Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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CRI-VIFF – Recherche colloque violence femmes et intra-familiales

Sous le thème « Tout éclaircir », l’Atelier d’été 2007 s’est tenu du 20 au 23 août à Baddeck, en Nouvelle-Écosse. Cet événement de trois jours s’est déroulé autour de l’enjeu des « évidences » : qu’est-ce qui constitue une « évidence » et quand pouvons-nous établir que nous possédons suffisamment « d’évidences » sur lesquelles baser les décisions publiques.

À cette occasion, les CCNSP avaient invité le professeur et philosophe Daniel Weinstock à traiter de la question « Qu’est-ce qui constitue des données probantes? ». Daniel Weinstock est directeur du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal (CRÉUM).

Weinstock 2007- Qu’est-ce qui constitue une donnée probante

TED Talks (2014) Daniel Reisel: The neuroscience of restorative justice

Daniel Reisel studies the brains of criminal psychopaths (and mice). And he asks a big question: Instead of warehousing these criminals, shouldn’t we be using what we know about the brain to help them rehabilitate? Put another way: If the brain can grow new neural pathways after an injury … could we help the brain re-grow morality? (Feb 2013)

Daniel Reisel grew up in Norway but settled in the UK in 1995. He works as a hospital doctor and as a research fellow in epigenetics at University College London. He completed his PhD in Neuroscience in 2005, investigating how learning rewires the brain. Since then, his research has been concerned with the effect of life events on gene function. Daniel is currently training to become an accredited restorative justice facilitator with the UK Restorative Justice Council.

FRANCE CULTURE (17/03/14) Emission les pieds sur terre:  « La sortie »

Jean-Pierre a passé six mois derrière les barreaux, Saïd quatre ans. Le jour de leur sortie de la maison d’arrêt de Fresnes, ils font leurs premiers pas dehors. Récit.

Reportage : Yann Thompson
Réalisation : Alexandra Malka

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/files/FC_la_sortie2014.mp3

CICC (18/03/2014) Julie Lefebvre : Comment comprendre l’homicide d’une femme par son conjoint ?

L’homicide conjugal est un phénomène actuel dans notre société. À tous les ans, on dénombre des cas d’homicides conjugaux perpétrés par un homme au Québec.
À quoi ressemble ce phénomène plus spécifiquement? Est-il stable d’une année à l’autre? Comment comprendre qu’un homme tue sa conjointe ou son ex-conjointe? Est-il possible de prévenir un tel geste? L’objectif de cette conférence consiste à présenter le
profil des hommes qui commettent un homicide conjugal au Québec et également, d’apporter des pistes de
réflexion pour mieux comprendre ce type d’homicide.

Conférences extraites du colloque « La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves ». Organisé par Franck Ramus et Tiziana Zalla de l’Institut d’Etude de la Cognition de l’Ecole normale supérieure.

En France, une partie de la psychiatrie et de la psychologie restent encore isolées 1) des progrès considérables des connaissances accumulés ces dernières décennies grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences, 2) des meilleures pratiques cliniques développées au niveau international, et 3) de la culture de l’évaluation des traitements et des pratiques indispensable à leur amélioration. Si la psychiatrie biologique et pharmacologique de l’adulte échappe largement à cette critique, la pédopsychiatrie et le champ des psychothérapies souffrent d’un grand retard qui se rattrape d’autant plus difficilement que la formation universitaire des psychiatres et des psychologues reste très lacunaire dans ces domaines. Ce colloque a donc pour objectif de faire connaître les principes de la médecine fondée sur des preuves, l’apport des sciences cognitives et de l’approche scientifique de l’être humain, et leur indispensable application à la psychiatrie et la psychologie.

Simon Lambrey s’attache à l’historique de la médecine basée sur des preuves en donnant l’exemple de certains traitements et d’essais cliniques et Jérôme Sackur s’intéresse à savoir si la psychologie est une science de la nature (Biologie, Chimie…), auxquelles cas elle n’aurait pas besoin de preuves.

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Intervention audio: 

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Ecouter aussi la 1ere intervention: « Les limites de la psychologie et de la psychiatrie fondées sur des croyances »

http://savoirs.ens.fr/uploads/sons/2013_04_06_ramus.mp3

Découvrir l’intégralité du colloque La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves 6 avr. 2013 Paris (France)

Encinas de Munagorri Rafael (1999) La recevabilité d’une expertise scientifique aux États-Unis;  Revue internationale de droit comparé. Vol. 51 N°3. Juillet-septembre. pp. 621-632.


Résumé:

Quelles sont les règles de preuve qui gouvernent la recevabilité d’une expertise scientifique ?

Au terme d’une évolution en trois étapes, la Cour Suprême des États-Unis a posé des conditions de recevabilité qui conduisent les juges à apprécier les connaissances scientifiques des experts.

url :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_1999_num_51_3_1825

rorschachLe tournant décisif de ces dernières années est l’arrêt Daubert rendu le 28 juin 1993 par lequel la Cour Suprême des États-Unis a bouleversé les conditions de recevabilité d’une expertise scientifique. Le sens du revirement est clair : alors que les juges pouvaient s’en remettre à ce qui est généralement admis par les spécialistes en un domaine donné, ils sont désormais invités à s’assurer que les experts appelés devant les tribunaux présentent les garanties scientifiques suffisante. (…) Quelles sont les garanties que doit présenter un  expert, et à quels moyens les juges disposent-ils pour s’assurer de la fiabilité de l’expertise ? Quels sont les contours et le domaine de l’expertise scientifique ? Est-elle une expertise particulière à laquelle s’applique un régime spécial ou constitue-t-elle le droit commun de l’expertise ? De manière plus générale, on peut se demander comment les juges parviennent à concilier la recherche de la vérité des faits avec l’ incertitude générée par l’évolution des connaissances. Au-delà de problèmes relatifs au droit de la preuve, il s’agit aussi de prendre en compte les nouvelles articulations entre la science et le droit, la connaissance et la décision, le savoir et le pouvoir. On ne fera ici que signaler le mouvement du droit positif amorcé aux États-Unis. Il consiste à rendre plus restrictives les conditions par lesquelles une expertise scientifique est recevable devant les tribunaux. (…)

En conclusion, il est possible de présenter l’évolution des conditions de recevabilité d’une expertise scientifique aux États-Unis à partir de l’attitude des juges à l’égard de la science. Au cours d’une première période qualifiée de pragmatique, alors que les sciences appliquées restent discrètes dans la vie quotidienne, les juges ne font qu’apprécier la compétence de l’expert sur le plan professionnel. Attitude d’indifférence à l’égard de la science dont ils peuvent se permettre de tout ignorer. Au cours d’une seconde période où la science prospère sous la bannière d’un progrès devenu accessible et visible sur le plan matériel, les juges doivent apprécier si les connaissances de l’expert correspondent à celle généralement admises par la communauté de spécialistes. Attitude de confiance où ils doivent s’informer de l’état positif des connaissances scientifiques. Au cours de la période la plus récente, où la science et les technologies sont omniprésentes, les juges doivent apprécier la validité des connaissances scientifiques utilisées par l’expert. Attitude critique qui suppose de disposer d’une culture scientifique élémentaire. En définitive, au cours de ces trois périodes définies à gros traits, les conditions de recevabilité se cumulent plus qu’elles ne se substituent les unes aux autres. Pour conserver leurs prérogatives sur les faits, les juges semblent devoir s’investir dans une compréhension de plus en plus approfondie de la science . Au-delà de l’évolution, il importe de bien prendre en compte l’élan mutuel par lequel la compréhension entre juristes et scientifiques est appelée à s’établir. Est-il besoin de rappeler, par delà leurs traditions et utopies respectives, que le droit et la science participent de l’unité de la culture ?

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Lire aussi: Daubert Asks the Right Questions: Now Appellate Courts Should Help Find the Right Answers (suite…)