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FRANCE CULTURE (2013) L’altruisme

septembre 22nd, 2013 | Publié par crisostome dans Non classé - (0 Commentaire)

FRANCE CULTURE, Emission de Frederic Lenoir, « Les racines du ciel »  (22/09/2013) L’altruisme

Une émission intéressante sur l’altruisme et tous les comportements coopératifs, qui ont fait l’objet de programmes étonnants pour les susciter ou les apprendre dans certaines écoles américaines. 

FCMatthieu Ricard, Moine bouddhiste, auteur, traducteur, photographe. Il vit au monastère de Shechen au Népal et consacre la totalité de sos revenus et droits d’auteurs à de nombreux projets humanitaires. Il est membre de l’Institut « Mind and Life », une association qui approfondir la compréhension scientifique du fonctionnement de l’esprit pour réduire la souffrance intérieure.

Son dernier livre  «plaidoyer pour l’altruisme, la force de la bienveillance» Nil éditions septembre 2013

Son site personnel : matthieuricard.org

Un DVD sortie, octobre 2013 : Matthieu Ricard «sur le chemin de la compassion» un film de Jeanne Mascolo de Filippis Editions Montparnasse

Re-offending by offenders on Community Orders: Preliminary findings from the Offender Management Community Cohort Study

The Offender Management Community Cohort Study (OMCCS) is a longitudinal cohort study of adult offenders who started Community Orders between October 2009 and December 2010.

This report summarises preliminary findings from the Offender Management Community Cohort Study (OMCCS) on levels of re-offending among offenders who received Community Orders. It looks at the factors associated with re-offending including offenders’ needs, attitudes and their relationship with their Offender Manager. The findings presented here are provisional and are based on incomplete re-offending data. The figures may change once the analysis is finalised.

EXTRAIT:

Attitudes of offenders

Emerging findings suggest that offenders with more with pro-criminal attitudes and more negative attitudes towards their sentence were more likely to re-offend.

  • More than half (59%) of offenders who had the most pro-criminal attitudes (those that made them susceptible to offending) re-offended compared with 21% of those with the least pro-criminal attitudes.
  • 44% of offenders who ‘disagreed’ or ‘strongly disagreed’ that their sentence was mainly a punishment re-offended compared with 27% of those who ‘strongly agreed’.

omccs-summary

Voir également, à partir des résultats de cette recherche, le commentaire très éclairant sur la démarche évaluative à l’anglaise que fait Russell Webster :

Relationships and ongoing assessment are key to reducing reoffending (Russell Webster, 08/2013)

Assessment is a continuous process

The authors found that Offender Managers used the formal assessment process (OASys) to target those more at risk of reoffending and to manage and plan sentences but that they also appeared to exercise their professional judgement to either prioritise among formally identified risks or identify other risks not captured by formal assessment.

This pragmatic approach was judged to be an appropriate response to the complex needs of offenders, although it was also determined by the availability of local services. The two needs most frequently addressed in sentence plans were substance misuse and accommodation.

Interestingly, the authors noted that assessment of some needs (particularly “Attitudes” and education and training) tended to be more accurate later in the community sentence, when the Offender Manager had developed a relationship with the person they were supervising.

Similarly, offenders’ feedback on their Community Order was particularly positive when they perceived that the Offender Manager understood their needs.

There seem to be two key lessons to be drawn from this research for those planning new models of service delivery:

  1. There will be dangers if the Community Rehabilitation Companies rely overmuch on the initial assessment of needs conducted by a probation officer in the Public Sector Probation Service. Needs inevitably change over time and a more in-depth assessment can be developed over time with the active involvement of the service user.
  2. Positive relationships are key to successful Community Orders.

lire l’article complet

9782343013787j« La probation à la française ou le suivi et le traitement des condamnés, souffre de nombreux maux essentiellement institutionnels, mais aussi financiers et matériels. Toutefois le vivier humain y est d’une exceptionnelle richesse et la France a inventé l’intervention judiciaire et son procès équitable dans la probation.

Cet ouvrage présente l’état actuel de la connaissance scientifique et des méthodes appliquées par les pays les plus modernes. Il ne reste plus à notre pays qu’à s’en emparer. »

 

Lien : http://www.editions-harmattan.fr/

 

TRIBUNE DE GENÈVE (15/09/13) Martin Killias: «La Pâquerette est un leurre. On ne sait pas si elle est efficace»

(Martin Killias, professeur de criminologie de l’université de Zurich, est l’auteur du précis de criminologie paru en 2012 (Martin Killias, André Kuhn, Marcelo F Aebi ; Précis de criminologie).

 A l’occasion du meurtre commis par un pensionnaire de la « pâquerette » (Genève), il pose ici la question importante des méthodes d’évaluation de ces structures et des thérapies qu’elles proposent, question à étendre plus largement aux différentes prises en charge en milieu correctionnel …)

Le criminologue fulmine. Il avait préconisé une évaluation sur le long terme du centre de sociothérapie destiné à la réadaptation sociale des détenus dangereux, à son ouverture il y a 27 ans. L’idée avait été rejetée par les autorités.

Le criminologue Martin Killias critique fermement les autorités genevoises concernant le fonctionnement de la Pâquerette. C’est dans ce centre de sociothérapie, visant à resocialiser des grands criminels souffrant d’importants troubles de la personnalité, que Fabrice Anthamatten était détenu depuis 2012.

«Le discours général que l’on entend depuis vendredi est de dire que la mort tragique d’Adeline est triste mais que la Pâquerette fait un travail globalement positif. Mais on ne dispose d’aucun élément pour le dire!», réagit-il. Cette unité comportant quinze places, installée dans la prison de Champ-Dollon, est «un leurre, dans la mesure où on ne sait pas si elle est efficace».

Martin Killias connaît bien la Pâquerette. A son ouverture en 1986, le professeur de criminologie à Lausanne avait «suggéré aux autorités politiques de l’époque et aux responsables de la psychiatrie de mener une évaluation de cette structure». Pour chaque place libre et sur la base de deux candidats, le principe consistait à tirer au sort celui qui bénéficierait de soins. «On a rejeté cette idée à l’époque, par souci éthique. Et l’on estimait que la structure était trop petite pour le faire. Or, depuis 1986, plus de 250 personnes sont passées par la Pâquerette. On a raté la possibilité de l’évaluer.»

Un établissement similaire, situé dans l’Etat de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne, a montré, selon cette méthodologie, que le taux de récidive baisse de 4% entre les prisonniers suivis et ceux qui restent enfermés dans une prison standard. Et de mettre en garde: «Si l’équipe de la Pâquerette choisit des personnes qui ont des perspectives de rétablissement, cela peut fausser toute analyse.» Préconise-t-il la fermeture de la Pâquerette? «Si j’étais un décideur politique, je voudrais absolument savoir ce que cela apporte.»  Au printemps prochain, un établissement similaire, mais de grande ampleur doit voir le jour à Genève. Curabilis doit accueillir 92 détenus hautement dangereux venus de toute la Suisse romande et du Tessin. Martin Killias espère qu’une évaluation est prévue. «Dans le monde médical, c’est un standard. On n’imagine pas Novartis vendre un médicament dont l’efficacité n’a jamais été prouvée!» Il rappelle aux politiques leurs responsabilités: «Le monde politique doit imposer au monde thérapeutique un cadre d’honnêteté et de rigueur.»

Lire l’article complet sur la tribune de Genève

Premier rapport dans l’enquête administrative ordonnée par le Conseil d’Etat à la suite du décès de Mme Adeline lors d’une sortie accompagnée de M. Fabrice A., par Me Bernard Ziegler

à propos des cercles de soutien et de responsabilité… in UK…! (Article du 02/09/2013)

Des bénévoles du Warwickshire (UK) participent à un programme de réinsertion des criminels condamnés.

Les délinquants sexuels ont la possibilité de changer de vie grâce à des bénévoles du Warwickshire.

Un programme a été mis en place pour jumeler les délinquants avec des groupes de personnes du comté qui souhaitent les aider.

Ils se rencontrent régulièrement, se parlent au téléphone et vont même au pub dans le cadre des efforts déployés pour empêcher le délinquant de reprendre ses anciennes habitudes.

En retour, le délinquant signe un contrat avec le cercle de bénévoles et est tenu responsable par eux.

Ruth, une bénévole, raconte que sur les quatre délinquants avec lesquels elle a travaillé, deux ont transformé leur vie. Mais lorsque les bénévoles ont remarqué que les deux autres un comportement suspect, ils ont alerté la police, et ils ont été remis en détention.

Selon elle, le rôle est autant de protéger la communauté que de réhabiliter le délinquant – et elle a exhorté d’autres personnes à essayer le programme de bénévolat.

« C’est difficile à vendre », dit-elle. « Mais je le recommande. Si quelqu’un cherche un travail bénévole un peu différent de celui que l’on fait derrière le comptoir d’un magasin, c’est peut-être pour lui ». « Certains de mes amis et de ma famille pensent que c’est un peu bizarre, mais d’autres sont intrigués. Je pense qu’il est important de donner aux délinquants sexuels la chance de changer ».

 

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FRANCE INTER, Emission « le téléphone sonne » (5/09/2013) Comment va s’appliquer la réforme pénale de Christiane Taubira ?

Mise en place d’une contrainte pénale alternative à l’incarcération, suppression des peines planchers, fin des sorties sèches des condamnés. Objectif principal : lutter contre la récidive.

Invités:

  • Ludovic Fossey, Juge d’application des peines à Paris, représentant de l’Association nationale des Juges d’Application des Peines
  • Géraldine Blin, Directrice du SPIP du Val d’Oise (Service pénitentiaire d’insertion et de probation), ex-directrice de prison et membre du Syndicat des directeurs pénitentiaires (SNDP)
  • Frédéric Lauféron, Directeur général de l’APCARS, l’Association de Politique Criminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale

Dedans Dehors n°80 (juin 2013)  Dossier « Ils sont nous » Parcours de vie d’anciens détenus

 » La prison voudrait nous faire croire que l’homme qu’elle contient ne nous ressemble plus», écrivait le fondateur de l’OIP, Bernard Bolze. Pour lutter contre cette dissolution de l’homme dans le prisonnier, il faut accepter de regarder de plus près les parcours singuliers des personnes cachées derrière les termes génériques de «délinquant» ou «détenu». Vouloir comprendre comment, derrière des statistiques et des faits divers, se forge un parcours délinquant. Comment, au croisement de facteurs personnels et sociaux, la prison survient dans une existence. Et enfin voir les traces qu’elle y laisse…

Cinq personnes ayant connu la prison ont accepté de parler. De leur vie avant, pendant et après. Chacune livre de son parcours un aperçu nécessairement subjectif, dont les creux et les zones d’ombres disent autant que ce qui est exposé. Autant d’histoires que de personnes, pour tenir à distance lieux communs et idées reçues, pour échapper à toute tentative de simplification. Comment Marie-Hélène, coiffeuse, née dans une famille « très normale » bascule en quelques minutes dans le meurtre de l’homme qui la maltraitait. Comment Olivier, cadre bancaire, devient un multirécidiviste incapable de lutter contre ses « failles psychologiques ». Comment Virginie, trouvant dans l’alcool un refuge contre la misère et la maladie, atterrit en prison pour ne pas avoir su respecter son obligation de soins. Comment Yazid et Philippe, qui ont très tôt connu la prison, sont finalement devenus consultant en prévention urbaine pour l’un et animateur sportif pour l’autre. L’exercice, inspiré de la technique du récit de vie, contribue à ce que chacun se réapproprie son histoire. Ce regard des intéressés sur leur propre cheminement donne chair aux statistiques… et tord le cou à bien des préjugés.

Ne pas être réduit à sa délinquance passée
« Je m’en suis sorti, affirme Philippe, parce que j’ai voulu prouver que je pouvais ne pas être réduit à ma délinquance passée ». Pour le chercheur écossais Fergus McNeill (in «Les sorties de délinquance», 2012), « la sortie de délinquance est une question de rédemption personnelle, pas forcément dans le sens spirituel ou théologique du terme, mais plutôt au sens de trouver une façon de réparer un passé troublé et troublant en participant de façon positive à la vie de la famille ou de la collectivité ».  Le déclic, pour Yazid, vient lorsque témoignent en sa faveur le maire de sa commune et « plusieurs personnes, venues dire que je n’étais pas un ‘irrécupérable’. C’était la première fois de ma vie que j’entendais que je pouvais être un type bien ». Ce processus sera facilité s’il est reconnu par les autres, et plus particulièrement par les autorités ayant condamné l’acte, entérinant un « dés-étiquetage ». « Il ne suffit pas que pour s’amender une personne accepte la société conventionnelle, il faut également que la société conventionnelle reconnaisse le changement intervenu chez cette personne », souligne le chercheur Shadd Maruna. Une interaction dont témoigne Yazid Kherfi, qui apporte la preuve «qu’on peut avoir été délinquant et changer, quand le regard posé sur vous change ».

Lire le récit de vie de Yazid Kherfi

Désigné comme un « bon à rien » dans sa famille, puis à l’école, Yazid Kherfi a trouvé dans la bande de jeunes «voyous» une seconde famille, un moyen d’exister et d’être valorisé. Après 15 ans de vols et braquages, il est devenu animateur social, puis consultant en prévention urbaine. Il interpelle institutions et professionnels sur la nécessité d’entendre l’appel au secours des jeunes délinquants des quartiers.
yazidkherfi.pdf

Lire le récit de vie de Marie-Hélène

Après avoir subi les violences de son conjoint pendant 18 ans, Marie-Hélène s’empare une nuit de la carabine qu’il garde, chargée, au pied de son lit, et le tue de plusieurs coups de feu. Elle vit son arrestation puis sa détention comme un « soulagement ». Condamnée à dix ans d’emprisonnement, elle est désormais en libération conditionnelle. Mais c’est au tour de son fils d’être incarcéré…
mariehelene.pdf

Voir le dossier complet sur le site de l’OIP