Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

LAFORTUNE & GUAY (Aout 2015) L’évaluation du risque de récidive et l’intervention basée sur les données probantes : les conditions nécessaires à l’implantation de méthodes structurées d’évaluation et d’intervention efficaces

Pratiques PsychologiquesVolume 21, Issue 3September 2015Pages 293-303

Les résultats des différents travaux sur les pratiques probantes visant la prévention de la récidive sont clairs : il est possible de réduire le risque de récidive des personnes placées sous main de justice par une intervention efficace. L’évaluation structurée du risque de récidive, combinée à des pratiques basées sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité (R-B-R) permettent de réduire ce risque de près de 30 %. Ces programmes, développés principalement au Canada, nécessitent toutefois de faire l’objet d’une adaptation au contexte français. Le présent article propose de passer en revue les principales étapes cruciales à la mise en place d’une nouvelle stratégie d’évaluation et d’intervention basée sur les données probantes, à savoir l’exploration, la préparation de la mise en œuvre, la formation et l’implantation proprement dite, la démarche de pérennisation et la mise en place de travaux de recherche évaluative. Les avantages de considérer une telle stratégie d’implantation sont discutés.

A consulter sur http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1269176315000474

Si le lien est brisé:

L-valuation-du-risque-de-r-cidive-et-l-intervention-bas-e-sur-les-donn-es-probantes-les-conditions-n-cessaires-l-implantation-de-m-thodes-structur-es-

Conférence du Cycle Pluridisciplinaire d’Etudes Supérieures PSL (CPES) – 13 novembre 2014

Jerôme Sackur, maître de conférences en psychologie cognitive à l’Ecole normale supérieure
En savoir plus sur le CPES : http://www.univ-psl.fr/default/EN/all…
En savoir plus sur le département d’études cognitives de l’ENS : http://www.cognition.ens.fr/

Ecrits de Pierre CANNAT

Pierre CANNAT (1949) La reforme pénitentiaire: les 15 Leçons pénitentiaires (intégrale) (cours enseignés au Centre d’études de Fresnes)

Contient : L1 : définition et avenir de la science pénitentiaire ; L2 : fonctions de la peine privative de liberté ; L3 : histoire de la peine privative de liberté ; L4 : le régime cellulaire ; L5 : le système d’Auburn ; L6 : le système irlandais ou progressif ;L7 : le système du travail à l’Aperto ; L8 : nécessité et choix des méthodes pénitentiaires ; L9 : les bâtiments pénitentiaires ; L10 : le rôle du travail pénal ; L11 : l’individualisation de la peine ; L12 : l’observation du détenu ; L13 : la sélection des détenus dans établissements pénitentiaires ; L14 : la rééducation des détenus ; L15 : le reclassement des libérés dans la société

Émilie Dubourg et Virginie Gautron, « La rationalisation des méthodes d’évaluation des risques de récidive », 

Champ pénal/Penal field , Vol. XI | 2014, mis en ligne le 18 novembre 2014,

URL : http://champpenal.revues.org/8947  ; DOI : 10.4000/champpenal.8947

Résumé: 

L’évaluation des justiciables revêt une importance essentielle dans le processus judiciaire de détermination de la peine. Elle permet d’individualiser la sanction au regard de leur profil et de leur situation. L’individualisation de la peine se joue désormais non plus tant au stade de son prononcé qu’au stade de son exécution, conférant un rôle important aux Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation chargés du suivi des condamnés. Leurs méthodes d’évaluation, originellement cliniques et faiblement structurées, ont été remises en cause, au regard d’instruments plus structurés, voire actuariels, principalement élaborés et mis en œuvre dans les pays anglo-saxons. Si la recherche d’une meilleure structuration du jugement professionnel des agents de probation apparaît pertinente, il convient toutefois d’interroger les différentes méthodes d’évaluation, leur fiabilité prédictive et leur impact en termes de prise en charge des justiciables. Le recours à des instruments plus structurés, a fortioriactuariels, opère en effet un glissement des finalités de l’évaluation, en l’inscrivant non plus tant dans une logique de réinsertion que dans une logique de gestion des risques de récidive.

Mots-clés : évaluation, jugement professionnel, instruments actuariels, risque,récidive

 Article: 

 

Table ronde (16/06/2011) « Le rôle des prisons et les alternatives possibles »

Marion Vacheret, professeure agrégée à l’école de criminologie de l’Université de Montréal, parle de l’échec du modèle sur lequel nous avons pensé les prisons dans les 30 dernières années au Canada, axées sur la gestion du risque des personnes judiciarisées.

« En voulant faire quelque chose de très structuré, organisé, bien ficelé, on a fait un modèle très bureaucratique, très lourd, dans lequel l’humain a totalement disparu … Finalement on travail avec des chiffres, des indicateurs qui sont des calculs de probabilités… où est la personne derrière ça, où est la réalité, elle n’existe plus!  « 

FRANCE CULTURE, Emission Hors Champs (22/06/2015) Laure Adler s’entretient avec David Vallat, ex-djihadiste 

 DAVID VALLATIl fait parler de lui vingt ans après un engagement qu’il regrette.
 « Je suis un enfant de l’école de la République. » Ses parents étaient laïcs, pas particulièrement politisés. Il arrête l’école à seize ans quand il a su que ce n’était pas obligatoire. Il a l’impression qu’il y a un décalage entre le cadre scolaire et sa façon de penser, et ne sait pas comment s’épanouir dans les études. « Je me sentais capable de réussir sans diplôme. C’était un peu prétentieux, mais on l’est un peu quand on est jeune. »

A quinze ans, il voit Nuit et brouillard à l’école. « J’ai reçu le film très violemment, je n’ai pas eu assez de décryptage des images qu’on nous montrait. » 

Pendant beaucoup d’années, il passe son temps avec des amis. « J’habitais dans un espace dans la périphérie de Lyon. Et au bout d’un certain moment, quand on n’a pas de voiture, on n’a pas grand-chose à faire. »

Il se dit alors qu’il a trois options : soit le banditisme, soit le prolétariat, soit le retour aux études. A dix-neuf ans, il se convertit à l’islam. « Beaucoup de mes amis étaient musulmans mais en savaient peu sur leur propre religion. » Il commence alors à lire des ouvrages sur l’islam, et surtout le Coran.« J’avais besoin de connaître la culture et les croyances de mes amis. » C’est plus tard qu’il bascule dans le politique.
Les événements de Bosnie le poussent à partir pour combattre. « C’est sur place que je me suis radicalisé… »

Invité(s) :

David Vallat, ex-djihadiste

 

https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11189-25.06.2015-ITEMA_20770734-0.mp3

Domenico_Quaglio_(1787_-_1837),_Die_Kathedrale_von_Reims

grande nouvelle: L’université de Reims annonce la création d’un diplôme du suivi et de la probation des PPSMJ!

RESPONSABLE: Martine HERZOG-EVANS, Professeur à l’Université de Reims

Dossier de candidature DU Suivi et Probation des Personnes Placées Sous Main de Justice

MODALITES D’ACCES

Le DU Suivi et Probation des Personnes Placées Sous Main de Justice (PPSMJ) est accessible:- aux étudiants ayant un Master 1 ou un Master 2 en Droit, en Psychologie ou en Sociologie;- aux personnes ayant exercé au moins une année en tant qu’agent de probation, directeur de probation, ou de praticien dans un domaine lié (association socio-judiciaire, de réinsertion, etc.), magistrat, psychologue;

– aux étudiants ayant obtenu la Licence en Sciences Sanitaires et Sociales de l’URCA.

OBJECTIFS ET DEBOUCHES DE LA FORMATION

L’objectif du DU est de dispenser les connaissances théoriques et pratiques issues des données acquises de la science (à la fois théoriques et pratiques) de niveau international permettant:- aux étudiants d’être directement opérationnels dans les services de probation ou les associations ou autres structures suivant ou traitant les personnes délinquantes ;- aux praticiens exerçant d’ores et déjà d’acquérir des connaissances et compétences situées au même niveau que l’ensemble de leurs homologues occidentaux ;

– pour ces deux populations, leur offrir dès lors la possibilité d’une mobilité internationale dans des structures similaires.

≈≈≈≈≈≈≈≈

Ainsi, les étudiants et praticiens pourront acquérir plusieurs compétences:

– l’évaluation initiale et en cours de suivi des PPSMJ ;

– la restructuration cognitive des PPSMJ ;

– l’entretien motivationnel (facilitation, soutien et maintien de la motivation à changer des PPSMJ) ;

– le positionnement professionnel s’agissant des personnes présentant des troubles et désordres mentaux ou de la personnalité ;

– la constitution des droits sociaux ;

– la création, l’animation et le maintien d’un réseau partenarial.

Ce DU s’inspire de la formation Criminal Justice Social Work auquel la faculté de droit de Reims a participé durant trois ans. Il reflète ainsi une conception fortement européenne de la probation.

Pour plus d’informations  http://herzog-evans.com/