malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques.

Le deuxième, lui, est sans aucun doute d’une origine différente. Il se présente avant tout comme voulant sauvegarder la notion de responsabilité dans le domaine de la défense sociale. Aussi bien, deman­de-t-il que l’on inflige à l’anormal une peine, avec cette réserve que le traitement pénitentiaire doit être subi sous un régime spécial.

Cette position qui, sur le terrain de l’opportunité, a F avantage de respecter les assises traditionnelles du droit pénal français, présente, du point de vue théorique, lincontestable défaut de contribuer à mélanger les notions de peine et de mesure de sûreté. Or, cette confusion est des plus dangereuses, car l’expérience prouve que La peine se dénature au contact de la mesure de sûreté. Si l’on veut sauver la peine, et partant, l’idée de responsabilité, il faut au contraire séparer ce qui doit être séparé et prévoir des institutions différentes selon que l’on veut réprimer, c’est-à-dire avoir en vue parfois la prévention individuelle, mais toujours la prévention collective, ou traiter, c’est-à-dire n’avoir en vue que la prévention individuelle.

La méconnaissance de ces notions provoque une décadence de la peine par le jeu de la théorie de la responsabilité atténuée. Celle-ci, sous le couvert d’individualisation de la peine, énerve la répression en faisant aux anormaux un traitement de faveur, sans pour cela leur être d’une utilité quelconque. La prison, dans l’hypothèse la plus favorable, ne peut que ne pas empirer l’état de l’anormal. Le plus souvent, elle l’aggrave. Il suffit de songer à l’exemple du pervers sexuel dans le cadre du problème de la vie sexuelle dans les prisons, pour qu’il soit inutile de s’appesantir davantage là-dessus.

À l’inverse, lorsque le souci de l’exemplarité l’emporte, des peines sévères sont prononcées’ contre des individus pour lesquels le problème de la responsabilité — en admettant qu’il se pose pour eux — se présente sous des aspects très particuliers.

Ainsi apparaît à l’évidence la nécessité absolue du dualisme des institutions pénales. Or, la distinction nécessaire de la peine et de la mesure de défense sociale exige l’organisation de l’observation scien­tifique des délinquants, préalablement à toute décision judiciaire, la mise au point d’un régime pénal et pénitentiaire particulier pour les anormaux. On peut, enfin, considérer qu’au problème des délinquants mentalement anormaux se rattachent ceux de l’eugénisme, de l’alcoolisme et de la prostitution.

(suite…)

A RELAPSE PREVENTION APPROACH TO REDUCING AGGRESSIVE BEHAVIOUR
Peter Prisgrove, Clinical Psychologist, Western Australian Department of Corrective Services

P. Prisgrove, « A relapse prevention approach to reducing aggressive behavior, » Serious Violent Offenders: Sentencing, Psychiatry and Law Reform, S. A. Gerrull and W. Lucas, Eds. (Canberra: Australian Institute of Criminology, 1993).

Applying a Relapse Prevention Model in a Correctional System
RP approaches are particularly viable within a correctional framework. The reasons for this span the areas of correctional philosophy, policy and practice. From a philosophical point of view, there is a growing community impatience with an approach that puts expensive correctional resources into servicing the psychotherapeutic needs of violent offenders at the expense, as it is perceived, of services to the victims. The focus of RP methods on the reduction of violent behaviour rather than on broader psychotherapeutic goals is therefore attractive. In addition, some broader psychotherapeutic approaches tend to see offenders as being themselves the victims of their developmental histories, and thereby imply a lessened capacity for self-determination and culpability. The RP approach maintains a clear focus on the offender as fully responsible for their behaviour and for maintaining their efforts to improve it.
The rehabilitation ideal has taken a battering over the last two decades and in its current form asserts that nothing works for everybody, but that some interventions are effective for particular offender groups (Gendreau & Ross 1987). The RP emphasis on identifying each offender’s idiosyncratic offence pattern(s) and identifying what will achieve change for them is consistent with this ‘some things work for some people’ approach.
It has been suggested that some forms of programs for offenders tend to be built around a somewhat middle class view of the world and therapeutic style. Because an RP approach requires each offender to be fully involved in identifying the patterns of events and behaviour that does in fact lead to particular
offences, and then identify the ways in which these sequences could be coped with in a non-offending manner, there is less room for workers to impose such an imperialistic framework on offending clients.

prisgrove

psychopathe_1Susanne Preusker est psychologue et psychothérapeute . En 2009, elle était chef du département de thérapie sociale pour les délinquants sexuels dans une prison de haute sécurité. Elle a donc travaillé en particulier avec les délinquants violents .

Durant son mandat , elle a été  prise en otage pendant sept heures sous la menace d’un couteau et violée à plusieurs reprises par un de ses patients le 7 Avril 2009 dans la prison  JVA Straubing.  L’homme avait été son patient pendant quatre ans.

Auparavant, il avait déjà agressé plusieurs femmes et pris en otage des officiers de prison. Après cet acte, les contrôles et les mesures de sécurité ont été renforcées dans la prison. L’auteur a été finalement condamné en mai 2010 à 13 ans et neuf mois d’ emprisonnement.

Susanne Preusker raconte son histoire dans le livre Sept heures en Avril .

Susanne Preusker s’est suicidée en 2018 à l’âge de 58 ans

 

Voir aussi:

Stephen Porter/Michael Woodworth: « Ce qui est intéressant avec les psychopathes, c’est qu’ils sont capables de masquer leurs dysfonctionnements et sont très habiles »

 

FRANCE INTER, Emission « Permis de Penser » (décembre 2015): « Penser la vérité judiciaire »

 » Ce qu’on cherche, on le trouve. ce qu’on néglige nous échappe » dit Créon à Oedipe dans le texte de Sophocle. Et ce que nous recherchons depuis l’Antiquité, n’est-ce pas la vérité? Qui détient la Vérité? Les prêtres et les rois l’ignorent. Les dieux et le devins la cachent. Pour Oedipe, elle gît au fond d’une cabane où vit un esclave qui a vu la naissance d’Oedipe et qui est justement le seul des témoins à avoir survécu au meurtre de Laios. Mais à quoi sert la vérité?

La cité grecque avait besoin de la vérité comme principe de partage. Aujourd’hui encore et peut-être encore plus aujourd’hui nous sommes toujours en quête de discours de vérité. Pourquoi sans vérité, nous sentons-nous menacés? Aurait-elle à voir avec la pureté? Y a-t-il plusieurs types de vérité? Comment se construit-elle?

La démonstration de vérité n’est-elle pas plus que jamais, en ces temps ô combien troublés, une tâche politique? Comment y parvenir?

Au moment de l’adoption par le Parlement et le sénat du projet de réforme de la justice de la Ministre Christiane Taubira, et du colloque organisé par le barreau de Paris intitulé « Toute la vérité », nous avons invité:

Antoine Garapon, Magistrat. Secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice (IHEJ); Ancien juge des enfants.

A dirigé la rédaction d’un rapport commandé par la garde des sceaux en vue de sa réforme des institutions judiciaires, intitulé : « La prudence et l’autorité : l’office du juge au XXIe siècle. «

Auteur de nombreux ouvrages :

  • La procédure et l’autorité : juges et procureurs du 21 eme siècle. Editions Odile Jacob.
  • Les Nouvelles Sorcières de Salem. Leçons d’Outreau (avec Denis Salas, Seuil, 2006)

Thierry Lévy: Avocat au barreau de paris.