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FRANCE CULTURE, émission concordance des temps (9 juillet 2022) XIXe siècle : la propriété et le vol

Quel regard la société française jette-t-elle, depuis deux cents ans, sur les multiples types de larcins, de cambriolages, de fauches et de truanderies ? En compagnie d’Arnaud-Dominique Houte.

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Chacun se souvient de la formule fameuse de Proudhon : « La propriété, c’est le vol ». Des humoristes ont souvent joué à la parodier : « L’énergie, c’est la paresse », « le courage, c’est l’effroi », « la beauté, c’est la laideur », et ainsi de suite. Mais on aurait bien tort de s’en tenir à cette ironie. Non pas tellement parce que Proudhon lui-même s’est employé à apporter bien des nuances à son propos abrupt que parce que celui-ci rappelle une évidence, à savoir que la propriété et le vol sont liés l’une à l’autre comme l’avers et le revers d’une médaille.

Ce vol que le code pénal, au début du XIXe siècle, définissait, en son article 311, comme « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui » – la chose possédée par autrui. Et c’est bien ce qu’explicitent le titre du beau livre sur lequel nous allons fonder cette émission, La propriété défendue, et son sous-titre, La société française à l’épreuve du vol.

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/concordance-des-temps/xixe-siecle-la-propriete-et-le-vol-3703450

 

Le gouvernement fédéral a adopté vendredi un projet de loi cadre visant à doter la Belgique d’un ensemble d’instruments de protection des victimes de féminicides et de mesure de ces crimes, a annoncé samedi la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Sarah Schlitz.

La future législation définit la notion de féminicide officiellement, permet de collecter des données statistiques, améliore les droits et la protection des victimes et prévoit de former la police et les magistrats, selon un communiqué de la mandataire Ecolo

« Une première en Europe »

Cette « loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides, les homicides basés sur le genre et les violences qui les précèdent » constitue « une première en Europe« , selon Mme Schlitz, même si le féminicide figure déjà dans le code pénal d’une dizaine de pays latino-américains, ainsi qu’en Espagne (2004) et en Italie (2013).

Le projet de loi distingue plusieurs formes de ce type de crime : le féminicide intime (par exemple une compagne), non intime (par exemple une femme dans un réseau de prostitution), indirect (par exemple à la suite d’un avortement forcé ou d’une mutilation génitale féminine) et l’homicide fondé sur le genre (par exemple un homme transgenre).

Il définit non seulement les féminicides, mais aussi les différentes formes de violence qui peuvent précéder ce type de crime, comme la violence sexuelle, la violence psychologique et le contrôle coercitif.

Pour cerner l’ampleur du problème et de ses caractéristiques, le texte prévoit la publication d’un rapport annuel reprenant les principales statistiques, les caractéristiques des victimes, des auteurs et de la relation entre la victime et l’auteur.

Une étude bisannuelle est prévue, de même qu’un travail d’analyse par un comité interdisciplinaire, afin d’identifier les manquements et de formuler des recommandations au gouvernement.

lire la suite sur:  https://www.rtbf.be/article/le-feminicide-bientot-reconnu-par-une-loi-en-belgique-11095120

FRANCE CULTURE (2022)Émission LSD, « Viole-és, une histoire de dominations »

Épisode 1/4 : Poser ses mots

Lundi 10 octobre 2022 (première diffusion le lundi 7 décembre 2020)

Ici, après, des victimes cherchent à formuler le trauma.

« C’est en même temps ce qui me défigure et ce qui me constitue”, écrit Virginie Despentes dans « King-Kong Théorie » pour qualifier son viol.

Mathilde, Baptiste, Marcia & Sol, des victimes de viol ont la parole, elles racontent l’après, les chemins semés d’embûches, les traumatismes — après l’amnésie parfois —, l’isolement social, mais aussi l’ampleur des violences hétérosexistes, l’inertie des pouvoirs publics, leurs luttes et la colère, qu’elles réhabilitent.

Épisode 2/4 : Rompre les silences

Mardi 11 octobre 2022 (première diffusion le mardi 8 décembre 2020)

Des mythes résonnent comme des injonctions au silence pour les minorités : le violeur noir ou arabe, l’homosexuel-pédophile, la lesbienne qui regrette, la conjointe et la prostituée forcément consentantes, la femme handicapée forcément reconnaissante… À elles de dire “moi aussi”.

En octobre 2017, en 24h, plus de 2 millions de femmes témoignent en ligne des violences sexuelles qu’elles ont subi. Leurs récits sont réunis par un “mot-dièse”, #Metoo. L’onde de choc est mondiale. Depuis, d’autres vagues ont déferlé : #Metoo dans le sport, dans la musique, la cuisine… Mais Mathilde Forget précise « Ce n’est pas la parole qui se libère. C’est l’écoute qui est en train d’évoluer, d’être interrogée et interpellée. Il faut continuer. Elle est exigeante, cette écoute. Elle est fuyante, mais il faut l’entraîner ».

Les minorités sexuelles et racisées et les victimes d’inceste et/ou de violences dans l’enfance, sont proportionnellement surreprésentées parmi les victimes de violences à caractère sexuel. Les écouter, c’est comprendre les rouages d’un système où le viol n’est pas affaire de sexe ou de sexualité, mais de pouvoir. Matthieu Foucher constate que “Dans beaucoup de cas, la famille choisit la famille plutôt que de protéger la personne qui a été victime de ces violences”

Épisode 3/4 : Fabriquer d’autres récits

Mercredi 12 octobre 2022 (première diffusion le mercredi 9 décembre 2020)

Celles et ceux qui s’expriment ont fabriqué d’autres récits, proposés d’autres imaginaires. En racontant leurs réalités, elles et ils reprennent le pouvoir sur des narrations longtemps confisquées.

“Les premières années après le viol, surprise pénible : les livres ne pourront rien pour moi” écrit Virginie Despentes dans King-Kong Théorie, mais d’autres récits s’écrivent comme celui d’Annie Ernaux “Pourquoi je vais employer le terme « consenti » ? Ce terme de consentir va devenir depuis #MeToo le verbe clé”.

Annie Ernaux a longtemps craint de mourir avant d’avoir écrit son roman Mémoire de fille, “le trou inqualifiable, le texte toujours manquant”. Dans ce documentaire, elle emploie le terme “viol”, qu’elle a longtemps refusé, pour décrire l’expérience vécue par La fille de 58, “Quand vous prononcez ces mots, maintenant j’en vois l’ampleur, l’ampleur de la violence, l’inadmissible. Vous avez raison et maintenant, j’ai raison de dire viol ».

Épisode 4/4 : Se défendre

Jeudi 13 octobre 2022 (première diffusion le jeudi 10 décembre 2020)

Interroger la lutte contre le viol, émergé dans les années 70, et penser, comme cela a été fait dès les prémices de cette lutte féministe, des alternatives au système pénal et carcéral.

Depuis les années 70, le viol est devenu un sujet féministe, et politique à part entière. La loi reconnaît le viol comme un crime. Pourtant, seulement 1/10e des plaintes aboutit à une condamnation, et la correctionnalisation, la requalification des viols en “agressions sexuelles” est légion.

Les failles de la justice en matière de lutte contre les violences sexuelles sont régulièrement dénoncées, comme le précise Marcia Burnier “La justice a une vision du viol complètement déconnectée de la réalité et arrive très peu à punir. 1% des violeurs vont en prison, ça laisse quand même 99% de victimes qui n’obtiennent pas la réparation via le processus judiciaire.” et Mathilde Forget rajoute “En fait, mon intimité n’a jamais été protégée jusqu’ici. Et maintenant, qu’on va le condamner, lui, on va faire ça caché. Je ne comprends pas le projet.”

Voici un support vidéo possible pour des groupes ou des interventions auprès des auteurs de violence conjugale, ou pour des formations sur ce terme.

« Que se passe-t-il dans la tête d’une personne qui bat son conjoint? Quels sont les mécanismes de la violence conjugale? Peut-on se soigner et si oui, comment? La violence peut prendre de nombreuses formes. Elle peut prendre le visage du mépris quand on demande de l’aide sans succès. Dans ce reportage, on entend l’histoire d’un diagnostic manqué aux urgences pédiatriques. La violence devient conjugale au sein du couple. En 2011, 55% des homicides ont été commis dans la sphère domestique. Un reportage de Magali Rochat et Sophie Gabus. En Suisse, la violence conjugale tue deux personnes chaque mois. S’il est difficile pour les victimes de parler de ce qu’elles subissent, les auteurs parlent encore plus rarement. 36.9° est parti à la rencontre de ceux qui un jour ont fait basculer leur couple dans les insultes, les coups, voire des faits encore plus graves. Extrait de 36.9° du 5 juin 2013 ».

RTS – Radio Télévision Suisse est le média de service public francophone de Suisse.

Host Joseph Arvidson brings criminologist, practitioners, academics and those with lived experiences from around the world together to discuss the age old dilemma of responding to society’s criminal element. Merging established correctional policy with emerging desistance models, this show illustrates how adopting a holistic lens and constantly questioning established approaches can best serves justice involved individuals.

This week, we make another European connection, as we interview Elliot Louan joining us all the way from France! Not only does Elliot share his insights as a probation officer, but also as a trainer of a variety of evidence based practices and core correctional skills.

Magistrats de la Cour de cassation lors de l'audience solennelle, marquant le début de l’année judiciaire, à Montpellier le 19 janvier 2018.
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