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Typologies d’agresseurs sexuels

Pédophiles (child molesters):

  • Typologie de Groth and Birnbaum (1978, agresseurs d’enfants fixés ou régressés) ( Groth, A. N., & Birnbaum, H. J. (1978). Adult sexual orientation and attraction to underage
    persons. Archives of Sexual Behavior, 7(3), 175–181)

    • La typologie de Groth & Birnbaum divise les agresseurs d’enfants en deux types, les régressés (regressed) et les fixés (fixated).
    • Les délinquants régressés étaient à un moment donné sexuellement actifs avec des partenaires adultes de sexe opposé. Des facteurs de stress situationnels tels que le chômage, l’incapacité physique ou la perte de confiance sexuelle ont conduit à un transfert des besoins sexuels vers des partenaires moins menaçants (les enfants).
    • Le pédophile fixe est une personne qui a été attirée par les enfants tout au long de sa vie.

 

  • Classification de  Knight and Prentky (1986, axe I et axe II) (Knight, R. A., & Prentky, R. A. (1990). Classifying sexual offenders: The development and corroboration of taxonomic models. In W. L. Marshall, D. R. Laws, and H. E. Barbaree (Eds.), Applied clinical psychology. Handbook of sexual assault: Issues, theories, and treatment of the offende (pp. 23–52). Plenum Press.)
    • 2 axes de classification: le degré de fixation (Axe 1) et la fréquence de contacts avec les enfants (Axe Il).
    • « Le premier axe permet d’évaluer le niveau de fixation du pédophile, autrement dit, l’importance des pensées et de l’attention portée aux enfants. Un pédophile démontre une forte fixation s’il présente au moins un de ces trois critères:
      1) au moins trois contacts sexuels avec un enfant dans un délai de six mois; 2) la présence de relations continues avec des enfants (excluant les contacts parentaux) et; 3) plusieurs contacts sexuels avec des enfants au cours de sa vie. Le pédophile âgé de plus de 20 ans et ayant agi tous ses contacts sexuels avec des enfants à l’intérieur d’une période de six mois a quant à lui une faible fixation.
    • Suite à l’évaluation du degré de fixation, le niveau de compétences sociales du pédophile doit être qualifié. Les compétences sociales sont dites élevées lorsque le pédophile présente deux critères parmi ceux-ci : 1) l’occupation d’un emploi pendant au moins trois ans; 2) la poursuite d’ une relation intime pendant au moins un an; 3) la prise de ses responsabilités parentales pendant au moins trois ans; 4) la participation active dans un groupe social avec d’autres adultes et; 5) la durabilité d’une relation amicale adulte sur une période minimale d’un an. Si moins de deux critères sont présents chez un pédophile, ses compétences sociales sont considérées comme faibles.
    • L’axe Il de cette classification permet de distinguer les pédophiles selon la quantité de temps qu’ils passent avec les enfants et se base tant sur les situations sexuelles que non sexuelles (emploi, bénévolat, loisirs). Une grande quantité de contacts est présente chez le pédophile qui a eu au moins trois contacts sexuels avec le même enfant ou qui s’ implique dans plusieurs situations qui requièrent des contacts avec des enfants. Avec une telle fréquence de contacts, des relations de nature pseudo-affectives peuvent s’installer entre le pédoph i le et l’enfant. L’enfant est ainsi un objet d’affection et une source de bien-être personnel. Chez d’autres pédophiles, les contacts fréquents ont plutôt une signification narcissique. L’enfant permet de satisfaire les besoins égocentriques de son agresseur par des contacts sexuels génitalisés et orgasmiques.
      Lorsqu’à l’axe Il la fréquence des contacts avec les enfants est faible, c’est l’évaluation du niveau de violence et de sadisme qui permet de distinguer d’autres types de pédophiles. Le niveau de violence est faible lorsque l’enfant ne subi aucune blessure physique, même s’il a été menacé et forcé. Sans violence importante, le pédophile non sadique cherche avant tout à séduire et à persuader sa victime. Toutefois en présence de sadisme, le pédophile se complaît à menacer sa victime et à lui faire peur. En présence d’un haut niveau de violence, l’enfant est faiblement investi et subi des blessures physiques. Le pédophile non sadique très violent exprime la rage qu’il ressent en brutalisant sa victime, sans qu ‘elle soit nécessairement le motif de cette rage. Les blessures infligées le seront par accident ou en raison de la panique ressentie avant ou pendant l’agression. Quant au pédophile sadique grandement violent, il érotise l’agression et met en place des comportements ritualisés ou bizarres ».  (JOLY ANE PLANTE-BEAULIEU (2010) PROFILS NEUROPSYCHOLOGIQUES DES PÉDOPHILES )

 

  • Typologie du FBI (délinquants situationnels vs délinquants préférentiels) Wiklund (1995) explique que le FBI divise les agresseurs d’enfants en agresseurs situationnels et agresseurs préférentiels (preferential offenders):
    • L’agresseur situationnel n’est pas principalement attiré par les enfants à des fins de gratification sexuelle. Les agresseurs situationnels ont des partenaires sexuels adultes mais recherchent des enfants pour des activités sexuelles pour diverses raisons. Quatre schémas sont répertoriés :
      • Refoulé. Ce type d’agresseur a une faible estime de soi et de mauvaises stratégies d’adaptation. Il se tourne vers les enfants lorsqu’il est stressé. Les agresseurs refoulés abusent souvent de leurs propres enfants ou contraignent un autre enfant à une activité sexuelle.
      • Sans discernement moral. Ce type d’agresseur est considéré comme dépourvu de conscience et se livre à d’autres types d’abus, ainsi qu’à des abus sexuels. Il s’en prend aux personnes faibles et vulnérables et choisit ses victimes sans discernement, abusant d’étrangers et de connaissances.
      • Sexuellement sans discernement. Le comportement de ce type d’agresseur s’apparente le plus à une dépendance sexuelle. La variété des activités sexuelles semble être le but recherché.
      • Inadéquat. L’agresseur inadéquat est le délinquant sexuel qui ressemble le moins aux normes sociales et comportementales. Il est caractérisé comme un inadapté social, un isolé, qui semble inhabituel ou excentrique. Il peut être atteint d’une maladie mentale et préfère les partenaires sexuels non menaçants.
    • L’agresseur préférentiel est principalement attiré par les enfants et constitue la catégorie la plus dangereuse d’agresseurs d’enfants. L’agresseur préférentiel est très doué pour la préparation, il est dissimulateur et s’engage à séduire des enfants. Ils se livrent à des activités prévisibles et ritualisées. Ils accèdent généralement à un enfant par le biais d’une amitié avec des adultes avec lesquels ils entretiennent un lien de confiance solide. Les types d’agresseurs préférentiels sont les suivants :
      • Les séducteurs. Ce type d’agresseur fait la cour à un enfant pendant un certain temps. Ils ont souvent plusieurs victimes en même temps, peut-être toutes issues de la même équipe de foot, de la même classe d’école ou du même quartier.
      • Les introvertis: Ce type d’agresseur est similaire à l’agresseur situationnel inadéquat. Il manque de compétences interpersonnelles et cible l’enfant le moins résistant, le plus jeune et le plus vulnérable. Le type introverti peut passer du temps avec des enfants mais ne pas s’engager dans une activité sexuelle directe. Il peut se masturber en regardant les enfants ou s’exhiber aux enfants.
      • Les sadiques:  Son objectif est d’avoir une activité sexuelle avec un enfant et de lui infliger de la douleur, tant émotionnelle que physique. Il s’agit du délinquant qui kidnappe, abuse et tue un enfant. C’est le type d’agresseur d’enfants le moins répandu et celui qui a le moins de victimes.

      Les agresseurs préférentiels d’enfants présentent quatre caractéristiques communes :

      • Problèmes sexuels à long terme. Ils sont plus susceptibles d’avoir été victimes d’abus sexuels dans leur enfance ou d’avoir grandi dans un environnement fortement sexualisé. Ils se sont livrés à des actes sexuels à l’adolescence et peuvent avoir des antécédents de problèmes sexuels à l’âge adulte. Souvent, ils ne se marient pas ou se marient pour cacher leur activité sexuelle préférée, ce qui se traduit par une faible libido dans le mariage. Peut se marier pour avoir accès aux enfants de son partenaire. Ils sont socialement inaptes et n’ont que peu d’amitiés à l’âge adulte.
      • Habile à séduire. Ils ciblent les victimes qui sont dans le besoin, négligées ou qui viennent d’un foyer où il n’y a pas de figure paternelle, puis répondent à leur besoin en s’adressant à l’enfant. Ils accèdent aux enfants par le biais d’activités impliquant des enfants, au travail ou dans le voisinage. Ils préparent les enfants en leur donnant de l’affection et de l’attention et en les corrompant (par des cadeaux et de l’argent).
      • Fantasmes sexuels impliquant des enfants. Ils s’associent trop avec les enfants et leur maison peut être remplie de jouets et de jeux d’enfants. Ils collectionnent ou produisent souvent de la pornographie enfantine.

Violeurs (rapists)

  • Typologie de Groth (Groth, N. (1979). Men who rape. New York: Plenum):
    • 1) agresseurs motivés par la colère (la phase précrime se caractérise par des événements qui ont suscité un sentiment d’injustice, la colère de l’agresseur est souvent dirigée contre une femme qui l’a rejeté ou qui n’a pas répondu à ses avances sexuelles. Toutefois, la victime peut être une autre femme que cette dernière, Délit non prémédité ; l’agresseur est souvent ivre et enragé, Utilisation de force excessive physique et psychologique afin de blesser sa victime);
    • 2) Agresseurs motivés par le pouvoir (durant la phase précrime, se perçoit comme incompétent sur la sphère sociosexuel. Anticipe du rejet de la part des femmes auxquelles il désire faire des avances; Plutôt qu’agir, il se réfugie dans des fantasmes de viol dans lesquels les victimes sont sous son contrôle, mais sont également impressionnée par ses performances; L’agresseur prémédite les détails de ses crimes et choisit des victimes vulnérables; lors du délit, n’a recours qu’à une violence instrumentale, généralement les menaces; ses interactions verbales avec la victime sont élaborées et incluent des instructions);
    • 3) Agresseurs motivés par le sadisme (intelligent, réservé et solitaire; au delà des apparences, il cultive un monde fantasmatique élaboré dans lequel il torture/humilie/tue des femmes; victimes habituellement inconnues; délits se prolongent sur des heures, voir des jours; Usage d’une violence ritualisée qui est l’expression de ses fantaisies sexuelles déviantes; plaisir sexuel est tributaire de la souffrance physique et psychologique; Violence inclut des mutilations sexuelles, insertion d’objets et autres tortures; Se limite rarement à une seule victime et les crimes ont tendance à être de plus en plus violent)
  • Typologie des violeurs de Knight et Prentky (Massachusetts Treatment Center Rapist-3 :MTC : R3, Knight & Prentky, 1990) (Knight, 1999, 2010; Knight & Prentky, 1990a; Rosenberg, Knight, Prentky, & Lee, 1988). voir à ce sujet: Stephanie Langevin (2015) La sexualité des agresseurs sexuels de femmes : Sont-ils tous obsédés par le sexe?
    • Extension de la typologie de Groth
      • 1) Agresseurs opportunistes: l’agression sexuelle semble être un acte impulsif, généralement non planifié, contrôlé davantage par des facteurs contextuels et immédiats que par une fantasmatique sexuelle évidente, prolongée ou stylisée. Pour ces personnes, l’agression sexuelle semble n’être qu’un cas parmi d’autres  cas de mauvais contrôle des impulsions, comme le montrent leurs nombreux antécédents
        de comportement non socialisé dans de multiples domaines. Dans leurs agressions, ils ne montrent aucun signe de force ou d’agression gratuite et ne manifestent que peu de colère, sauf en réponse à la résistance de la victime. Leur comportement suggère qu’ils recherchent une gratification sexuelle immédiate et qu’ils sont prêts à utiliser toute la force nécessaire pour atteindre leur but. Ils semblent indifférents au bien-être de la victime. Lorsqu’ils connaissent leurs victimes, ce qui semble être le cas le plus fréquent dans le type « compétence sociale élevée », ils utilisent la relation pour satisfaire leurs besoins immédiats, sans se soucier des conséquences pour la femme.
      • 2) Agresseurs colériques (colère omniprésente): Leur agression est gratuite et se produit en l’absence de résistance de la part de la victime, mais elle peut aussi être exacerbée par une telle résistance. Ils infligent souvent de graves blessures physiques à leurs victimes, pouvant aller jusqu’à la mort.  Bien qu’ils agressent sexuellement leurs victimes féminines, leur rage ne semble pas être sexualisée, et rien n’indique que leurs agressions soient motivées par des fantasmes préexistants. En outre, leur colère ne se limite pas aux femmes. Elle est dirigée contre les hommes avec la même véhémence.  Le contrôle de l’agressivité n’est qu’un des domaines dans lesquels ce type de délinquant manifeste des difficultés d’impulsivité. Depuis l’enfance et l’adolescence jusqu’à l’âge adulte, l’histoire de ces violeurs est marquée par des difficultés à contrôler leurs impulsions dans de nombreux domaines de leur adaptation.
      • 3) Agresseurs sexuels: se caractérisent par la présence de fantasmes ou de préoccupations sexuelles ou sadiques prolongées qui motivent leurs agressions sexuelles et influencent la manière dont elles sont exécutées. Ainsi, pour tous ces types, une certaine forme de préoccupation sexuelle durable, même déformée par la fusion avec l’agression, les besoins de domination, la coercition et le sentiment d’insuffisance, est une caractéristique essentielle de leurs agressions sexuelles. Deux sous-groupes majeurs peuvent être distingués sur la base de la présence ou de l’absence de fantasmes ou de comportements sadiques : le groupe sadique et le groupe non sadique. Le premier groupe comprend  les types sadiques manifestes et silencieux, et le second groupe comprend les types à Compétence sociale élevée et faible.
        • Distinguer deux sous catégories:
        • agresseurs  sexuels sadiques: font preuve d’une faible différenciation entre les pulsions sexuelles et agressives, et une fréquence de pensées et de fantasmes érotiques et destructeurs.
        • et  agresseurs  sexuels non sadiques: les fantasmes sexuels associés à leurs agressions sexuels sont dépourvus de la relation synergique entre le sexe et l’agression qui caractérise les types sadiques.
      • 4) Agresseurs vindicatifs: manifestent un comportement qui suggère que les femmes sont le centre et l’objet exclusif de leur colère. Leurs agressions sexuelles sont marquées par des comportements physiquement blessants et semblent avoir pour but de dégrader et d’humilier leurs victimes. La rage qui se manifeste dans ces agressions va de la violence verbale au meurtre brutal. Pourtant, contrairement aux types à colère omniprésente, elles ne montrent que peu ou pas de signes de colère indifférenciée (par exemple, en provoquant des bagarres avec des hommes ou en les agressant). Bien qu’il y ait une composante sexuelle dans leurs agressions, rien n’indique que leur agression soit érotisée, comme c’est le cas pour les types sadiques, et rien n’indique qu’ils soient préoccupés par des fantasmes sadiques.
  • Typologie d’Hazelwood et Warren  (Hazelwood and Warren (2000) The sexually violent offender: impulsive or ritualistic?  in Aggression and violent behavior, january 2000)
    • Agresseurs impulsifs: « Le délinquant impulsif est un type courant de délinquant sexuel qui réussit généralement moins bien à se soustraire à l’identification et à l’arrestation. Il consacre peu ou pas de temps à la planification de ses crimes. Au lieu de cela, il agit de manière impulsive, prend peu de mesures pour protéger son identité et est apparemment inconscient des risques qu’il encourt en commettant un crime. L’évaluation informelle et systématique de son modus operandi  (comportement utilisé pour obtenir une victime, commettre le délit et éviter l’identification et l’appréhension) laisse penser qu’il s’agit d’un délinquant réactif et peu sophistiqué sur le plan pénal.
    • Agresseurs ritualiste : « Le délinquant ritualiste est moins fréquent que le délinquant impulsif, mais il est le plus efficace et le plus difficile à identifier et à appréhender. C’est le délinquant qui investit beaucoup de temps et d’efforts dans la planification et la répétition de ses délits. Il s’agit généralement d’un criminel sophistiqué ».

 

Délinquant sexuel mineurs (juvenile sex offenders)

  • Typologie de Prentky et al (J-SOAP), – version plus developpée de la typologie de O’Brien and Bera:
    • violeurs opportunistes
    • violeurs colériques

Délinquantes sexuelles (Female sex offender)

  • Typologie de Mathews et al. (5 catégories) (R Mathews; J K Matthews; K Speltz (1989) Female Sexual Offenders: An Exploratory Study):
    • L’enseignante amoureuse (teacher/lover): déficits d’intiminté et emotionnels, ne considére pas la relation comme abusive
    • la prédisposée à l’agression (predisposed molester): difficulté à garder des relations positives avec des hommes, s’investissent sexuellement auprès d’enfants dont elles s’occupent, dont leurs propres enfants
    • la délinquante sous la contrainte d’un homme (male coerced molester): personnalité dependnate, agissent sous la contrainte de leur partenaire, affects négatifs pendant l’infraction
    • l’expérimentatrice/exploiteuse (experimenter/exploiter): souvent des adolescentes dans un contexte de gardiennage
    • la psychologiquement perturbée (psychologically disturbed): problèmes de santé mentale lors de l’infraction
  • Typologie de Vandiver & Kercher (Vandiver, D. M., & Kercher, G. (2004). Offender and victim characteristics of registered femaie sexual offenders in Texas: A proposed typology of female sexual offenders. Sexual Abuse: A Journal ofResearch and Treatment, 16, 121-137) . Voir à ce sujet  « STÉPHANIE MATTE  (2014) QUI SONT CES FEMMES QUI AGRESSENT SEXUELLEMENT? »
    • 6 catégories:
    • Heterosexual nurturers (Nourrisseurs hétérosexuels): motivation à entreprendre une relation avec un jeune serait d’assouvir un désir d’intimité ou d’amour, ces deux raisons provenant possiblement de besoins sociaux et émotionnels non comblés
    • noncriminal homosexual (généralement pas d’antécédent judiciaire, de nature sexuelle ou autres, et leur risque de récidive est évalué à un faible niveau)
    • female sexual predator (commettent des abus sexuels majoritairement envers des garçons âgés d’environ 11 ans. Ces femmes tendent à avoir un passé criminel avec des infractions de toutes sortes.);
    • young adult child exploiters (victimes trés jeunes, qui vivent généralement dans l’entourage de l’agresseur)
    • homosexual criminals (l’appât financier occupe une place importante (proxénétisme par exemple). Ces femmes ont souvent des antécédents judiciaire)
    • aggressive homosexual criminals ( femmes plus âgées qui agressent des femmes adultes (dans la trentaine en général). Il s’agit donc de « violeuses d’adultes ». Les victimes sont habituellement connues de l’agresseur, alors qu’elles entretiennent parfois une relation intime ensemble.

Sourcebook of Treatment Programs for Sexual Offenders, Edited by William Lamont Marshall (Queen’s University), Yolanda M. Fernandez (Kingston, Ontario, Canada), and Stephen M. Hudson (University of Canterbury), Tony Ward (Christ Church, New Zealand) 1998

Evaluations Pre- et post traitement
Mesures centrées sur l’infraction
·         Children and sex cognitions scale : Emotional congruence and cognitive distortions (Beckett)

·         Sex offense attitudes questionnaire (SOAQ)  (Procter, E. (1994) ‘A Sexual Offence Attitudes Questionnaire’. Oxford: available from Oxford Probation Service, 43 Park End Street, Oxford)

·         Relapse prevention (Beckett, & Fisher, unpublished)

Histoire personnelle
·         Bases de données
Intelligence
·         Ammons Quick Test (Ammons, & Ammons, 1962)
Image de soi
·         Self esteem (Thornton) Short Self Esteem Scale SSES

·         Special Hospitals Assessment of Personality and Socialisation (Blackburn 1982)

·         intimité: UCLA Emotional Loneliness Scale (Russell et al., 1980)

·         Fear of negative evaluation (Watson, & Friend, 1969) fear of negative evaluation scale FNE_FR

·         Inventory of interpersonal problems (Horowitz, Rosenberg, Baer, Ureno, & Villasenor, 1988)

Empathie/attention envers la victime
·         Victim empathy scales (Beckett and Fisher 1991) A QVES Victim empathy distortion scale

·         Empathy scale (Hanson, & Scott, 1995)

Prise de perspective (Perspective taking)
·         Social desirability scale (based on Greenwald & Satow, 1970)

·         Empathy: Interpersonal Reactivity Index (Davis, 1980)

Attitudes sexuelles et schéma d’excitation
·         Multiphasic Sex Inventory (Nichols & Molinder, 1984)

·         Sexual fantasies questionnaire (Fisher, unpublished)

Auto-contrôle
·         Michigan Alcoholism Screening test (Selzer, 1971)

·         Locus of control (Nowicki, 1976)

·         Anger questionnaire (Buss & Perry, 1992)

·         Rumination of anger questionnaire « Indicators of Aggression » (Caprara, 1986)

·         Assertiveness: Social response inventory (Marshall, unpublished)

·         Impulsivity questionnaire (Eysenck & Eysenck, 1978)

Mesures et exercices à utiliser à intervalles réguliers tout au long du programme
·         Group environment scale (Moos, 1986)

·         Residential checklist. Prison core sex offender treatment program

·         Individual clinical rating form (Hogue, 1982)

·         Offenses, effects and who is to blame (videotaped exercise) (Eldridge & Wyre)

·         Breaking the cycle: Offense description and matching relapse prevention plan (videotaped exercise) (Eldridge, 1998b)

 

Empathy deficits and adolescent sexual offending: A systematic review of the evidence base, Andrew Baly and Stephen Butler, Department of Clinical, Educational and Health Psychology University College London

 

Instrument Description Fiabilité Validité Utilisés par
Items sur l’empathie dans Juvenile Sexual Offender Decision Criteria Score d’empathie évalué par le clinicien (« l’infracteur reconnaît et comprend l’impact négatif de l’infraction sur la victime (empathie) ») d’un programme local pour délinquants sexuels juvéniles, dans un protocole d’évaluation des délinquants. Pas d’étude de fiabilité ou validité Smith and Monastersky (1986)
Global Assessment Instrument for Juvenile Sex Offenders (GAIJSO) (Wijk, van Hart, Doreleijers, & Bullens, 2005) Score d’empathie évalué par le clinicien (« Ne montre pas d’empathie / un peu / suffisamment d’empathie pour la victime ») , tiré d’un outil développé aux Pays-Bas pour une utilisation en pratique clinique afin d’évaluer l’infraction sexuelle et les caractéristiques du délinquant. Harts Kerkhoffs et al. (2009) ne donnent aucune information sur la fiabilité ou la validité, et rapportent que la fiabilité inter-juges et test-retest n’a pas encore été établie. Hart-Kerkhoffs et al., (2009)
Measure of empathy for adolescents (Monto et al., 1998; Monto et al., 1994) Quatre questions d’auto-évaluation « oui/non » conçues pour évaluer les tendances générales à l’empathie (Monto et al., 1998, p.130), à savoir :  « Est-ce qu’il vous arrive d’avoir de la peine pour les autres enfants lorsqu’ils sont battus ? »; »Vous arrive-t-il de vous inquiéter pour d’autres personnes qui ont des problèmes ? »; « Pensez-vous que les gens devraient s’occuper d’eux-mêmes et ne pas s’inquiéter des autres ? »; et »Vous arrive-t-il de vous inquiéter des sans-abri ? Consistence interne: Cronbach’s alpha: .68

Test-retest: .67 (26 étudiants d’université).

Validité de la construction :  Les scores de la mesure étaient négativement liés aux réponses des participants sur le fait qu’ils détestaient, battaient ou voulaient faire du mal aux autres enfants à l’école. Cependant, les scores n’étaient pas liés aux réponses des participants à la question de savoir s’ils forceraient quelqu’un à avoir des relations sexuelles avec eux s’ils étaient sûrs de ne pas être arrêtés. Monto et al., 1998

Monto et al., 1994

Adapted Moral Orientation Measure (adapted MOM) (Brugman, Rutten, Stams, & Tavecchio, 2006, cited in Stams et al., 2008) Le MOM est une mesure d’auto-évaluation validée (Stams et al., 2008) conçue pour évaluer le jugement moral et principalement l’empathie affective envers le groupe de victimes.  Il contient neuf vignettes auteur/victime.  Il est demandé aux personnes interrogées d’évaluer les conséquences pour l’auteur de l’infraction et de répondre à des questions évaluant séparément l’empathie affective à l’égard du groupe et le jugement moral.  Le MOM adapté (Van Vugt et al., 2008) comprend des items supplémentaires impliquant une situation d’inconduite sexuelle. Cohérence interne pour MOM adapté, basé sur la victime :

Alpha de Cronbach : 0,70

(situation générale)

et .79

(situation sexuelle).

La validité de la construction du MOM adapté a été examinée par analyse factorielle, montrant une bonne adéquation aux données: indice comparatif d’adéquation/indice de Tucker Lewis = 0,97, ϰ2 (150) = 175,31, p = 0,08.

 

Van Vugt et al. (2008)
Empathy for Girls Test (EGT) (Beckett, [n.d.] (non publié), cité dans Farr et al, 2004)

 

Adapté du test d’empathie pour les femmes de Hanson et Scott (Empathy for Women Test, 1995), qui semble conçu pour évaluer l’empathie cognitive générale et l’empathie à l’égard du groupe de victimes.  Le test d’empathie pour les femmes est également sensible  aux répondants se présentant comme « sur empathiques ».

L’EGT est une mesure d’auto-évaluation qui consiste en huit vignettes portant sur des interactions sociales/sexuelles abusives, non abusives ou ambiguës.

Les participants sont invités à évaluer ce qu’une fille est susceptible de ressentir à partir d’une liste de sentiments possibles, accompagnées d’une échelle de Likert en trois points.

Cohérence interne : alpha de Cronbach: .72 Aucune information n’a été trouvée.  La validité ne peut pas être extrapolée à partir du test d’empathie pour les femmes, car il contient beaucoup plus de vignettes (15) et une échelle de Likert en sept points. Farr et al. (2004)
Victim Empathy Scale (VES)

(Beckett & Fisher, 1991 (non publié),

cité dans Whittaker et al, 2006 ; Beckett & Fisher, 1994 , cité dans Varker & Devilly, 2007)

 

Mesure d’auto-évaluation consistant en 28 questions liées à l’empathie, mesurées sur une échelle de Likert en cinq points. S’applique aux participants considérant (i) leur propre victime et (ii) une ou plusieurs vignettes concernant une victime d’abus sexuel en général.

– En fonction des vignettes utilisées, la mesure est conçue pour évaluer l’empathie cognitive et affective à l’égard du groupe de victimes et/ou de la victime elle-même :  un score faible correspond à un niveau élevé d’empathie (et à un faible niveau de distorsions cognitives).

– Cohérence interne :

Alpha de Cronbach : 0,89 (chez 140 agresseurs d’enfants non traités) (Beech, 1998)

– Test-retest : 0,95 (chez 45 agresseurs d’enfants non traités) (Beech, 1998)

 

Validité discriminante : différence significative entre les scores moyens des délinquants sur leurs propres victimes et les non-délinquants  sur une sélection de vignettes

(Beckett, Beech, Fisher et Fordham, 1994).

 

Whittaker et al. (2006) (utilisant deux vignettes générales sur les victimes d’abus sexuels et d’un questionnaire VES et un système de notation, ce qui donne une cohérence une interne de 0,8)

– Varker et Devilly (2007) (ont utilisé un formulaire de victime propre et un formulaire victime d’abus sexuel en général)

Interpersonal Reactivity Index

(IRI) (Davis, 1980, 1983)

IRI

– Mesure d’auto-évaluation conçue pour mesurer les composantes cognitives et affectives de l’empathie générale.

– Consiste en quatre sous-échelles de sept items mesurées sur une échelle de Likert en cinq points : deux sous-échelles cognitives (« Fantaisie », qui mesure la tendance à se transposer de manière imaginative dans des situations fictives ; et « Prise de perspective », qui évalue la tendance à adopter le point de vue d’autrui) et deux sous-échelles affectives (« Empathic Concern », qui évalue les sentiments de chaleur, de compassion et d’intérêt pour les autres ; et « Détresse personnelle », qui mesure les sentiments d’inconfort du répondant aux expériences négatives d’autrui.

– Il est important de noter que l’IRI n’a pas été conçu pour produire un « score total d’empathie » à partir de la somme des scores des sous-échelles et ne doit pas être utilisé à cette fin, car les quatre scores de la sous-échelle ne sont pas tous corrélés positivement (D’Orazio, 2004).

Cohérence interne des sous-échelles

sous-échelles (alpha de Cronbach) varie de 0,71 à .77.

– La fiabilité test-retest des

des sous-échelles est comprise entre :

.61-.71.

 

– Validité de la construction : déduite de l’analyse factorielle au cours de l’élaboration de la mesure et confirmée par de nombreuses autres études, y compris avec des échantillons d’adolescents (Hawk et al., 2013).

– Cependant, Jolliffe et Farrington (2006) ont affirmé que l’IRI ne mesure pas correctement l’empathie affective et cognitive, au motif que

l’échelle « Empathic Concern » contient des items mesurant la sympathie et que l’échelle « prise de perspective » contient des éléments mesurant la capacité générale à adopter le point de vue d’autrui plutôt que la capacité spécifique à comprendre les émotions d’autrui.

– Une explication détaillée de l’élaboration de l’IRI, y compris les items utilisés, est librement disponible sur internet (Davis, 1980), ce qui peut augmenter le risque de confusion de facteurs tels que la désirabilité sociale.

·  Burke (2001)

·  Lindsey et al. (2001)

·  Moriarty et al. (2001)

·  O’Halloran et al. (2002)

·  Curwen (2003) (used Perspective Taking, Empathic Concern, and Personal Distress Scales only)

·  Varker and Devilly (2007)

·  Tidefors et al. (2011)

Hogan Empathy Scale (HES) (Hogan, 1969) Mesure d’auto-évaluation conçue pour mesurer l’empathie cognitive générale.

Consiste en 64 items vrai/faux, par exemple: « En règle générale, j’ai peu de difficultés à me mettre à la place des autres»

La fiabilité et la validité de l’enquête HES ont fait l’objet d’analyses approfondies.  Un certain nombre d’études ont trouvé des preuves de la fiabilité et de la validité de l’enquête HES, en particulier pour les hommes, mais ces preuves ne sont pas suffisantes et les études suggèrent qu’il pourrait manquer de validité de construction et qu’il s’agit d’une mesure inadéquate de l’empathie (voir Chlopan, McCain, Carbonell et Hagen (1985) et Froman et Peloquin (2001) pour des points de vue opposés). Hunter and Figueredo (2000)
Questionnaire Measure of Emotional Empathy (QMEE) (Mehrabian & Epstein, 1972) Mesure d’auto-évaluation conçue pour mesurer l’empathie l’empathie affective générale.

Consiste en 33 items (par exemple, « Cela me rend triste de voir un étranger seul dans un groupe » et “Les gens qui m’entourent ont une grande influence sur mon humeur ») mesurés sur une échelle d’accord-désaccord de Likert en neuf points.

Fiabilité à mi-parcours : 0,84 ;

test-retest : 0,83 (Bryant,

1982, cité dans Jolliffe &

Farrington, 2004).

 

Validité de la construction : déduite de l’analyse factorielle lors de l’élaboration de la mesure et de la mesure et de la constatation que les scores de la mesure étaient liés aux comportements d’aide, au névrosisme, à la conscience sociale et à l’inhibition de l’administration de chocs électriques lorsque la «victime» se trouve à proximité (voir Choplan et al.,1985).

Cependant, sur la base de leur analyse factorielle confirmatoire, Dillard et Hunter (1989) affirment que le score total du QMEE ne mesure pas l’empathie affective et ne devrait pas être utilisé à cette fin.  Jolliffe et Farrington (2006) ont également soutenu que le QMEE ne permet pas de mesurer pas l’empathie affective de manière adéquate.

Hunter and Figueredo (2000)
Lack of empathy scale in the Multidimensional Inventory of Development, Sex and Aggression (MIDSA) (Auger Enterprises, Inc., 2011) Mesure d’auto-évaluation de l’empathie affective générale, composée de huit items mesurés par des échelles de Likert, sur le modèle de l’IRI et du QMEE.

Se réfère à la version 2007 du MIDSA,

Netland et Miner (2012) rapportent que l’échelle est composée de six items avec une cohérence interne de 0,73.  Il n’a pas été possible de se procurer la version 2007 du manuel de la MIDSA pour cette étude.

Cohérence interne (pour l’échantillon ASO) :  .75

Fiabilité inter-évaluateurs évaluée lors de l’élaboration de l’inventaire

 

Validité convergente (pour l’échantillon ASO) : r(327) = .376, p < .001 avec une mesure de la prise de perspective.

Diverses stratégies utilisées pour assurer la validité des échelles MIDSA, y compris des analyses factorielles, la modélisation par équation structurelle, la réplication confirmative avec des comparaisons avec des groupes témoins.

Le manuel, qui énumère les éléments, la procédure de notation et la raison d’être de l’échelle, est disponible gratuitement sur internet, ce qui peut augmenter le risque de facteurs de confusion tels que la désirabilité sociale lors des tests.

Netland and Miner (2012)

 

Autres échelles d’évaluation de l’empathie:

 

Échelle d’estime de soi S.E.R.T.H.U.A.L. (Tap, P. ; Hipólito, J. & Nunes, O. 2011)

L’échelle d’estime de soi, nommée S.E.R.T.H.U.A.L. (Self-Esteem Rogers, Tap, Hipólito & UAL) est un instrument qui résulte d’une étude approfondie sur le concept d’estime de soi et a été validé pour la population portugaise. Il est le résultat d’un ensemble d’investigations menées à partir de deux autres instruments, l’échelle d’estime de soi de Rogers (Ro.S.E.S.) et la Nouvelle Echelle Toulousaine d’Estime de Soi (N.E.T.E.S.).

Fiche technique

 Nom :                                        Échelle d’estime de soi – S. E. R. T.H. U. A. L

(Estime de soi Rogers, Tap, Hipólito & UAL)

Les auteurs des tests :            Tap, P. ; Hipólito, J. & Nunes, O.

Les auteurs du manuel :         Nunes, O. ; Tap, P. ; Pires, M. ; Brites, R. ; Pires, P. ; Laneiro. T. ; Hipólito, J.

 Administration :                     Individuel ou collectif

Durée :                                   10 à 15 minutes

La population :                       De 13 à 85 ans

Objectif :                                Évaluation de l’estime de soi

La normalisation :                 Pourcentage des notes

Groupes normatifs :               Sexe, niveau d’âge et niveau d’instruction

SERTHUAL_P_TAP_ (traduction Pierre TAP)

 SERTHUALrevufrancais

Styles d’attachement insécures

(adapté de Bartholomew et Horowitz, 1991 et Main et Solomon, 1986)

 

Attachement préoccupé/anxieux

Attachement  évitant/détaché

 

Attachement craintif-évitant

 

Désorganisé/ désorienté/dissocié

 

– Besoin d’être émotionnel-lement proche, intime

– Besoins obsessionnels de réassurance et d’approbation

– Dépendance envers les autres – collant

– Vision négative de soi, de l’estime de soi

– Ruminations obsessionnelles sur les relations

– Jalousie

– Troubles obsessionnels compulsifs

– Trouble de la personnalité Dépendante ou histrionique

– Négation du besoin d’une relation proche

– Indépendant et autonome

– Évitant

– Afficher l’invulnérabilité

– Nie avoir besoin de

relations

– Distant

– Froid

– Honte

– Isolement social

– Dépression

– Paranoïa

– troubles de la personnalité Schizoïde,

schizotypique, paranoïaque ou obsessionnelle

 

– Ambivalent à l’égard des relations (approche-évitement)

– Manque de confiance

– Anxieux à l’idée

d’être blessé

– Vision négative de soi et des autres

– Réprime et

cache ses

sentiments

– Imprévisible

et incohérent

– de mauvaise humeur

– Impulsif

– Trouble bipolaire

– Trouble de la personnalité borderline

 

– Manque d’attachement

cohérent et organisé

– Hyper-vigilance

– Dissociation

– semblable à des états de transe – réactions « figées »

– Hyperactivité

– Faible fenêtre de tolérance au stress

– Déficits d’attention et déficits cognitifs

– Manque d’empathie

– Automutilation,

abus de substances

– Idées suicidaires

– Trouble de la personnalité borderline

 

Relationship Questionnaire (RQ)

L’Internet Sex Screening Test (ISST) permet de déterminer si des comportements sexuels problématiques sont observés en ligne, notamment l’utilisation compulsive de la pornographie. L’ISST a été créé par le Dr David Demonico et Elizabeth Griffin, LMFT. Pour connaître toute l’étendue des comportements sexuels problématiques en ligne, une évaluation par un thérapeute certifié en matière d’addiction sexuelle ou un autre professionnel qualifié est nécessaire. Toutefois, cette auto-évaluation peut vous aider à déterminer si vous êtes aux prises avec la pornographie ou d’autres comportements sexuels compulsifs sur Internet.

Principaux Axes Évalués par l’ISST :

  1. Fréquence et Durée des Activités Sexuelles en Ligne :
    • Mesure la fréquence et la durée des activités sexuelles en ligne d’un individu.
  2. Impact Émotionnel et Psychologique :
    • Évalue les réponses émotionnelles et les effets psychologiques liés au comportement sexuel en ligne, comme la culpabilité, l’anxiété ou la dépression.
  3. Impact sur le Fonctionnement Quotidien :
    • Examine comment les activités sexuelles en ligne affectent la vie quotidienne, y compris le travail, les relations et les activités sociales.
  4. Contrôle et Compulsivité :
    • Analyse la capacité de l’individu à contrôler son comportement sexuel en ligne et la présence de tendances compulsives.
  5. Conséquences du Comportement Sexuel en Ligne :
    • Identifie les conséquences négatives résultant des activités sexuelles en ligne, telles que des problèmes juridiques, des difficultés relationnelles ou financières.

Modalités d’Administration de l’ISST :

  • Format : L’ISST est généralement un questionnaire auto-administré, où les individus répondent à une série de questions concernant leur comportement sexuel en ligne.
  • Évaluation : Les réponses sont évaluées pour déterminer la gravité du comportement problématique. Des scores plus élevés indiquent un niveau de préoccupation plus important et un besoin potentiel d’intervention.
  • Confidentialité : Les résultats sont généralement confidentiels et peuvent être utilisés par les professionnels de la santé mentale pour orienter les plans de traitement.

interêt de l’ISST :

  • Identification Précoce : Aide à identifier les individus ayant besoin d’aide avant que leur comportement ne devienne plus problématique.
  • Orientation des Interventions : Fournit des informations précieuses aux professionnels de la santé mentale, aidant à élaborer des plans de traitement efficaces.
  • Sensibilisation : Augmente la sensibilisation aux impacts potentiels des comportements sexuels problématiques en ligne.

ISST-FR

Dans le même objectif, Il est possible aussi d’administer le Test de Dépistage de l’Addiction Sexuelle (Sexual Addiction Screening Test – SAST),  un outil également développé pour identifier les comportements sexuels compulsifs et problématiques. Conçu par le Dr. Patrick Carnes, ce test aide à repérer les signes d’addiction sexuelle chez les individus, facilitant ainsi une intervention précoce et un traitement approprié.

Principaux Axes Évalués par le SAST :

  1. Comportements Sexuels Compulsifs :
    • Évalue la présence de comportements sexuels répétés et non contrôlés.
  2. Conséquences Négatives :
    • Analyse les répercussions négatives des comportements sexuels sur la vie de l’individu, comme les problèmes relationnels, professionnels, et juridiques.
  3. Utilisation de la Sexualité comme Échappatoire :
    • Examine si l’individu utilise la sexualité pour fuir les émotions négatives ou les situations stressantes.
  4. Sentiments de Culpabilité et de Honte :
    • Mesure les niveaux de culpabilité et de honte ressentis en lien avec les comportements sexuels.
  5. Efforts pour Contrôler le Comportement :
    • Évalue les tentatives et les échecs pour contrôler ou réduire les comportements sexuels problématiques.

SAST

PATTI VAN EYS and ALANNA TRUSS (2012) Comprehensive and Therapeutic Assessment of Child Sexual Abuse, A Bridge to Treatment , in  Handbook of Child Sexual Abuse, ed Paris Goodyear-Brown

Exemples de mesures d’évaluation spécifiques au traumatisme, à la dissociation et à la parentalité

Domaine d’évaluation

Outil d’évaluation Format d’admini-stration Age Disponibilité des normes
Exposition aux traumas et symptômes

UCLA PTSD Reaction Index—Child Version (Steinberg, Brymer,Decker, & Pynoos, 2004)

Rapport des enfants/entretien 7-18 Seuils de symptômes
UCLA PTSD Reaction Index—Parent Version (Steinberg, Brymer, Decker, & Pynoos, 2004) Rapport des parents tous Seuils de symptômes
Trauma Symptom Checklist for Children (TSCC; Briere, 1996) Rapport des enfants 8-16 oui
Trauma Symptom Checklist for Young Children (TSCYC; Briere, 2005) Rapport des parents 3-12 oui
Symptom Checklist for Sexually Abused Children (Wolfe, 1998) Rapport des enfants A la discrétion du clinicien non
The Adolescent Trauma History Checklist and Interview.  (Habib & Labruna) Evaluation clinique tous non
Dysrégulation liée au traumatisme Child Dissociative Checklist (Putnam, Helmers, & Trickett, 1993) Rapport des parents tous Seuils de symptômes
Adolescent Dissociative Experiences Scale (A-DES; Armstrong, Putnam, Carlson, Libero, & Smith, 1997) Rapport des enfants ≈12-19 non
Self-Injurious Behavior Checklist (Friedrich, 2002) Rapport des enfants A la discrétion du clinicien non
Self-Injurious Behavior Interview (Friedrich, 2002) Entretien clinique A la discrétion du clinicien non
Parentage/parentalité Child Sexual Behavior Inventory (CSBI; Friedrich, 1997) Rapport des parents 2-12 oui
Parent-Child Relationship Inventory (PCRI; Gerard, 1994) Rapport des parents 3-15 oui
Parenting Stress Inventory (Abidin, 1995)

parent-stress-scale

Rapport des parents 0-12

oui