Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Cobras et Pitbulls – Les hommes qui battent leurs femmes

Dans leur livre, When Men Batter Women (1998), les docteurs Jacobson et Gottman décrivent la violence conjugale comme « une agression physique ayant pour but de contrôler, d’intimider, et d’assujettir un autre être humain ». Les coups s’accompagnent toujours de blessures et sont pratiquement toujours associés à la peur, voire à la terreur, de la part de la femme battue ».

Connaître les motivations d’un agresseur peut aider à déterminer si une relation abusive peut être sauvée ou si elle est irrécupérable.

Les docteurs Jacobson et Gottman ont constaté que les agresseurs ont tendance à se classer dans l’une des deux catégories suivantes:  les Pitbulls (hommes dont les émotions explosent rapidement, qui ne sont pas sûrs d’eux et qui ont une dépendance malsaine à l’égard des femmes qu’ils maltraitent) ou les Cobras (des hommes qui sont froids et ont le sens du calcul lorsqu’ils infligent douleur et châtiment à leurs victimes).

Au cours de leur étude, Jacobson et Gottman ont confirmé qu’il n’y a rien qu’une femme battue puisse faire pour mettre fin à la violence, et une fois que cela a commencé, cela s’arrête rarement, même si l’agresseur suit un programme de traitement.

En général, lorsque la violence physique diminue ou s’arrête, elle est simplement remplacée par des menaces verbales et de la violence psychologique. Ce type de violence ne laisse pas de traces et n’est pas contraire à la loi, mais il fonctionne parce qu’il effraie les femmes battues autant que la violence physique.  Il est particulièrement utile aux agresseurs car ils peuvent contrôler leurs victimes en les menaçant et en leur rappelant verbalement qu’elles ont déjà été battues, tout en évitant d’avoir des ennuis avec la justice.

Le tableau suivant décrit les principales différences entre les Cobras et les Pitbulls.

Bien qu’il y ait des différences notables, les deux sont très dangereux et imprévisibles.

Cobras

Pittbulls

Calme à l’intérieur tout en frappant ; froid et calculateur ou explosions incontrôlées S’excite intérieurement (la colère augmente) au fur et à mesure que les coups se poursuivent
Traits criminels évidents, violence envers les autres, peu ou pas de remords Habituellement, il n’est violent qu’à l’égard de son partenaire. Ressent un certain degré de culpabilité, mais blâme généralement le partenaire
Pas de peur de l’abandon, mais un besoin désespéré de contrôle ; engagements superficiels Dépendance émotionnelle à l’égard du partenaire, fréquemment jaloux, paranoïaque et obsessionnel
Motivé par le désir de gratification et de contrôle immédiats Motivé par la peur d’être abandonné et besoin de contrôle
Frappe vite et fort en combinaison avec une agressivité et de la violence psychologique, mais peut se distraire après le départ de la victime Frappe fort et refuse de lâcher prise ; Traque souvent la victime pendant des années après son départ
Plus difficile à quitter au début, mais plus sûr à long terme .

Sait comment tromper les policiers, les juges et les thérapeutes en disant ce qu’il faut.

Justifie le fait de battre sa femme pour lui apprendre qu’il a le contrôle

Plus facile à quitter au départ, mais plus dangereux à long terme

Se sent victime et croit que sa femme est l’auteur des faits

Ressent une certaine culpabilité, mais reproche à sa femme de lui avoir fait perdre son sang-froid.

Prend le contrôle par une violence féroce ou une colère explosive

Le contrôle signifie être laissé seul et ne pas se faire dire ce qu’il faut faire par une femme

Résiste aux règles du ménage et à la participation intime ; refuse de faire des changements personnels

Gagne le contrôle par l’isolement et le contrôle de l’esprit ; nie l’expérience de la réalité de la femme  jusqu’à ce qu’elle doute de sa propre santé mentale

Contrôler signifie prendre le contrôle de la vie d’une femme, en surveillant ses activités, et la transformer en marionnette

Exigent des changements de la part de leur partenaire, mais ne sont jamais satisfaits de leurs partenaires peu importe leurs efforts ;  évite le changement  pour eux-mêmes

Très effrayant, mais captivant et charmant. tactiques de contrôle et d’intimidation très efficaces

Se sent supérieur aux autres et au-dessus de la loi

La violence est généralement plus grave, avec des armes et des menaces de mort

Plus violent sur le plan émotionnel au départ

 

Antécédents traumatiques impliquant des violences de la part de plusieurs membres de la famille

Plus gravement violent dans une relation active

Très rarement, voire jamais, aidés par des thérapies ou des programmes destinés aux agresseurs.

Charmant ; personnalité de type Dr. Jekyll et Mr. Hyde; utilise la violence et le et le piégeage pour contrôler

Se sent victime ; souvent déprimé ; rationalise ses actes en rejetant la faute sur les autres

Capable de brutalité chronique et sauvage

Devient violent sur le plan émotionnel à mesure qu’il devient plus enragé

Un peu de violence à la maison, le père étant souvent un agresseur

Plus gravement violent après la séparation ou le divorce

Parfois aidé par des thérapies et des programmes pour les agresseurs

cobras et Pitbulls

CobrasAndPitBulls.pdf (focusministries1.org)

 

Selon Stith et al. (2012), non seulement le contexte relationnel de la violence varie, mais les caractéristiques des personnes violentes ne sont pas les mêmes. On s’accorde de plus en plus à dire qu’il existe deux types d’hommes auteurs de violence : ceux qui sont décrits comme « caractérologiques » et ceux qui sont décrits comme situationnels. Pour les auteurs caractériels, la violence fait partie d’un effort global de domination et de contrôle d’une partenaire. Les auteurs situationnels, quant à eux, ont tendance à se trouver dans des relations où la violence est plus susceptible d’être réciproque et où la violence sert à exercer un contrôle sur des interactions spécifiques, plutôt que de s’inscrire dans un schéma global de domination.

On suppose que la VIF situationnelle est la forme la plus répandue de violence relationnelle. En fait, l’étude de John Gottman et Neil Jacobson (1998) sur les VIF, menée pendant 10 ans auprès de 200 couples, a révélé que 80 % des VIF est d’origine situationnelle et 20 % seulement d’origine caractérielle. Les rapports de police confirment ces estimations de 89%/20%. Les incidents caractériels attirent (à juste titre) l’attention des médias et ce sont les victimes de VIF caractérielle qui se présentent dans les refuges, mais la grande majorité de la VIF est situationnelle.

En ce qui concerne la violence situationnelle, Gottman et Jacobson (1998) ont constaté qu’aucun des couples victimes de violence situationnelle ne s’est livré à une escalade de la violence domestique caractérielle. Ils ont également constaté que la VIF situationnelle n’implique pas de contrôle ou de domination et que l’auteur de la violence fait preuve de remords, comprend l’impact, intériorise le blâme et souhaite sincèrement changer. Ils ont également constaté que la violence était réciproque et qu’il n’y avait pas clairement d’auteur ou de victime.

La théorie de Gottman et Jacobson sur la VIF situationnelle est la suivante : 1) un manque de compétences sociales dans l’expression des besoins et la gestion des conflits conduit à une escalade, et 2) l’inondation ou l’excitation physiologique diffuse (Diffuse Physiological Arousal (DPA) ) joue un rôle majeur dans l’escalade vers la violence physique. Par conséquent, les couples souffrant de violence situationnelle peuvent bénéficier de l’apprentissage de compétences sociales pour exprimer leurs besoins et mieux gérer les conflits. L’inondation, ou DPA, est la réponse physiologique à une menace perçue ou à une attaque qui conduit à une réaction de lutte, de fuite ou d’immobilisation. Les couples souffrant de violence situationnelle peuvent également tirer profit de l’apprentissage de l’identification de l’inondation, de la pause et de l’auto-apaisement physiologique.

Gottman et Jacobson ont constaté qu’il existe deux types d’hommes auteurs de violence caractérielle : Les « Pit Bulls » et les « Cobras ». Les Cobras sont typiquement violents dans tous les aspects de la vie ; les Pit Bulls sont typiquement violents uniquement envers leur partenaire intime. Les victimes des refuges sont pour la plupart des victimes de Pit Bulls ou de Cobras.

Les Pitbulls ont une grande peur de l’abandon et sont extrêmement jaloux. Ils se méfient de l’indépendance de leur partenaire et essaient de l’isoler socialement. Ils sont dominateurs, condescendants et donnent des leçons. Ils mènent la danse avec leur front lorsqu’ils s’adressent à leur victime. Leur colère augmente progressivement, devenant de plus en plus belliqueuse et méprisante. Leur pouls augmente lentement avec la colère et est élevé lorsqu’ils frappent.

Les cobras sont violents dans les relations en dehors du couple. Ils utilisent la peur et l’intimidation pour obtenir le pouvoir et le contrôle. Ils mènent la danse avec leur menton lorsqu’ils parlent à leur victime. Ils commencent par être très belliqueux, provocateurs et dominateurs. Ils ont d’emblée l’air menaçant et ne semblent pas calmes. Il est intéressant de noter que leur rythme cardiaque diminue avant qu’ils ne frappent, de sorte qu’ils sont le plus calmes au moment où ils frappent. Ils peuvent être charmants, très manipulateurs et séducteurs. Ils peuvent utiliser des armes pour menacer leurs victimes et les surprennent souvent. Ils ne montrent aucun remords.

Situational vs. Characterological Intimate Partner Violence – Happy Couples Healthy Communities

L’épuisement professionnel chez les agents de probation en Pologne et le rôle des styles préférés de gestion du stress

Wirkus, Ł., Babicka-Wirkus, A., Opora, R., & Stasiak, K. (2021). Burnout among Probation Officers in Poland and the Role of Preferred Styles of Coping with Stress. International Journal of Environmental Research and Public Health, 18(1), 355. doi:10.3390/ijerph18010355

Le présent article examine la relation entre les styles préférés de gestion du stress et l’épuisement professionnel chez les agents de probation en Pologne.Le système de probation polonais est unique par rapport aux organisations similaires en Europe et dans le monde. Il se caractérise par deux spécialisations distinctes dans le domaine des tâches accomplies : les agents de probation pour adultes et les agents de probation pour familles et mineurs. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la relation entre les niveaux d’épuisement professionnel des agents de probation (n = 390) et les styles qu’ils préfèrent pour faire face au stress. Deux outils psychologiques ont été utilisés dans l’étude : le Maslach Burnout Inventory (MBI) et le Coping Inventory for Stressful Situations (CISS). Une analyse de régression linéaire a été réalisée pour expliquer la variance de l’épuisement professionnel. L’épuisement professionnel était la variable dépendante et les échelles du CISS étaient les variables prédictives. Afin de tester le rôle modérateur des facteurs sociodémographiques que sont le sexe, l’expérience professionnelle, l’âge et la spécialisation en probation dans la relation entre les styles d’adaptation et l’épuisement professionnel, une série d’analyses de modération a été réalisée à l’aide de la macro PROCESS de Hayes sur SPSS.

Conclusions: En résumé, il existe une relation statistiquement significative entre les styles préférés d’adaptation au stress et le syndrome d’épuisement professionnel chez les agents de probation.
Le style d’adaptationcentré sur l’émotion facilite l’épuisement émotionnel chez les agents de probation. Il convient donc de promouvoir une adaptation efficace et rationnelle visant à éliminer ou à minimiser les facteurs de stress, plutôt de prendre ses désirs pour des réalités. De par sa nature, le travail d’un agent de probation  de nombreuses situations stressantes. Il existe donc un réel besoin pour les agents de probation  d’adopter des comportements visant à réduire la tension émotionnelle qui l’accompagne. Le fait de ne pas entreprendre d’action concrète pour résoudre les problèmes entraîne souvent des résultats directement opposés, ce qui accroît encore la tension psychologique et les émotions négatives. L’utilisation de processus cognitifs visant à résoudre les problèmes ou à modifier la situation stressante facilite le sentiment d’accomplissement professionnel chez les agents de probation, ce qui les protège d’un sentiment d’incompétence, une faible productivité et une estime de soi critique. Un élément nécessaire à une prévention efficace de l’épuisement professionnel implique des changements dans l’organisation du lieu de travail, en tenant compte de la relation de l’employé avec son travail et en considérant les problèmes émergents non seulement du point de vue de l’employé, mais aussi de celui du lieu de travail.
L’objectif principal de la stratégie organisationnelle devrait être de créer des procédures structurelles et de gestion visant à promouvoir l’engagement et à prévenir l’épuisement professionnel.
A cette fin, il convient de recueillir des données sur l’organisation concernant six domaines d’intérêt (charge de travail, contrôle, salaire, communauté, justice et valeurs) ainsi que sur l’engagement des employés. Ensuite, les interventions appropriées doivent porter sur la structure et les pratiques de la direction . Les solutions de gestion qui favorisent l’innovation, l’augmentation des compétences des employés, la motivation et la récompense des agents de probation engagés, ainsi que l’amélioration de la communication entre les juges, les agents de probation et la direction doivent être envisagées

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7796489/

La violence domestique s’apprend-elle ? La contribution de cinq formes de maltraitance des enfants à la violence des hommes. Emma Bevan et Daryl J. Higgins

Sur la base d’une approche de la transmission intergénérationnelle de la violence fondée sur la théorie de l’apprentissage, les chercheurs se sont concentrés presque exclusivement sur les expériences de l’enfance des hommes violents où ils ont subi des violences physiques et ont été témoins de violences familiales. Peu d’attention a été accordée à la coexistence  d’autres formes de maltraitance infantile ou au rôle des dysfonctionnements familiaux qui ont contribué à la violence. Cette étude montre les relations entre le niveau de maltraitance de l’enfant (violence physique, psychologique, sexuelle, négligence et témoin de violence familiale), les caractéristiques de la famille pendant l’enfance, l’abus actuel d’alcool, la symptomatologie des traumatismes et le niveau de violence physique et psychologique à l’égard de la conjointe perpétrées par 36 hommes ayant des antécédents de violence domestique et ayant suivi des séances de conseil. Comme nous l’avions supposé, un degré élevé de chevauchement entre les facteurs de risque a été constaté. Les mauvais traitements infligés aux enfants, le manque de cohésion et d’adaptabilité de la famille et l’abus d’alcool ont été associés de manière significative à la fréquence de la violence physique à l’égard de la conjointe et aux scores de symptomatologie traumatique, mais pas à la violence psychologique à l’égard de la conjointe. Plutôt que la violence physique ou le fait d’être témoin de violence familiale, c’est la négligence pendant l’enfance qui permet de prédire le niveau de violence physique à l’égard du conjoint. Le fait d’être témoin de violence familiale (mais pas d’avoir subi des violences physiques) s’est avéré avoir une association unique avec la violence psychologique à l’égard du conjoint et la symptomatologie traumatique.

Les principales implications de cette étude sont doubles. Premièrement, les nombreuses corrélations entre les facteurs de risque, ainsi que la prédiction partagée significative des facteurs de risque pour la fréquence de la violence physique à l’égard du conjoint
suggèrent que les liens individuels établis dans les recherches antérieures entre la perpétration de la violence conjugale masculine et ses facteurs de risque supposés, sont peut-être inexacte (McKenry et al., 1995 ; Tolman & Bennett, 1990). C’est la coexistence de facteurs de risque qui entraîne une relation partagée avec l’issue violente, et non l’occurrence isolée de facteurs individuels. La deuxième implication concerne la découverte que l’abus sexuel, la négligence et les mauvais traitements psychologiques ont contribué à la prédiction de la violence physique à l’égard du conjoint, au-delà de l’influence d’avoir subi de la violence physique et le fait d’avoir été témoin de violence familiale pendant l’enfance. Cela suggère que les recherches antérieures sur la théorie de l’apprentissage
qui ont établi un lien entre la perpétration de la violence domestique et l’expérience de la violence physique et le fait d’avoir été témoin de violence familiale pendant l’enfance (p. ex. Caesar, 1988 ;Kalmuss, 1984 ; Marshall & Rose, 1988 ; Rosenbaum & O’Leary, 1981) n’a pas tenu compte de la forte influence des types de mauvais traitements coexistants, en particulier la négligence, sur la perpétration de la violence physique à l’égard du conjoint. Bien que cela n’invalide pas l’explication de la violence domestique par la théorie de l’apprentissage, cela met en évidence son inadéquation en tant que conceptualisation appropriée du phénomène. Une perspective écologique, cependant, qui intègre la contribution de divers facteurs et évalue à la fois leurs associations spécifiques et partagées avec  l’issue violente, offre une explication bien plus utile de la l’explication de la violence domestique perpétrée par les hommes.

 

https://psycnet.apa.org/record/2002-15927-003

Chiffres 2019 de l’Inspection générale de la Justice:

  • 30 % des auteurs d’homicides dans le cadre conjugal avaient déjà été condamnés pour des faits de violence ;
  • 40 % étaient dépendants à l’alcool et/ou à d’autres drogues ;
  • 8 % faisaient l’objet d’une interdiction d’entrée en contact avec la victime ou de se rendre au domicile ;
  • 41 % des victimes avaient dénoncé des violences antérieures (mains courantes, plaintes).

L’inspection a relevé, dans la majorité des dossiers, des points d’attention qui nécessitent que des avancées soient mise en place. Notamment, la mission d’inspection a objectivé que près des deux tiers des victimes avaient subi des violences conjugales antérieurement à l’homicide. 35 % d’entre elles n’avaient jamais été dénoncées alors qu’elles étaient connues de l’entourage et 65 %, dénoncées aux forces de police. Des faiblesses dans le repérage et le traitement des violences conjugales ont été repérées : un signalement par les professionnels de santé insuffisant, un suivi non systématique de faits de violences antérieurs aux agissements criminels trop souvent traités en « mains courantes » et non en procès-verbaux non transmis au parquet, une insuffisance dans le traitement transversal des faits de violences conjugales entre les différents acteurs qui en sont saisis, un suivi des auteurs condamnés pour violences conjugales insuffisant.

Enfin, l’inspection estime qu’un effort particulier sur le suivi des faits de violences conjugales, sur les retours d’expérience et sur la prise en charge par les parquets doit être impulsé.

L’inspection propose 24 recommandations précises pour améliorer les dispositifs notamment dans la prise en compte en amont des faits de violences, dans le retour d’expérience et le suivi des auteurs condamnés pour des faits antérieurs aux faits criminels.

  • Recommandation n° 1. Organiser une campagne nationale annuelle de sensibilisation et assurer une meilleure diffusion auprès du public et des professionnels des dispositifs de protection existants.
  • Recommandation n° 2. Systématiser l’information de la victime à tous les stades de la procédure pénale dès lors qu’une interdiction la concernant est imposée à l’auteur. Lui communiquer les coordonnées de l’autorité à contacter en cas de nécessité.
  • Recommandation n° 3. Systématiser l’information de la victime de violences conjugales et de son conseil de la date de sortie de détention de l’auteur même en cours de détention provisoire ou à l’occasion de permission de sortie.
  • Recommandation n° 4. Recenser les dispositifs d’accompagnement des victimes en vue de leur évaluation et de leur développement
  • Recommandation n° 5. Modifier l’article 226-14 du code pénal pour permettre à tout professionnel de santé de signaler les faits même en cas de refus de la victime.
  • Recommandation n° 6. Elaborer une grille d’évaluation des facteurs de risques à destination des parquets.
  • Recommandation n° 7. Permettre l’attribution des téléphones grave danger sans les réserver aux seules situations d’extrême danger et réduire à 24/48heures le processus d’évaluation sur l’opportunité d’attribution d’un tel dispositif sans attendre le prononcé d’une interdiction judiciaire de contact.
  • Recommandation n° 8. Demander aux procureurs de la République de s’assurer de l’efficacité des dispositifs locaux de remontée des faits de violences conjugales.
  • Recommandation n° 9. Organiser par ressort de cour d’appel une réunion de retour d’expérience pour chaque dossier d’homicide conjugal.
  • Recommandation n° 10. Systématiser la recherche par la permanence pénale de procédures en cours auprès des services des JAF, JE et JAP.
  • Recommandation n° 11. Mettre en place un dispositif statistique de recensement des homicides conjugaux.
  • Recommandation n° 12. Actualiser le guide de l’action publique en matière de traitement des violences conjugales.
  • Recommandation n° 13. Créer au sein du ministère de la justice une instance coordinatrice chargée d’évaluer l’efficacité de la politique publique en matière de lutte contre les violences conjugales.
  • Recommandation n° 14. Créer dans les juridictions une cellule de veille consacrée aux violences conjugales à laquelle seront associés les magistrats en charge des situations conjugales ou familiales dégradées.
  • Recommandation n° 15. protection en confiant éventuellement ce contentieux à la juridiction de proximité et en
    sensibilisant les barreaux et les écoles de formation des avocats au recours plus systématique à cette procédure.
  • Recommandation n° 16. Conduire une réflexion organisationnelle du traitement des violences conjugales dans le cadre d’un projet de juridiction
  • Recommandation n° 17. Favoriser, au titre des obligations de soins du contrôle judiciaire, d’une composition pénale ou d’un sursis avec mise à l’épreuve, le suivi de l’auteur par des médecins addictologues, des psychiatres ou psychologues et des professionnels spécialisés en matière d’addiction et de violence.
  • Recommandation n° 18. Elaborer dans chaque ressort de tribunal de grande instance des protocoles de prise en charge des auteurs par le secteur associatif afin de permettre leur mise à l’écart temporaire y compris en hébergement autonome, leur prise en charge psychologique et leur participation à un groupe de paroles.
  • Recommandation n° 19.Inviter les parquets à donner une réponse pénale dès le premier fait, à systématiser les stages de sensibilisation aux violences conjugales, ou à recourir à une mesure d’éviction de courte durée de l’auteur assortie d’une prise en charge psychologique dans le cadre d’un rappel à la loi ou d’une composition pénale.
  • Recommandation n° 20. Faire entendre systématiquement les mis en cause par les services d’enquête.
  • Recommandation n° 21. Développer systématiquement dans le cadre du parcours de détention des auteurs des prises en charge collectives sur les violences conjugales (programmes de prévention de la récidive). Dès lors, conditionner l’octroi de réduction de peine supplémentaire pour les auteurs de violences conjugales à leur participation à ce type de module ou à un suivi psychologique régulier pendant la détention.
  • Recommandation n° 22. Etendre l’entrée en application des interdictions prononcées dans le cadre d’une peine mixte dès la période de détention ou, à défaut, inviter les chefs d’établissement pénitentiaire à ne pas accorder de parloirs et a fortiori d’unité de vie familiale aux auteurs pour rencontrer leur conjoint ou ex-conjoint victime.
  • Recommandation n° 23. Systématiser, en cas de violation des interdictions  de contact avec la victime, le recours au placement sous surveillance électronique dans le cadre d’un contrôle judiciaire, d’un sursis avec mise à l’épreuve ou d’une mesure d’aménagement de peine.
  • Recommandation n° 24. Introduire dans le référentiel des pratiques opérationnelles 1 un item spécifique sur les auteurs de violences conjugales afin de ne pas éluder la nature de l’infraction du champ de l’évaluation des auteurs et réfléchir au développement sur tout le territoire national de programmes de prévention de la récidive centrés sur les violences conjugales en détention et en milieu ouvert

Rapport-HC-Publication-17-novembre-2019

Ces supports vidéos sont utilisés dans le programme STOP, programme collectif destiné aux auteurs de violences intrafamilliales, de David Wexler.

La plupart des vidéos sont en français ou sous titrées (pensez à activer les sous-titres dans le lecteur). (les consignes pour utiliser ces vidéos sont indiquées dans les commentaires de la vidéo).

« Le programme STOP,  quatrième édition, est la nouvelle version, améliorée et modernisée, du programme Violence domestique 2000,  publié en 1999 et du Programme STOP  publié en 2006 et révisé en 2013. Cette nouvelle édition du Programme STOP  est spécifiquement conçue pour les programmes qui comportent 26 séances hebdomadaires en groupe, mais il convient également aux programmes de 52 séances hebdomadaires. Le programme intègre des éléments des modèles proféministes (modèle de Duluth), des modèles cognitivo-comportementaux et auto-gestion psychologique (self-psychological models) pour le traitement de la violence domestique.

Le format et le message du programme insistent sur le fait que les hommes doivent examiner les aspects de pouvoir et de contrôle de la violence domestique, en particulier les questions de droits et de privilèges masculins. Le programme offre aux hommes une formation intensive à de nouvelles compétences en matière d’autogestion, de communication, de résolution de problèmes et d’empathie envers les autres. Les conseillers du groupe utilisent systématiquement une approche centrée sur le client, qui met l’accent sur le respect de l’expérience des hommes – à la fois dans leur histoire personnelle et dans leurs relations actuelles – ainsi que la compréhension empathique des raisons pour lesquelles les hommes choisissent d’agir comme ils le font. L’approche est politique, éducative et psychologique. Ce modèle a été soigneusement élaboré après plus de 30 ans d’essais et d’erreurs et en prêtant attention aux nouvelles recherches dans ce domaine ».

L’utilisation dans le programme de vidéos, d’exercices de groupe, de modeling, de jeux de rôle et d’humour améliore la capacité d’attention et la réceptivité des membres du groupe.

INFORMATIONS SUR LES VIDÉOS DANS LE PROGRAMME STOP

Les vidéos suivantes sont utilisés tout au long du programme STOP, quatrième édition. Les animateurs du programme sont vivement encouragés à utiliser leurs propres vidéos qui

qui illustrent spécifiquement les points clés de ce programme s’ils les trouvent utiles. Cependant, seuls de brefs clips vidéo doivent être utilisés – les membres d’un groupe ne doivent jamais être bloqués dans une salle pour regarder une vidéo d’une ou deux heures, car ce n’est pas la meilleure façon d’utiliser le temps du groupe.

séance 1 

  • Vidéo : C’est juste un choix #4
  • Vidéo : C’est juste un choix #3

 séance 2

  • Vidéo La lapidation de Soraya M.

séance 4

  • Vidéo : Le masqueque vous portez
  • Vidéo : C’est juste un choix #5

 séance 5

  • Vidéo Le grand Santini ( (la scène du match de basket du lycée)
  • Vidéo Boyz ‘N the Hood (la scène de la réaction à la fusillade)

séance 6 

  • Vidéo : C’est juste un choix #7
  •  Vidéo : C’est juste un choix #2

Séance 7

  • Vidéo : Le travail des hommes,  scène du dîner de spaghettis

Séance 8

  • Vidéo : Le travail des hommes  Dîner de spaghettis (même scène que la séance 7)

séance 9

  • Vidéo Le grand Santini  (la scène de basket-ball en un contre un)
  • Boyz ‘N the Hood  (la scène de dénigrement de la mère)

séance 10

  • Vidéo Good Will Hunting  (la scène de la honte)

Séance 11

  • Vidéo : Affliction  ( la fête de l’école).

Séance 14

  • Vidéo Modern Family-Saison 2/Episode 17

 séance 15

  • Vidéo : La rupture (the breakup)

Séance 17

  • Vidéo : C’est juste un choix #6A
  • Vidéo : C’est juste un choix #6B

Séance 18

  • Vidéo : In Treatment –  Saison 1, épisode 4, Jake et Amy : Première semaine

séance 21

  • Vidéo : Premières impressions : L’exposition à la violence et le développement du cerveau de l’enfant
  • Vidéo Le grand Santini  (la scène de combat dans la cuisine)

Séance 26

  • Vidéo : La rupture  (la scène des amis masculins)

The great Santini: match de basket au lycée

The great Santini: Match de basket un contre un

The great Santini: bagarre dans la cuisine

Boys’N the Hood: conseils paternels pour des décisions plus mûres

Boys’N the Hood: Dénigrement par la mère

modern Family: l’écoute active

Will Hunting: scène de la honte insupportable

Will Hunting: alexithymie

The break up: les 5 langues de l’amour

The break up: A qui éviter de parler? Les amitiés néfastes pour le couple

La lapidation de Soraya

le travail des hommes: le diner de spaghettis

Le masque que vous portez

In treatment: differentes formes d’insécurité affective

Le pouvoir de l’empathie

Premières impressions: L’exposition à la violences et le developpement du cerveau

Affliction: la honte et la masculinité blessée

VIDEOS « It’s just a choice » (RTI project, Relationship Training Institute,  Australie)

Violence économique: Financial Abuse

Harcèlement: Stalking/Harassment

Intimidation verbale & harcèlement: Verbal/Intimidation & Harassment

Violences physiques/verbales: Physical/Verbal

Violences physiques et menaces en se servant des enfants: Physical & Child Intimidation

Violences psychologiques/emotionnelles: Psychological/Emotional Abuse

Violences psychologiques/emotionnelles: Psychological/Emotional Abuse

Contôle social: Social Control

Violences sexuelles: Sexual Abuse

Violence psychologique genérationnelle: Psychological Abuse-Generational

Emission SPECIMEN de la RTS. Episode « je ne suis pas raciste mais… »

Une expérience de psychologue sociale a consistée à demander aux participants d’observer cette photo pendant 10 secondes. (faites le test) 

 

Une activité ou une exercice distinct, sans lien avec cette photo ou cette tâche d’observation, était proposé ensuite au groupe.

Quelques minutes donc après avoir observé la photo pendant 10 secondes, il était ensuite demandé au groupe de décrire la photo dans le détail: « de quoi vous souvenez vous? »

Résultat: une majorité des participants décrivait une scène de mendicité avec une rom qui fait la manche, alors que l’image nous montre la rom qui donne de l’argent!

Biais cognitif, quand tu nous tiens…!

[Dr Bruce Perry, Senior Fellow de la Child Trauma Academy, Houston, Texas. Vidéo pour la conférence du 50e anniversaire de Early Years Scotland, 30 septembre 2017]

Le stress est un élément normal et naturel de la vie. Mais pourquoi certaines personnes gèrent-elles bien le stress et développent-elles une résilience, alors que d’autres semblent éprouver des difficultés ? D le Dr Bruce Perry explore l’impact du stress et des traumatismes sur le cerveau et l’effet qui en résulte sur l’apprentissage. Ses enseignements ont aidé des écoles à réduire considérablement les problèmes de comportement et à créer des environnements d’apprentissage sûrs.

Bruce D. Perry, MD, PhD, est membre principal de la Child Trauma Academy, membre principal du Neurosequential Network et professeur auxiliaire au département de psychiatrie et de sciences comportementales de la Feinberg School of Medicine de la Northwestern University à Chicago.

Le Dr. Perry a mené à la fois des recherches en neurosciences fondamentales et des recherches cliniques. Ses recherches en neurosciences ont examiné les effets de l’exposition prénatale aux médicaments sur le développement du cerveau, la neurobiologie des troubles neuropsychiatriques humains, la neurophysiologie des événements traumatisants de la vie et les mécanismes fondamentaux liés au développement des récepteurs de neurotransmetteurs dans le cerveau. Ses recherches cliniques et sa pratique se sont concentrées sur les enfants à risques élevés. Ces travaux ont examiné les effets cognitifs, comportementaux, émotionnels, sociaux et physiologiques de la négligence et des traumas chez les enfants, les adolescents et les adultes.

La presente vidéo (VOSTFR) explore les conséquences des trauma précoces ou experiences aversives précoce sur le developpement du cerveau des jeunes enfants et sur leurs capacités d’apprentissage, qui doit être compris et intégré par os systémes éducatifs.

Bruce Perry cite notament l’implication de ces travaux sur la justice de mineurs et les centres pour mineurs.

Voir aussi l’excellent podcast de M. Puder, avec Bruce Perry, de l’excellente chaine Psychiatry & Psychotherapy

Dans l’épisode d’aujourd’hui, nous nous entretenons avec le Dr Bruce Perry, coauteur de The Boy Who Was Raised As A Dog (Le garçon élevé comme un chien), Born For Love (Né pour l’amour) : Pourquoi l’empathie est essentielle et menacée, et What Happened to You ? Conversations sur le traumatisme, la résilience et la guérison (2021). Megan White Zappitelli, docteur en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, et Maddison Hussey, docteur en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, se joindront également à nous.

Bruce Perry a signalé ce conflit d’intérêts potentiel : Développeur du modèle thérapeutique neuroséquentiel et reçoit une rémunération pour la formation et le temps d’enseignement liés à la mise en œuvre de ce modèle.

Aucun des autres présentateurs n’a de conflit d’intérêts

Nous vous recommandons également de consulter les ressources ci-dessous fournies par le Dr Perry : Intro to The Neurosequential Model Network