Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Ces dernières années, des recherches révolutionnaires en neurosciences ont fondamentalement modifié notre compréhension de l’impact des traumatismes sur les individus sur les plans psychologique, physiologique, émotionnel et social.

La phase initiale de l’étude ACE a été conduite par les hôpitaux Kaiser, entre 1995 et 1997 (17 000 patients).

L’étude a été menée par le Professeur Vincent Felitti, chef du service de médecine préventive de l’établissement du Kaiser Permanente à San Diego en Californie, et le Docteur Robert Anda, épidémiologiste au Centre de Contrôle et Prévention de Maladie (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) à Atlanta.

Les premières données ont été analysées et publiés en 1998, suivies de 81 publications jusqu’en 2012. L’étude kaiser a établi que:

  • La maltraitance et le dysfonctionnement familial dans l’enfance contribuent aux problèmes de santé des décennies plus tard.
  • Celles-ci incluent les maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, le cancer, les accidents cérébrovasculaires et le diabète, qui sont les causes les plus courantes de décès et d’invalidité aux États-Unis.
  • Les expériences négatives de l’enfance sont courantes.
  • 28% des participants à l’étude ont signalé des abus physiques et 21%, des abus sexuels.
  • Beaucoup ont également déclaré avoir vécu un divorce ou la séparation de leurs parents, ou avoir un parent souffrant de troubles mentaux ou de toxicomanie.
  • Les expériences négatives de l’enfance se produisent souvent simultanément.
  • 40% de l’échantillon initial ont déclaré avoir vécu au moins deux traumatismes et 12,5%, au moins quatre.
  • Étant donné que les ACE sont dépendants les uns des autres, de nombreuses études ultérieures ont examiné leurs effets cumulatifs plutôt que les effets individuels de chacun des traumatismes.
  • Les expériences négatives vécues durant l’enfance ont une relation dose-effet avec de nombreux problèmes de santé.
  • Après avoir suivi les participants au fil du temps, les chercheurs ont découvert que le score ACE cumulatif d’une personne présentait une relation forte et progressive avec de nombreux problèmes de santé, sociaux et comportementaux tout au long de la vie, y compris des troubles liés à l’utilisation de substances.

CDC-Kaiser Permanente adverse childhood experiences (ACE) study (1998).

L’étude a été initialement publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine (Felitti VJ, Anda RF, Nordenberg D, Williamson DF, Spitz AM, Edwards V, Koss MP, Marks JS.Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in adults: The Adverse Childhood Experiences (ACE) StudyExternal Web Site IconAmerican Journal of Preventive Medicine 1998;14:245–258. (en anglais) )

Elaborée à partir des résultats des ACE studies, la théorie polyvagale (Stephen Porges S. (2011). The Polyvagal Theory : Neurophysiological Foundations of Émotions, Attachment, Communication, Self regulation, New York, Norton.) propose une explication innovante aux réactions incontrôlées du sujet dans son environnement. Les informations sont identifiées comme des signaux de danger ou de sécurité, ce qui ouvre des perspectives cliniques pour la prise en charge du psychotraumatisme.

Issue des neurosciences, la théorie polyvagale apporte un nouveau regard sur la compréhension des réactions physiologiques et psychologiques des individus face à l’environnement, et tout particulièrement sur les réactions des sujets souffrant de stress post­-traumatique. En déclinant le système nerveux autonome non plus en deux sous-systèmes antinomiques (sympathique et parasympathique), mais comme un système plus complexe offrant trois voies de réponses possibles, la théorie polyvagale propose une explication innovante aux réactions incontrôlées du sujet dans son environnement : les informations sont traitées et identifiées comme des signaux de sécurité ou de danger. Nous pouvons alors appréhender les symptômes post-traumatiques comme des manifestations de défense ou de survie que l’organisme déclenche selon sa lecture de la situation et son évaluation de la menace.

 

Calculer son score ACE avec le Questionnaire ACE: 

Score ACE: 

Score ACE égal à 1

  • 1,2 fois plus de risques d’être fumeur
  • 1,5 fois plus de risques de souffrir d’une maladie cardiaque
  • 2 fois plus de risques d’usage de drogues en intraveineuse
  • 1,6 fois plus de risques de promiscuité sexuelle (plus de 50 partenaires)
  • 1,7 fois plus de risques de contracter une infection sexuellement transmissible
  • 1,04 fois plus de souffrir d’une maladie hépatique
    2 fois plus de risques d’être victime de violence physique si l’on est une femme
  • 3,5 fois plus de risques d’être victime d’une agression sexuelle si l’on est une femme
  • 1,25 fois plus de risques d’être un « binge drinker » (consommation de grandes quantités d’alcool en un temps réduit)
  • 1,06 fois plus de risques de contracter un cancer
  • 1,6 fois plus de risques de développer un problème de santé mentale
  • 1,04 fois plus de risques d’être obèse

Score ACE égal à 2

  • 1,7 fois plus de risques d’être fumeur
  • 1,7 fois plus de risques de souffrir d’une maladie cardiaque
  • 10 fois plus de risques d’usage de drogues en intraveineuse
  • 2,1 fois plus de risques de promiscuité sexuelle (plus de 50 partenaires)
  • 2 fois plus de risques de contracter une infection sexuellement transmissible
    1, 4 fois plus de souffrir d’une maladie hépatique
  • 2,2 fois plus de risques d’être victime de violence physique si l’on est une femme
  • 4 fois plus de risques d’être victime d’une agression sexuelle si l’on est une femme
  • 1, 5 fois plus de risques d’être un « binge drinker » (consommation de grandes quantités d’alcool en un temps réduit)
  • 1,4 fois plus de risques de contracter un cancer
  • 2,2 fois plus de risques de développer un problème de santé mentale
  • 1,1 fois plus de risques d’être obèse

Score ACE égal à 3

  • 2,3 fois plus de risques d’être fumeur
  • 1,9 fois plus de risques de souffrir d’une maladie cardiaque
  • 22 fois plus de risques d’usage de drogues en intraveineuse
  • 2,2 fois plus de risques de promiscuité sexuelle (plus de 50 partenaires)
  • 2,3 fois plus de risques de contracter une infection sexuellement transmissible
  • 1,9 fois plus de souffrir d’une maladie hépatique
  • 2,8 fois plus de risques d’être victime de violence physique si l’on est une femme
  • 4,5 fois plus de risques d’être victime d’une agression sexuelle si l’on est une femme
  • 1, 5 fois plus de risques d’être un « binge drinker » (consommation de grandes quantités d’alcool en un temps réduit)
  • 1,5 fois plus de risques de contracter un cancer
  • 2,3 fois plus de risques de développer un problème de santé mentale
  • 1,3 fois plus de risques d’être obèse

Score ACE supérieur ou égal à 4

  • 2,6 fois plus de risques d’être fumeur
  • 2,1 fois plus de risques de souffrir d’une maladie cardiaque
  • 40 fois plus de risques d’usage de drogues en intraveineuse
  • 2,1 fois plus de risques de promiscuité sexuelle (plus de 50 partenaires)
  • 2,9 fois plus de risques de contracter une infection sexuellement transmissible
  • 1,9 fois plus de souffrir d’une maladie hépatique
  • 4,8 fois plus de risques d’être victime de violence physique si l’on est une femme
  • 9 fois plus de risques d’être victime d’une agression sexuelle si l’on est une femme
  • 1,7 fois plus de risques d’être un « binge drinker » (consommation de grandes quantités d’alcool en un temps réduit)
  • 1,5 fois plus de risques de contracter un cancer
  • 3,1 fois plus de risques de développer un problème de santé mentale
  • 1,5 fois plus de risques d’être obèse

QUestionnaire ACE:

questionnaire-sur-les-experiences-traumatiques-de-lenfance

VIDEO VOST:

 

Voir aussi sur le sujet: https://www.ifemdr.fr/etude-de-felitti-sur-les-experiences-negatives-de-lenfance/

Pour en savoir plus, voici trois autres excellentes vidéos explicatives:



« La psycho-criminologie »

« Landru et le chemin des dames »

« L’assassin court toujours : L’affaire Turquin »

« Le fait divers comme figure de la crise »

Le meurtre de Christelle Blétry : quand l’ADN conduit aux aveux

La profileuse qui a fait avouer le tueur en série Jacques Rançon »

Francis Heaulme, le routard du crime

« Dans les rouages des faits divers »

« L’affaire Elodie Kulik »

« Le violeur de la forêt de Sénart »

la fascination pour les faits divers et les tueurs est-elle malsaine ?  »

« Qu’est-ce qu’un cold case (ou plutôt une \ »affaire non élucidée\ ») ? »

« American Predator »

« L’affaire Caillaux : quand la femme d’un ministre décide d’assassiner le directeur du Figaro »

« C’est dans ma tête »

« Les sœurs Papin  »

« L’affaire Marguerite Steinheil, un fait divers torride et terrifiant »

« Le mystère de Lécluse »

« La grotte sanglante »

« Serial killer de lapins  »

« L’énigme des soeurs siamoises »

« Deux bonnes dans une maison bourgeoise »

« Carnet de philo »

« Affaire Grégory : 30 ans de mystères »

 

La thérapie comportementale dialectique (TCD), développée par Marsha Linehan (1993), est un traitement très prometteur qui a révolutionné la prise en charge des troubles de la personnalité borderline, des pensées suicidaires et des psychotraumatismes.

La TCD a été utilisé très efficacement pour aider les personnes qui ont des difficultés à gérer leurs émotions et à nouer des relations étroites, et avec les personnes qui pensent à se faire du mal. La thérapie comportementale dialectique met l’accent sur les émotions – en particulier la façon dont nous apprenons à gérer les sentiments difficiles. Si vous vous êtes déjà trouvé émotions difficiles, et si ces émotions interfèrent avec vos relations, la TCD peut être très utile. Elle repose sur les hypothèses suivantes :

  • Si vos réactions émotionnelles ne sont pas prises en compte (par ceux qui ont pris soin de vous) lorsque vous êtes jeune, vous aurez peut-être des difficultés à identifier, étiqueter et gérer vos émotions à l’âge adulte.
  • Lorsque vous avez du mal à gérer vos émotions, cela se répercute sur vos relations avec les autres.
  • Nous augmentons souvent notre niveau de détresse en pensant à ce qui s’est déjà produit et à ce qui pourrait se produire dans le futur
  • La pleine conscience, qui est un ensemble de techniques permettant de revenir au moment présent, peut vous aider à gérer les émotions et les pensées pénibles.
  • Il est parfois efficace d’essayer de changer les émotions négatives, et parfois d’accepter ces émotions difficiles. Vous pouvez développer des compétences pour vous aider à décider de l’approche à adopter dans diverses situations.

Le traitement par la thérapie comportementale dialectique a été développé à l’origine pour traiter les troubles de la personnalité limite. Les personnes chez qui l’on diagnostique un trouble de la personnalité limite ont souvent des difficultés relationnelles et ont souvent des antécédents de pensées et d’actions suicidaires. Au cours des dernières années, la TCD a été utilisée pour aborder une variété de conditions, y compris le PTSD (Becker et Zayfert 2001).

Ce mode de thérapie comporte plusieurs aspects :

  • la pleine conscience,
  • l’efficacité interpersonnelle,
  • la régulation des émotions
  • et la tolérance à la détresse.

pour en savoir plus: http://depts.washington.edu/uwbrtc/resources/treatment-resources/

Videos en français sur les compétences enseignées dans la TCD: https://www.youtube.com/playlist?list=PLVlLbxLe1Eo7TlxEvhebgfdMVHzgiSts-

La thérapie comportementale dialectique (TCD) ou Dialectical behavior therapy (DBT).

La thérapie comportementale dialectique (TCD), développée par Marsha Linehan (1993), est un traitement très prometteur pour le traitement des traumatismes. Il a été utilisé très efficacement pour aider les personnes qui ont des difficultés à gérer leurs émotions et à nouer des relations étroites, et avec les personnes qui pensent à se faire du mal. La thérapie comportementale dialectique met l’accent sur les émotions – en particulier la façon dont nous apprenons à gérer les sentiments difficiles. Si vous vous êtes déjà trouvé émotions difficiles, et si ces émotions interfèrent avec vos relations, la TCD peut être très utile. Elle repose sur les hypothèses suivantes :

– Si vos réactions émotionnelles ne sont pas prises en compte (par ceux qui ont pris soin de vous) lorsque vous êtes jeune, vous aurez peut-être des difficultés à identifier, étiqueter et gérer vos émotions à l’âge adulte.

– Lorsque vous avez du mal à gérer vos émotions, cela se répercute sur vos relations avec les autres.

– Nous augmentons souvent notre niveau de détresse en pensant à ce qui s’est déjà produit et à ce qui pourrait se produire dans le futur

– La pleine conscience, qui est un ensemble de techniques permettant de revenir au moment présent, peut vous aider à gérer les émotions et les pensées pénibles.

– Il est parfois efficace d’essayer de changer les émotions négatives, et parfois d’accepter ces émotions difficiles. Vous pouvez développer des compétences pour vous aider à décider de l’approche à adopter dans diverses situations.

Le traitement par la thérapie comportementale dialectique a été développé à l’origine pour traiter les troubles de la personnalité limite. Les personnes chez qui l’on diagnostique un trouble de la personnalité limite ont souvent des difficultés relationnelles et ont souvent des antécédents de pensées et d’actions suicidaires.

Au cours des dernières années, la TCD a été utilisée pour aborder une variété de conditions, y compris le PTSD (Becker et Zayfert 2001). Ce mode de thérapie comporte plusieurs aspects : la pleine conscience, l’efficacité interpersonnelle, la régulation des émotions et la tolérance à la détresse.

LA TCD a également été testée avec des patients en contexte médicolégal, avec des résultats prometteurs dans la réduction de la violence et de la colère:

Analyse de l’étude

Cette étude visait à tester l’efficacité d’une TCD adaptée dans un contexte médico-légal masculin. L’objectif était de maximiser le rendement d’un milieu de pratique dans le cadre d’un essai quasi-contrôlé, et d’évaluer ainsi le potentiel de poursuite d’un essai contrôlé randomisé à grande échelle.

« L’épreuve de vérité pour une intervention ciblant la violence est de savoir si elle réduit les comportements violents. La fréquence des comportements violents n’a pas montré de changement significatif. Cependant, la gravité des comportements violents a diminué plus dans le groupe TCD (53% de réduction vs 22% de réduction), suggérant que la TCD a permis de réduire plus efficacement la gravité des actes que le traitement habituel. Ces gains ont été maintenus et la réduction a augmenté au fur et à mesure que le programme se poursuivait, pour une durée d’au moins six mois.

D’un point de vue anecdotique, le programme adapté de TCD a donné plusieurs résultats intéressants, ce qui indique son potentiel dans le traitement de ce groupe de clients. Le taux d’attrition très faible : un seul patient a quitté le programme, ce qui est inhabituel par rapport aux taux d’attrition observés dans d’autres études (Lipsey, 1995). En outre, lorsque le programme a pris fin, cinq patients ayant suivi la TCD ont mis en place un groupe d’entraide continuant à mettre en pratique leurs compétences et à remplir leur journal, ce qui va à l’encontre des attentes d’un faible engagement dans la thérapie (Warren et Dolan, 1996). Le point de vue du personnel confirme également l’utilité du programme. Ils rapportent que les patients ayant suivi la TCD fonctionnaient mieux dans d’autres traitements, et que les relations thérapeutiques se sont améliorées de manière significative, contrairement aux attentes (Gunderson, 1984). »

Voir l’étude (trad fr de l’étude en question): Practice-based outcomes of dialectical behaviour therapy (DBT) targeting anger and violence, with male forensic patients

« Le SARA-V3 est un ensemble de directives de jugement professionnel structuré (JPS) pour l’évaluation et la gestion du risque de violence entre partenaires intimes (Intimate Partner Violence: IPV).
La violence entre partenaires intimes est définie comme toute atteinte physique réelle, tentative, ou menace d’atteinte à l’intégrité physique perpétrée par un homme ou une femme à l’encontre d’une personne avec laquelle il ou elle a, ou a eu, une relation intime et sexuelle. Cette définition est inclusive : elle ne se limite pas  aux actes qui entraînent des blessures physiques ou la mort ; elle ne se limite pas aux relations dans lesquelles les partenaires sont ou ont été légalement mariés; elle ne se limite pas au sexe de la victime ou de l’auteur.
Elle est également cohérente avec l’observation selon laquelle la violence entre partenaires intimes est pandémique dans nos sociétés, quelle que soit la nature de la relation. En ce sens, il a une application potentiellement plus large que d’autres instruments d’évaluation  du risque qui utilisent des définitions plus étroites de la violence conjugale.
Conformément aux recommandations des lignes directrices dans le domaine des soins de santé, telles que celles formulées par l’American Psychological Association  (APA, 2002), l’élaboration du SARA-V3 a été fondée en partie sur un examen systématique des recherches existantes. En conséquence, l’utilisation du SARA-V3 peut être considérée comme une pratique fondée sur des données probantes, guidée par des données empiriques ou soutenue par des données empiriques. Conformément aux recommandations de l’APA, le développement du SARA-V3 a pris en compte les normes de pratique existantes, des codes éthiques et des lois pertinentes. Le SARA-V3 aide les évaluateurs à exercer leur meilleur jugement; il ne remplace pas la discrétion professionnelle. Son objectif est d’introduire un cadre systématique, normalisé et pratique pour la collecte et la prise en compte des informations lors de la prise de décisions concernant le risque de violence entre partenaires intimes.

Format
Les facteurs pris en compte dans le SARA-V3 sont divisés en trois domaines. La nature de la violence entre partenaires intimes comprend 8 facteurs liés au modèle de tout comportement d’IPV perpétré par la personne évaluée.

  • Les antécédents et la nature des violences conjugales (8 items).
  • Les facteurs de risque de l’auteur sont 10 facteurs reflétant l’adaptation psychosociale et les antécédents de la personne évaluée.
  • Les facteurs de vulnérabilité de la victime sont 6 facteurs reflétant l’adaptation psychosociale

En général, les facteurs du premier domaine aident l’évaluateur à caractériser la gravité de l’IPV de la personne évaluée ; ceux du deuxième domaine, les caractéristiques de la personne évaluée qui peuvent être associées à la décision de s’engager dans la violence entre partenaires intimes; et ceux du troisième domaine, les caractéristiques de la victime qui peuvent être associées à la décision de s’engager dans un comportement d’autoprotection. Les évaluateurs ont également la possibilité de documenter d' »autres considérations », qui sont des facteurs de risque rares ou inhabituels pertinents pour le cas en question.

Applications

Le SARA-V3 est destiné à être utilisé par les professionnels de la justice pénale, de l’aide aux victimes, de la sécurité, de l’enseignement postsecondaire, de la santé et de la santé mentale travaillant dans divers contextes où des plaintes de violences entre partenaires intimes sont déposées. Dans le système de justice pénale, l’évaluation des risques est pertinente à un certain nombre de moments : pendant l’enquête policière, avant le procès, avant la comparution devant le tribunal, avant la condamnation de l’auteur de l’infraction et avant sa libération.
Dans le système de justice civile, l’évaluation des risques est pertinente pour la protection des victimes potentielles, en particulier dans le contexte du tribunal de la famille, de la protection de l’enfance et des questions de santé et de sécurité au travail. Dans le cadre des soins de santé, l’évaluation des risques est pertinente lorsqu’il s’agit d’établir des priorités ou de trier les cas en vue d’une prestation de services. Elle peut également s’avérer utile lors de la prise de décisions concernant les interventions les plus appropriées et les plus susceptibles d’être efficaces pour un cas donné ».

(The Spousal Assault Risk Assessment Guide (SARA), P. Randall Kropp and Andrea Gibas- 2015)

Nature des violences conjugales :

Les antécédents comprennent :

Facteurs de risque de l’auteur :

Problèmes avec :

Facteurs de vulnérabilité de la victime :

Problèmes avec :

 

N1. Intimidation

N2. Menaces

N3. Atteintes physiques

N4. Atteintes sexuelles

N5. Violence conjugale grave

N6. Violence conjugale chronique

N7. Escalade de la Violence conjugale

N8. Violation de la supervision liée à la Violence conjugale

P1. Relations intimes

P2. Relations non intimes

P3. Emploi/finances

P4. Traumatisme/Victimisation

P5. Comportement antisocial général

P6. Trouble mental majeur

P7. Trouble de la personnalité

P8. Consommation de substances psychoactives

 

P9. Idées violentes/suicidaires

P10. Distorsions cognitives à propos de la violence conjugale

 

V1. Obstacles à la sécurité

V2. Obstacles à l’indépendance

V3. Ressources interpersonnelles

V4. Ressources communautaires

V5. Attitudes ou comportements

V6. Santé mentale

 

Pour en savoir plus:

SARA: outil d’évaluation du risque de violences conjugales (outil de jugement clinique structuré)

« Dans Effective Correctional Treatment, Andrews et Kiessling (1980) ont présenté les cinq dimensions d’une pratique correctionnelle efficace conçue pour accroître le potentiel thérapeutique des programmes de réadaptation des délinquants. Ces dimensions sont largement fondées sur la théorie de l’apprentissage social du comportement criminel et ont été conçues pour refléter les stratégies d’intervention les plus efficaces et les plus validées empiriquement pour susciter un changement de comportement positif chez les délinquants. Ces cinq dimensions comprennent l’utilisation efficace de l’autorité, la modélisation et le renforcement anticriminels, la résolution des problèmes, l’utilisation des ressources communautaires et la qualité des relations interpersonnelles entre le personnel et le client. Il convient de noter que ces dimensions sont largement applicables et concernent aussi bien les agents correctionnels de première ligne que les prestataires de traitements correctionnels. Les structures sous-jacentes à ces principes ont été développées dans un programme de formation intitulé « Core Correctional Training » (CCT) 2 (Andrews & Carvell, 1998) et sont discutées ci-dessous.

La première composante des CCP est l’utilisation efficace de l’autorité et peut être résumée de manière convaincante comme une approche « ferme mais juste » pour interagir avec les délinquants. Plus précisément, les fournisseurs de traitements correctionnels devraient expliciter les règles formelles associées au milieu correctionnel de manière à les rendre plus visibles, compréhensibles et non ambiguës dans leur application. En outre, les prestataires de traitement doivent chercher à faire respecter ces règles par le biais d’un renforcement positif tout en évitant la domination interpersonnelle ou les abus.

La deuxième composante des CCP implique que les prestataires de traitement modèlent et renforcent de manière appropriée les attitudes et les comportements anticriminels par un renforcement positif et/ou négatif directif. L’objectif sous-jacent de cette approche est que les délinquants apprennent des modèles d’attitudes, de cognitions et de comportements prosociaux et anticriminels grâce à leurs interactions régulières avec le personnel de première ligne. Cette composante est largement basée sur la perspective du renforcement personnel, interpersonnel et communautaire (PIC-R) du comportement criminel développée par Andrews (1982). Selon cette perspective, la probabilité qu’un individu adopte un comportement criminel dépend directement des modes de communication ou des types de comportement qui sont modélisés, répétés et renforcés pour le délinquant. En d’autres termes, les délinquants doivent avoir un comportement et/ou des sentiments anticriminels modélisés et renforcés de manière appropriée pour que le traitement correctionnel soit efficace. Les membres du personnel qui renforcent ou ne contrecarrent pas les sentiments ou les comportements procriminels compromettent gravement l’intégrité des efforts de réadaptation et peuvent même accroître la récidive criminelle.

La troisième composante des CCP consiste à enseigner au délinquant des techniques concrètes de résolution des problèmes. Il s’agit de tirer parti des connaissances et des compétences du prestataire de traitement pour amener le délinquant à résoudre les principaux obstacles qui entraînent une diminution des niveaux de satisfaction et de récompense pour les activités non criminelles. Ces efforts de résolution de problèmes peuvent être mieux classés dans deux sphères d’influence, à savoir les problèmes communautaires/interpersonnels (travail, famille, éducation, pairs, financement et logement) et les problèmes récréatifs ou personnels/émotionnels.

L’utilisation efficace des ressources communautaires est la quatrième composante majeure des CCP. Elle est également communément désignée sous le nom de défense des intérêts/intermédiation (advocacy/brokerage) et est considérée comme un sous-ensemble particulier de la composante de résolution des problèmes des CCP. Le prestataire de traitement (ou plus souvent l’agent de probation) doit participer activement à la mise en place des services correctionnels les plus appropriés (c’est-à-dire l’orientation vers un emploi ou un service médical) pour le client. Il convient toutefois de noter que la valeur de ces services dépend de la mesure dans laquelle ils sont disponibles dans la communauté environnante.

La cinquième et dernière composante des CCP, les facteurs relationnels, est sans doute la plus importante. Essentiellement, cette approche soutient que l’influence interpersonnelle exercée par le membre du personnel correctionnel est maximisée dans des conditions caractérisées par une communication ouverte, chaleureuse et enthousiaste. Une considération tout aussi importante est le développement d’un respect mutuel et d’une sympathie entre le délinquant et le membre du personnel correctionnel. Cette approche affirme que les interventions correctionnelles seront plus efficaces lorsque ces types de relations existent au sein du programme de traitement.

Il convient de noter que l’utilité thérapeutique de cette dimension est étayée par la littérature sur la psychothérapie, où elle est qualifiée de capacité à favoriser une alliance thérapeutique. Dans une étude récente, Lambert et Barley (2001) ont constaté que jusqu’à 30 % de l’amélioration des patients était attribuable à ces facteurs, ce qui appuie son application dans le domaine du traitement correctionnel. »

Dowden Andrews 2004 pratiques correctionnelles de base-CCP

Programme Thinking for a Change  

Voici le très interessant programme US « Thinking for a Change » utilisé dans le système correctionnel US . Un programme axé sur les approches cognitivo-comportementales,  les approches resolutives de problème et le travail sur les habiltés sociales.

Thinking for a Change  (T4C) est un programme intégré de changement cognitif et comportemental dont les auteurs sont Jack Bush, Ph.D., Barry Glick, Ph.D., et Juliana Taymans, Ph.D., dans le cadre d’un accord de coopération avec le National Institute of Corrections (NIC). Le T4C intègre des recherches sur la restructuration cognitive, le développement des compétences sociales et l’apprentissage et l’utilisation des compétences en matière de résolution de problèmes.

t4c
T4C est composé de 25 séances qui s’appuient les unes sur les autres, et contient des annexes qui peuvent être utilisées pour élaborer un programme  afin de répondre aux besoins cognitivo-comportementaux continus de votre groupe. Toutes les séances ne peuvent pas être suivies en une seule séance, de sorte qu’un cycle de formation typique peut durer 30 séances. Les séances doivent durer entre une et deux heures. Idéalement, le programme est dispensé deux fois par semaine, avec un dosage minimum recommandé d’une fois par semaine et un maximum de trois fois par semaine. Les participants doivent avoir le temps de faire les exercces ou « devoirs » obligatoires entre chaque séance.

Le programme est conçu pour être dispensé aux adultes et aux jeunes impliqués dans la justice, hommes et femmes. Il est destiné à des groupes de huit à douze personnes et ne doit être dispensé que par des animateurs formés. En raison de sa structure intégrée, T4C est un groupe fermé, ce qui signifie que les membres doivent commencer au début d’un cycle et ne peuvent pas rejoindre le groupe en cours de route (la cinquième séance est un point limite logique pour les nouveaux membres du groupe).

Le programme T4C est dispensé par des professionnels de l’administration pénitentiaire dans les prisons, les centres de détention, les services correctionnels communautaires, les services de probation et de libération conditionnelle.

Pour en savoir plus:

En décembre 1997, le National Institute of Corrections (NIC) a implanté un nouveau programme cognitivo-comportemental destiné aux délinquants et a demandé à plusieurs services correctionnels au plan local et fédéral d’expérimenter et d’évaluer le programme, Thinking for a change (T4C). Le vif intérêt manifesté par le milieu correctionnel pour participer au projet a nécessité l’élargissement de l’expérimentation et l’ajout de plusieurs sites expérimentaux à l’étude de terrain. Depuis son introduction, le programme T4C a été implanté dans plus de 40 États dans différents organismes correctionnels. Ces organismes comprennent les systèmes correctionnels d’Etat, les prisons locales, les programmes correctionnels en milieu communautaire et les services de probation et de libératio conditionnelle. Des hommes et des femmes délinquant(e)s, adultes ou mineur(e)s, ont participé à l’étude. Plus de 5000 employés du système correctionnel ont été formés pour animer des groupes auprès des délinquants. Près de 28500 personnes ont participé à la formation Thinking for a Change: Advanced Practicum (formation des formateurs), qui permet aux professionnels de former des animateurs supplémentaires au sein de leurs institutions ou organismes afin de dispenser le programme.
Parallèlement à l’évolution de la recherche sur l’efficacité du programme, les différents milieux correctionnels ont fait part de leur intérêt pour dispenser un programme d’intervention cognitivo-comportementale de qualité, orienté vers le changement s’appuyant sur les données probantes.

L’approche du programme Thinking for a Change

Le programme T4C (Bush, Glick et Taymans, 1997) combine différentes approches visant à stimuler chez la prise de conscience que les délinquants peuvent avoir d’eux-mêmes, mais également des autres. Il intègre les champs de la restructuration cognitive, des habiletés sociales, et de la résolution de problèmes. Le programme débute par l’enseignement aux délinquants de techniques d’introspection afin qu’ils puissent évaluer leurs pensées, leurs sentiments, leurs croyances et leurs attitudes. Ce processus est renforcé tout au long du programme.
L’apprentissage d’habiletés sociales est encouragé comme alternative aux comportements antisociaux. Le programme se termine en intégrant les compétences apprises comme autant d’étapes favorisant la résolution de problèmes. La résolution de problèmes devient la stratégie centrale qui permet aux délinquants de faire face aux situations difficiles sans se livrer à des comportements interdits.

Les personnes participant au programme apprennent à reconnaître les situations qui pourraient conduire à un comportement interdit et à identifier les processus cognitifs qui pourraient l’encourager. Ils apprennent à composer et à utiliser un « rapport de pensée » comme un outil permettant de déterminer leur prise de conscience des pensées susceptibles de leur attirer des ennuis.
Dans la section du programme portant sur les compétences sociales, les participants tentent d’utiliser leurs habiletés sociales nouvellement apprises en effectuant des jeux de rôles.
Après chaque jeu de rôle, le groupe discute et évalue la performance du participant concernant le
respect des différentes étapes relatives à l’habileté sociale préalablement apprise.
Les délinquants appliquent également les différentes étapes de résolution de problèmes aux situations de leur quotidien. Les devoirs écrits, une liste énumérant les habiletés sociales et la rétroaction d’une personne qui connaît bien le participant sont des moyens utilisés par le groupe pour créer une liste d’habiletés sociales à acquérir, qui sert alors de base pour les sessions suivantes. Grâce à une variété d’approches, y compris la restructuration cognitive, le développement de compétences sociales, et la résolution de problèmes, le programme T4C vise à fournir aux délinquants les compétences ainsi que la motivation interne nécessaires pour éviter de nouveaux comportements transgressifs.

Le large spectre de sujets abordés dans le programme T4C permet de sensibiliser de nombreux
délinquants, que ce soit des adultes, des mineurs, qu’ils soient en probation, détenus ou encore
suivis dans le cadre d’une libération conditionnelle. La première étape du programme T4C est une courte séance de 15 minutes rappelant l’intérêt de participer au programme et la nécessité de le faire avec une attitude positive. De petits groupes de 8 à 12 personnes sont conseillés afin de promouvoir une rétroaction interactive et productive. Le programme peut être utilisé
simultanément ou consécutivement à d’autres programmes d’intervention.

Le programme est divisé en 22 rencontres, chacune d’une durée d’une à deux heures. Un
maximum d’une rencontre par jour doit être offert ; la fréquence optimale est de deux rencontres par semaine. Il est recommandé qu’au moins 10 rencontres supplémentaires aient lieu en utilisant
les fiches techniques d’habiletés sociales élaborées par les participants (tel qu’indiqué ci-dessus).
Les leçons sont séquentielles, et le déroulement et l’intégrité du programme sont importants. Toutefois, dans les situations ou les changements de participants ou les transferts entre établissements sont fréquents, certaines sessions peuvent être utilisées pour réorganiser ou
combiner différents groupes, ce qui permet de libérer un animateur pour débuter un nouveau groupe de participants.

Survol du programme Thinking for a Change

  • Vingt-deux rencontres avec la possibilité d’étendre le programme.
  • Dix rencontres supplémentaires sont recommandées aux participants afin d’effectuer un retour sur leurs évaluations personnelles complétées lors de la 22 e rencontre.
  • Une à deux heures de suivi par semaine.
  • Il n’est pas nécessaire que les animateurs détiennent un diplôme d’éducationspécifique, cependant, ils doivent détenir certaines aptitudes :
    • Être attentionné.
    • Aimer enseigner.
    • Comprendre les processus de groupe et les interactions interpersonnelles.
    • Être capable de diriger un groupe de personnes condamnées.
    • Suivre une formation sur le programme T4C d’une durée de 3 à 5 jours
    avec deux maîtres formateurs.
  • Déroulement des rencontres : Comprendre, apprendre et mettre en application.
    • Révision des devoirs.
    • Plan de la rencontre et brève présentation des notions qui seront abordées.
    • Définition des mots et des concepts.
    • Activités :
    -Jeux de rôles
    -Modélisation
    -Rétroaction
    -Dépliants
    -Cartes mémoire

La formation des professionnels
La formation pour les animateurs du programme T4C est disponible sur http://info.nicic.gov/t4c40/

Dans la formation autour de T4C, on retrouve:

• Un programme de 2 jours intitulé « What Are They Thinking? » (développé par le Dallas
County Community Supervision and Corrections Department, Dallas, Texas, 2004). Ce programme porte sur les processus du Thinking Reports and Problem Solving présentés dans le programme T4C. Les fondements théoriques et les éléments justifiant l’utilisation des ICC sont également abordés, ainsi que les moyens d’utiliser le programme T4C pour la surveillance et l’observation des délinquants. Une démonstration des techniques employées est également proposée.

A Manual for Delivery of Cognitive Self Change (écrit par Jack Bush du Vermont Department of Corrections, 2002) . Le manuel est un guide exhaustif pour l’utilisation du programme T4C et il comprend un aperçu des informations disponibles sur : le volet Cognitive Self Change, le volet Thinking Report, le volet Cognitive Check-ins; l’exécution du programme, la gestion de dossiers, les normes du programme, les procédures administratives, l’admission, les sorties, les procédures de transfert, les processus de groupe, la supervision et les formulaires utiles pour le programme.

• Thinking for a Change: Facilitator Training: Lesson Plans (développé par les auteurs du
programme T4C, Jack Bush, Barry Glick, et Juliana Taymans, 2001) est un programme de formation d’une durée de 32 heures destiné à enseigner les fondements théoriques de l’ICC et en particulier les notions sur lesquelles s’appuie le programme T4C, y compris le changement personnel basé sur les cognitions, les habiletés sociales, la résolution de problèmes et l’implantation du programme.

A noter que le programme Thinking for a Change (T4C) utilise dans un des exercices de gestion de la colère un Journal cognitif (« thinking Report ») qui se réalise en plusieurs étapes:

Les 3 étapes clefs du changement cognitif sont:

  1.  Prêtez attention à vos pensées ;
  2.  Identifiez les pensées à risque ;
  3. Mobiliser de nouvelles pensées

Étape 1 : Prêtez attention à vos pensées/émotions/sensations

Le journal cognitif est une étape utile pour s’exercer à prêter attention à ses pensées et identifiez le cas échéant ses pensées à risque.
Procédez de la façon suivante :

  • Partie 1 – Décrivez ce qui s’est passé (collez avec les faits)
  • Partie 2 – Listez toutes les pensées dont vous pouvez vous souvenir (les mots exacts qui vous venaient à l’esprit à ce moment)
  • Partie 3 – Listez tous les sentiments, toutes les émotions et ressentis corporels que vous vous souvenez avoir eu
  • Partie 4 – Listez les croyances mobilisées dans cette situation (les croyances sont des règles, principes et opinions que vous utilisez dans beaucoup de situations différentes. (Ex : « dans la vie il ne faut pas… »))

1. SITUATION

  • Décrivez objectivement les faits tels qu’ils se sont passé
  • Qui a été impliqué? Qu’ont ils dit et fait?

2. PENSÉES

  • Listez chaque pensée dont vous vous souvenez
  • Utilisez les mots exacts qui sont venus à votre esprit à ce moment.
  • Ne jugez pas vos pensées

3. ÉMOTIONS

  • Listez tous les sentiments/ressentis que vous vous rappellez avoir eu.
  • Utilisez les mots qui vous semblent juste.
  • Les ressentis peuvent être des émotions (colère, peur…) ou des sensations corporelles (chaleur, crispations….), ou les deux.

4. CROYANCES

Listez vos opinions et croyances: Opinions et croyances sont des règles, principes, valeurs ou façons de penser que vous utilisez dans beaucoup de situations différentes.

Étape 2 : Reconnaître ses pensées/croyances à risque :

  1. Est-ce que mes pensées, sentiments, opinions et croyances m’ont conduit à faire ce que j’ai fait?
  2. Quelles pensées, sentiments, opinions et croyances ont été les plus importantes pour me conduire à faire ce que j’ai fait?
  3. Comment ces pensées , sentiments, opinions, croyances m’ont conduit à faire ce que j’ai fait?

Étape 3 : utiliser des pensées alternatives :

  1. Quelles nouvelles façons de penser puis-je utiliser, pour me conduire à des conséquences
    différentes?
  2. Est-ce que je vais me sentir bien si je pense de cette façon?

journal cognitif(T4C)