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FRANCE INTER, Emission « La marche de l’histoire » (16/03/2016) L’événement pédophile

Procès de Michelle Martin, ex-femme de Marc Dutroux, à Bruxelles le 08/08/2012« La parole libérée passe par la voix médiatique » : l’association quoi porte ce nom est très connue maintenant. On sait qu’il est reproché à l’archevêque de Lyon d’avoir conservé des ministères exposés à deux prêtres dont il n’ignorait aucunement le passé.

 Le cardinal argue que les faits se sont enfoncés dans le temps et qu’ils sont prescrits. De plus, s’il y a bien une hypothèse fondamentale dans le christianisme, c’est la possibilité de la rédemption : un vieux salaud peut devenir un jeune pardonné. Une bonne partie de l’opinion ne l’entend plus ainsi. Pour beaucoup, la pédophilie est moralement imprescriptible. Ses normes entrent donc avec celles de l’Eglise – sur ce point comme sur bien d’autres.

Toutes les institutions dont la jeunesse et l’enfance sont la terre de mission se retrouvent d’ailleurs dans une situation exposée. Dès 1997, Ségolène Royal avait obtenu de l’Education nationale qu’elle communique de suite à la justice tout fait répréhensible: le non-signalement est même susceptible de sanctions juridiques. Au risque de négliger la présomption d’innocence et de jeter à la vindicte populaire toutes les personnes soupçonnées. La tragique méprise d’Outreau, il y a quinze ans, a montré que le danger était aussi là.

Ceux qui ont vécu dans les années 1970 ne s’attendaient pas à voir la pédophilie maintenant présentée comme le mal absolu. Comment d’ailleurs le mot est-il apparu,  pourquoi s’est-il imposé dans l’agenda médiatique ? Les contemporains des années 1970 s’attendaient en revanche à une extension progressive et perpétuelle de la libération sexuelle. En réalité, les droits des adultes se sont largement accrus et l’accès au corps des autres aussi, notamment par la pornographie mais ceci derrière un mur de protection étanche qui protège les moins de quinze ans. Comme quoi les libertés nouvelles peuvent avoir besoin d’interdits pour se construire !

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psychopathes2Nahlah Saimeh (* 1966 à Münster ) est une psychiatre légiste Allemande. Depuis 2004 , elle est directrice médicale duLWL -Zentrum en psychiatrie légale.

Nahlah Saimeh a étudié la médecine humaine à Bochum et Essen . De 1992 à 1997 elle a complété sa formation à l’ Université Heinrich-Heine à Düsseldorf. En 1998, elle était là Oberärztin au Département de psychiatrie générale. Après avoir reçu son doctorat à Bochum en 1999 , elle était de 2000 à 2004 médecin chef de la clinique de psychiatrie légale et de psychothérapie à la Klinikum Bremen-Ost .

Écrits :

  • Einstellungen betroffener psychiatrischer Patienten zur Unterbringung nach dem PsychKG NW. 1998 (Dissertation, Universität Bochum, 1999).
  • Jeder kann zum Mörder werden: Wahre Fälle einer forensischen Psychiaterin. Piper, München 2012.

Comme rédacteur en chef:

  • >Gesellschaft mit beschränkter Haftung. Maßregelvollzug als soziale Verpflichtung. Psychiatrie-Verlag, Bonn 2006.
  • Motivation und Widerstand. Herausforderungen im Maßregelvollzug. Psychiatrie-Verlag, Bonn 2009.
  • mit Jürgen L. Müller, Norbert Nedopil, Elmar Habermeyer, Peter Falkai: Sicherungsverwahrung – wissenschaftliche Basis und Positionsbestimmung. Was folgt nach dem Urteil des Bundesverfassungsgerichts vom 04.05.2011?Medizinisch-Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft, Berlin 2012.

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psychopathesDr. Stephen Porter received his Ph.D. in forensic psychology at UBC and currently is a researcher and consultant in the area of psychology and law. After working as a prison psychologist, Dr. Porter spent a decade as a professor at Dalhousie. In 2009, he transferred to UBC Okanagan, where he assumed a position as a professor of psychology and the Director of the Centre for the Advancement of Psychological Science & Law (CAPSL).  Dr. Porter has published numerous scholarly articles on psychopathy and violent behaviour, deception detection, and forensic aspects of memory with funding from the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) and the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada (NSERC). As a registered forensic psychologist in British Columbia, Dr. Porter is frequently consulted by Canadian courts and has been qualified as an expert witness in various areas, including « dangerousness and risk for violence » and « memory and the factors involved in credibility assessments ». He has been consulted by police in serious crime investigations and provides training in deception detection and psychopathy to law enforcement, mental health professional groups, government agencies, journalists, trial judges, and other adjudicators. He proudly hails from Deer Lake, NL.

Mike Woodworth, PhD, is an Professor at UBC Okanagan. He received his Doctor of Philosophy in 2004 from Dalhousie University. His primary areas of research include psychopathy, criminal behaviour, and deception detection. Along with his colleagues, Dr. Stephen Porter and Dr. Zach Walsh, Dr. Woodworth was recently awarded Canadian Foundation for Innovation (CFI) funding to create the “Centre for the Advancement of Psychological Science and Law (CAPSL)”. This facility is a state-of-the-art, world-class research center in which faculty and students conduct cutting-edge studies with relevance to the legal system. Dr. Woodworth was also recently awarded a three-year SSHRC Insight Grant (2012-15) to study language and psychopathy. He was also previously awarded a three-year SSHRC Standard Research Grant (2006-09) to study deception detection in on-line environments. Dr. Woodworth has collaborated on numerous research projects with the RCMP (Royal Canadian Mounted Police) and CSC (Correctional Services of Canada), as well as forensic psychiatric services in both British Columbia and Nova Scotia. He regularly presents at national and international psychology conferences, consults with law enforcement agencies such as the RCMP and the FBI, and serves as an expert witness for the courts.

La traduction de l’ouvrage de référence  « The Psychology of Criminal conduct », Firth Edition, LexisNexis, de D. A. Andrews et James Bonta est paru aux presses de l’ENAP: un « must have » pour les professionnels intervenant auprès d’auteurs d’infractions pénales dans une perspective de lutte contre la récidive.

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Pour commander l’ouvrage aux presses de l’ENAP

L’ouvrage : Le comportement délinquant. Analyse et modalités d’intervention – 5ème édition est publié par Les Presses de l’Enap, dans la collection « savoirs et pratiques criminologiques ». Il s’agit de la traduction française de l’ouvrage : « The Psychology of Criminal conduct », Firth Edition, LexisNexis, de D. A. Andrews et James Bonta.

Cet ouvrage est une œuvre essentielle pour les professionnels intervenant auprès d’auteurs d’infractions pénales dans une perspective de lutte contre la récidive. Considéré comme la bible du modèle RBR (risque, besoins et réceptivité), qui constitue actuellement une référence théorique et pratique incontournable dans le champ de la probation en Europe et dans le monde, l’ouvrage d’Andrews et Bonta ne peut que susciter l’intérêt des personnels pénitentiaires, élèves-Énap, étudiants et de tous ceux qui sont concernés par la prise en charge des délinquants, dans un contexte d’évolution des méthodes d’évaluation et des pratiques professionnelles.

  • Première partie : le contexte théorique et la base de connaissances en psychologie du comportement délinquant
  • Deuxième partie : les principaux facteurs de risque / besoins du comportement délinquant
  • Troisième partie : Applications
  • Quatrième partie : résumé et conclusions

Cet ouvrage comprend également une liste exhaustive de références bibliographiques et des notes techniques sur le comportement délinquant.

Le comportement délinquant. Analyse et modalités d’intervention. 5ème édition. D.A. Andrews et J. Bonta. Traduit de l’anglais par M. Herzog-Evans et C. Le Bossé. Les Presses de l’Énap, Collection Savoirs et pratiques criminologiques. Septembre 2015

FRANCE INTER (9/02/2016) Peut-on déradicaliser les candidats au djihad ?

On estime qu’un millier de détenus en France ont un profil radical. Le 25 janvier dernier, l’administration pénitentiaire a ouvert trois unités dédiées conte la radicalisation à Fresnes, à Osny (dans le Val d’Oise) et à Lille-Annoeullin. Deux autres unités ouvriront en mars à Fleury-Mérogis. Actuellement, 135 personnes rentrées de Syrie et d’Irak sont en détention en France.

Quel type de programmes sont mis en place dans ces unités ? Que peut-on espérer obtenir ? Comment travailler avec les plus violents?

Avec Karim Mohktari, ancien détenu et fondateur de l’association « 100 Murs » qui intervient auprès des détenus,

Géraldine Blin, directrice de projet sur la lutte contre le terrorisme à l’Administration Pénitenciaire.

Et par téléphone Guy Bénarousse, rabbin, intervenant en prison, victime de l’attentat de la rue des rosiers.

Un reportage de Corinne Audouin

Que faire des détenus impliqués dans les filières djihadistes?

Comment traiter ces prisonniers, de plus en plus nombreux ?

240 détenus sont incarcérés pour des faits en lien avec le djihadisme en Syrie et en Irak.

La plupart sont prévenus, en attente de leur jugement.

C’est pour répondre à ces questions que l’administration pénitentiaire vient d’ouvrir trois « Unités dédiées » de lutte contre la radicalisation, dans trois prisons, en ile de France et à Lille.

Deux autres ouvriront en mars à Fleury-Mérogis. Manuel Valls avait annoncé leur lancement il y a un an, après les attentats de Charlie Hebdo.

Corinne Audouin s’est rendue dans l’une de ces unités, à la maison d’arrêt d’Osny, dans le Val d’Oise. Elle a également rencontré les personnels qui vont intervenir dans l’unité de Fresnes, chargée de l’évaluation des détenus.

Anaïs Henneguelle, Benjamin Monnery, Annie Kensey (janvier 2016) Better at Home than in Prison ? The Effects of Electronic Monitoring on Recidivism in France 

Abstract:

Many countries have recently adopted electronic monitoring (EM) as an alternative sentence in order to reduce incarceration while maintaining public safety. However, the empirical evidence on the effects of EM on recidivism (relative to prison) is very scarce worldwide. In this paper, we adress this debated question using quasi-experimental data from France. Our empirical strategy exploits the incremental roll-in of electronic monitoring in France, which started as a local experiment in four courts in 2000- 2001, and was later adopted by more and more courts (2002-2003). Our IV estimates show that fully converting prison sentences into electronic monitoring has long-lasting beneficial effects on recidivism, with estimated reductions in probability of reconviction of 6-7 percentage points (9-11%) after five years. There is also evidence that, in case of recidivism, EM leads to less serious offenses compared to prison. These beneficial effects are particularly strong on electronically monitored offenders who received control visits at home from correctional officers, were obliged to work while under EM, and had already experienced prison before. This pattern suggests that both rehabilitation and deterrence are important factors in reducing long-term recidivism, and that electronic monitoring can be a very costeffective alternative to short prison sentences. However, the massive development of EM in France in recent years, with shorter and less intensive supervision, may reduce its effectiveness.

Keywords: economics of crime, prison, electronic monitoring, recidivism

https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-01251347/document

Si le lien est brisé: Better at Home than in Prison

Depuis ses premières actions dans le domaine de la justice juvénile à la fin des années ‘90, la Fondation Terre des hommes (Tdh) a suivi de nombreuses situations dans lesquelles les enfants se sont retrouvés en contact avec les systèmes de justice pénale de leur pays. Beaucoup de ces situations s’accompagnaient de violations des droits de l’enfant. L’intervention de Tdh, qui cherchait – au départ – à assurer que chaque enfant en conflit avec la loi (ECL) béné-ficie de l’accompagnement d’un avocat et d’un travailleur social a depuis lors évolué grâce aux capitalisations d’expériences réalisées.

Le rayonnement croissant de Tdh sur cette thématique se mesure à la participation et aux résultats du Congrès Mondial sur la Justice Juvénile Restauratrice de Lima au Pérou en 2009. La justice juvénile restauratrice (JJR) est alors devenue un fer-de-lance de l’action de Tdh. C’est le concept de JJR qui correspond le mieux à l’action de Tdh dans le domaine de la justice juvénile. Les piliers de l’intervention reposent sur des principes juridiques forts tels que la spécialisation des systèmes de justice pour traiter les enfants, l’approche restauratrice, la déjudiciarisation et les mesures alternatives à la prison, le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant, etc., mais également des théories psychologiques et criminologiques qui prennent en compte le développement de l’enfant dans son ensemble. L’intervention de Tdh se distingue de celle d’autres ONG de dénonciation des violations des droits de l’homme, par le fait qu’elle ne cherche pas forcément à dénoncer publiquement les disfonctionnements dans les systè- mes de justice – ce qui est par ailleurs louable – mais à soutenir les Etats, leurs institutions, les communautés et les familles à devenir les acteurs de leur propre développement.

La présente politique thématique expose le cadre de l’action de Tdh en faveur des enfants auteurs, victimes ou témoins d’infractions pénales. Elle s’inscrit dans le cadre général du « domaine protection » et entretient des liens forts avec ses autres thématiques développées (migration, lutte contre l’exploitation, protection en urgence, prévention des abus contre les enfants, etc.). Des synergies existent aussi avec les systèmes de protection de l’enfance (SPE), dont la mission commune d’accompagner et de protéger les droits des enfants, touche les mêmes enfants qui, dans des situations de vulnérabilité ou d’exploitation, se retrouvent en contact avec les systèmes de justice, comme auteurs, victimes ou témoins d’infractions pénales. Cette politique thématique clarifie la portée et les méthodologies d’intervention de Tdh dans le domaine de la JJR. Elle reste en constante évolution en lien avec les expériences et les réflexions menées sur le terrain. L’organisation du Congrès Mondial sur la Justice Juvénile en janvier 2015 à Genève marque une étape de ce développement perpétuel et vient enrichir l’expertise de Tdh

thema2014_jj_fr_light_original_1.pdf