Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Depuis quelques années , à l’initiative du Tribunal pour mineurs de Reggio de Calabre , une action de coordination a été lancée entre les composantes institutionnelles et sociales qui s’occupent à divers titres de la protection des mineurs à travers  le programme « Libre de choisir », qui consite principalement à  éloigner les enfants des contextes mafieux et à les former à des métiers pour rompre avec les reseaux criminels.

Le projet est né dans le but d’aider les jeunes qui vivent dans des contextes de criminalité organisée de nature mafieuse à se libérer de ces logiques qui lient les plus jeunes membres des familles mafieuses à un projet de vie criminel. Mais en même temps, cela s’est également révélé être une grande opportunité pour les adultes, en particulier les femmes et les mères , qui se trouvent dans une situation familiale et relationnelle mafieuse contre leur gré ou, après avoir payé leur dette à la société, croient que la mafia ne peut plus être le contexte dans lequel ils peuvent continuer à vivre et à élever leurs enfants.

Concrètement, il envisage la possibilité d’éloigner les mineurs de leur famille, et éventuellement la faisabilité d’assurer une véritable alternative aux membres de la famille qui se dissocient de la logique pénale, en prévoyant une relocalisation temporaire dans d’autres régions d’Italie. Au fil des années, nous avons suivi 49 situations – individuelles et familiales – soit plus de 120 personnes . Actuellement, nous accompagnons 24 situations de différentes manières : une cinquantaine de personnes, dont une dizaine de familles et quelques couples de frères et sœurs.

Il est né comme un protocole interministériel et voit la participation active de la société civile . Dans la dernière version du 31 juillet 2020, elle a été signée par : le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Éducation, le Ministère de l’Université et de la Recherche, la Présidence du Conseil des Ministres – Ministre de l’Égalité des Chances et de la Famille, la Direction Nationale Antimafia et Antiterroriste, la Conférence Épiscopale Italienne, le Tribunal pour Mineurs de Reggio de Calabre, le Parquet près le Tribunal pour Mineurs de Reggio de Calabre, le Parquet près le Tribunal de Reggio de Calabre, Libera. Associations, noms et chiffres contre la mafia. Le Protocole était, en plus d’une grande œuvre, aussi la légitimation formelle d’une action de grande responsabilité civile qui avait déjà été menée depuis un certain temps. Depuis des années, les mêmes personnes qui font partie des réalités institutionnelles demandent l’aide de notre Association, pour certaines situations délicates de sécurité personnelle, qui concernent des mineurs ou des adultes. Souvent nous nous sommes retrouvés, et nous nous trouvons, dans l’urgence d’aider une personne ou une cellule familiale, à changer d’environnement parce que leur maison, leur ville ne sont plus des endroits sécuritaires. Il est important de prendre en compte qu’actuellement les personnes, mineures ou majeures, même si elles souhaitent se dissocier en s’éloignant du milieu criminel d’origine, ne peuvent pas être adéquatement protégées par l’État car elles n’appartiennent pas à la figure juridique, actuellement prévue, du « collaborateur de justice »  ou du « témoin de justice ».

Retirés simultanément de leur territoire et de leurs contextes familiaux respectifs, ces enfants ont l’opportunité de découvrir des horizons culturels, sociaux, affectifs et psychologiques différents, enrichissant leur vie d’expériences caractérisées par une saine et grande vitalité. En même temps, ce projet permet aux travailleurs de la justice pour mineurs, aux travailleurs sociaux, aux psychologues, aux familles d’accueil et aux communautés de travailler libres des pressions environnementales du contexte d’origine. Le but du projet n’est pas d’endoctriner , mais simplement de démontrer à ces enfants , pendant un certain temps, qu’en dehors des espaces clos de leurs maisons, il existe un autre monde, une alternative au style de vie qu’ils ont connu jusqu’à ce moment-là … On ne leur demande pas de renier leurs pères et mères, mais de s’offrir l’opportunité de se poser la question : « Est-ce que je veux vraiment l’avenir – cet avenir criminel – que ma famille a déjà choisi pour moi ? ». La thèse sur laquelle nous partons est en effet que parmi ces sujets criminels, nous sommes certains que beaucoup, s’ils avaient vécu des contextes différents, auraient exercé leur liberté de choix de manière plus décisive : en choisissant des actions alternatives à celles criminelles. Ce n’est pas un chemin sans difficultés, cependant, le soin apporté à chaque parcours individuel, l’absence d’automatismes et de froideur bureaucratique, rendus possibles à de nombreuses reprises par une bonne collaboration entre les institutions et la société civile, conduisent également à des résultats inattendus.

Contraste efficace avec la culture mafieuse.  Free to Choose s’est immédiatement révélé être un outil puissant pour combattre la culture mafieuse : dès les premiers instants, les mères des garçons, épouses de chefs de la mafia, ont compris que ce que le Projet offrait était une réelle opportunité tant pour leurs enfants que pour elles-mêmes. Ainsi naît un chapitre inattendu et conséquent, où l’on sent que l’adhésion des femmes mafieuses à ce Projet, en plus de les conduire à écrire des pages de vie nouvelle dans leurs histoires personnelles, conduit à saper cette réalité familiale monolithique qui constitue l’un des points forts de la culture mafieuse.

Rôle de la société civile. Les institutions publiques, y compris judiciaires, malgré de nombreuses limitations dues à des pratiques difficiles à saper, sont invitées à mettre en jeu, dans ce projet, les conditions nécessaires et indispensables pour qu’un jeune puisse expérimenter une possibilité différente de regarder et de repenser sa propre vie. Mais nous avons constaté que la différence, pour un résultat positif, se fait par l’implication de la société civile , des « gens ordinaires » qui dans la vie de tous les jours nous font percevoir qu’il est possible de recommencer, qui partagent les nombreuses peurs et les joies des petits pas vers une plus grande autonomie de pensée et de choix. Des présences amicales qui partagent les difficultés de l’école ou du premier emploi , la présence d’associations ou de groupes de personnes disposés à accompagner avec empathie et humanité ces chemins de nouveaux départs, des présences amicales qui sont cruciales pour que les enfants et les adultes impliqués dans le Projet puissent puiser dans ces ressources d’humanité et de liberté qui sont restées longtemps cachées en eux-mêmes.

Nouvelles perspectives.  Offrir la possibilité, aux personnes conditionnées par la culture criminelle mafieuse, de choisir de changer ou non leur vie : c’est un projet qui pour nous a un rêve implicite, que les Institutions, la Société Civile et nos propres communautés demandent la disponibilité concrète pour favoriser l’avenir d’un nouveau pays. Construire ensemble un pays où les Institutions et la Société Civile, chacune selon ses responsabilités, offrent une alternative concrète et efficace pour que les garçons et les filles puissent choisir, loin du conditionnement criminel, en regardant avec espoir l’avenir de leur vie. Tout cela signifie éliminer la motivation qui pousse souvent de nombreux jeunes à commettre des délits, parce qu’on ne leur a pas présenté d’alternatives concrètes.

Le document « Important Things to Get Right About the ‘Neurobiology of Trauma‘ » est une série de bulletins de formation rédigée par Jim Hopper, avec des contributions de Kimberly A. Lonsway et Joanne Archambault. Il est publié par End Violence Against Women International (EVAWI) et se concentre sur la compréhension des aspects neurobiologiques du trauma, en particulier dans le contexte des agressions sexuelles.

1. Les bénéfices de comprendre la science (Partie 1)

  •  Le concept de « neurobiologie du traumatisme » est une synthèse de diverses recherches en neurosciences qui étudient comment le stress – qu’il soit modéré ou traumatique – influence le fonctionnement du cerveau. La neurobiologie du trauma combine plusieurs branches des sciences du cerveau pour expliquer les réponses courantes des victimes pendant et après une agression sexuelle. Il est important de comprendre que le terme « neurobiologie du trauma » est souvent utilisé de manière simplifiée et ne couvre pas toute la recherche scientifique sur le sujet.
  • Ce cadre aide les professionnels à avoir des attentes réalistes quant aux réponses des victimes d’agressions sexuelles.
  •  Connaître ces mécanismes permet d’écouter plus attentivement, de poser des questions ouvertes et d’éviter d’imposer des interprétations erronées sur le comportement individuel des survivants (Écoute Perceptive : Permet de mieux interpréter les récits des victimes, en reconnaissant les indicateurs de réponses de gel, de comportements habituels, et de dissociation) rappelant que chaque réaction reste unique.

2. Réponses des victimes pendant l’agression (Partie 2)

  • Plutôt que d’adhérer au schéma simpliste « fight or flight », l’article souligne que la majorité des victimes réagissent par des réflexes et des habitudes automatiques. Les réponses pendant une agression sexuelle sont souvent des réflexes de survie et des comportements habituels, plutôt que des choix rationnels.
  • Il détaille plusieurs réactions de survie :
    • le gel (freezing) : une inhibition brève et automatique du mouvement dès que le danger est perçu.
    • L’immobilité tonique et l’immobilité effondrée : des réponses plus marquées où, soit les muscles se raidirent, soit le corps perd toute tension, pouvant aller jusqu’à une sensation d’évanouissement.
    • La dissociation : un détachement involontaire des sensations physiques et émotionnelles pour atténuer la douleur du traumatisme.
  • Les comportements habituels, eux, sont souvent basés sur des expériences antérieures, comme des réponses passives apprises pour éviter les conflits.
  • L’article insiste sur le rôle de la « circuits de défense » du cerveau qui, en situation extrême, prend le dessus sur la pensée rationnelle (préfrontal cortex).
  • Même si des substances comme la noradrénaline, le cortisol, les opioïdes endogènes et l’oxytocine participent à ces réponses, il est préférable de penser en termes de circuits neuronaux plutôt que d’attribuer un comportement à une molécule spécifique.

3. Processus de mémoire (Partie 3)

  • Le document examine comment le stress et le traumatisme influencent l’encodage, le stockage et la récupération des souvenirs.
  • L’attention se focalise sur certains aspects de l’événement (les détails centraux, chargés émotionnellement) alors que les détails périphériques sont souvent moins bien encodés et tendent à disparaître rapidement.
  • Aucune personne ne peut se souvenir de « tout » lors d’un événement traumatique : la mémoire est fonction de l’attention portée et de la signification émotionnelle attribuée au moment de l’événement.
  • Importance des conditions de rappel : un environnement moins stressant et l’utilisation de questions ouvertes (accompagnées de rappels contextuels) peuvent améliorer la récupération d’informations, sans pour autant remettre en cause la fiabilité des souvenirs obtenus lors de rappels ultérieurs.
  • Sommeil et Mémoire : Le sommeil aide à préserver les détails centraux mais pas les détails périphériques; la réduction du stress, que ce soit par le sommeil ou d’autres moyens, améliore le rappel des mémoires.

Conclusion générale
La compréhension approfondie de la neurobiologie du traumatisme permet d’optimiser la manière dont les professionnels interrogent et soutiennent les victimes d’agressions sexuelles. En reconnaissant que les réponses – qu’elles soient automatiques, réflexives ou issues d’habitudes apprises – résultent d’un fonctionnement cérébral modifié par le stress, on peut adapter les techniques d’interrogatoire pour recueillir des informations précises sans imposer d’attentes irréalistes ou stigmatisantes.

Important-Things-to-Get-Right-About-the-Neurobiology-of-Trauma

L’excellent article « Understanding the Neurobiology of Trauma and Implications for Interviewing Victims » explore la manière dont le cerveau réagit au traumatisme et comment ces réactions influencent le comportement et la mémoire des victimes. Rédigé par Christopher Wilson, Kimberly A. Lonsway et Joanne Archambault, il met en lumière comment le cerveau réagit au trauma et pourquoi les réponses des victimes peuvent sembler illogiques ou incomplètes.

Le progrès des neurosciences a transformé la compréhension des réactions des victimes face à un traumatisme. Les comportements des victimes sont souvent interprétés à tort comme des signes de tromperie alors qu’ils résultent de processus neurobiologiques. Mieux comprendre ces mécanismes permet d’améliorer la manière dont les victimes sont interrogées.

Le trauma est défini comme un événement combinant peur, horreur ou terreur avec une perte de contrôle perçue ou réelle. Les réponses au trauma sont souvent automatiques et influencées par des circuits neuronaux établis. Un traumatisme survient lorsqu’un individu fait face à un événement suscitant peur et perte de contrôle. L’impact sur le cerveau peut être immédiat et avoir des effets à long terme.

  1. Fonctionnement du Cerveau :

    • Cortex Préfrontal : Responsable de la pensée logique, de la planification et de l’intégration des souvenirs en récits cohérents.
    • Système Limbique : Impliqué dans les réponses émotionnelles, l’encodage des souvenirs et les réactions de défense.
    • Amygdale : Agit comme un système d’alerte précoce pour les menaces, déclenchant des réponses de défense.
  2. Réponses au Trauma :

    • Les réponses au trauma incluent souvent des réflexes de survie comme la dissociation, l’immobilité tonique et l’immobilité par effondrement.
      • Gel (freeze) : Une paralysie temporaire due à l’incapacité d’analyser la menace.
      • Tonic Immobility : Une rigidité corporelle empêchant tout mouvement ou cri.
      • Collapsed Immobility : Une perte complète de tonus musculaire menant parfois à l’évanouissement.
      • Dissociation : Un détachement mental pour réduire l’impact émotionnel du traumatisme.
    • Ces réponses ne sont pas des choix conscients mais des réactions automatiques du cerveau face à une menace perçue.
  3. Impact sur la Mémoire :

    • Le trauma affecte l’attention et la mémoire, souvent en fragmentant les souvenirs et en rendant difficile la création d’un récit cohérent. Les souvenirs ne sont pas stockés de manière linéaire ou logique.
    • Les détails centraux (liés à la survie) sont mieux encodés que les détails périphériques. Dès lors, certains détails peuvent être extrêmement précis (ex. l’arme de l’agresseur) tandis que d’autres sont flous ou absents.
  4. Implications pour les Entretiens :

    • Les enquêteurs doivent comprendre que les victimes peuvent avoir des souvenirs fragmentés et des difficultés à séquencer les événements.
    • L’interrogatoire doit être adapté pour ne pas invalider ou fragiliser les témoignages des victimes.
    • Il est crucial d’éviter les questions suggestives et de permettre aux victimes de partager leurs souvenirs sans pression, sans interruption, en respectant le rythme de leur mémoire.
  5. Impact à Long Terme :

    • Le trauma peut sensibiliser l’amygdale, rendant les individus plus réactifs aux stimuli associés au trauma.
    • Une vigilance accrue et une capacité réduite à évaluer la sécurité sont des conséquences courantes.

Conclusion :

Le document souligne l’importance de comprendre la neurobiologie du trauma pour améliorer les techniques d’entretien des victimes, en particulier dans les cas d’agression sexuelle. Une meilleure compréhension de ces mécanismes peut transformer la manière dont les professionnels (policiers, juges, soignants) interagissent avec les survivants d’agression. Une meilleure compréhension de ces mécanismes peut conduire à des enquêtes plus efficaces et à un meilleur soutien aux victimes.

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Le Somatic Experiencing (SE) est une méthode thérapeutique développée par Peter A. Levine, expert en biophysique médicale et en psychologie, qui se concentre sur le traitement des traumatismes et des troubles liés au stress en s’appuyant sur les réponses physiques du corps. Cette approche, également connue sous le nom de thérapie somatique, repose sur l’idée que le corps retient les traces des expériences traumatiques sous forme de tension, de stress ou de dysrégulation du système nerveux. Contrairement aux thérapies cognitives comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui se focalisent sur les pensées et comportements, le SE privilégie une approche « bottom-up », c’est-à-dire qu’il commence par les sensations corporelles (interoception, proprioception, kinestésie) pour aider les individus à libérer ces tensions et à rétablir un équilibre dans leur système nerveux.
Les sessions de SE sont généralement menées en personne et impliquent que le client suive ses expériences physiques, comme des tensions musculaires, des picotements ou des sensations de chaleur, tout en étant guidé par un praticien, souvent un professionnel de la santé mentale. 

Principes clés du Somatic Experiencing

  1. Trauma comme énergie « coincée » :
    Lors d’un danger, le corps mobilise une énergie intense pour survivre. Si cette énergie n’est pas déchargée (par exemple, en cas de sidération ou d’impuissance), elle reste « piégée » dans le système nerveux, créant des symptômes chroniques.
  2. Théorie polyvagale (Stephen Porges) :
    Le SE s’appuie sur cette théorie pour expliquer comment le trauma perturbe le système nerveux autonome (SNA), favorisant des états d’hyperactivation (fuite/combat) ou d’hypoactivation (effondrement/dissociation).
  3. Titration :
    Technique consistant à aborder les sensations traumatiques graduellement, sans submerger le patient, pour éviter la réactivation brutale du trauma.
  4. Pendulation :
    Alternance entre la focalisation sur des sensations désagréables liées au trauma et des ressources corporelles apaisantes (p. ex., ancrage dans le présent).
  5. Réponse défensive complétée :
    Recréer symboliquement les mouvements ou actions que le corps n’a pas pu accomplir pendant le trauma (p. ex., pousser pour se défendre), pour « débloquer » l’énergie figée.

Techniques utilisées

  • Conscience corporelle : Observer les sensations physiques (chaleur, tension, picotements) pour identifier les signes de blocage.
  • Ressourcing : Renforcer les souvenirs ou sensations de sécurité (p. ex., imaginer un lieu sûr).
  • Décharge physiologique : Libérer l’énergie par des tremblements, pleurs, ou mouvements involontaires.
  • Jeu avec l’immobilité : Recréer des situations de contrôle pour désamorcer les réponses de sidération.

Mécanismes :

  • Réduction de l’hyperactivation de l’amygdale (liée à la peur).
  • Amélioration de la variabilité du rythme cardiaque (indicateur de résilience au stress).
  • Restauration de la connexion cortex préfrontal/cerveau limbique pour une meilleure régulation émotionnelle.

Évaluation de la recherche soutenant le SE

Pour évaluer les preuves scientifiques soutenant le SE, une revue de littérature d’ampleur publiée en 2021 (Somatic experiencing – effectiveness and key factors of a body-oriented trauma therapy: a scoping literature review) a analysé 16 études jusqu’au 13 août 2020. Cette revue a fourni des preuves préliminaires que le SE a des effets positifs sur les symptômes liés au TSPT, ainsi que sur des symptômes affectifs et somatiques comme l’anxiété, la dépression et les douleurs. Voici un résumé des principales conclusions, organisées par aspect :
Aspect
Résultats
Détails
Traitement du TSPT
Preuves préliminaires d’effets positifs, 4/5 études montrent des réductions significatives.
– Effets significatifs dans le groupe expérimental vs. contrôle (3 études : Andersen et al., Brom et al., Leitch et al.).
– Grande taille d’effet bénéfique (3/4 études : Cohen’s d = 0,46 à 1,26).
– Effets stables jusqu’à 1 an de suivi.
Symptômes comorbides
Impact positif sur la dépression, les douleurs et la résilience post-traitement.
– Dépression : effets significatifs (2 études : Cohen’s d = 1,08).
– Douleurs : réduction de la kinésiophobie (Cohen’s d = 0,46), intensité, etc.
– Résilience : amélioration significative (1 étude).
Symptômes affectifs et somatiques
Réduction de l’anxiété, de la dépression et amélioration des symptômes somatiques.
– Anxiété : réduction significative dans 2/3 études.
– Dépression : réduction significative (Cohen’s d = 0,68).
– Symptômes somatiques : amélioration (Cohen’s d = 0,72).
Bien-être
Amélioration de la qualité de vie dans les domaines social, physique et psychologique.
– Améliorations significatives dans 2 études (Cohen’s d = 0,71), sans effet dans le domaine environnemental.
Qualité des études
Qualité globale mitigée, 2 RCTs montrent le SE le plus efficace.
– 2 RCTs avec risque de biais faible à élevé.
– 20 % des études sont des RCTs, 40 % avec groupe contrôle, 60 % avec suivi ≥3 mois, 70 % avec N≥40.
Limites
Nombre limité d’études (n=5 pour TSPT, n=3 pour autres symptômes), tailles d’échantillon petites.
– Seulement 2/5 études sur TSPT comparées à un groupe contrôle.
– Instruments auto-développés dans certaines études, tailles d’échantillon faibles (ex. : N=7 dans Briggs et al.).
Les résultats sont « prometteurs », mais la qualité des études est mitigée, avec un besoin de plus de recherches non biaisées, notamment des essais contrôlés randomisés (ECR), pour renforcer les preuves.
Une étude contrôlée randomisée de 2017 (mais avec une coharte trés faible), publiée dans le Journal of Traumatic Stress (Somatic Experiencing for Posttraumatic Stress Disorder: A Randomized Controlled Outcome Study), a fourni des données plus concrètes. Cette étude a impliqué 63 participants répondant aux critères du DSM-IV-TR pour le TSPT, randomisés en deux groupes : un groupe intervention (n=33) recevant 15 sessions hebdomadaires de SE, et un groupe liste d’attente (n=30). Les principaux résultats incluent :
  • Des effets d’intervention significatifs pour la sévérité des symptômes post-traumatiques (Cohen’s d = 0,94 à 1,26) et la dépression (Cohen’s d = 0,7 à 1,08), tant avant-après qu’avant-suivi, basés sur une analyse de régression linéaire à modèle mixte.
  • À T2 (post-intervention pour le groupe intervention, pré-intervention pour le groupe liste d’attente), le groupe intervention a montré des diminutions significatives des symptômes de TSPT (CAPS : B = -22,76, p = .001 ; PDS : B = -11,19, p < .001) et de la dépression (CES-D : B = -10,68, p = .002), tandis que le groupe liste d’attente est resté stable.
  • Une diminution générale significative des symptômes de T1 à T3 a été observée (CAPS : B = -26,35, p < .001 ; PDS : B = -26,35, p < .001 ; CES-D : B = -10,14, p < .001).
  • Cliniquement, 44,1 % des participants ont perdu le diagnostic de TSPT après le traitement, un effet maintenu au suivi.
Cette étude conclut que le SE est un traitement efficace pour le TSPT, avec de grandes tailles d’effet, suggérant qu’il pourrait être inclus dans les catégories de thérapies efficaces, mais appelle à des recherches supplémentaires pour explorer les effets sur des types spécifiques de traumatismes et inclure des paramètres physiologiques.

Contexte et limites

Bien que les résultats soient encourageants, il est important de noter que le SE n’a pas encore atteint le niveau de validation empirique de thérapies comme la TCC, selon des experts comme Amanda Baker, directrice du Centre pour les troubles anxieux et de stress traumatique à l’hôpital général du Massachusetts (What is somatic therapy?). Le SE attire un intérêt croissant dans la pratique clinique, mais des critiques soulignent un manque de recherches empiriques solides, avec des appels à des essais cliniques plus robustes, notamment en 2019 et 2021.
De plus, des aspects comme l’utilisation du toucher et l’orientation vers les ressources, identifiés comme des facteurs clés par les praticiens et clients, nécessitent une exploration plus approfondie pour comprendre leur rôle dans l’efficacité. Une autre dimension inattendue est que le SE semble également bénéficier aux professionnels traitant des traumatismes, améliorant leur résilience et leur qualité de vie, comme le montre une étude de 2018 (Effect of Somatic Experiencing Resiliency-Based Trauma Treatment Training on Quality of Life and Psychological Health as Potential Markers of Resilience in Treating Professionals).
En résumé, le SE offre une approche prometteuse pour la prise en charge des traumatismes, en particulier pour ceux qui répondent bien à une thérapie centrée sur le corps. Cependant, la communauté scientifique appelle à des recherches plus rigoureuses pour établir sa place dans le paysage des traitements du traumatisme. Cette approche pourrait être particulièrement utile pour les personnes ayant du mal à exprimer leurs émotions verbalement, en leur offrant un moyen de guérir à travers le mouvement et les sensations corporelles, une perspective qui pourrait élargir les options thérapeutiques disponibles.

Prevention Global est une plateforme de la prévention efficace des abus sexuels commis sur les enfants.

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PG CSA_Changing-the-Story-FINAL-3.pdf

Politiques de prévention en matière d’abus sexuels sur enfants

 

Les Multi-level Guidelines (MLG) de Hart et Cook, développés par Alana N. Cook, Stephen D. Hart et Randall Kropp, sont un outil d’évaluation des risques de violence de groupe (GBV), un concept défini comme des blessures physiques intentionnelles et non consensuelles perpétrées par des individus influencés par un groupe auquel ils appartiennent ou sont affiliés. Cela inclut des formes comme le terrorisme, la violence de gang, le crime organisé et même les acteurs isolés s’identifiant à un groupe.
Il repose sur 16 facteurs de risque répartis en quatre domaines : individuel, individuel-groupe, groupe et groupe-sociétal. Chaque facteur est évalué pour sa présence et sa pertinence, et l’outil fournit une formulation pour estimer la probabilité de violence future, de dommages physiques graves et d’imminence de violence.
Utilisation et validation
Les évaluations se font généralement par une équipe incluant un expert sur le groupe concerné. La recherche indique que les MLG ont été validés avec une bonne fiabilité inter-évaluateurs et sont utilisés dans plusieurs juridictions, notamment en Amérique du Nord et en Europe.

Les auteurs recommandent d’utiliser le MLG en conjonction avec d’autres outils pertinents d’évaluation du risque pour évaluer les personnes connues pour avoir commis ou soupçonnées d’avoir commis des actes de violence de groupes terroristes, ainsi que les personnes susceptibles d’être exposées à un risque de violence d’un groupe terroriste. Le MLG peut également être utilisé pour analyser dans quelle mesure la violence terroriste perpétrée par une personne doit être considérée comme étant le fait d’un groupe ou d’un individu (acteur isolé).

La structure du MLG s’inspire directement de celle des lignes directrices du Jugement Professinnel Structuré (JPS) couramment utilisées, et en particulier de la troisième version du Historical-Clinical-Risk Management-20 (HCR-20 V3 ; Douglas, Hart, Webster, & Belfrage, 2013). La procédure d’administration du MLG comprend sept étapes :

  • les évaluateurs recueillent des informations pertinentes sur le cas (étape 1) ;
  • examinent la présence et la pertinence de 16 facteurs de risque de base, ainsi que tout facteur de risque spécifique au cas (étapes 2 et 3) ;
  • élaborent une formulation intégrative du risque de terrorisme sur la base des facteurs de risque présents et pertinents (étape 4) ;
  • élaborent des scénarios de terrorisme futur sur la base de la formulation, ainsi que des plans de gestion basés sur ces scénarios (étapes 5 et 6) ;
  • et communiquent diverses opinions conclusives sur la nature des risques posés par la personne (étape 7).

Les 16 facteurs de risque de base de la deuxième version du MLG (la première version en comptait 20) reflètent quatre niveaux conceptuels ou domaines de la dynamique : individu, individu dans le groupe, groupe et groupe dans la société.

Le domaine individuel comprend des facteurs pertinents pour les personnes en tant qu’individus, indépendamment des groupes auxquels elles appartiennent ou sont affiliées (par exemple, les problèmes de santé mentale). Ces facteurs ont été modelés directement sur ceux du HCR-20 V3 ; en effet, le manuel du MLG permet aux évaluateurs d’utiliser les facteurs de risque du HCR-20 V3 pour remplacer les facteurs du domaine Individuel du MLG.

Le domaine Individuel-Groupe comprend les facteurs relatifs aux identités, aux attitudes et aux rôles des personnes vis-à-vis des groupes (par exemple, l’identité basée sur le groupe).

Le domaine du groupe comprend les facteurs liés aux processus et aux structures du groupe, indépendamment de la personne (par exemple, les normes du groupe).

Enfin, le domaine groupe-société comprend les facteurs liés au contexte social plus large dans lequel le groupe existe et fonctionne (par exemple, les conflits intergroupes).

Domaine
Description
Exemples de facteurs
Individuel
Facteurs liés à l’individu lui-même
Antécédents de violence, troubles mentaux
Individuel-groupe
Interaction entre l’individu et le groupe
Engagement idéologique, rôle dans le groupe
Groupe
Caractéristiques internes du groupe
Structure hiérarchique, objectifs violents
Groupe-sociétal
Relation du groupe avec la société
Soutien communautaire, impact sociétal

La présence de chaque facteur de risque est évaluée sur une échelle de trois points (N = aucune preuve de la présence du facteur de risque, P = preuve possible ou partielle de la présence du facteur de risque, O = preuve de la présence certaine du facteur de risque).

L’évaluation de la pertinence (c’est-à-dire de la pertinence fonctionnelle par rapport à la perpétration d’actes de violence) se fait également sur une échelle de trois points (faible, modérée ou élevée).

Les évaluations de la pertinence (c’est-à-dire de la pertinence fonctionnelle par rapport à la perpétration d’actes de violence) sont également effectuées sur une échelle de trois points (faible, modérée ou élevée).

Les opinions conclusives formulées sont les suivantes :

  • Violence future, également connue sous le nom de priorité des cas, reflétant la probabilité globale que la personne commette des violences en groupe à l’avenir ;
  • Préjudice physique grave, reflétant le risque que toute violence en groupe commise par la personne à l’avenir entraîne des blessures mortelles ou mettant sa vie en danger ;
  • et Violence imminente, reflétant le risque que la personne commette des violences en groupe dans un avenir proche.

Chaque facteur est évalué pour sa présence (Oui, Partiel, Non) et sa pertinence (Faible, Moyenne, Haute). Contrairement à certains outils, les MLG n’incluent pas de facteurs protecteurs spécifiques, mais les évaluateurs sont encouragés à inclure des facteurs protecteurs individualisés.

Les 20 facteurs de risque du MLG V1 (source):

DOMAINES FACTEURS DE RISQUE
Domaine individuel

 

I1. Comportement violent
I2. Escalade dans le comportement violent
I3. Comportement criminel non violent
I4. Problèmes résultant de la victimisation
I5. Problèmes de santé mentale
I6. Manque d’intégration pro-sociale
Domaine individuel et collectif

 

IG1. Identité de groupe
IG2. Rôle ou statut violent dans le groupe
IG3. Engagement envers le groupe
IG4. Attitudes négatives à l’égard de l’extérieur du groupe
Domaine du groupe

 

G1. Violence au sein du groupe
G2. Escalade de la violence de groupe
G3. Normes de groupe violentes
G4. Cohésion du groupe
G5. Leadership violent fort
G6. Groupe isolé
Domaine du groupe et de la société

 

GS1. Menace intergroupe
GS2. Injustice perçue
GS3. Statut social extrême du groupe
GS4. Instabilité sociale
Voici la liste des items du MLG V2 à 16 Items (source):
Domaine Facteur de risque
Individuel I1 Problèmes de conduite (ATCD de violences)
I2 Problèmes d’attitude (mode de pensée antisocial)
I3 Problèmes d’adaptation sociale
I4 Problèmes de santé mentale
Individuel-Groupe IG1 Forte identité de groupe
IG2 Rôle ou statut violent dans le groupe
IG3 Engagement fort envers le groupe
IG4 Attitude négative envers les personnes extérieures au groupe
Groupe G1 Antécédents de violence
G2 Normes ou objectifs violents
G3 Forte cohésion
G4 Forte structure de leadership/pouvoir
Groupe-Société GS1 Grande taille/ forte portée
GS2 Isolation sociale
GS3 Opère dans un contexte/environnement instable
GS4 Menacé par d’autres groupes ou en conflit avec eux
Ces facteurs sont basés sur un modèle écologique de la violence de groupe, prenant en compte les interactions entre l’individu, le groupe et la société. Les facteurs du domaine individuel, par exemple, sont modélisés d’après les facteurs de l’outil HCR-20 V3, tandis que les domaines groupe et groupe-sociétal incluent des éléments comme la structure hiérarchique ou l’impact sociétal, qui reflètent des dynamiques plus larges.

L’évaluation aboutit à une formulation qui communique les opinions sur trois aspects :

  • la probabilité de violence future,
  • le risque de causer des dommages physiques graves
  • et l’imminence de la violence.
Cela aide à prioriser les cas et à développer des stratégies de gestion.
Développement et validation:
Des études, comme la thèse de Cook en 2014, ont testé l’utilité et la fiabilité inter-évaluateurs avec 42 évaluateurs et 11 cas de GBV, montrant des résultats allant de médiocres à excellents pour les items, et de bons à excellents pour les domaines et opinions. La validité de contenu et l’utilité pratique ont été confirmées, avec une fiabilité inter-évaluateurs généralement excellente, bien que certaines évaluations (comme le risque de dommages graves) soient considérées comme « limitées».
Utilisation pratique
Les évaluations doivent être réalisées par une équipe, incluant au moins un expert sur le groupe concerné, et peuvent se faire avec ou sans entretien direct avec le sujet. Les preuves utilisées incluent des dossiers de santé mentale, des informations pénitentiaires et des informations de sécurité. Des réévaluations sont recommandées, avec un intervalle maximum de 12 mois.
Les MLG sont utilisés avant ou après une infraction , pour des individus à risque ou connus/suspects de GBV. Ils sont en usage en Amérique du Nord et en Europe, et sont accessibles à l’achat sans formation standardisée, bien que les évaluateurs doivent être des professionnels qualifiés dans des domaines comme la santé mentale, la justice pénale ou les services de sécurité.
En résumé, les MLG offrent un cadre structuré et validé pour évaluer les risques de violence de groupe, avec une approche flexible mais exigeante en termes de qualifications des utilisateurs. Leur utilisation continue en 2025, comme en témoigne leur présence dans des formations récentes, souligne leur pertinence dans des contextes internationaux.

AICS: le programme canadien ICPM-SO

février 28th, 2025 | Publié par crisostome dans AICS | PROGRAMMES - (0 Commentaire)

Prise en charge des AICS: le programme canadien ICPM-SO (Integrated Correctional Program Model – Sexual Offender)

Le SCC oriente les hommes qui ont commis des infractions sexuelles vers le programme ICPM Sex Offender (ICPM-SO) lorsqu’une évaluation montre qu’ils risquent de récidiver. L’agent de libération conditionnelle et le responsable du programme correctionnel évaluent ce risque lors de l’admission. Ils réévaluent le risque au fur et à mesure que le délinquant progresse dans les programmes (c.-à-d. l’avant programme, le programme principal, le maintien en établissement et le maintien dans la collectivité).

La recherche montre que la plupart des délinquants sexuels ont également d’autres types de comportements criminels. Ainsi, outre les facteurs de risque liés à la délinquance sexuelle, l’ICPM-SO cible les facteurs de risque liés à :

  • la criminalité générale
  • la violence générale
  • la violence familiale
  • la criminalité lucrative
  • l’abus de substances.

Les agents du programme correctionnel dispensent le programme dans une situation de groupe en utilisant des techniques de thérapie cognitivo-comportementale (TCC). L’ICPM-SO intègre tous les sujets et compétences couverts par :

le programme multicible

Le programme comprend également des stratégies visant à traiter les facteurs liés à la délinquance sexuelle :

  • l’excitation sexuelle problématique
  • le sexe comme moyen d’adaptation
  • la préoccupation sexuelle
  • identification émotionnelle aux enfants
  • déficit d’intimité
  • hostilité envers les femmes

Programme d’intensité élevée
Le programme d’intensité élevée pour délinquants sexuels s’adresse aux hommes qui ont commis des infractions sexuelles et qui présentent un risque élevé de récidive. Ce programme :

  • comporte un total de 108 séances (100 séances de groupe et 8 séances individuelles),
  • est normalement co-animé;
  • peut accueillir des groupes de 12 participants maximum;
  • comporte jusqu’à 6 séances par semaine.

Programme d’intensité modérée
Le programme d’intensité modérée pour délinquants sexuels s’adresse aux hommes qui ont commis des infractions sexuelles et qui présentent un risque modéré de récidive. Ce programme

  • comporte un total de 62 séances (57 séances de groupe et 5 séances individuelles)
  • est dispensé par un animateur
  • peut accueillir des groupes de 10 participants maximum
  • comporte jusqu’à 6 séances par semaine

Version adaptée d’intensité modérée
Le programme adapté d’intensité modérée pour délinquants sexuels s’adresse aux délinquants qui présentent un risque modéré de récidive, mais qui ont des déficits de fonctionnement. Il peut s’agir de:

  • des troubles cognitifs
  • des problèmes de santé mentale, et/ou
  • des difficultés d’apprentissage

Ces déficits nuisent à la capacité des délinquants de participer aux programmes correctionnels et d’en tirer des leçons. Ce programme :

  • comporte un total de 77 séances (72 séances de groupe et 5 séances individuelles)
  • est dispensé par un seul animateur
  • peut accueillir des groupes de 6 participants au maximum
  • comporte jusqu’à 5 séances par semaine