Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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FRANCE CULTURE (05.07.2013) Emission « Pas la peine de crier »: Surveiller (5/5): Carte blanche musicale à Karim Mokhtari

Dernier temps de cette semaine passée à interroger le verbe « surveiller ». Nous confions notre carte blanche musicale du vendredi à Karim Mokhtari. Ancien détenu, son histoire a été publiée cette année dans un livre écrit avec Charlie Carle aux éditions Scrineo: Rédemption, itinéraire d’un enfant casséL’occasion d’évoquer avec lui la circulation de la musique dans le milieu carcéral, le rapport des détenus à la musique, les moments d’écoute…

Nous sommes passés cette semaine d’une petite sociologie des gardiens d’immeubles, à la rencontre entre deux surveillants de musée, au retournement du verbe, mercredi, devenu veiller-sur. Tandis que, hier, nous échappions à toute surveillance, franchissions toutes les palissades avec l’écrivain Philippe Vasset et son livre blanc. S’il est un endroit de la surveillance, un endroit où ce verbe surveiller résonne, c’est la prison. Telle qu’elle fut notamment pensée par Michel Foucault, à travers son livre Surveiller et punir, paru en 1975, et  sous-titré Naissance de la prison. Si l’on peut parler de naissance à la prison, pour évoquer les premières impressions carcérales, nous ne savons pas… Mais  il apparaît que ces premières impressions se fassent en partie par l’ouïe. Ce que l’on entend depuis sa cellule. Ce que l’on entend dans un couloir. Ce que l’on entend dans la cour de promenade. Et puis, il y a ce que l’on écoute. Karim Mokhtari a raconté son parcours dans le livre Rédemption, écrit à quatre mains avec Charlie Carle. Depuis l’enfance à l’action solidaire qui est la sienne aujourd’hui, en passant par son incarcération dans plusieurs établissements pénitentiaires, un chemin qui reste encore à construire.

Vers 16h20, comme chaque vendredi, nous offrons une carte blanche musicale sur le thème qui a occupé la semaine. Karim Mokhtari, ancien détenu engagé aujourd’hui pour le changement du monde carcéral, signe et commente une sélection de disques. Il nous parle de la musique dans les prisons. Musique et oreilles sous surveillance…

FRANCE CULTURE, les nouveaux chemins de la connaissance: “La culpabilité” : Faites entrer l’accusé (03/07/2013)

Par Adèle Van Reeth; Réalisation : Somany Na; Lectures : Georges Claisse

Après le Péché originel lundi et le sentiment de culpabilité, hier mardi, avant la possibilité du pardon, demain jeudi, pour ce troisième temps de notre semaine consacrée à la culpabilité, c’est le magistrat Denis Salas, qui vient nous expliquer en quel sens l’innocence et la culpabilité, loin d’être convictions subjectives, sont ou ne devraient être, que des constructions sociales et juridiques.

Références musicales:

  • Miles Davis, Assassinat
  • Bruno Letort, Les Cendres du Paradis
  • Alain Bashung, Je tuerai la pianiste

Extrait:

  • Vol au dessus d’un nid de coucou, film de Milos Forman (1987)

Lectures:

  • Albert Camus, L’étranger (Pléiade 2006)
  • Franz Kafka, Le procès (Pléiade )

Invité(s) : Denis Salas, magistrat. Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice. Directeur scientifique des Cahiers de la Justice, édités par l’École nationale de la magistrature. Membre du Centre d’études des normes juridiques à l’École des hautes études en sciences sociales

FRANCE CULTURE, les nouveaux chemins de la connaissance: « La culpabilité » : psychanalyse du crime (02.07.2013)

Par Adèle Van Reeth; Réalisation : Somany Na; Lectures : Georges Claisse

Deuxième temps de notre semaine sur la culpabilité, du péché originel, hier, à la possibilité du pardon, jeudi, avec mercredi, la question de la culpabilité juridique et la difficile proportion entre la nature du crime et l’ampleur de la peine, mais avant cela, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir le psychanalyste Paul-Laurent Assoun qui vient tenter de déceler le mystère du passage à l’acte, où ce qui fait que  tous les coupables ne sont pas des criminels devant la justice. D’où vient le désir, ou la nécessité, de franchir le seuil qui sépare le fantasme du meurtre effectif ? Comment expliquer que le crime puisse être parfois vécu comme un soulagement de la part de celui qui le commet ?  Et enfin comment rendre compte de ce sentiment de culpabilité présent chez tous ceux qui pourtant, ne sont pas des criminels ? Comme le disait Lacan, ce n’est pas le mal, mais le bien qui engendre la culpabilité.

Extraits:

  • La Maison du Docteur Edwards (Hitchcok, 1945)
  • La cérémonie (Claude Chabrol, 1995)
  • Richard III de William Shakespeare, pièce radiophonique diffusée le 18 novembre 1964 sur France Culture (reéalisation: Henri Soubeyran)

Invité(s) :Paul-Laurent Assoun, psychanalyste, professeur à l’université de Paris VII, et membre de l’UMR CNRS psychanalyse et pratiques sociales.

FRANCE CULTURE, les nouveaux chemins de la connaissance: Faut-il se libérer des contraintes ? : Défier la loi, La figure du pervers (29/05/2013)

Par Adèle Van Reeth
Réalisation : Somany Na
Lectures : Marina Moncade

Après la liberté chez Kant et Spinoza, lundi, la marche à pied, hier mardi, et avant la disposition à obéir qu’est l’habitus et la désobéissance civile, demain jeudi, c’est aujourd’hui le troisième temps de notre semaine consacrée aux contraintes, entre étreinte et astreinte, domination et libération, et pour l’occasion j’ai le plaisir de recevoir le psychanalyste Paul Denis qui vient évoquer pour vous la figure du pervers, celui qui défie la loi, afin de savoir si nous sommes tous des pervers potentiels.

Références musicales:

  • Sarah Boreo, Je suis un monstre de perversité
  • Tinderstick, Coré on stairs
  • Culture Club, Do you really want to hurt me

Archive:

  • Entretien entre Foucault et Henri Baruk ( INA, émission « Analyse spectrale de l’Occident », 16/12/1961)

Invité(s) : Paul Denis, psychanalyste et membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris.

BFM STORY: PROCÈS DU MEURTRE D’AGNÈS MARIN, LE SUIVI JUDICIAIRE ET LA RÉCIDIVE EN QUESTION – 18/06

Serge Portelli du syndicat de la magistrature, Xavier Bébin secrétaire général de l’institut pour la justice et Roland Coutanceau psychiatre et criminologue étaient réunis dans BFM STORY.


BFM STORY: Procès du meurtre d'Agnès Marin, le… par BFMTV

Parution de l’indispensable: « What works in offender rehabilitation: An evidence based approach to assessment and treatment » (Craig, L.A., Dixon, L., & Gannon, T.A – 2013) (à vos tirelires: 87€ quand même…)

offender_rehabilitationThis comprehensive volume summarizes the contemporary evidence base for offender assessment and rehabilitation, evaluating commonly used assessment frameworks and intervention strategies in a complete guide to best practice when working with a variety of offenders.

  • Presents an up-to-date  review of ‘what works’ in offer assessment and rehabilitation, along with discussion of contemporary attitudes and translating theory into practice
  • Includes assessment and treatment for different offender types across a range of settings
  • Internationally renowned contributors include James McGuire, James Bonta, Clive Hollin, Anthony Beech, Tony Ward, William Lindsay, Karl Hanson, Ray Novaco and William Marshall

Summary of chap6 (« Efficacy of Correctional Cognitive Skills Programmes »)

The growth in the use of cognitive skills programmes in correctional services can be directly traced to two areas of research. The first, which can be seen in the general context of the expansion of cognitive psychology in the 1980s, is found in a range of studies concerned with the cognitive functioning of offenders. This research highlighted a range of cognitive styles such as poor interpersonal problem solving, impulsivity and a lack of self-control, and limited perspective-taking skills, that are characteristic of some offenders. The development of reasoning and rehabilitation (RR) coincided with the second line of research which clarified ‘What Works’ in reducing offending. Guided by an enhanced understanding of ‘What Works’ and the associated Risk–Needs–Responsivity (RNR) model, there was an increase in interventions, often in the form of an Offending Behaviour Programme (OBP), aimed at improving offenders’ cognitive skills and ultimately reducing offending.

Voir l’aperçu sur googlebooks

droitL’arrêt N°27244-09 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme – CEDH – du 23 février 2012 a condamné la France pour une trop grande alternance des soins, en prison et dans un établissement spécialisé, en jugeant que l’incarcération faisait manifestement obstacle à la stabilisation de l’état d’un patient souffrant de graves troubles psychiatriques.

La France a été condamnée à verser au patient 10.000 € pour dommage moral et 5.000 € pour frais et dépens.

Chacun a droit a une prise en charge satisfaisante en psychiatrie

Le jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme indique que l’État Français n’a pas respecté les articles 3 et 6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui interdit les “ traitements inhumains et dégradants “. La CEDH a condamné ” le défaut de traitement spécialisé, en particulier d’une surveillance psychiatrique constante, combiné à des conditions matérielles de détention inappropriées “.

La décision de la Cour  Européenne des Droits de l’Homme a indiqué que :

– ce patient-détenu aurait dû être placé à l’hôpital psychiatrique de manière continue et relève que le service médico-psychologique régional – SMPR – de la prison des Baumettes de Marseille, dépendant de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, n’offrait pas des conditions de prise en charge satisfaisante.

– le maintien en détention du requérant sur la période 2005-2009 a entravé le traitement médical que son état de santé exigeait et lui a infligé une épreuve qui excède le niveau inévitable de souffrance” lié à l’emprisonnement.

Article complet sur infodroits.fr  (30 Juin 2013)

Voir aussi: L’État Français a été condamné pour avoir maintenu en détention un patient schizophrène dans des conditions indignes et prise en charge psychiatrique inadaptée !  (4 février 2013)