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Eysenck’s Impulsivity Inventory ou inventaire d’impulsivité d’Eysenck

Objectif

L’inventaire d’impulsivité d’Eysenck a été conçu pour évaluer les traits de personnalité que sont l’impulsivité, l’esprit d’entreprise et l’empathie. L’impulsivité et l’esprit d’entreprise étant supposés contribuer aux préférences en matière de risque, il est utilisé à la fois comme mesure des traits de personnalité en eux-mêmes et comme mesure des préférences en matière de risque.

Il se compose de 54 questions utilisant un format oui/non.
il se compose de 3 sous-échelles :

  • Impulsivité
  • Audace
  • Empathie

Exemples d’items:

  • Avez-vous souvent envie d’excitation ? (Impulsivité)
  • Aimeriez-vous faire du ski nautique ? (Audace)
  • Êtes-vous souvent impliqué(e) émotionnellement dans les problèmes de vos amis ? (Empathie)

Eysenck Impulsivity Questionnaire

Échelle de comportement impulsif UPPS (Impulsive Behavior Scale) (UPPS ou UPPS-P)

L’UPPS a été conçu pour mesurer l’impulsivité à travers les dimensions du modèle à cinq facteurs de la personnalité.
L’échelle se compose de 45 questions utilisant une échelle de type Likert en quatre points.
il est composé de 4 sous-échelles :

  • Préméditation (manque de)
  • L’urgence
  • Recherche de sensations
  • Persévérance (manque)

Exemples d’items:

  • Je suis une personne prudente. (préméditation)
  • Lorsque je me sens rejeté(e), je dis souvent des choses que je regrette par la suite. (urgence)
  • J’aimerais faire du ski nautique. (recherche de sensations)
  • Une fois que j’ai commencé quelque chose, je déteste m’arrêter. (persévérance)

UPPS_FR

L’évaluation de la radicalisation violente est un domaine complexe et sensible, qui nécessite des outils rigoureux et validés pour être efficace. Voici quelques-uns des outils d’évaluation les plus utilisés dans ce domaine :

  1. ERG22+ (Extremism Risk Guidelines 22+) : ERG 22+
    • Développé par le ministère de la Justice du Royaume-Uni.
    • Conçu pour évaluer le risque de radicalisation chez les individus en détention.
    • Basé sur 22 facteurs regroupés en trois catégories : contexte, attitude et intention, et capacité.
  2. VERA-2R (Violent Extremism Risk Assessment 2 Revised) : VERA_EREV
    • Développé par Monica Lloyd et Christopher Dean.
    • Utilisé pour évaluer le risque de violence extrémiste chez les individus.
    • Prend en compte des facteurs tels que l’idéologie, l’histoire criminelle, les comportements, et les circonstances personnelles.
  3. TRAP-18 (Terrorist Radicalization Assessment Protocol 18) :
    • Développé par J. Reid Meloy.
    • Focalisé sur la prédiction des comportements terroristes.
    • Comprend 8 facteurs de comportement et 10 facteurs de situation.
  4. RADAR-iTE (Risk Assessment and Disengagement for At-Risk Individuals – Initial Terrorist Engagement) :
    • Développé par l’Institut néerlandais pour l’étude du crime et de l’application de la loi (NSCR).
    • Spécifiquement conçu pour évaluer le risque d’individus qui pourraient s’engager dans des activités terroristes.
    • Combine des évaluations quantitatives et qualitatives.
  5. Multi-Level Guidelines (MLG) :
    • Développé par Stephen Hart et collègues.
    • Un outil de gestion du risque qui peut être appliqué à différents niveaux de gravité et de type de menace, y compris le terrorisme.
    • Basé sur une approche structurée de jugement professionnel.
  6. Le SQAT (Significance Quest Assessment Test)
    • Le SQAT est un auto-questionnaire conçu pour mesurer le degré de radicalisation des détenus ou leur adhésion à l’extrémisme violent.
    • Le questionnaire comprend 66 questions réparties sur trois échelles : « besoins », « récit » et « réseau » (l’approche 3N).
    • Les personnes évaluées doivent répondre à ces questions en cochant une échelle de Likert qui indique dans quelle mesure elles sont d’accord avec une affirmation, ou leur degré d’approbation de l’affirmation (echelle qui va de rarement ou jamais (1) à très souvent (7))
    • Les scores obtenus pour les questions sont ensuite traduits en un niveau de risque global pour un individu et donnent une idée du niveau de risque posé par l’individu en question.
  7. RADAR
    • Un outil developpé par les australiens Barrelle & HarrisHogan
    • Évalue les risques et les besoins du client dans plusieurs domaines et contribue à l’élaboration des objectifs de l’intervention.

Ces outils sont utilisés par divers professionnels, y compris des psychologues, des criminologues, des travailleurs sociaux, et des agents de la sécurité publique. Ils sont souvent intégrés dans des programmes plus larges de prévention et d’intervention visant à lutter contre la radicalisation violente. Il est important de noter que l’efficacité de ces outils dépend de leur application correcte et de la formation des utilisateurs.

Limites de ces outils:

Lire l’excellent article :

The Practitioner’s Guide to the Galaxy – A Comparison of Risk Assessment Tools for Violent Extremism Authors: Liesbeth van der Heide, Marieke van der Zwan, and Maarten van Leyenhorst

« La menace de radicalisation vers l’extrémisme violent, à l’intérieur et à l’extérieur des prisons, s’est accrue en Europe ces dernières années dans le contexte du phénomène des combatants terroristes etrangers et de l’augmentation de la criminalisation des délits préparatoires. Dans le même ordre d’idées, l’intérêt et la demande d’évaluation des risques liés au degré de radicalisation des extrémistes violents présumés ou condamnés se sont accrus, dans les milieux universitaires, mais plus encore de la part des décideurs politiques. En réponse, de nombreux outils d’évaluation des risques ont été développés dans le monde entier ces dernières années par différents experts (psychologues, universitaires, criminologues, praticiens), dans différents contextes institutionnels (prison, police, niveau local, secteur des soins de santé mentale), adaptés à différents publics cibles (djihadistes, gauche, droite) et avec différents objectifs (déterminer le risque de récidive, le risque de radicalisation d’autres personnes, le degré de radicalisation ou la probabilité d’utilisation de la violence). Toutefois, comme le terrorisme reste une menace dont les taux de prévalence sont faibles, la base de données existante est trop restreinte pour valider scientifiquement l’un ou l’autre de ces outils. En raison du manque d’évaluations de ces outils, une critique souvent formulée est que tous ces outils restent au niveau de la structuration et de la catégorisation des informations, fournissant une justification pour les plans d’action et les interventions, mais qu’aucun d’entre eux n’a de capacité prédictive. Le terme « outil » peut donc être trompeur car, s’ils ne sont pas correctement informés, les utilisateurs risquent d’attendre une solution miracle qui leur permettra d’évaluer le comportement futur ou la récidive, ce qui n’est pas le cas de tous ces outils. Néanmoins, il est essentiel que les professionnels de terrain, qui travaillent au quotidien avec ces personnes, puissent structurer la collecte d’informations afin d’identifier des indicateurs pertinents pour leur objectif spécifique. Il est donc important de démystifier certains termes utilisés dans ce domaine et d’adopter une approche pragmatique, en reconnaissant par exemple qu’une approche telle que le jugement professionnel structuré (JPS) ne signifie pas grand-chose de plus que la structuration du bon sens et de l’intuition des professionnels pour étayer leurs jugements. Alors que le Saint-Graal de l’évaluation des risques – l’outil prédictif – est encore loin à l’horizon car il est tout simplement trop tôt pour pouvoir le développer, les méthodes et outils actuellement disponibles sont souvent très clairs dans leur champ d’application et ne prétendent pas nécessairement être plus qu’une aide ou une base pour la prise de décision. Et c’est précisément là que réside leur principale valeur dans le domaine du terrorisme. Dans un domaine où les termes les plus souvent utilisés, tels que radicalisation et terrorisme, non seulement ne font pas l’objet d’un consensus, mais plus encore, ont une nature intrinsèquement politique avec des conséquences graves et profondes pour les individus étiquetés comme tels, l’importance d’expliquer ce que l’on veut dire et ce sur quoi on est d’accord dans les pratiques quotidiennes ne peut pas être sous-estimée. Il est essentiel de clarifier autant que possible les raisons pour lesquelles les individus sont étiquetés comme radicalisés, extrémistes ou terroristes et la relation avec les indicateurs sous-jacents qui fournissent les preuves de ces étiquettes. Ainsi, malgré le manque d’évaluations116 et la capacité à prédire un comportement futur, la série d’outils actuellement disponibles constitue un point de départ très utile pour permettre aux professionnels de déterminer si l’individu est apte à bénéficier d’interventions et de traitements, y compris de programmes de prévention ou de réadaptation. Cet article vise à fournir une vue d’ensemble complète et comparative des principaux outils, protocoles, lignes directrices ou approches utilisés dans ce domaine selon trois dimensions : (1) l’objectif des outils ; (2) la méthodologie et la structure sous-jacentes des outils ; et (3) les implications pratiques de l’utilisation de ces outils. Les auteurs espèrent ainsi permettre aux praticiens et aux décideurs politiques de mieux naviguer dans les eaux souvent boueuses, protégées par des droits d’auteur et souvent coûteuses du monde de l’évaluation des risques de l’extrémisme violent, et faciliter leur processus de prise de décision lorsqu’il s’agit de déterminer l’approche la mieux adaptée à leurs besoins. Enfin, nous présentons ci-dessous quelques considérations – sans ordre de priorité – que les auteurs jugent essentielles à prendre en compte lorsqu’ils commencent à réfléchir à l’utilisation de l’évaluation des risques dans leurs propres cercles professionnels.

  •  Compte tenu des différentes méthodologies utilisées, la plus grande valeur réside dans la combinaison de l’utilisation d’outils quantitatifs et qualitatifs afin de compenser les avantages et les inconvénients des deux approches. En d’autres termes, si les outils quantitatifs tels que le SQAT ont l’avantage d’être faciles à utiliser et de ne pas nécessiter beaucoup de ressources, ils ont l’inconvénient d’être vulnérables au biais de désirabilité sociale en raison de la personne qui remplit les questionnaires. Cependant, ils peuvent être utilisés comme une source d’information précieuse pour des outils plus qualitatifs (tous les outils JPS (jugement professionnel structuré), qui nécessitent généralement plus de ressources, tant en termes d’informations que de temps. La combinaison des deux permet aux professionnels de commencer à mesurer le changement tout en lui donnant un sens qualitatif.
  • Utilisation pratique > nécessité d’une normalisation à des fins pratiques (échange d’informations, etc.) ; nécessité de différencier les différentes typologies ; principale conclusion : c’est à la fois très important et nécessite des connaissances approfondies, tout en exigeant beaucoup de temps et de ressources ; il n’est donc pas utile de former tout le monde, il est préférable d’avoir de petites équipes d’experts alimentées par des informations provenant de groupes professionnels plus importants.
  • Commencez toujours par un objectif clair : Lorsque l’on envisage de mettre en œuvre une évaluation des risques liés à l’extrémisme violent, la considération la plus importante à faire au départ est de déterminer l’objectif de l’évaluation des risques. Il convient de faire une distinction claire, par exemple, entre l’évaluation du risque de recrutement d’autres détenus dans un réseau radical et le risque de récidive après la prison.
  • Étant donné le niveau de connaissances et d’expertise (et souvent de formation et de certification) requis pour mener une évaluation des risques d’extrémisme violent de manière appropriée, il est plus louable de centraliser l’expertise : former une petite équipe d’experts au sein d’une organisation donnée de manière extensive et fournir un type de formation plus générique et plus large axé sur la sensibilisation et l’identification des risques potentiels.
  • L’évaluation des risques des l’extremisme violent est une entreprise complexe. Elle nécessite le traitement d’un grand nombre d’informations. La plupart des professionnels qui établissent ces évaluations sont relativement nouveaux dans ce domaine d’expertise spécifique. Des outils fondés sur des données probantes peuvent les aider dans leurs évaluations ; de nombreux instruments de JPS peuvent être mis en œuvre pour divers objectifs. Cela aide les pays et les organisations dans leur recherche d’un outil approprié. Toutefois, les décideurs doivent être conscients que tous les outils ne peuvent pas être appliqués à tous les objectifs de l’extremisme violent.
  • Outre l’information et la facilitation des utilisateurs, il est essentiel que la direction générale soit également impliquée dans la mise en œuvre d’un outil. L’encadrement supérieur ne doit pas seulement décider des objectifs de la mise en œuvre, mais aussi de la disponibilité des informations nécessaires à la réalisation d’une évaluation.

 

lire également (2022): A-review-of-Risk-Assessment-Tools-and-Risk-Factors-Relevant-to-Terrorism-December-2021-1.pdf

Pour évaluer le potentiel suicidaire, différentes échelles peuvent être utilisées (liste non exhaustive):

 

Test de Dépistage de l’Addiction Sexuelle (Sexual Addiction Screening Test – SAST)

Le SAST un outil également développé pour identifier les comportements sexuels compulsifs et problématiques. Conçu par le Dr. Patrick Carnes, ce test aide à repérer les signes d’addiction sexuelle chez les individus, facilitant ainsi une intervention précoce et un traitement approprié.

Principaux Axes Évalués par le SAST :

  1. Comportements Sexuels Compulsifs :
    • Évalue la présence de comportements sexuels répétés et non contrôlés.
  2. Conséquences Négatives :
    • Analyse les répercussions négatives des comportements sexuels sur la vie de l’individu, comme les problèmes relationnels, professionnels, et juridiques.
  3. Utilisation de la Sexualité comme Échappatoire :
    • Examine si l’individu utilise la sexualité pour fuir les émotions négatives ou les situations stressantes.
  4. Sentiments de Culpabilité et de Honte :
    • Mesure les niveaux de culpabilité et de honte ressentis en lien avec les comportements sexuels.
  5. Efforts pour Contrôler le Comportement :
    • Évalue les tentatives et les échecs pour contrôler ou réduire les comportements sexuels problématiques.

SAST

Médiation animale en prison : les programmes Meow Mates et Mutt Mates

Des experiences innovantes de médiation animale ont lieu aux US, comme le programme Meow Mates et Mutt Mates. En caroline du Sud les animaux abandonnés recueillis en refuge sont pour la grande majorité voués à être euthanasiés. Animal Advocates of Barnwell et Allendale Correctional Institution se sont associés pour créer un programme dans le cadre duquel des résidents soigneusement choisis dans l’unité de logement basée sur le caractère (CHU) sont jumelés avec un chien ou un chat (MeowMate) du refuge. Outre l’amour et l’attention qu’ils leur portent, les maîtres-chiens contribuent à la socialisation des animaux. Ils interagissent avec toutes les personnes présentes dans l’unité et jouent avec d’autres animaux afin d’acquérir les compétences nécessaires pour les rendre plus adoptables. Les résidents apprennent aux chiens des ordres de base tels que « assis », « reste », « viens », « arrête », « couche », etc. Les chiens et les chats vivent dans les cellules avec les résidents, de sorte qu’ils deviennent rapidement propres, ce qui contribue à les rendre plus faciles à adopter.

Extrait de l’émission « Cats from Hell » dans la prison de caroline du Sud:

Les bénéfices potentiels de la médiation animale en détention incluent :

1️⃣ Réduction du stress et de l’anxiété : La présence d’animaux peut avoir un effet calmant sur les détenus, réduisant ainsi le stress et l’anxiété. Les interactions avec les animaux peuvent déclencher la libération d’endorphines, qui sont des hormones associées au bien-être.

2️⃣ Amélioration des compétences sociales et émotionnelles : Travailler avec des animaux peut aider les détenus à développer des compétences sociales et émotionnelles telles que la patience, l’empathie et la responsabilité. Ces compétences peuvent être utiles à la réintégration sociale post-libération.

3️⃣Réduction des comportements agressifs : Des études ont montré que la présence d’animaux peut réduire les comportements agressifs et violents chez les détenus, contribuant ainsi à un environnement carcéral plus sûr.

4️⃣Stimulation de l’engagement et de la motivation : La médiation animale peut offrir aux détenus une activité structurée et positive, les aidant à rester engagés et motivés pendant leur incarcération.

5️⃣Amélioration de la santé mentale : Les interactions régulières avec des animaux peuvent améliorer l’humeur générale des détenus et réduire les symptômes de dépression et d’autres troubles mentaux.

Avec quels animaux?

  1. Chiens : Les chiens sont souvent considérés comme les plus efficaces en médiation animale en prison. Leur capacité à créer des liens affectifs forts, leur fidélité et leur aptitude à répondre aux émotions humaines en font des partenaires idéaux pour les détenus. Les programmes avec des chiens peuvent inclure des activités comme l’entraînement, la socialisation et même des soins quotidiens, ce qui peut aider les détenus à développer des compétences en matière de responsabilité, de patience et de compassion.
  2. Chevaux : Les programmes de médiation animale équine sont également très bénéfiques. Travailler avec des chevaux nécessite une grande dose de patience, de calme et de communication non verbale, ce qui peut aider les détenus à gérer leurs émotions et à développer leur confiance en eux. Les chevaux, par leur taille et leur sensibilité, offrent une expérience de médiation unique qui peut avoir un impact profond sur les participants.
  3. Chats : Bien que moins courants, les chats peuvent également jouer un rôle important en médiation animale. Leur présence apaisante et leur besoin de soins doux peuvent aider à réduire le stress et l’anxiété chez les détenus. Les interactions avec les chats peuvent encourager les détenus à être plus doux et attentifs, améliorant ainsi leur bien-être émotionnel.
  4. Oiseaux et petits animaux : Dans certains cas, des petits animaux comme les oiseaux, les lapins ou les cochons d’Inde sont utilisés. Ces animaux peuvent être particulièrement adaptés pour les détenus ayant des difficultés à interagir avec de plus grands animaux. Ils apportent également des bénéfices similaires en termes de réduction du stress et de promotion de la responsabilité et de la compassion.

📝Preuves d’efficacité

Des études et des programmes dans différents pays ont montré des résultats positifs. Par exemple, des recherches menées aux États-Unis et en Europe ont mis en évidence les bienfaits de la médiation animale sur le bien-être psychologique et émotionnel des détenus. Cependant, il est important de noter que les résultats peuvent varier en fonction du type d’animal, de la durée et de l’intensité des interactions, ainsi que des caractéristiques individuelles des détenus.

L’efficacité de la médiation animale en prison a été mise en évidence par plusieurs études et recherches menées dans divers pays. Voici quelques exemples notables :

  1. Étude du Programme Paws for Life en Californie : Ce programme implique des chiens de refuge formés par des détenus dans les prisons californiennes. Des recherches ont montré que la participation à ce programme peut réduire le stress des détenus, améliorer leur bien-être émotionnel et diminuer les taux de récidive.
  2. Recherche de l’Université de Purdue : Une étude menée par l’Université de Purdue a examiné les effets d’un programme de thérapie assistée par des animaux dans une prison pour femmes. Les résultats ont montré des améliorations significatives de l’humeur des participantes, ainsi qu’une réduction de l’anxiété et des symptômes de dépression.
  3. Étude en Australie sur les Programmes de Réhabilitation Assistée par les Animaux (PAWS) : En Australie, des recherches ont été menées sur les programmes de réhabilitation assistée par les animaux dans les prisons. Les résultats ont mis en évidence des améliorations significatives de la santé mentale et du comportement des détenus, ainsi qu’une réduction des conflits et de la violence en milieu carcéral.
  4. Rapports du Human-Animal Bond Research Institute (HABRI) : HABRI a compilé plusieurs études qui montrent les bienfaits de la médiation animale, y compris en milieu carcéral. Ces rapports indiquent que les interactions avec les animaux peuvent réduire les niveaux de stress, améliorer les compétences sociales et émotionnelles, et contribuer à un environnement carcéral plus positif.

Ces recherches montrent une tendance claire vers l’utilisation des animaux comme médiation thérapeutique pour améliorer le bien-être des détenus et promouvoir la réhabilitation en milieu carcéral. Les résultats positifs obtenus dans ces études ont encouragé l’extension de ces programmes à d’autres établissements pénitentiaires.

💡 Limites et considérations

1️⃣Sélection des participants: Tous les détenus ne sont pas adaptés pour participer à des programmes de médiation animale, en particulier ceux présentant des antécédents de violence envers les animaux.
2️⃣Ressources et coûts : La mise en œuvre de ces programmes nécessite des ressources, y compris des professionnels formés et des soins pour les animaux.
3️⃣Évaluation continue : Il est crucial de continuer à évaluer l’efficacité et l’impact de ces programmes pour assurer qu’ils répondent aux besoins des détenus et des établissements pénitentiaires.

👉En résumé, la médiation animale en prison montre des résultats prometteurs pour améliorer le bien-être des détenus, mais nécessite une mise en œuvre et une évaluation soigneuses pour maximiser ses bénéfices.

Échelle d’évaluation des besoins d’intervention et de progrès du traitement des délinquants sexuels (SOTIPS)

Le SOTIPS (Sex Offender Treatment Intervention and Progress Scale, McGrath, R. J., Cumming, G. F. et Lasher, M. P. (2013)) est un instrument dynamique utilisé pour évaluer le risque, les besoins en matière de traitement et de surveillance et les progrès des délinquants sexuels adultes de sexe masculin. Il comprend 16 facteurs de risque dynamiques évalués à l’admission, puis tous les six mois, sur une échelle de 4 points allant d’un besoin d’amélioration minime ou nul à un besoin d’amélioration très important. Le SOTIPS est conçu pour être utilisé par des professionnels de la santé mentale et des agents de probation et de libération conditionnelle. Le SOTIPS doit être associé à une mesure statique du risque telle que le VASOR-2 ou le Static-99R. Le manuel du SOTIPS est disponible gratuitement.

L’échelle SOTIPS  est une mesure dynamique d’origine statistique conçue pour aider les cliniciens, les travailleurs sociaux des services correctionnels et les agents de probation et de libération conditionnelle à évaluer le risque, les besoins en matière de traitement et de supervision et les progrès réalisés par les hommes adultes qui ont été condamnés pour une ou plusieurs infractions sexuelles qualifiées et qui ont commis au moins une de ces infractions sexuelles après leur 18e anniversaire … Les scores des items du SOTIPS sont destinés à refléter les besoins relatifs de traitement et de supervision d’un individu pour chaque facteur de risque. Le score total du SOTIPS est destiné à fournir une estimation du niveau global de risque dynamique d’un individu et de son besoin de supervision et de traitement » (p. 1). Les sections de ce manuel comprennent : la vue d’ensemble et l’administration ; les descriptions des items et les critères de notation ; et la feuille de notation du SOTIPS.

Le SOTIPS peut être utilisé de la manière la plus productive en tant que méthode structurée d’examen périodique du risque, des besoins de traitement et de supervision, et des progrès des délinquants sexuels adultes de sexe masculin par rapport à une liste relativement complète de facteurs de risque empiriques qui ont été étroitement liés à la délinquance sexuelle. L’échelle n’abordant pas tous les facteurs liés aux comportements sexuels abusifs, il convient d’utiliser d’autres outils pertinents et de faire appel au jugement professionnel dans le cadre de la planification du traitement et du processus de supervision.

Manuel
McGrath, R. J., Cumming, G. F. et Lasher, M. P. (2013). Manuel de l’échelle d’intervention et de progrès pour le traitement des délinquants sexuels (SOTIPS). Middlebury, VT : Auteur. Télécharger le manuel SOTIPS.

Feuille de codage
Télécharger la feuille de codage du SOTIPS (ENG)

Télécharger la feuille de codage du SOTIPS + règles de cotation (FR)

 

 

Robert Mc Grath a plus de 35 ans d’expérience dans la prestation de services cliniques, de conseil, de formation et de recherche axés sur l’évaluation, le traitement et la gestion des personnes ayant commis des infractions sexuelles. Il a reçu en 2015 le Lifetime Significant Achievement Award de l’Association for the Prevention and Treatment of Sexual Abuse (ATSA).

Formations: Robert Mc Grath a fourni des services de formation et de consultation à des groupes de santé mentale, de justice pénale et de défense des victimes dans plus de 45 États et à travers le Canada, l’Europe et l’Asie. Il a fait partie des comités consultatifs de traitement et des groupes d’accréditation des programmes nationaux de traitement des délinquants sexuels au Canada, au Royaume-Uni et à Hong Kong. Aux États-Unis, il a conseillé douze programmes d’engagement civil pour les prédateurs sexuels violents et de nombreux programmes de prison, de probation et de libération conditionnelle. Dans le Vermont, il est consultant auprès de la Developmental Disabilities Division et du Department of Children and Families.

Administration de programmes. De 1996 à 2015, Robert Mc Grath a été directeur clinique du réseau intégré de programmes de traitement des délinquants sexuels en prison et dans la communauté, mis en place par l’administration pénitentiaire du Vermont. Il a été directeur clinique des services de santé mentale pour adultes et directeur des programmes d’abus de substances dans des établissements de santé mentale communautaires. Il a été président du conseil d’administration de la Safer Society Foundation.

Services cliniques. En tant que psychologue diplômé, Robert Mc Grath a fourni des services directs d’évaluation et de traitement des délinquants sexuels dans des environnements communautaires et carcéraux pendant plus de 30 ans. Il a été co-président du Comité des questions professionnelles qui a élaboré les lignes directrices 2014 de l’Association for the Treatment of Sexual Abusers (ATSA) pour l’évaluation, le traitement et la prise en charge des agresseurs sexuels adultes de sexe masculin.

Recherche. Parmi ses plus de 50 publications, Robert Mc Grath est co-auteur des livres Supervision of the Sex Offender et Current Practices and Emerging Trends in Sexual Abuser Management (Supervision des délinquants sexuels et pratiques actuelles et tendances émergentes dans la prise en charge des auteurs d’abus sexuels). Il est coauteur des instruments d’évaluation du risque ROSAC, SOTIPS et VASOR-2. Ses recherches ont été soutenues par des subventions du ministère de la Justice des États-Unis, du Centre de gestion des délinquants sexuels et de la Recherche sur l’administration pénitentiaire de Sécurité publique Canada.